• Ville médiavale fantasy

     

     

    Tout est calme, presque trop calme dans le corridor. En réalité, il est désert. Pèire le suit, puis vient le tour de Roscelin. Dans le silence nocturne, quelques ronflements se font entendre. Il y a aussi les battements sourds de son cœur, mais Elland espère que personne d'autre ne peut les entendre. Tandis qu'il surveille le couloir, secondé par Pèire, Roscelin ouvre une porte, réveille l'occupant de la cellule d'un murmure. Quelques secondes s'écoulent, semblables à une petite éternité. Le vieil homme ressort, suivi d'un jeune mage endormi, et répète l'opération à la porte suivante. Puis encore, et encore, jusqu'à ce que le couloir soit rempli de mages aux yeux bouffis par le sommeil. Les étoffes bruissent doucement, mais aucun chuchotement ne vient troubler la quiétude nocturne. Aucun bruit de pas, aucun signe d'armes qui s'entrechoquent. Et même si ça devrait rassurer le voleur, c'est loin d'être le cas. Les gardes savent qu'il y a des intrus dans la tour. Où sont-ils alors ? Partis chercher des renforts ?

    La main crispée sur la garde de son poignard, Elland patiente, tous les sens aux aguets. Finalement, Roscelin s'approche d'eux et d'un simple hochement de tête, leur fait comprendre que tout se passe bien. Puis le vieil homme s'immobilise, réfléchit quelques secondes, hésite puis annonce finalement :


    - Je passe en premier. Si les gardes sont en embuscade, je pourrais les arrêter plus facilement.

    Pèire et Elland hochent la tête en même temps. Le voleur ne peut s'empêcher de se demander dans quoi ils se sont fourrés, et espère que tout se passe aussi bien pour Thémus, Théoliste et Saens. Mais il reporte bien vite son attention sur le vieil homme. Le danger peut être tout proche.


    Une paire de torches éclairent chichement l'escalier en colimaçon. Deux marches derrière Roscelin, Elland descend lentement, essayant de deviner l'emplacement d'un quelconque piège. C'est vraiment trop facile. Mais il n'y a pas de fil tendu à hauteur de chevilles, pas de marches piégées, pas de traquenard. Et c'est avec un soupir de soulagement que le voleur voit le vieil homme poser un pied sur les pierres du couloir de l'étage inférieur. Si les gardes avaient dû attaquer, ils l'auraient fait à ce moment, dans l'escalier.

    Un léger sourire aux lèvres, Elland descend plus rapidement les dernières marches. Et arrive juste à temps pour réceptionner Roscelin, qui vient de reculer brusquement et de perdre l'équilibre.


    - T'as vu quelque …

    La fin de sa phrase meurt sur ses lèvres. Quoi qu'ait pu voir le vieil homme, il n'en soufflera pas un mot. Pas avec une flèche fichée en pleine gorge. Le sang ruisselle sur la vieille chemise et un gargouillis étrange se fait entendre. Une seconde flèche siffle aux oreilles d'Elland, qui se baisse vivement. Un coup d'œil rapide lui donne une idée assez précise de la situation : les tables en bois brut de l'étage, auparavant situées près de la cheminée, , sont à présent redressées sur leurs séants, à l'autre extrémité du couloir. Et derrière, six archers, flèches encochées, le visent.

    Le temps semble se figer. Le voleur peut voir la sueur qui dégouline sur la tempe d'un des archers. Leurs regards se croisent une fraction de seconde. Puis six flèches se ruent sur lui. D'un même mouvement, il lâche Roscelin et bondit sur les marches pour se mettre à l'abri. Une douleur atroce lui vrille l'épaule droite. Une autre, moins forte, provient du mollet gauche. Deux empennages de flèche dépassent de son corps, comme d'improbables extensions de lui-même. Les gargouillis sont cessé, tout comme les yeux grands ouverts de Roscelin ont cessé de voir le carnage qui se profile.

    Le voleur s'adosse au mur dans un grognement de douleur. Pèire est aussitôt près de lui. Il examine rapidement les blessures, marmonne des paroles incompréhensibles, puis s'accroupit. D'un mouvement vif, il arrache l'arme plantée dans le mollet d'Elland, lui arrachant un cri étouffé. Puis, tout aussi vivement, il déchire un pan de sa chemise, dans le but de bander la plaie. Mais une jeune mage s'approche et interrompt son geste en posant une main douce sur l'avant-bras du tavernier. Elle examine à son tour la blessure. Puis, presque avec tendresse, pose la paume de sa main sur la plaie. Un gémissement échappe au voleur mais rapidement, c'est une sensation d'engourdissement qui remplace la douleur. Prenant d'office le morceau de tissu des mains de Pèire, elle panse la blessure avant de s'intéresser à celle de l'épaule. Malgré la douleur qui irradie jusque dans sa main et dans sa gorge, Elland ne peut s'empêcher de dévisager sa sauveuse. Son petit nez en trompette est retroussé dans une moue peu encourageante. Et ses yeux verts sont masqués par ses sourcils froncés par l'inquiétude. Et malgré la douleur, Elland la trouve très jolie.

