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Résumé :
Elle est belle, attirante, disponible.
Il n'a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre. A présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le faire souffrir lentement. Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n'est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince...Mon avis :
J'ai découvert de roman dans un petit prospectus sur les polars à ne pas rater. Comme si j'avais besoin de tentation supplémentaire. Donc, comme d'hab', je cède.
Et là, la seule chose qui me vient à l'esprit, c'est waouh.
Une claque magistrale. Je crois que ça faisait bien longtemps que je n'avais pas été autant emportée par un bouquin.
Les phrases sont courtes, percutantes. Il y a des descriptions, juste ce qu'il faut pour qu'on se plonge dans l'univers sans pour autant casser le rythme. Une plume percutante, donc, pour dévoiler des personnages tout en finesse.
J'ai beaucoup aimé cet aspect des choses.
Lui, c'est Benoit Lorand, commandant de police. Doué, sûr de lui, beau gosse. Mais il ne faut que quelques pages pour que cette image s'effrite. On en apprend beaucoup sur lui, ses petits secrets de polichinelle, ses dons de menteur. Au point qu'on finit par douter, quand la raison de sa captivité nous apparaît enfin. Et si … ?
Elle, c'est Lydia. Magnifique jeune femme. Complètement tarée. Mais qui souffre au delà de ce que les mots peuvent exprimer. Comme le laisse deviner le résumé.
Et au final, quasiment tous les personnages portent cette marque. Une apparence finalement normale, banale, mais qui cache des zones d'ombres.
Puis, avec ces personnages, se déroule l'intrigue. Autant le dire, dès les premières pages, on est happé par cette lutte sans merci que se livrent les deux ennemis. Et Benoit, malgré ses défauts, on veut qu'il s'en sorte. Qu'il retrouve sa femme qu'il aime tant. On veut comprendre comment il s'est retrouvé dans cette situation. Alors on ne lâche plus le livre.
Si certains points de l'histoire apparaissent assez rapidement comme évidents, les autres le sont bien moins. Les éléments s'imbriquent, implacables. Et on tourne les pages, pour que le cauchemar s'arrête. Jusqu'à la claque finale.
Waouh.
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Résumé :
Comme chaque été, Alfonse Destrooper part en villégiature à la mer du Nord.
Josette, sa femme, est bien décidée à se la couler douce, entre farniente à la plage et shopping dans la station balnéaire. Les enfants, Steven et Lourdes, emportent leur caméra pour immortaliser ces vacances tant attendues. Quant à la mémé, véritable Calamiry Jane, elle les accompagne dans sa vieille caravane. Mais le voyage commence mal ! Un motard pique le sac de Josette à un carrefour et s'enfuit.
Furieux, Alfonse s'arrête dans un snack pour s'enfiler une bière pendant que les deux ados, avec leur manie de tout filmer. s'amusent à planquer leur caméra dans les toilettes, histoire de recueillir quelques images truculentes. La famille Destrooper reprend finalement la route. À l'arrière de la voiture, les ados visionnent tranquillement leur vidéo. Quand, soudain, ils découvrent à l'écran le cadavre du motard gisant sur le sol des toilettes du restoroute ! Et, pour couronner le tout, la magnifique pension dans laquelle les Destrooper ont prévu de séjourner est un rade pourri.Mon avis :
Tous les avis que j'avais entendu à propos de ce bouquin parlaient d'humour désopilant, de comédie noire. Et comme je devais lire un livre, j'ai choisi celui-là.
Il se lit très facilement, l'auteur a une plume efficace et les rebondissements s'enchaînent sans répit. C'est effectivement complètement déjanté, entre la mamie, myope mais liseuse de bonne aventure, Alfonse, le roi de la boulette sauce lapin, sa femme et son chapeau-lampadaire, et leurs gamins.
Les mots sont crus, le registre très familier, ce qui nous plonge encore plus dans l'ambiance... même si ce n'est pas ce que je préfère. Très peu de descriptions, juste le strict nécessaire.
Ils se retrouvent dans des situations pour le moins improbables, et les évènements s'enchaînent, tandis qu'ils tentent de s'y adapter.
