• Dans-les-bois-eternels.gif

     

    Résumé :

     

    " Des fois, ça me gratte.
    Ça me gratte sur mon bras manquant, soixante-neuf ans plus tard. À un endroit bien précis, toujours le même, dit le vieux. Ma mère savait pourquoi : c'est la piqûre de l'araignée. Quand mon bras est parti, je n'avais pas fini de la gratter. Alors elle me démange toujours. C'est tout simple, c'est que le sentiment n'a pas fini sa vie. Et si on meurt ; avant d'avoir fini de vivre, c'est pareil. Les assassinés continuent à traîner dans le vide, des vengeances qui viennent nous démanger sans cesse."
    Se pourrait-il que le commissaire Adamsberg court après une ombre ?

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    Je dois avoir une bonne partie des romans de Fred Vargas, mais je ne les lis pas. Tout simplement parce que je sais qu'ensuite, ben, y'en aura plus. Et ça, c'est pas concevable. Donc je les garde dans un coin de ma PaL, je les chéris, et je les garde en cas de besoin.

    Et là, c'était une période de besoin : je voulais un excellent roman pour rebooster mon appétit livresque. Gagné.

     

    Plus le temps passe, plus je suis fascinée par le talent de cette auteur. Elle a un don impressionnant pour créer une galerie de personnages atypiques, originaux sans être impossibles. Elle rend ses personnages vivants, leur donne une douce folie parfaitement crédible et ô combien délectable.

    Et elle n'en oublie aucun : même les personnages qui n'apparaissent qu'une seule fois dans le roman ont cette aura un peu mystique, décalée, qui les rend si humains.

    Le commissariat est une galerie de personnages avec leurs petites manies et leurs travers secrets que tout le monde connaît. Même le chat a une personnalité.

     

    Et puis, il a l'intrigue, qui comme souvent part de rien, d'une ombre dans un cimetière. Il y a bien ces meurtres mais pour les autres services, ce n'est qu'un règlement de compte comme les autres.

    Adamsberg se bat pour garder cette enquête et c'est plutôt sympa de voir que les autres services ne lui font pas confiance : je trouve que ça rajoute encore à ce personnage décalé.

    Adamsberg est du genre à s'intéresser à la mort de cerfs, quand tout le monde s'en fiche complètement. Et puis, il a cette rêverie permanente, ces intuitions et sa manière de réfléchir complètement à part. Et terriblement addictive.

     

    «  Adamsberg n'avait jamais compris cette affaire de match (de foot). Si cela plaisait à des gars de lancer un ballon dans un but, ce qu'il pouvait très bien comprendre, à quoi bon installer tout exprès une autre bande de gars en face pour vous empêcher de lancer ce ballon dans le but ? Comme s'il n'existait pas, à l'état naturel, assez de gars sur terre qui vous empêchaient sans cesse de lancer vos ballons où cela vous chantait ».

     

    «  - Ah je n'en sais rien. Avec Robert, on ne fréquente pas trop. Les curés, c'est un peu comme les flics. Pas le droit de ceci, pas le droit de cela, ça ne va jamais comme ils veulent. »

     

    La plume de Vargas est douce et très immersive, elle nous plonge directement dans l'univers un peu ouaté, un peu surnaturel, un peu étrange, si passionnant.

    Et puis, franchement, ça m'énerve. L'auteur semblait partir sur la piste d'un coupable, et moi, je marmonnais entre mes dents « Mais non, arrête, c'est lui le coupable, évidemment ». Et en fait, pas du tout. C'est bien plus frustrant que de n'avoir aucune idée du coupable. C'est le sentiment de se faire berner et mener par le bout du nez. C'est … énervant. Mais génial.

     

    Bref. J'ai adoré cette lecture, c'est un vrai coup de cœur, que je recommande vivement. Un excellent Fred Vargas. Je suis fan.

     

    Coup de coeur


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  • Les-princes-marchands-T.1.gif

     

    Résumé :

     

    Miriam Beckstein, jeune journaliste, découvre un moyen de pénétrer dans une autre dimension.
    Sur une Terre parallèle qui évoque notre Moyen Âge, elle appartient à une famille étrange : ses membres peuvent passer d’un univers à l’autre. Ce qui facilite certains commerces illicites, dont celui de la drogue. Dans leur monde, ses membres, constituant une mafia héréditaire, vivent en seigneurs. Le contraste entre les deux univers provoque un conflit entre les valeurs démocratiques de Myriam et la mentalité aristocratique et criminelle de sa famille retrouvée.

