• Le-double-a-lire.jpg

     

    Le but c'est de lire deux fois plus de livres que vous en achetez ou gagnez le mois précédent.

    Oui c'est du charabia. On comprend mieux par des exemples.
    Si vous avez acheté ou gagné 5 livres en décembre, vous devez en lire au minimum 10 durant le mois de janvier.

    Et oui, ce n'est pas facile, ça évitera peut-être d'acheter trop de livres... et en plus, ça fait baisser la PAL.

    Mais ce n'est pas tout, car bon, il faut bien récompenser les meilleurs...
    - Si vous réussissez le quota du mois, vous gagnez un point.
    - Si vous lisez moins de livres que le minimum obligatoire, vous perdez un point.
    - Si par contre vous lisez plus de livres que le minimum obligatoire (même que 1 de plus), vous gagnez 2 points

     

     

    Bon, je l'avoue, ce challenge m'a fait froid dans le dos. Car autant le challenge polar historique et le challenge ABC 2012, je sais que ça ne me posera pas de soucis, puisqu'il s'agit de lire des livres qu'on choisit et d'en lire un nombre limité. Dans ce challenge, là, le vrai Défi, avec un D majuscule, c'est de se limiter dans les achats. Et moi qui suit prise de manière presque compulsive de frénésie d'achats de bouquins, ça sera vraiment difficile à tenir. Mais puisqu'il faut réfléchir aux bonnes résolutions de l'année 2012...

     

    Je me lance donc dans ce challenge. Je posterai chaque début de mois un petit récapitulatif des livres achetés/reçus, ainsi qu'un récap des livres lus.

     

    Achats du mois de décembre :

     

    Beaucoup trop, suite à différents achats. Mais c'était des livres d'occasion, donc c'est moins grave. Il n'empêche que, sans avoir compté le nombre exact de bouquins, je dois en avoir adopté une trentaine. Ce qui me fait, selon cette estimation, 60 livres à lire en janvier :D

     

     Le double à lire : bilan du mois de Janvier       Soit -1 point

    Le double à lire : bilan du mois de février      Soit 1 point

     Le double à lire : bilan du mois de mars         Soit -1 point

         Le double à lire : bilan du mois d'avril             Soit +2 points

    Le double à lire : Bilan du mois de mai              Soit -1 point

    Le double à lire : bilan du mois de juin           Soit -1 point

    Le double à lire : bilan du mois de juillet           Soit -1 point

    Le double à lire, bilan du mois d'août        Soit +2 points

                Le double à lire : bilan du mois de septembre       Soit + 2 points

    Le double à lire : bilan du mois d'octobre           Soit -1 point

    Le double à lire : bilan du mois de novembre           Soit -1 point

    Le double à lire : bilan du mois de décembre       Soit +2 points

     

     

     

    Points totaux : 2


     

     

    Le challenge est désormais terminé, sur le score, plus qu'honorable, de +2 points. Chuis trop forteuh \o/

     

    Ce challenge a été créé par Sandra et y participent :

    Grenouille

    Mylène

    Nekotenshi

    Althea


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  • L-orgue-de-Quinte.gif

     

    Résumé :

     

    Le légendaire orgue à liqueurs du héros d'un roman du XIX° siècle : voilà ce que Bogaert pense avoir déniché dans la petite ville médiévale de Provins.
    Mais l'antiquaire n'a pas laissé son flair dans sa boutique brugeoise. Il se retrouve bientôt sur la piste autrement plus inquiétante d'un maître verrier qui, dans sa quête du cristal parfait, est bien résolu à distiller le chagrin de ses victimes. Frans Bogaert va apprendre que lorsqu'il est question d'alchimie, toutes les larmes ne se valent pas...

     

    J'ai aimé

     

    Mon avis :

     Après avoir découvert, et apprécié, le premier tome des aventures de Bogaert, j'avais adopté le second tome. Ne restait plus qu'à lui trouver un peu de temps pour le lire. Voilà chose faite !

     

    Après un premier tome qui, à partir d'un dé étrange, qui reste froid au contact de la main, retrace l'histoire et les mythes de la Lituanie médiévale, le second tome nous emmène à Provins.