    Elle monte sur la marche supérieure pour être à la hauteur de l'épaule du voleur et l'arrache d'un coup sec. L'explosion de douleur le fait crier mais aussitôt, elle applique sa main sur la plaie. Et tandis qu'elle enlève l'écharpe qu'elle porte autour du cou pour bander son épaule, elle lui explique :


    - Je ne fais qu'atténuer la douleur. Ça n'arrêtera pas le saignement et ça ne te soignera pas. Mais ça dure plusieurs heures. Dès que tu pourras, il faudra voir un médecin.

    Elland hoche doucement la tête, les mâchoires crispées, le souffle court. Même si elle atténue la douleur, il sent encore la pointe de métal fouiller sa chair et racler l'os. Cette mission de sauvetage aura été une sacrée réussite.

    Le chuchotement nerveux des mages le fait revenir à la réalité. Ils ne peuvent pas rester là. S'il parvient à lever la jambe gauche sans trop de douleur, donc à marcher, techniquement, il lui est parfaitement impossible de bouger son bras. Même plier les doigts est douloureux.

    Pèire s'approche doucement de la dernière marche, plaqué contre le mur. Puis, centimètre par centimètre, avance la tête jusqu'à apercevoir les archers. Aussitôt, une flèche vient ricocher contre le mur de l'escalier, le frôlant de peu. Les gardes sont sur le qui-vive. Ils ne les laisseront pas passer. Avant que le voleur n'ai eut le temps de dire quoique ce soit, Pèire remonte à sa hauteur, le visage pâle. Un regard leur suffit pour se comprendre : trop dangereux. Alors Pèire demande à la cantonade :

    Quels sont les sorts offensifs de chacun ? Qui pourrait nous aider à neutraliser six archers ?

    Un silence gêné lui répond. Puis, c'est un homme qui s'avance dans les escaliers en disant :


    - Je … je sais pas si ça peut aider, mais je sais bien faire pousser les plantes.

    Elland et Pèire se jettent un regard avant de dévisager l'homme, perplexes. Ce dernier passe une main nerveuse dans ses cheveux avant de marmonner :

    - Ben, on pourrait faire pousser plein de plantes de partout. Les archers n'y verraient plus rien et ne pourraient plus passer.
    - Oui mais … et nous ? Pour sortir ?
    - Ah. Oui. C'est à prendre en compte, en effet. Mais au moins, on sera protégés des flèches.

    Elland retient à grand peine un soupir de dépit avant de murmurer :

    - Nous devrions déjà emmener le corps de Roscelin loin d'ici. Pour le reste, il faut remonter à l'étage et prendre des meubles, n'importe quoi qui nous permettrait de nous protéger des flèches. Et il doit bien y en avoir un d'utile, dans le tas.

    Le regard de Pèire se porte sur l'attroupement de mages dans l'escalier. Il hausse les épaules avant de désigner quatre hommes et de leur demander d'aller chercher tout ce qui pourrait servir de bouclier. Il précise longuement qu'il souhaite quelque chose de solide et d'assez grand. Dans son regard, Elland voit bien que le tavernier aimerait les accompagner, qu'il aimerait s'assurer qu'ils ne ramènent pas de bassines et de cintres. Mais Pèire est parfaitement conscient que si les archers passent à l'attaque, Elland ne sera d'aucune utilité pour défendre les mages.

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    Résumé :

     

    Aralorn est une changeforme qui a délaissé les privilèges d'une noble naissance pour une vie d'espionnage et d'aventures. Elle a croisé Loup au cours d'une mission et tous deux sont devenus d'inséparables amis, car elle sait qu'il dissimule sa véritable nature sous son apparence animale.
    Mais des circonstances dramatiques vont l'amener à se poser encore plus de questions sur son énigmatique compagnon et sur l'ampleur de ses pouvoirs.
    Quant à lui, il fera tout pour protéger Aralorn du danger mortel qui la guette, quitte à se dévoiler, quitte à mettre sa vie et son âme en péril.