     

    Pas convaincue

     

    Mon avis :

     

    Ce roman me tentait depuis un bout de temps, mais c'est ma meilleure amie qui l'a adopté en premier. J'ai donc attendu qu'elle le lise pour lui emprunter. Et à vrai, je suis plutôt contente de ne pas l'avoir dans ma bibliothèque, ce roman.

     

    Les premiers chapitres m'ont plutôt plu, lorsque Miriam est confrontée à ses supérieurs, alors qu'elle  vient de découvrir un sujet explosif. De même, lorsqu'elle découvre cette nouvelle dimension, c'est une partie plutôt intéressante. L'ambiance oppressante est plutôt bien rendue.

     

    Mais c'est ensuite que j'ai décroché. Les gardes en armure médiévale, armés d'épée, et de mitraillette, ça me perturbe toujours, même si, dans ce cas, c'est plutôt cohérent et que je l'ai intégré dans la lecture.

    Sauf que j'ai trouvé que ça manquait un peu d'explications au sujet de ce monde, sur certains éléments, et plus globalement, sur les liens qui unissent ces deux mondes.

     

    Et puis, j'ai été très déçue par la réaction de Miriam. Elle se découvre donc une famille mafieuse, riche et puissante. Elle reste toujours dans ce microcosme : elle a vu un ou deux paysans et en conclut qu'ils vivent comme au Moyen-Âge : sa curiosité journalistique ne la pousse visiblement pas à en savoir plus sur leur mode de vie ou leur satisfaction. Et elle en déduit qu'elle doit les sauver en apportant la modernité, cherche à se faire de l'argent de manière plus légale. Mais ça m'a vraiment donné l'impression d'une ultra-libérale qui cherche à faire du profit sur le dos des habitants de ce monde, en leur imposant des changements alors qu'elle les connait à peine. Et moi qui suis écœurée par cet ultra-libéralisme qu'on subit tous les jours, je ne peux qu'être déçue de la voir réagir comme ça.

     

    J'ai trouvé certains passages vraiment longs et plus j'avançais dans la lecture, moins j'accrochais.

    C'est une lecture plutôt plaisante, mais elle ne m'a pas convaincue de lire la suite.


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  • D-or-que-landes.gif

     

     

    Résumé :

     

    De père en fils, les Squire exercent le métier de barbier, auquel revient la macabre obligation de raser les morts avant leur grand voyage vers l'au-delà.
    Parce qu'il a dix ans et qu'il est bien le fils de son père, c'est au tour du jeune Harvey d'assumer la charge de cet étrange métier. Par un soir de Noël 1862, alors que l'hiver et la nuit ont pris possession des landes et des bois qui cernent le village écossais de Drinsdale, Harvey Squire est envoyé au manoir des Fearnwood. Dans la demeure victorienne hantée de courants d'air et de tristes mélodies l'attend un secret dont l'origine remonte à l'antiquité de cette région âpre et sauvage, à ces temps très anciens où les légions romaines se chargèrent de construire le légendaire mur d'Hadrien...
    Mais c'est déjà trop dire que d'avoir dit tout cela.

     

    Mon avis :

     

    C'est suite au coup de cœur de Livr0ns-n0us que j'ai craqué, d'autant plus que le résumé me plaisait.

    J'ai tenu quelques mois, puis je me suis rendue dans ma librairie habituelle pour commander.

    Et mon avis est moins enthousiaste que celui de Livr0ns-n0us.

     

    J'ai beaucoup aimé le cadre de l'histoire, que ce soit l'époque ou le lieu. De même, j'ai beaucoup aimé toute la légende autour du mur d'Hadrien. Comme beaucoup de choses, je connais ce fameux mur et je connais les raisons de sa construction, mais je n'avais jamais lu de roman liés à cette construction justement.

    De même, j'aime beaucoup la partie fantastique qui, sans être trop poussée, fait partie intégrante du roman.

     

    Les personnages m'ont beaucoup plu, que ce soit le jeune Harvey Squire (difficile de ne pas avoir de l'empathie pour lui), Julius ou Boniface Swifft. Ils ont réellement une personnalité, un passé et des aspirations qui leur donne de la profondeur.