     

    On y retrouve donc Bogaert, antiquaire belge de son état, en vacances chez son beau-père. Sa femme, Laura, a disparu depuis des années et cette blessure est partagée par les deux hommes, qui se vouent une réelle amitié. L'antiquaire est très curieux et peu passer des heures à examiner un objet qui aurait titillé sa curiosité. Et ce que j'aime par dessus tout, c'est qu'à travers des témoignages, des registres et autres informations, il va retracer l'histoire de l'objet en question, en nous plongeant dans une époque donnée. S'ajoute à cela l'excellente assistante de Bogaert (qui se prononce Bogart, ça a son importance), copie conforme de Lauren Bacall, habillée à la mode des années cinquante, prenant consciemment ou non, ses postures, allant même jusqu'à organiser des vidéo-conférences en noir et blanc.

     

    Lors d'une promenade dans une brocante, ils découvrent un étrange objet, fait de petits tubes et de minuscules robinets. L'antiquaire se lance alors dans une enquête qui va le mener dans les années 1890, parmi les almichistes et autres rêveurs de l'époque.

     

    Dans ces romans, il ne faut pas s'attendre à une enquête comme on peut en lire dans les polars. Ce sont les objets et les archives qui parlent et dévoilent leurs mystères, il ne faut donc pas s'attendre à beaucoup d'action. Mais, à travers ces témoignages, on effectue une remontée dans le temps pour le moins plaisante, où l'idée même d'envoyer un MMS semble saugrenue.

     

    La plume de l'auteur est agréable, parsemée de touches d'humour, et manie langage courant et vocabulaire plus recherché pour donner un mélange un peu éthéré mais très sympathique.

     

    «  Dehors, l'averse qui s'attarde est passée à la grêle. On dirait qu'une revue de diablotins délurés exécute un numéro de claquettes sur le toit fatiguée de la vieille demeure »

     

    J'ai passé un très agréable moment de lecture, même si je n'ai pas tourné les pages avec avidité. C'est assez lent, notamment le moment de l'explication, mais on se laisse prendre.

    Une jolie lecture.


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  • Rouge Rubis

     

    Résumé :

     

    Gwendolyn a 16 ans.
    Elle vit à Londres. Vie normale, scolarité normale dans une grande école privée, famille normale, en apparence… Car cette famille a un secret : certaines filles sont porteuses d'un gène qui leur permet de voyager dans le temps.

     

    Pas convaincue

     

    Mon avis :

     

    Autant prévenir tout de suite, j'suis en mode râleuse.

    J'avais vu ce roman en librairie, et je dois avouer que la couverture et le résumé m'ont fait craquer. Et comme Tousleslivres organise une lecture commune autour de ce roman...

    Et là, j'ai envie de dire : Si j'avions su, j'aurions point pris ce livre.

     

    Il y a du positif, il faut pas exagérer non plus. Le voyage dans le temps est un sujet très intéressant, ne serait-ce que par rapport à ce fameux continuum : lorsqu'une personne va dans le passé, ses actes peuvent avoir une répercussion dans le futur.  Et puis, il y a ces sauts dans le temps, parfaitement incontrôlés au début du roman, qui sont vraiment agréables.

    Et puis, il y a ce fameux cercle, qui a bien titillé ma curiosité. Et j'ai beaucoup aimé l'idée que tout le monde pense que la personne ayant ces fameux gênes de voyage dans le temps est la cousine de Gwendolyn, ce qui déclenche surprise, incrédulité et jalousies, sans surprise mais ça passe bien. Sans compter que l'écriture de l'auteur n'est pas désagréable.

     

    Oui, mais ça ne suffit pas pour me plaire.

    Parce que l'auteur survole un peu son sujet, même si je me doute qu'on en apprendra plus par la suite. Disons que je trouve qu'elle s'attarde sur certains sujets, comme le fait de se costumer pour voyager dans le temps, mais qu'elle n'explique que très peu d'autres thèmes, comme les tenants et les aboutissants.

    Enfin, il y a pas mal de choses prévisibles, notamment dans les intrigues que j'ai deviné très rapidement.

    Et puis, il y a l'héroïne. D'accord, elle est jeune, 16 ans et demi. Et d'accord, c'est une fille de son temps. Je dois commencer à me faire vieille, parce que je l'ai trouvée niaise au possible. Elle ne lâche jamais son portable (m'enfin, ça, c'est plutôt cohérent), et ses réflexions sont parfois d'une immaturité ou d'une futilité agaçantes. Des exemples ?

     

    « A quelque époque que ce soit, il s'était toujours passé des choses effroyables. Des guerres, la variole, la peste, et dès qu'on disait un mot de travers, on vous brûlait comme sorcière. D'autre part, il n'y avait pas de W-C, et tous les gens avaient des puces et le matin ils vidaient le contenu de leurs pots de chambre par la fenêtre sans se soucier de savoir si quelqu'un passait justement en dessous »

     

    Oh là là, oui, c'est trop dur ! Si le fond des paroles est exact et qu'on peut effectivement comprendre ses répulsions, la manière dont c'est dit m'a beaucoup agacé.