Mais à vrai dire, au final, j'ai trouvé ce livre triste. Peut-être parce que je n'ai pas réussi à me délecter des déboires de cette famille de beaufs. Parce qu'ils le sont, incontestablement : Alfonse, et sa voiture, à laquelle il tient plus que sa femme, avec ses sièges imitation léopard et le volant en peau de zèbre. Et les grands classiques de Johnny qui hurlent dans les oreilles des pauvres gamins.
Oui mais voilà : même s'ils sont comme ils sont, je n'ai pas pu m'empêcher d'être touchée par ce qu'il leur arrive. Lente décrépitude d'une vie bien rodée, dont ils se satisfont.
Ces vacances, c'est l'histoire de l'effritement de leur famille. D'une succession de rencontres qui les précipitent vers leur chute. Alors certes, à la fin, ils retrouvent plus ou moins une certaine stabilité. Et comme pour tout le reste, ils s'y accommodent. Il n'empêche que j'ai trouvé ce livre triste.
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Résumé :
Dans les Sept Royaumes, on les appelle les Graceling – des êtres rares, dotés de pouvoirs incroyables.
Katsa, elle, peut tuer un homme à mains nues et son oncle, le roi des Middluns, l’oblige à assassiner pour son compte. La rencontre de la tueuse avec le prince Po, un autre Graceling, va changer le cours de son existence…Mon avis :
J'avais repéré ce roman depuis un bon moment, et la sortie en poche de ce roman m'a fait cédé à la tentation.
Les personnages sont bien menés : Katsa, tout d'abord, qui est bien plus que la brute modelée par son oncle. Elle se révèle capable de libre-arbitre, avec un sens de la justice. Si elle ne cède jamais aux caprices de la mode, elle n'en demeure pas moins une jeune femme, avec tout ce que ça peut comporter.
Po, lui, suscite bien plus de curiosité. S'il se place assez rapidement dans l'intrigue comme un personnage clef, il se révèle plein de surprises, et il parvient, plus d'une fois, à nous surprendre.
Si l'explication de cet univers peut parfois devenir un peu longue, elle permet cependant de mettre en scène toute une galerie de personnages, qu'on apprend très rapidement à détester, ou à adorer.
Le système de magie, via les Graceling, est relativement intéressant, même s'il ne bouleverse pas par son originalité. A vrai dire, quand Katsa découvre l'étendue de ses pouvoirs, on en vient à se demander si l'auteur n'est pas tombée dans le travers de faire un personnage parfait, aux pouvoirs surpuissants. Mais Cashore reprend la main et c'est finalement l'aspect humain qui prime, à mon plus grand soulagement.
L'autre mention positive que je dois reconnaître à Cashore, c'est la relation entre Po et Kasta. Parce que bon, inutile de nier, quand on lit le résumé, on se doute tout de suite qu'il va se passer quelque chose entre les deux. Mais c'est amené avec beaucoup de naturel, tant et si bien qu'on finit par ne plus concevoir la vie de Katsa sans la présence de cet homme surprenant. Même si, il faut également le reconnaître, il y a parfois certaines lourdeurs et certaines maladresses.
Et pour finir, la dernière chose que j'ai énormément apprécié, c'est ce que cache Pô vers la fin du roman (Je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler les éventuelles personnes intéressées par la lecture du roman, mais ça va compliquer les choses.) Je trouve donc que c'est particulièrement bien amené, je n'y attendais pas du tout. Et même si, encore une fois, l'auteur sombre dans la maladresse, j'aime beaucoup ce que cette nouvelle donne peut impliquer dans leur relation.
Alors oui, c'est un roman qui se lit très facilement, bien mené et bien construit. Oui, on se laisse embarquer par la plume de l'auteur, oui, on tourne les pages pour connaître la fin.
Mais voilà. Il n'y a pas réellement de surprises, ni dans les personnages, ni dans le déroulement de l'intrigue. Il manque encore un peu d'originalité pour que j'adhère à 100% et que je me précipite sur le second roman, Rouge. Bon, je sais, que je suis un peu pénible. Mais voilà : c'est un très bon premier roman à qui il manque encore ce zeste de je-ne-sais-quoi pour que lâcher le livre devienne impossible et que les personnages nous restent dans un coin de l'esprit et deviennent obsédants.