     

    L'intrigue est loin d'être évidente, même si on peut deviner certains éléments. J'ai suivi les découvertes de nos jeunes héros avec plaisir, me laissant porter par leur enquête.

    Mais c'est l'écriture qui m'a posé un peu soucis. Le vocabulaire est recherché, les phrases abondent de métaphore. A vrai dire, je n'ai pas trouvé la lecture fluide et ça m'a empêché d'avoir un réel coup de cœur, que ce soit pour les personnages ou pour l'intrigue.

     

    Ce fut tout de même une lecture plaisante, qui mériterait sans doute une relecture dans de meilleures dispositions !

     

    J'ai aimé


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  • D-une-pierre-deux-coups.gif

     

    Résumé :

     

    Peter Talbott est un jeune écrivain qui n'a pas froid aux yeux.
    Insolent, impulsif et débrouillard, il collabore à l'occasion avec les services secrets anglais. A Bruxelles, sur la piste d'un gang de toiles de maîtres qui fait frémir l'Europe, l'apprenti espion assiste à la mort du principal suspect. Et, dans son dernier souffle, le malheureux lui fait des confidences... Talbott se lance tête baissée sur la scène d'un manoir anglais, où la respectabilité et l'heure du thé masquent une étonnante pièce...
    Qui jouera le rôle du mort ? En coulisses, une volonté implacable tire les ficelles...

     

    challenge polar historiques-copie-1

     

      image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    La lecture de ce livre, en réalité, correspond parfaitement au titre : j'ai fait d'une pierre deux couprs, en le lisant à la fois pour le challenge polar historique et pour le challenge ABC 2012.

    Et ce fut une très agréable découverte.

     

    Le roman a été publié pour la première fois en 1940. Mais l'écriture est très moderne, fluide et très accessible, avec quelques touches d'humour bienvenues.

     

    « Il se demanda qui achetait ce genre de camelote, ce que ces gens en faisaient, et pourquoi personne n'avait encore créé une œuvre visant à les sevrer de ce vice. »

     

    L'intrigue est rondement menée, et si le coupable apparaît assez rapidement, c'est un coupable à l'ancienne : sans pitié, très intelligent, qui prévoit plusieurs coups d'avance. Et le héros est plus d'une fois surpris, alors qu'il pensait agir de son propre chef et la jouer fine, de découvrir que ses gestes étaient prévus, et que le nécessaire avait été fait pour le contrer.

     

    S'il n'y a que très peu de violence, l'auteur sait parfaitement distiller un climat oppressant, sans avoir besoin de recourir aux détails les plus sordides, et nous convaincre que le coupable doit impérativement être mis hors d'état de nuire.

     

    Le personnage principal est très sympathique, mais n'a pas pour autant déclenché en moi le déclic qui fait que j'ai envie de suivre ses aventures.

    Ce fut une lecture très agréable, pleine de suspens et de rebondissements et si je sais que je pourrais lire d'autres titres de cette auteur, je ne me jetterai pas non plus dessus. Trop de livres à lire:(

     

    J'ai aimé


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  • Changelins--T.1.jpg

     

    Résumé :

     

    Syrine, marseillaise de 16 ans, vient de déménager en Bretagne.
    Depuis quelques mots, elle ressent d'étranges douleurs dans le dos, a de brusques envies de viande crue et sent "une présence" en elle. Ses nuits sont émaillées de cauchemars terrifiants et fantastiques, qui laissent en elle leur empreinte de feu, de sable et de sang. Entre les difficultés d'adaptation dans son nouveau lycée et les conflits avec sa famille à qui elle dissimule son état, l'adolescente se heurte de plein fouet à une interrogation cruciale : sombre-t-elle dans la folie ou est-elle confrontée à un phénomène surnaturel lié à un mythe vieux de plusieurs siècles ? Ainsi Syrine se renferme sur elle-même, malgré les liens qu'elle tisse avec Gauthier ou ceux qu'elle tente de créer avec Agnès, une lycéenne mystérieuse et solitaire.
    Un matin, Syrine réalise que les hommes qui attendent Agnès chaque soir à la sortie du lycée la suivent aussi. Puis elle réalise qu'elle les a déjà vus : à Marseille, lorsqu'ils sont venus proposer un nouveau travail à son père.