     

    «  Je me passai un peu de la crème anti-rides de Mum sur les joues et le front. Il n'était jamais trop tôt pour commencer, me disait toujours ma mère. »

     

    Peuh. C'est tellement à des années-lumières de moi, je trouve ça tellement futile, qu'elle a perdu beaucoup de mon estime sur cette simple action, pourtant bien peu importante pour la suite de ses aventures. Enfin, je suppose.

     

    Ajoutons à cela Le garçon, trop beau mais trop méchant, qu'elle se jure de détester toute sa vie (sic) mais qu'elle finit par trouver trop formidable.

     

    Si les aventures se suivent de manière relativement plaisante, avec une dose de suspicion bienvenue,  la fin m'a fait grogner.

    D'accord, il suffit de se renseigner un peu pour savoir qu'il s'agit d'une trilogie. Sauf que quand on cède à une impulsion, comme son nom l'indique, on ne prend pas le temps de se renseigner sur ce fameux bouquin. Et rien, ni dans le résumé, ni sur la couverture, ni dans les premières pages, ne parle d'une trilogie. Et quand bien même, lorsqu'il s'agit d'une trilogie, on peut tout de même espérer un semblant de fin, qui clôturerait l'intrigue de ce tome mais pas l'intrigue de la saga. Pas dans cette trilogie.

    Une fin de chapitre comme les autres, avec juste ce qu'il faut de suspens pour tourner la page et attaquer le chapitre suivant dans la foulée, et là, on tombe sur un « Épilogue » qui m'a fait bondir. Hein ? Épilogue ? Mais on est en plein milieu de l'action !

     

    Fatalement, c'est un bon moyen de forcer le lecteur à acheter la suite. Mais j'aime pas ce genre de méthode. Ça me met en rogne.

     

    Bon, si je râle autant, c'est que le roman a suscité suffisamment d'intérêt de ma part pour que j'ai envie de savoir ce qu'il va se passer. Mais pas assez pour que je fonce tête baissée dans la suite. Elle se poursuivra sans moi.

     

    Les autres avis des participants :

    soevangeline

    everbook

    Tousleslivres

    Iani

    choOkette

    Mia

    Tigrouloup


    17 commentaires
  • Rebus-et-le-loup-garou-de-Londres.gif

     

    Résumé :

     

    Un tueur en série sème la terreur à Londres.
    Parce que sa première victime a été retrouvée dans Wolf Street (rue du Loup), parce qu'il laisse une morsure sur le ventre des femmes qu'il assassine, la presse l'a baptisé le Loup-Garou. Désemparée, la police londonienne fait appel à l'inspecteur John Rebus en qui elle voit, depuis l'affaire de L’Étrangleur d’Édimbourg, un expert ès tueurs en série. L’Écossais plonge alors dans l'univers de la métropole, avec ses métros bondés et -ses quartiers dangereux.

     

    Sympa!

     

    Mon avis :

     

    J'avais lu, il y a fort longtemps, l’Étrangleur d’Édimbourg, sans en garder un souvenir vivace. Mais ce résumé m'a convaincue et j'ai voulu découvrir de nouvelles aventures de John Rebus.

     

    Le roman n'est pas sans défauts, loin de là. Quand une jeune et jolie jeune femme vient en prétendant être une spécialiste des tueurs en série, Rebus n'hésite pas à tout lui dévoiler de l'enquête pour qu'elle lui donne son avis. Il n'hésite pas lui à la mettre dans son lit, évidemment. Et ça, ça m'a un peu agacé, j'avoue.

    De même, si j'ai adoré certains passages sur la rivalité Écosse/Angleterre (J'ai explosé de rire en voyant Rebus, dans le train pour Londres, entouré de supporters anglais dépités par la défaite de leur équipe contre l'Ecosse, brandissant fièrement son journal où s'étale, à la une, le résultat du match), j'ai trouvé que ça manquait un peu de subitilité : tous les flics anglais de Rebus, sauf un, le déteste à cause de ses origines.

     

    Et puis, il y a les passages où l'on rentre directement dans la tête du tueur, et c'est assez rageant car ça dévoile énormément de choses... sans pour autant dévoiler l'essentiel. Même si, au final, ça nous apporte un éclaircissement bienvenu quant à ses motivations.