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Elland trépigne, enrage, mais il espère qu'elle tiendra parole. Aussi, et puisqu'elle n'est plus armée, il lui dit :
- Allez-y. Finissons-en rapidement.
- Bien. Ton nom ?
- Elland. Et vous ?
- Jehanne.
- Quel lien te rattache à la gargouille ?
Elland la dévisage, stupéfait. Ainsi, c'est donc à cela qu'elle s'intéresse ? Quelles abominations compte-t-elle faire si elle apprend le lien qui les unit ? Si elle découvre, par accident, comment donner vie à d'autres créatures ? Et puis, de toute façon, en quoi cela la concerne-t-il ? Détournant la tête, il fixe la fenêtre, refusant de répondre. Il est hors de question de lui donner la moindre information. Dehors, le soleil est en train de se rapprocher de l'horizon, et bientôt Echidna reviendra à la vie. Alors elle l'aidera et il quittera cet endroit maudit. Ne reste plus qu'à faire durer le temps jusqu'à ce moment là, sans la contrarier. Faire profil bas en attendant les secours. Ou alors … se jeter sur elle, la neutraliser, trancher la corde et prendre la poudre d'escampette. Il se rapproche lentement d'elle, tend ses muscles, prêt à lui sauter dessus quand elle annonce, complètement inconsciente du danger :
- Echidna m'a un peu parlé de toi. Mais... j'aimerais connaître ta version des faits.
Elland se fige soudain. Echidna lui a parlé ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Que lui a-t-elle fait, avec sa magie sournoise ? Ses yeux lancent des éclairs lorsqu'il lui répond :
- Où est-elle ? Comment savez-son nom ?
- Elle est pétrifiée... fascinant, c'est proprement fascinant... Là, au pied de la tour... autour des ronces et des orties.... pétrifiée... c'est un bloc de pierre... elle est si belle et si solide...
- Comment savez-vous son nom ?
- Ah ! Elle me l'a murmuré à l'oreille... elle était si vivante, si aimante... Elle est si belle... Fascinant...
Elland ne l'écoute plus radoter à quel point c'est fascinant. Si elle a parlé d'Echidna au passé, ça ne signifie pas pour autant qu'elle l'a tuée, n'est-ce pas ? Comment la gargouille aurait-elle pu parler à Jehanne ? La folie lui permettrait-elle de communiquer par télépathie ? Ou bien la magie ? Un détail, cependant, rassure le voleur. Jehanne semble simplement intéressée par la gargouille. Autrement dit, elle n'a rien à voir avec l'enlèvement de Ménandre. Et donc, il ne mourra pas à cause de ça. Mais ça ne signifie pas pour autant qu'il ne court aucun danger...
Jehanne s'est approchée de la fenêtre et a posé les mains sur les vitres sales. Et toujours en murmurant, elle psalmodie :
- Viens voir maman, chérie, viens voir maman...
Elland la découvre soudain très belle, le visage voilé de tristesse, nimbé de reflets du soleil couchant. Elle semble si perdue que son ressentiment à son égard diminue presque. D'une voix douce, il tente :
- Laissez-moi partir, s'il vous plait. Je dois vraiment rentrer à Rivemorte.
- Je ne peux.... C'est.... impossible. Oui... impossible. Mais tu dois avoir faim ?
- Oui. Enfin non. Je dois rentrer.