     

    Mon avis :

     

    Patricia Briggs est une auteur que j'affectionne tout particulièrement : sa série Mercy Thompson est l'une des plus intéressantes en bit-lit. Ayant lu tout ce qu'elle a fait en bit-lit, je me suis intéressée à ses autres romans, dont Masques, un roman de fantasy.

    Ce roman est le premier qu'elle a écrit, une préface en parle, et ça se sent.

     

    Si j'avais commencé à lire cette auteur avec ce roman, j'aurais sans doute été moins critique. Ce que j'aime dans sa manière d'écrire, c'est la complexité des univers qu'elle dépeint, et le fantastique travail psychocolique des personnages qu'elle crée.

    Dans ce roman, l'univers n'est pas spécialement original, et manque quelque peu d'explications. C'est un mage, particulièrement puissant, qui règne sur le monde. Mais le mage en question s'est détourné du bien et répand le mal autour de lui. Aralorn est changeforme, peu affectée par sa magie, et se dresse donc contre lui, avec Loup, son allié mystérieux.

     

    Les personnages sont intéressants, elle nous dépeint tout une galerie qui ne peut laisser indifférent. Mais elle a fait bien mieux, plus tard, avec ses séries de bit-lit et la comparaison est rude.

    La magie est bien imaginée, diversifiée et intéressante. Même si c'est, comparé à Mercy Thompson, loin d'être aussi fouillé. Il faut quand même reconnaître que c'est le premier tome d'une série de deux, et qu'on en saura peut-être plus par la suite.

     

    Elle a ménagé du suspens, notamment concernant l'identité réelle de Loup. Si certains points m'ont surprise, d'autres en revanche, je les attendais.

     

    Pour conclure, c'est un roman agréable à lire, mais qui souffre de la comparaison avec ceux qu'elle a pu écrire ensuite.


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  • Autre-Monde--l-alliance-des-trois.jpg

     

     

    Résumé :

     

    Personne ne l'a vue venir. La Grande Tempête : un ouragan de vent et de neige qui plonge le pays dans l'obscurité et l'effroi. D'étranges éclairs bleus rampent le long des immeubles, à la recherche de leurs proies, qu'ils tuent ou transforment... Après leur passage, Matt et Tobias se retrouvent sur une Terre ravagée, différente. Désormais seuls, ils vont devoir s'organiser. Pour comprendre. Pour survivre... à cet Autre-Monde.

     

    Mon avis :

     

    J'avais tellement entendu parler de cette saga, en positif, que la sortie en poche du premier tome ne pouvait pas passer inaperçue à mes yeux. Et sans surprise, je me suis laissée tenter... sans être aussi enthousiaste que les critiques que j'en ai lu.

     

    J'adore les univers post-apocalyptiques, et je commence à en avoir lu pas mal. Pas assez pour faire le tour de la question, certes, mais assez pour comparer.

     

    L'auteur a fait preuve d'originalité sur certains points, comme les éclairs bleus, le méchant très méchant dont on ignore tout pour le moment, ainsi que la transformation des adultes survivants. L'auteur a également su faire preuve de cohérence quant aux explications de ce qu'il s'est passé, le fameux jour de la tempête, des explications qui tiennent la route. Le seul bémol que j'y mettrais, c'est qu'à cette occasion, mais aussi pour d'autres sujets, on sent que c'est l'auteur qui nous donne son avis, que ce soit sur l'écologie, le racisme ou d'autres sujets, et non les personnages. C'est très politiquement correct, un peu trop propret en fait, et surtout, ça sonne faux. Bref.

     

    Cependant, sur d'autres points, l'auteur nous offre des évènements, des détails, que j'ai déjà lu ailleurs. La référence à Tolkien et ses Long-Marcheurs, la végétation qui pousse à une vitesse incroyable, comme dans le roman de Jean-Luc Mercastel, etc, etc. J'ignore s'il s'en est réellement inspiré, et s'il détient la parenté de ces idées (pas pour Tolkien, évidemment) avant les auteurs auteurs qui ont eu l'idée, mais le fait est que je lis son roman après les autres.

     

    Et puis, ce qui m'a manqué par rapport aux autres romans post-apocalyptiques, c'est le manque de sentiment d'urgence. Et une certaine facilité. En dehors des méchants qui leur en veulent tous, ils ont un confort de vie assez correct. Je n'ai que très peu ressenti le sentiment de survie que j'ai pu ressentir dans d'autres romans.