     

    Mon avis :

     

    Le résumé, la couverture et les excellentes critiques que j'ai lu sur Livraddict m'ont tellement tenté que j'ai fini par céder et par acheter ce livre. Et je ne le regrette pas une seule seconde.

     

    Il y a déjà la plume de l'auteur, relativement simple mais très immersive. Elle retranscrit parfaitement les émotions de Syrine et pendant une bonne partie du roman, j'étais oppressée, angoissée.

     

    En fait, l'auteur joue sur un point essentiel : Syrine ignore si elle devient folle ou non. Et si moi, je me doutais bien qu'elle ne devenait pas folle, je n'arrivais à pas deviner en quoi elle allait se transformer. Et ça, mine de rien, ça faisait un bout de temps que ça ne m'était pas arrivé. Il y a des indices bien sûr, mais ça n'aide pas tant que ça.

     

    Parce que l'auteur apporte un élément nouveau, dans la bit-lit : l'héroïne est issue d'une famille marocaine et Sophie Sabat en utilise la mythologie. Autant l'avouer tout de suite, si je commence à être calée en légendes et créatures fantastiques, j'ai d'énormes lacunes en mythologie marocaine.

     

    Et l'auteur ne s'est pas contentée de raconter la transformation, elle intègre tout un univers autour de Syrine, son lycée, sa famille, ses amis restés à Marseille.

    Là, j'ai tout de même quelques reproches à faire : j'ai trouvé que ses problèmes d'intégration faisaient un peu trop, en fait. D'accord, c'est cohérent, plausible et tout ça, mais j'ai trouvé que c'était presque superflu tant le reste est déjà difficile.

    Et puis, il y a les extraits de blog, écrits en sms. Même si mes chroniques ne sont pas exemptes de fautes d'orthographe, j'accorde une importance toute particulière à l'orthographe. Et disons que mon avis, sur le sms, c'est plutôt dans ce genre :

     

    http://i4.photobucket.com/albums/y131/victime/sms2.gif

     

    Du coup, ça m'a vraiment gêné dans ma lecture. J'ai essayé de décrypter le premier message, puis j'ai laissé tomber et sauté ces passages.

     

    Et pourtant, malgré ces légers défauts à mes yeux, j'ai tout simplement dévoré le livre. Je ne pouvais pas m'arrêter sans savoir ce qu'il lui arrivait.

    Cette lecture fut un vrai coup de cœur, avec une intrigue vraiment intrigante, des personnages justes et une plume addictive. Vivement le tome 2 !

     

    Coup de coeur


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  • Le-sabre-de-sang.gif

     

    Résumé :

     

    Un sabre maudit forgé dans le sang...

    Un homme assoiffé de vengeance...

    Leur rencontre semble inévitable.

     

    Mon nom est Tiric Sherna. J'ai survécu à la guerre. Mais la défaite que vient de subir mon peuple, les shaos, me laisse un sale goût dans la bouche, comme une envie de vengeance. Les quivhiens - des reptiliens belliqueux- nous ont massacré ou pire encore, réduit en esclavage. Désormais, je vis dans une cage en compagnie de quelques survivants. Une caravane nous convoie vers Ferza, la capitale de l'Empire Qivhvien. Là-bas, dans ce nid de vipères, les plus forts d'entre-nous, dit-on, serons destinés aux arènes, spectacles dont semblent si friands ces satanés serpents. Autant dire que je suis voué à une mort certaine...

    Mais je suis un shao ! Et un jour viendra, je le jure, où nous nous relèverons et vaincrons l'ennemi. Oui, un jour, j'aurai ma revanche.

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    Encore une fois, le challenge ABC 2012 me permet de dépoussiérer quelques romans qui trainent depuis trop longtemps dans ma PaL. Sans aucun regret.

     

    Ce roman se lit vite, très vite. On est plongé dans le monde de Tiric Sherna, grâce à la narration à la première personne. Difficile de rester indifférent au sort réservé au guerrier, l'un des rares survivants de l'attaque des quivhiens, devenu esclave. Difficile de ne pas être touché par le sort devenu sien, lorsque, pour le plaisir des quivhiennes, il doit devenir gladiateur.

    On devine, à travers ses yeux, une société quivhienne très élaborée, très complexe, mais l'auteur ne s'attarde pas dessus et se contente de nous donner les éléments dont nous avons besoin. L'intrigue se déroule, avec un minimum d'informations sur le monde, mais reste pour le moins prenante.