    La plume est efficace, fluide et prenante. L'auteur évite les détails trop sordides et se contente de l'essentiel, l'enquête.

    Au final, même si c'est loin d'être un coup de cœur, ce fut une lecture agréable et plaisante !


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  • Les-guerriers-fauves.gif

     

    Résumé :

     

    Nous sommes en avril 1156 à Barfleur, six mois après le tumultueux séjour de Tancrède et de son maître Hugues de Tarse au château de Pirou.
    Alors qu'une mystérieuse série de meurtres sème la terreur dans le port, les deux hommes embarquent sur un navire de guerre normand placé sous la garde d'une élite de combat les Guerriers fauves. Mais gagner la Méditerranée par voie de mer quand on transporte un trésor offert par Henri II Plantagenêt à Guillaume 1er, roi de Sicile, est un long et périlleux voyage. Embuscades aux escales, tempêtes, récifs, attaques de pirates, les dangers ne manquent pas pour Hugues et Tancrède, surtout quand un membre de leur équipage est retrouvé mort, sa peau gravée de lettres de sang.

     

    challenge polar historiques-copie-1

     

    Mon avis :

     

    Sur les conseils d'une amie, j'avais lu le premier tome, Le Peuple du Vent, que je n'avais pas chroniqué ici car je n'étais pas vraiment convaincue. Disons que je sentais un potentiel qui me laissait à penser que ça valait le coup de continuer, sans pour autant en penser assez de choses pour en faire un article.

     

    Ce deuxième opus est donc la continuité du premier et l'on retrouve même un personnage que l'on pensait disparu à jamais.

    Ce qui m'avait perturbé, dans le premier tome, c'était la présence en demi-teinte des personnages. Autrement dit,  la narration ne se focalisait pas uniquement sur Tancrède et Hugues de Tarse mais aussi sur les autres protagonistes : c'était presque difficile de savoir qu'il s'agissait de leur histoire, en fait.

    L'auteur reprend le même concept dans le second tome, mais c'est un peu moins frappant. Ou alors, je m'y suis habituée. Mais on suit d'abord un prévôt dans une ville, puis une jeune femme, et on se demande où veut en venir l'auteur.

    A vrai dire, ce n'est pas réellement gênant, même si ça dévoile parfois des sentiments ou des évènements qu'on aurait pas connu si on avait suivi exclusivement les aventures des héros. Ou parfois, ça explique le comportement du tueur quand les personnages principaux restent dans le flou.

    Les guerriers fauves, présents à bord du navire, m'ont vraiment intrigué, mais l'auteur a eu beau essayer de les diaboliser, je ressens toujours cette fascination pour eux.

     

    Bref. On plonge réellement dans l'époque et c'est avec beaucoup d'intérêt qu'on suit les investigations des deux héros, même si l'auteur utilise des ficelles agaçantes, du genre « Je sais qui c'est, je vais vous le dire à tel endroit à telle heure » et personne ne vient. Ou du genre « Je sais qui est le meurtrier, mais je te le dirais pas pour que tu restes naturel avec lui ».

    L'intérêt principal de ce roman, c'est le voyage en mer, où l'auteur rend parfaitement les conditions climatiques, l'ambiance à bord ainsi que les attaques de pirates. On sait que le meurtrier est présent à bord, mais quant à savoir qui...

     

    Cela dit, c'est tout de même une lecture en demi-teinte. J'ai un peu de mal à accrocher avec le personnage de Tancrède, que je trouve un peu terne,  même si on en apprend un peu plus sur lui à chaque tome, ce qui rend les choses bien plus intéressantes. L'enquête m'a paru moins cousue de fil blanc que la précédente, même si les ficelles utilisées m'ont agacé.

     

    En fait, je n'arrive toujours pas à me faire une idée de ce série. Je lirai sans doute le troisième tome, mais si je ne suis toujours pas enthousiasmée, je crois que je laisserais tomber. Mais si je donne trois chances à une série, c'est que c'est plutôt bon, non ? Je ne sais pas.

     

    Sympa!