     

    Pour finir, ce qui aurait pu rendre le roman inoubliable, ce sont les personnages. Un personnage attachant fait toute la différence, et je ne les ai pas trouvé spécialement attachants. Le trio en question est relativement classique, avec le meneur mis en avant, fort mais amoureux de la première fille qu'il a vu en ouvrant les yeux, la fille, justement, l'intello qui trouve des explications à tout et la troisième patte du canard, le petit black scout, qui trouve toujours des combines mais qui est, au final, simplement un suiveur et très peu mis en valeur par l'auteur. Le fait que les deux gars soient meilleurs amis ne se ressent quasiment pas, à mon goût, et c'est vraiment dommage.

     

    Ce fut une lecture sympathique, qui m'a surprise dans certains rebondissements tandis que je m'attendais à d'autres, qui offre une vision de l'univers parfois originale, parfois avec un air de déjà-vu. Les personnages manquent de relief, à mon goût, et l'intrigue ne m'a pas suffisamment intriguée pour que je me jette sur les grands formats qui composent la suite. J'attendrai donc sagement la sortie en poche pour découvrir, peut-être, la suite de leurs aventures.


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    Résumé :

     

    Lorsque la jeune Wynter Moorehawke revient à la cour avec son père, elle découvre un royaume plongé dans la peur, les intrigues et les chambres de torture : le roi Jonathon est devenu un tyran qui opprime tous ceux qu'il a jadis aimés. Son fils héritier Alberon a disparu, la révolte gronde et on parle même d'une mystérieuse machine sanglante. Aujourd'hui, le temps est venu pour la jeune fille de choisir. Entre son père et ses rêves, son ami et son roi, son devoir ou son amour.

     

    Mon avis :

     

    Voilà une chronique qui va être bien compliquée à écrire. Ce roman me tentait, je l'avoue. Mais à la lecture, il reste un arrière-goût étrange.

     

    Il n'y a pas vraiment d'originalité dans le roman, même si on est loin des clichés habituels qui peuvent lasser, voire agacer. Un monde assez classique, donc, un royaume dont on sait finalement peu de choses et qui laisse un peu perplexe. Si Wynter en parle souvent comme un royaume plus éclairé, plus avancé que les autres, on a du mal  le ressentir. Et j'ai eu du mal à comprendre pourquoi elle ne voulait pas aller ailleurs, qu'est ce qui la rendait loyale à ce royaume, en fait.

     

    Si le métier de l'héroïne est assez peu vu dans les romans de fantasy et offre une originalité bienvenue, il n'est quasiment pas mis en valeur. Et Wynter est jeune, bien trop jeune à mon goût. Certaines de ses réflexions, certaines de ses réactions sont agaçantes car manquant cruellement de maturité et d'altruisme. Elle pense à elle, à ceux qu'elle aime, et c'est tout.

    Il y a également une surabondance de bons sentiments, de pitié, qui m'a légèrement agacée. Si le personnage de Christopher est intéressant et titille ma curiosité, la manière dont il est présenté m'a agacé. Tout comme pour le personnage du père, traité avec l'intention claire d'émouvoir le lecteur, et je n'aime pas ça.

     

    J'ai eu un peu de mal à discerner l'intrigue générale, tant l'héroïne se centre sur quelques personnages, laissant complètement de côté les dimensions plus larges et plus importantes de ce qu'il se passe au royaume. Et je dois avouer que ce qu'il se passe, au royaume, le comportement du roi ou la disparition de l'héritier du trône me semblait bien plus important que le rabotage de fresque ou l'autorité de l'héroïne.

     

    Au final, ce fut un roman relativement plaisant, et il y a des personnages dont j'aimerais bien connaître le devenir, mais ça ne sera sans doute pas suffisant pour que je me précipite lire la suite.


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  • Banana-fish.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    En 1973, au Viêtnam, un soldat américain perd la tête et tire sur ses camarades. Dès lors, il ne parle plus, si ce n'est pour laisser échapper parfois ces deux seuls mots, “Banana Fish”. Douze ans plus tard, à New York, la police enquête sur une série de suicides pour le moins douteux. Un jour, un homme est abattu froidement dans la rue et, avant de mourir, remet à un jeune chef de bande nommé Ash une mystérieuse substance. Quel lien y a-t-il entre ces morts suspectes ? Ash tente de découvrir la vérité.

     

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    L'une des difficultés du challenge ABC, c'est de trouver des auteurs commençant par les lettres les moins courantes, telles que el Y ou le Z. Puisqu'il fallait varier les style, et qu'en auteur en Y, j'avais Akimi Yoshida, je me suis lancée dans la lecture de Banana Fish.

    Autant prévenir tout de suite : je ne suis pas une grande lectrice de mangas. Cette chronique est donc la toute première, en plus de deux ans de blog, consacrée à un manga. Et sans doute la dernière.