     

    Si j'ai trouvé agréable d'avoir un récit vif, où on ne s'ennuie pas une seule seconde, j'aurais aimé en savoir plus. Sur le personnage principal, dont on ne sait quasiment rien, pas même à quoi il ressemble, sur les autres personnages aussi, mais également sur le monde.

    La fin est plus rapide encore, et laisse un dangereux besoin de lire la suite, là, maintenant. Une fin pas si banale que ça, qui promet un second tome très intéressant.

     

    Ce fut une lecture plaisante mais un peu trop superficielle à mon goût. J'espère que le second tome sera plus étoffé !

     

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  • Pacte de sang

     

    Résumé :

     

    Depuis que je suis devenue la tueuse attitrée de la communauté surnaturelle du Vermont, je n'ai plus une minute à moi : course-poursuite, exécutions, meurtres en série.
    Bref, je n'ai ni le temps ni l'envie de m'occuper de ma vie privée. Alors quand mon ex, Michael, un vampire aussi sexy que redoutable, a débarqué en ville, ça m'a un peu contrariée. Il faut dire que quand on se retrouve enceinte à seize ans et qu'on plaque son amant, on n'est généralement pas très pressée de le revoir dix ans plus tard et de lui annoncer qu'il est papa. Du moins, pas avant d'être passée faire le plein chez Joe, le marchand d'armes du coin.

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    Ce second tome a été lu dans le cadre d'une lecture commune, couplée au challenge ABC, histoire de rentabiliser le tout.

    Et quelle lecture !

     

    Pour dire vrai, on pourrait presque reprendre le début de ma chronique sur le premier tome pour entamer ce billet.

     

    « Nous avons donc l'héroïne, belle, évidemment : tous les mâles se retournent sur son passage et tous espèrent la mettre dans son lit. Intelligente, bien sûr : elle enseigne le français à l'université, même si ça reste plutôt anecdotique et qu'elle sèche bien volontiers ses cours. Super forte, fatalement : elle est l'une des rares de son espèce, et tous tremblent en découvrant l'étendue de ses pouvoirs, même si elle ne veut pas les utiliser pour de nombreuses raisons. Et super maman : c'est d'ailleurs assez hallucinant de la voir reporter une séance de torture pour qu'elle aille aider sa fille à faire ses devoirs.

    Ajoutons à cela une pléthore de beaux mâles, à commencer par Raphaël, le vampire de 2500 ans, dont les origines Scythes ne sont qu'à peine effleurées alors que j'aurais aimé le sentir plus Scythe, justement. (A ce rythme là, on aura bientôt des vampires de cro-magnon). Il est d'une beauté parfaite, bien sûr, super fort et redouté de tous, mais, avec Rebecca, c'est différent, il est gentil et tolère son impertinence. »

     

    Si ces éléments restent, je les trouve mieux amenés, mieux intégrés. Ou alors, je le suis habituée au contexte, allez savoir. Toujours est-il que, cette fois encore, ça a prit.

    La plume de l'auteur est tout simplement addictive : fluide, efficace, parfois pleine d'humour, parfois grossière (mais j'ai trouvé que la plupart du temps, ça tombe juste), parfois pleine d'émotion.

    Les évènements s'enchaînent, et on les suit tambour battant. J'ai été complètement prise dans l'histoire. Je me suis attachée aux personnages et ça a été un vrai plaisir de les retrouver.

     

    De même, je trouve que le monde, s'il reste classique avec les vampires, les sorcières et les loups-garous, est très bien construit. On retrouve une hiérarchie, un passé commun aux différentes espèces, des inimitiés et des pactes, la magie de la meute et des clans de vampires. Je trouve l'ensemble plus solide que dans d'autres romans de ce genre et plus respectueux des légendes.

     

    L'enquête en elle-même est loin d'être évidente et il n'est vraiment pas facile de découvrir qui se cache derrière tout ce qui se trame.

     

    Ce fut une lecture très agréable, et j'ai hâte d'être au 21 mars, date annoncée pour la sortie du troisième tome. Peut-être l'occasion d'une nouvelle lecture commune ?