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  • L-empire-invisible.gif

     

    Résumé :

     

    1858.
    Sous le soleil brûlant de la Caroline-du-Sud, les esclaves ramassent le coton, avec la mort comme seule promesse d'une vie meilleure. Nat Walker est l'un d'eux. le chef officieux de leur communauté. La nuit, en secret, il offre à ses pairs un peu de réconfort en disant la messe pour ceux qui n'ont plus d'espoir. Mais les milices privées du maître ont l'alcool violent et la main lourde : Nat est battu à mort sous les yeux de sa fille.
    Clara. Désormais, Clara ne vit plus que pour se venger, se repaître du sang de ses bourreaux. Seule, elle ne peut rien, mais un étrange personnage, un esclave qui dit s'être libéré de ses chaînes par la mort et par le feu, lui propose un pacte. Jusqu'où la mènera la voie de la vengeance ?

     

    J'ai aimé

     

    Mon avis :

     

    J'ai découvert Jérôme Noirez avec Fleurs de Dragon et, comme je le fais avec des auteurs qui m'ont convaincu, je voulais lire d'autres romans de lui. Le résumé de L'Empire invisible me plaisait, alors je me suis laissée tenter en sachant que je ne risquais pas grand chose.

     

    En quelques lignes, nous sommes happés par cette époque peu reluisante. Difficile de ne pas se sentir coupable, quand bien même on vit plus de cent ans plus tard. Le monde que nous décrit Jérôme Noirez est sombre et difficile, les esclaves ne nourrissent aucun espoir.

    On s'attache bien vite à Nat Walker et je suis restée presque admirative devant sa foi, lui qui n'a plus ni liberté ni femme, vendue à un autre. Sans description des détails les plus sordides, on apprend sa mort, et elle nous bouleverse. Alors comment en vouloir à cette gamine trop mature pour son âge, quand elle souhaite que justice soit faite et qu'il soit vengé ?

     

    Mais là où il est très fort, Jérôme Noirez, c'est qu'il évite habilement tout manichéisme. On suit la famille propriétaire du domaine : si l'homme est tout simplement détestable, sa femme m'a touché. Son plus jeune fils, aussi. Des employés, certains donnent des envie de meurtre, d'autres suscitent presque la sympathie.

     

    C'est un très beau récit, porté par la plume légère et poétique de son auteur. Estampillé fantastique, il n'y a pourtant que très très peu d'évènements surnaturels.

    C'est un récit aux personnages touchants et poignants, qui laisse fatalement un arrière-goût amer lorsque la dernière page se tourne. Une jolie découverte !


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  • Car-voici-que-le-jour-vient.gif

     

    Résumé :

     

    Dans le Paris de 1595, le chevau-léger Gilles Bayonne mène de nouveau l'enquête pour le compte du chancelier d'Henri IV.
    Cette fois-ci, des meurtres d'une rare sauvagerie ensanglantent le quartier de la Grande-Boucherie. Après le père Vuillard, dont la dépouille est retrouvée dans un tonneau, vient le tour d'Hugues Rivière. A chaque fois, des bêtes pour bourreau, et, à chaque fois, la mort frappe sous la forme la plus redoutée par les victimes. Quel lien existe-t-il donc entre Vuillard et Rivière ? Peut-être une sordide histoire vieille de quinze ans...
    Talonné par les sicaires du chancelier bien décidés à lui faire rabattre sa superbe, menacé par les commissaires du Châtelet furieux de se voir boutés hors de leur territoire, Gilles Bayonne, toujours secondé par son fidèle page Pique-Lune, ira de mensonge, en trahison et de doute en doute avant de pouvoir regarder la vérité en face : et si le meurtrier qu'il traque n'était pas le monstre qu'on dit ?

     

     

    Coup de coeur

     

    Mon avis :

     

    Toujours dans le cadre du challenge polar historiques et dans mes recherches dans le catalogue des éditions 10/18, collection grand détectives, je me suis laissée tenter par ce roman, à la couverture et au résumé réussi. Et franchement, quelle découverte !

     

    L'aspect historique est parfaitement rendu, de manière très naturelle, sans que l'auteur se sente obligée de nous expliquer les choses : le vocabulaire d'époque n'est quasiment pas expliqué, bien que compréhensible, les différents postes de chacun, non plus. Il y a la difficulté de cette époque, où les pendaisons rythment le quotidien, où la disette et la misère se trouvent à chaque coin de rue, mais tout en finesse et en subtilité, sans les longues descriptions malsaines qu'on peut trouver dans d'autres romans.

     

    L'écriture n'est pas forcément abordable, plus construite, plus soutenue que dans la majorité des romans qu'on trouve aujourd'hui, qui vont droit au but. Là, les phrases sont parfois alambiquées, les prépositions inversées, si bien qu'il m'est arrivé plus d'une fois de relire l'ensemble pour la comprendre. Et autant je déteste les longues phrases qui alignent les mots compliqués et/ou jolis et qui, au final, ne veulent rien dire, autant j'apprécie énormément ces romans écrits de manière soutenue et pourtant claire et compréhensible, qui donnent un charme et une âme à l'histoire.