De fait, son estomac crie famine et le breuvage qu'elle lui a fait boire remonte à bien longtemps. Mais il doit s'extirper de ce mauvais pas et rentrer. Et rien de ce qu'elle pourrait lui donner ne lui inspire confiance. Toujours perdue dans ses délires, elle ravive l'âtre et remue le contenu d'une marmite suspendue. Profitant qu'elle ait le dos tourné, il s'intéresse à nouveau au noeud qui l'entrave. Sa main gauche n'est pas assez habile pour le défaire, alors de la droite, pendant de longues minutes, il s'acharne à dénouer la corde. Et comme la fois précédente, elle lui résiste. Pire, l'impression de la sentir se resserrer autour de lui devient une certitude : le chanvre comprime désormais tellement la chair que son pied est en train de rougir. Lorsqu'il redresse la tête, le cœur palpitant, pour s'assurer qu'elle n'a rien vu, il la trouve en train de l'observer. Et elle secoue doucement la tête en chuchotant :
- Impossible... elle refuse... ça fait si longtemps que je n'ai pas eu d'invité... elle ne veut pas te laisser partir...
- C'est trop serré...
- Elle n'est pas contente... tu as voulu nous fausser compagnie...
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Résumé :
Cela se passe, une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, violés.
Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants génies. De l'horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent des centaines de millions de dollars, ils accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept : ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l'a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces.
A moins qu'il ne soit de leur côté... Cela, personne ne le sait. Alors, si ces sept-là n'étaient pas sept, mais huit ? S'ils étaient huit, le monde serait à eux et ce serait la nuit, la longue nuit, la nuit des enfants rois.
Mon avis :
La faible créature que je suis a cédé face à une couverture qui attise ma curiosité. Le titre ne m'était pas inconnu, et pour cause : c'est visiblement une référence dans le domaine. Et voilà le livre entre mes mains, qui va s'ajouter à la longue liste à lire.
Le quatrième de couverture n'est pas, à mon sens, des plus pertinents. Ces évènements, dans Central Park, ne se déroulent qu'au milieu du livre.
Le début ? Sept enfants, âgés de quatre à six ans, qui ne se connaissent pas, qui vivent à des centaines de kilomètres les uns des autres, dessinent des traits et des points sur un ordinateur. Ce dernier a été mis à leur disposition dans le cadre d'un programme de recherche de génies lancé par une entreprise informatique. Et lorsque l'informaticien, en charge de surveiller les résultats, superpose les dessins, trois lettres se forment « Where are you ? ».
Le véritable danger, c'était de lire un livre sorti en 1981 et parlant principalement d'informatique. Car il faut bien l'avouer, trente ans plus tard, plus rien n'est comparable. Et si l'auteur insiste sur la taille de la salle qui contient le super-ordinateur, et si l'informaticien utilise des disquettes pour ses travaux, le reste ne choque pas. A aucun moment je n'ai eu cette impression d'obsolète, de désuet. Premier bon point.
Le second point positif, c'est que jusqu'au bout, alors que les morts s'accumulent et que l'étau se resserre autour des responsables de cette entreprise d'informatique, on ignore purement et simplement si Jimbo Farrar, l'informaticien en question, est coupable ou innocent. Et s'il va prendre le parti des gamins ou lutter contre eux.
Pour le reste...
Le style est vif et percutant, c'est vrai. Mais un peu trop rapide à mon goût. L'auteur a, à plusieurs reprises, utilisé un procédé simple pour décrire les pensées des gamins : « Il pense : ». Et ça, ça me bloque. D'accord, le principal atout, c'est que la pensée reste parfaitement anonyme. Mais du coup, j'ai trouvé ça trop impersonnel et trop froid.
Le second point négatif, c'est le manque d'explications. A moins que j'ai raté un passage, il n'est à aucun moment expliqué comment ses enfants peuvent être un. Comment se fait-il qu'ils aient envoyé ce message ? D'où vient leur intelligence ? L'absence de réponse m'a terriblement frustré.
Alors fatalement, la conclusion est en demie-teinte. J'ai passé un bon moment en lisant ce livre. Je l'ai lu jusqu'à la fin, pour connaître la décision de Jimbo. J'ai souffert avec lui, parfois. Mais la froideur du récit, et l'absence de réponses m'empêche d'adorer ce livre.
Bon à savoir :
Ce livre a été adapté au cinéma dans le film d'animation The Prodogies, sorti le 8 juin 2011. Je ne l'ai pas vu mais d'après ce que j'ai lu du synopsis, ça n'a pas grand chose à voir avec le livre. Je passerai donc mon chemin ;)
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