     

    Coup de coeur

     

    Ont participé à cette lecture commune :

    Mia 

    Lizi

    Ayma 

    Tsuki

    Kassandra 

    Yumiko 

    Reveline 

    Lovecats

     


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  • Gheritarish.gif

     

    Résumé :

     

    Aux confins du plan primaire s'étendent les Terres de Sang.
    Une étendue aride et sauvage dévastée autrefois par la guerre entre la Lumière, les Ténèbres et le Chaos, où se déchaînent parfois des tempêtes de magie meurtrières et incontrôlées. Ici, n'existe qu'une seule loi, celle du plus fort. Certains s'y aventurent en quête d'une vie nouvelle; d'autres, à la recherche de fabuleux trésors de légende. Voici l'histoire de l'un d'entre eux : Gheritarish, guerrier Loki, mercenaire du Chaos.

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    J'ai lu le cycle de L'Agent des Ombres bien avant la création de ce blog, et il n'y a pas de chronique dessus. Pourtant, c'est une série que j'avais beaucoup aimée, très rythmée, bourrée d'action et très vivante. Cellendhyll de Cortavar, personnage magistral, est épaulé par un guerrier loki, un certain Gheritarish, facétieux et très intéressant mais hélas trop peu présent à mon goût. Alors, forcément, quand j'ai vu que l'auteur avait dédié un livre à ce guerrier loki, je n'ai pas hésité un seul instant.

     

    Le challenge ABC 2012 a été l'occasion, pour moi, de ressortir ce livre qui prenait la poussière dans ma PaL et de le dévorer enfin. Car oui, c'est un roman qui se dévore.

    On suit les aventure de Gher', parti en vacances. Et si les premiers temps, il se contente d'aller dans un bordel et de profiter de tous les services qu'il offre, il est très rapidement gagné par la soif d'aventures. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ce ne sont pas des vacances de tout repos.

     

    J'ai eu un peu de mal avec les premiers chapitres, où l'action et les péripéties s'enchaînent un peu trop rapidement à mon goût. On n'a pas vraiment le temps d'avoir peur pour le guerrier loki qu'il s'est déjà débarrassé des méchants. Et j'ai eu aussi un peu de mal avec certains points, comme le fait que, deux fois de suite, quand il a à faire à un trio, il s'agit d'un blond, d'un brun et d'un roux. J'ai trouvé que ça manquait un peu de naturel, que ça faisait presque « scolaire ».

     

    Mais la gouaille de Gheritarish est là pour compenser ce petit travers. Guerrier, oui, mais qui se refuse à tuer les brigands de bas-étage qui l'attaquent, qui se prend des cuites phénoménales, et qui s'attire les pires ennuis pour boire une bonne bière bien fraîche.

    Et puis, l'intrigue prend de l'ampleur. Après les petites intrigues bourrées d'action se dessine une intrigue plus complexe, plus longue et toujours autant bourrée d'action. Mais plus prenante.

    Difficile de rester indifférent face aux divers protagonistes. Difficile de ne pas dévorer les pages pour savoir de quoi il en retourne exactement.

     

    C'est un roman efficace, mené par une plume vive et très mesurée, avec la dose parfaite de description, de sentiments, d'humour et d'action. C'est un roman efficace, qui plairait à tous les amateurs de fantasy musclée, qui ne s'éternise pas à faire l'arbre généalogique de toutes les races qui composent le plan en question.

    C'est une lecture qui ressemble presque au visionnage d'un film d'action, rapide et prenant. Une lecture très agréable, donc, que je conseille sans hésiter.

     

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    Résumé :

     

    L'appétit de conquête de Gengis Khan n'a plus aucune limite.
    Après avoir unifié les tribus mongoles à la pointe de l'épée, le voilà qui tourne son regard vers l'Est. L'ennemi chinois est sa prochaine proie. Mais n'est-ce point un trop grand défi pour le grand Khan ? Le chemin est long et pénible pour arriver jusqu'à l'empire du Milieu. Ses cavaliers mongols n'ont jamais combattus de villes fortifiées. Et au moindre revers, comment réagiront ses bouillants généraux ? Cette campagne est un tournant périlleux pour le chef de guerre.
    S'il ne succombe pas aux dangers d'une telle entreprise, Gengis Khan deviendra alors un conquérant de légende...

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    J'avais été totalement séduite par le premier tome de cette saga, et j'avais craqué pour les tomes suivants. Et puis, ma PaL en croissance permanente avait englouti ce roman. Le challenge ABC 2012 était l'occasion idéale pour l'extirper de sa poussière. Sans aucun regret.