     

    «  Les morts, il faut leur lâcher la main, sinon on finit par devenir poussière à son tour. » Sous la violence du coup, le chevau-léger plissa les yeux. Pique-Lune avait-il deviné son tourment pour ajuster si bien sa frappe ? «  La Grande Faucheuse s'acharne à ce point, parfois, sur un même carré de chiendent, poursuivit le garçon, qu'après son passage, le brin d'herbe qui redresse la tête, tout seul soudain, se demande pourquoi elle lui a joué la mauvaise farce de l'oublier. »

     

    Car l'histoire, de l'âme, elle en a, et pas qu'un peu. Dès les premières lignes, en réalité, on mesure toute l'étendue du talent de l'auteure. On ressent immédiatement la frénésie, la terreur et en même temps la résignation du père Vuillard, alors même que le meurtrier rôde entre ses murs. Et dès que Fabienne Ferrère dresse le portrait d'un personnage, qu'il s'agisse d'un enfant, d'une vieille femme ou d'un malandrin, elle a déclenché une émotion en moi. Ce petit gamin, rossé pour avoir humé l'odeur des pâtés sur le marché et ne pas avoir payé pour ça, sauvé par Gilles Bayonne qui, en retour, fait tinter une pièce en disant au rustre qu'il n'a qu'à se satisfaire du bruit de la pièce, puisque le gamin doit se satisfaire du fumet de ses terrines ; ce gamin, donc, petit, misérable et affamé, on a juste envie de le serrer dans ses bras et lui offrir un chocolat chaud. Et pourtant, ce gamin, on n'en saura jamais le nom, et il n'aura jamais plus que quelques lignes pour lui, dans tout le roman.

    Que dire alors du charisme de Gilles Bayonne, de l'infinie tendresse qu'on ressent envers le petit page Pique-Lune, marqué par la mort de ses parents, fier de son instruction auprès du meilleur tire-laine de Paris, et infiniment fidèle au chevau-léger ? Que dire de la vieille nourrice, qui rudoie toute la famille Bayonne et tempête après Pique-Lune, tout en éprouvant l'affection et l'inquiétude d'une mère pour eux ?

    Et si les évènements sont très souvent sombres et difficiles, il arrive, parfois, que l'auteur nous livre quelques pages d'un humour tout à fait délectable et qu'a donné le sourire jusqu'aux oreilles.

     

    L'auteur n'a pas besoin de détails sordides pour montrer à quel point les crimes commis sont odieux.  Et elle n'a pas besoin de beaucoup, non plus, pour susciter notre curiosité : qu'ont donc les victimes à se reprocher pour mériter une telle mort ?

    Si plusieurs intrigues se déroulent en même temps, c'est bien sûr la vague de meurtres qui retient toute notre attention. Dans ce huis-clôt, où rôdent toujours les mêmes personnages qu'on apprend à aimer ou à détester, se cachent de potentielles victimes. Et, potentiellement, le tueur.

     

    « Vois-tu quelque chose, le taiseux ? Les entends-tu ? »

    La voix de Louisette lui parvint à travers un brouillard. Bayonne regarda la tache de sang sur le mur, puis baissa la tête et fixa au creux de sa paume les os d'une main si petite qu'ils donnaient envie de tomber à genoux pour demander pardon.

    Oui, Louisette, oui. Il les entendait.

    Après des années de silence, les esprits se mettaient à parler mais ils ne disaient mot.

    Ils pleuraient, Louisette. Ils pleuraient. »

     

    Avec délicatesse et avec des mots qui nouent le ventre, l'auteur tourne autour du thème du deuil, chaque personnage concerné le vivant à sa manière, mais toutes, vraiment toutes, ses manières m'ont touché. Et peut-être parce que c'est un thème qui me parle tout particulièrement et que la plume de l'auteur m'a spécialement touchée, qu'importe : la fin est si poignante qu'elle m'en a fait pleurer.

     

    S'il y aurait un seul bémol à émettre, ce serait sans doute les références au premier tome (que je n'ai pas lu, évidemment), qui laissent deviner bien des éléments précédents. Du coup, moi qui voulait me plonger dans les premières aventures de Gilles Bayonne, j'hésite un peu : j'ai l'impression de connaître déjà la fin.