     

    Je me suis rendue compte, dès les premières pages, que ce n'était pas le genre de lecture dont j'avais envie à ce moment précis. Et pourtant, j'ai adhéré.

    On retrouve ici Temüdjin, devenu le khan des tribus unifiées, et rebaptisé Gengis. C'est la première fois de leur histoire que les tribus mongoles sont unifiées, et ça ne se fait pas sans heurt. Mais Gengis tient son rêve d'une main de fer et se montre impitoyable. Et comment ne pas adhérer à ses aspirations, quand on sait que les Jins ont, pendant des siècles, utilisé leur peuple pour s'enrichir, puis pour les monter les uns contre les autres pour éviter toute rébellion ?

    Car, au début, c'est bien de cela qu'il s'agit : d'une vengeance contre une nation puissante qui les opprime depuis toujours.

     

    Et je suis toujours admirative devant la manière qu'à l'auteur de nous montrer les différences entre les deux peuples. Si les jins aiment vivre dans les villes, se prélasser dans les bains et se plonger dans les manuscrits, Gengis Khan y est totalement imperméable.

    Les villes l'oppressent, cette abondance de possessions le laisse perplexe. Lorsqu'il pille, il se contente de prendre ce qu'il peut transporter à dos de cheval. Et pour lui, les précieux manuscrits ne sont que des prisons pour les mots.

     

    Avec beaucoup de savoir-faire et une plume fluide, l'auteur nous dessine peu à peu l'avancée des Mongols, leurs difficultés à faire tomber les murailles, leur ingéniosité, mais aussi les conflits qui apparaissent, petit à petit, autour du Khan.

     

    L'auteur a su créer une fresque historique très intéressante, particulièrement prenante, qui m'a prise au ventre. Une lecture plus qu'agréable, donc, pour une totale immersion dans cette partie du monde que je connais si peu.

     

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  • ambre-mortel.gif

     

    Résumé :

     

    Dans ce troisième tome des aventures du boyard, Artem et ses collaborateurs sont envoyés à Volok : l'ambre, magnifique présent de Vseslav au prince Vladimir en gage de reconnaissance, a disparu et ses gardiens ont été assassinés.
    Les rues enneigées bruissent de rumeurs : les coupables seraient les Iatvags, ce clan païen vivant dans la forêt toute proche. Mais ne font-ils pas des coupables trop évidents ?

     

    challenge polar historiques-copie-1

     

    Mon avis :

     

    J'ai craqué. J'avais trop envie de retrouver Artem et ses acolytes. Et quel plaisir !

     

     Ils sont tous là, Artem, qui semble froid et dur, mais qui cache un cœur d'or et des principes qui me plaisent. Vassili et Mitko, vivants malgré leur second rôle. Et Philipos, bien, sûr, ce cher gamin qui me fait craquer. Et puis, il y a tous ces habitants de Volok, qu'on apprend à détester, ou à adorer.

     

    Nous voilà donc à la fin de l'hiver, sur les routes enneigées. Et l'auteur sait parfaitement nous plonger dans cet univers : on a froid, on ploie sous le vent glacial. Et on apprend plein de choses, notamment sur le Carnaval, cette célébration de la fin d'hiver qui est une vraie fête. Et ça m'a laissée franchement songeuse, quand on voit qu'ils ne semblent pas craindre le froid, quand moi, j'étais recroquevillée sous la couette pour plonger dans ce froid glacial.

    Et puis, il y a toujours cette ambivalence entre les païens, qu'il est de bon ton de détester, pour montrer qu'on est de ''bons chrétiens''.  J'aime beaucoup la manière dont l'auteur a su rendre cette christianisation toute jeune. Bien qu'ils se disent chrétiens, ils demeurent craintifs à l'égard des Dieux païens et pleins de superstitions.

    Nous découvrons également l'ambre, cette pierre si étrange, sa mythologie et les légendes qui l'entourent.

     

    La plume est très fluide, passant de l'humour aux passages plus dramatiques avec aisance. L'enquête, qui semble si facile au premier abord, se révèle pleine de surprises.

     

    Ce fut une lecture très agréable, qui m'a fait voyager dans cette Russie d'une autre ère. Un roman que j'ai dévoré avec plaisir ! Vivement la suite !

     

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