     

    Qu'importe. Avec une écriture envoûtante, des personnages particulièrement touchants et une intrigue vraiment bien menée, ce livre est un réel coup de cœur que je recommande chaudement !

     

    Vous pourrez trouver ici même les premiers chapitres de cette petite merveille.

     

    challenge polar historiques-copie-1


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  • L-affaire-Jonathan-Harker.jpg

     

    Résumé :

     

    Londres, 1890.
    Le détective Hector Krine est engagé par Abraham Stoker, l'administrateur du plus grand théâtre de la ville, pour enquêter sur des vols mystérieux commis durant les représentations. Mais l'affaire ne s'annonce pas de tout repos. Au cours de ses investigations, Krine va croiser l'homme invisible, des vampires, déjouer un attentat contre la reine et faire face à une révolte des Grouillants.

     

    Sympa!

     

    Mon avis :

     

    Je garde un souvenir plutôt plaisant du premier tome et je n'ai pas résisté à la tentation quand j'ai vu que le second sortait. Et je dois dire que je suis plutôt frustrée de cette lecture. Et le pire, c'est que je ne sais pas vraiment pourquoi.

     

    J'ai retrouvé avec plaisir les personnages qui apparaissaient dans le premier tome. Et l'auteur insère, dans son histoire, avec beaucoup de réalisme, certains noms devenus mythiques. Il s'est approprié certains éléments de l'Histoire pour mettre en scène certains personnages de manière très plaisante.

    J'ai retrouvé aussi le monde incroyablement riche et diversifié de ce Londres si différent de celui qu'on connaît, avec ses créatures, leur révolte et leurs difficultés.

    L'auteur a revisité certains mythes, apportant une originalité bienvenue.

    Et puis, il y a l'enquête, bien sûr, même s'il s'avère qu'elle en cache d'autres.

     

    Du steampunk, du fantastique, une palette de personnages : le tout aurait dû devenir un roman palpitant, que je n'aurais pas lâché avant la dernière page. Oui mais...

     

    Mais je sais pas bien. Disons que j'ai eu du mal. Parce que je ne ressens aucune empathie pour Krine : j'ai du mal à le visualiser, il ne m'est ni antipathique ni sympathique. J'ai suivi ses enquêtes sans réellement m'attacher à lui, sans trop me soucier de ce qu'il pourrait lui arriver. Certains passages ont suscité chez moi une petite dose de compassion, et encore... Il manque peut-être quelques descriptions, quelques éléments qui font qu'on s'attache à lui. Peut-être que l'auteur, à trop vouloir rentrer rapidement dans le vif du sujet, oublie de nous présenter son héros dans la vie courante. Il manque peut-être ses petites manies, ses réflexions sur des sujets en dehors de l'enquête, qui le rendraient plus palpable. Ou ça vient de moi.

    Pourtant, je me suis attachée à certains personnages, mais juste le temps d'un chapitre. Ils disparaissent ensuite, puis reviennent, mais la magie n'est plus là.

     

    C'est très frustrant, car ce roman a tout pour plaire. Mais il manque ce petit quelque chose qui rend les personnages vivants et qui me fait les garder dans un coin de la tête.


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  • L'énigme des Blancs-Manteaux

     

    Résumé :

     

    " 1761.
    Nicolas Le Floch quitte sa Bretagne natale pour se mettre au service de M. de Sartine, chef des affaires secrètes de Louis XV. Nicolas prend vite du galon. Le voilà plongé dans une ténébreuse affaire. Meurtres, vols, corruption : secondé par l'inspecteur Bourdeau, il dénouera peu à peu les fils de cette enquête, qui touche de près le roi et la Pompadour... "

     

    Perplexe  

     

    Mon avis :

     

    Je poursuis ma découverte du catalogue 10 18 Grands Détectives avec un auteur incontournable : Jean-François Parot. Un auteur qui a créé Nicolas le Floch, personnage adapté au petit écran.

    Et là, pour le coup, c'est une vraie déception.

     

    Je partais avec un a priori plutôt positif : si cet auteur est si connu, si les aventures de son héros ont été adaptés, c'est que c'est bon. Peut-être. Mais je n'ai pas accroché.

     

    Et je pense que la raison vient de l'écriture. Ce n'est pas mal écrit, loin de là ! L'écriture n'est pas fade ni simpliste, loin de là. L'auteur insère bon nombre de mots issus de l'époque, qui donne un réalisme fort aux aventures de Nicolas. Oui mais...

    J'ai trouvé l'écriture laborieuse à lire. Le déclic n'a pas eu lieu et je n'ai pas été emportée par la narration, comme ça a été le cas dans Car voici que le Jour vient. Les phrases se sont succédées pour former l'histoire mais sans lui donner vie.

     

    Alors, forcément, j'ai eu du mal à m'attacher au célèbre enquêteur, quand bien même il a tout pour m'être sympathique. Si j'ai apprécié Bourdeau, de Sartine m'a ennuyée. Et si certains ont un bagou appréciable, d'autres sont, à mon sens, trop lisses.

    La reconstitution historique est parfaite de réalisme, l'auteur maîtrise parfaitement son affaire. Mais forcément, je ne me suis pas extasiée de plonger dans ce Paris d'un autre temps.

    Et forcément, l'enquête, toute intéressante qu'elle soit avec ses nombreux rebondissements (même si je me doutais que le coupable était impliqué dans l'affaire), m'a parue laborieuse.

     

    J'ai poussé un soupir de soulagement en refermant ce livre, car je n'arrivais pas à enchaîner plus de cinquante pages sans que mon esprit dérive et parte à des lieues de l'enquête.

    J'ai lu, dans d'autres avis de lecture, que ce n'est pas son meilleur roman. Je me lancerais peut-être, mais rien n'est moins sûr.

     

    challenge polar historiques-copie-1


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  • Instinct.gif

     

    Résumé :

     

    Tim ne garde qu'un souvenir troublant de l'accident.
    Quand il a repris conscience, il était une bête féroce, avide de chasse et de sang. A-t-il rêvé ? Ce n'est pas l'avis du professeur McIntyre, psychiatre singulier, qui l'emmène dans son institut de recherche où vivent d'autres initiés, tous sujets à des métamorphoses animales. C'est là que Tim rencontre Shariff et surtout Flora, une jeune fille séduisante et insaisissable...

     

    Coup de coeur

     

    Mon avis :

     

    J'ai toujours une légère appréhension, quand j'entame un roman estampillé jeunesse. J'ai toujours peur de tomber sur un récit trop simple, aussi bien en terme d'écriture qu'en terme d'intrigue. Je déteste les réactions immatures, les ficelles grosses comme une poutre, les « T'es un vampire ? Trop cool ! Tu me transformes ? » J'aime quand il y a de la cohérence, quand les personnages montrent un peu d'esprit critique.

    Et pourtant, ce titre me faisait de l’œil depuis un sacré bout de temps et je n'en avais lu que des critiques élogieuses. Et comme d'habitude, j'ai cédé.

     

    L'intrigue démarre d'emblée, alors que Tim est dans la voiture, avec ses parents et son frère. Il suffit de quelques lignes pour qu'on comprenne l'attachement qui lie les deux frères. Et puis, le drame, inévitable, attendu. La suite, elle, l'est moins. Déjà parce que le résumé ( et pour une fois que j'en suis contente, je le souligne) n'en dit pas trop. Juste assez pour nous titiller la curiosité sans pour autant tout dévoiler du roman.

     

    Et j'aime beaucoup la manière dont l'auteur a amené l'intrigue. Rien ne se résout en un claquement de doigt, personne ne fait confiance les yeux fermés. Les personnages apparaissent au fur et à mesure, prennent de l'ampleur, et on s'attache à eux.

    La plume de l'auteur, d'ailleurs, qui est très plaisante : les phrases sont construites, fluides, sans être simplistes. Les descriptions sont là, juste quand il faut, dans la quantité qu'il faut.

    Et puis, mine de rien, l'auteur fait preuve d'originalité. Pas seulement avec Tim mais aussi avec les personnages qu'il rencontre ultérieurement. Je pense notamment au homard-garou, qui était franchement périlleux et qui aurait pu très vite tourner au ridicule. Et pourtant, la manière dont les personnages l'abordent et la manière dont l'auteur a su expliqué ses métamorphoses est parfaitement cohérente et agréable à suivre. De même, le personnage en question est très intéressant, notamment sur la manière dont il se perçoit par rapport aux autres.

     

    Si le début de l'intrigue m'a clairement fait douter, s'éloignant des chemins habituels, la fin est plus classique. Et pourtant, toujours cohérente, toujours prenante.

    Bon, je peux l'avouer, hein, j'ai dévoré le livre dans la journée, incapable de faire autre que de suivre leurs aventures. Voilà, c'est dit. Et si je trouve le second tome (et qui cherche, trouve), je n'hésiterais pas à le prendre !


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