     

     

    J'en lis même très peu, pas vraiment convaincue par le genre. Déjà, parce que j'aime beaucoup m'imaginer les paysages, les décors, les personnages. Dans les mangas, ou dans les BD, tout est déjà dessiné, il ne reste que l'intrigue et les dialogues à lire. Alors il faut que les dessins soient sacrément jolis pour me toucher, et donner corps à l'histoire. Et parce que ça me donne l'impression que l'histoire n'est pas complète, qu'elle est survolée, qu'elle manque de profondeur.

    Je connais quand même suffisamment pour savoir que ça se lit de la fin vers le début, et de gauche à droite.

    Je ne dénigre pas le travail des mangakas, car dessiner et inventer une histoire sont deux talents distincts qu'ils maîtrisent. Concernant les lecteurs de mangas, je sais que c'est un style qui plait énormément, et je manque sans doute d'habitude pour apprécier pleinement le genre. Bref.

     

    J'ai eu du mal avec ce manga. C'est ma meilleure amie qui me l'a conseillé il y a fort longtemps, que j'avais lu, et que j'ai relu pour l'occasion. Sans être plus convaincue qu'avant.

    La faute aux dessins, que je trouve un peu grossiers. Je veux dire par là que les personnages ne sont pas spécialement dessinés avec des traits fins, précis et que certains ont franchement l'air d'abrutis. Bon, après, c'est peut-être une volonté de l'auteur, aucune idée, mais c'est très étrange.

    Concernant l'histoire, et c'est aussi l'une des choses que je reproche aux mangas, c'est qu'on n'a pas la moindre idée de ce qu'il se passe, et qu'il faudra sans doute lire les X tomes de la série pour comprendre ce qu'est Banana Fish. Certes, cette histoire de drogue m'a fortement intrigué mais j'aurais aimé avoir quelques clefs de compréhension avant de refermer ce premier tome.

     

    Je n'ai pas réellement été convaincue par cette lecture, et je pense que, malgré ma curiosité, je ne chercherais pas à découvrir le fin mot de l'histoire. Dommage.

     

    Pas convaincue


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  • Le-livre-sans-nom.jpg

     

    Résumé :

     

    Santa Mondega, une ville d'Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets... Un serial killer assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique livre sans nom... La seule victime encore vivante du tueur se réveille, amnésique, après cinq ans de coma. Deux flics très spéciaux, des barons du crime, des moines férus d'arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, quelques clins d'oeil à Seven et à The Ring...

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    La première fois que j'ai ouvert ce livre, je l'ai refermé au bout de cinquante pages, nullement convaincue par ce que je venais de lire. Mais puisqu'il s'agit de mon dernier roman pour le challenge ABC 2012, j'ai persévéré. Et j'ai bien fait.

     

    Il faut dire que si on prend ce roman au pied de la lettre, on risque d'avoir du mal à se plonger dans l'atmosphère. Les premières pages m'avaient donné l'impression d'un roman sur-joué, too much, presque caricatural. Mais à la seconde lecture, j'ai été embarquée dans l'univers.

    Une ville située quelque part en Amérique Latine, qu'on ne retrouve sur aucune carte. Pourquoi pas. Une ambiance western, avec une ribambelle de personnages peu recommandables, tous armés, tous dangereux, mais évoluant dans une époque contemporaine.

    J'admire les éditeurs qui sont parvenus à classé ce roman dans un genre : il se situe en fait à la croisée de genres bien différents, qui pourtant se marient très bien : western, thriller, polar, fantastique.

     

    C'est un roman qui est très visuel, on imagine parfaitement les scènes, parfois un peu trop quand il s'agit des meurtres. Mais c'est aussi un roman qui ressemble à un film, à la Orange Mécanique ou Le Parrain vu le nombre de cadavres qui s'amoncellent au fil des pages.

     

    C'est également un roman bourré d'humour noir, de sarcasmes et de références cinématographiques. Un roman complètement déjanté, qui mêle avec un sérieux destabilisant un tueur à gage sosie de Elvis, des moines d'une naïveté affligeante champions d'art martiaux, et deux trois paumés qui tentent, comme ils peuvent, de s'en sortir sans y laisser la vie.

    Et mine de rien, on s'attache aux personnages, qui, même s'ils ne sont pas spécialement développés ou complexes, donnent envie de savoir ce qu'il va leur arriver. Enfin, s'ils vont mourir ou pas, en fait.

    Cette recherche de l'Oeil de la Lune est parfaitement menée, et les points de vue des différents personnages démontrent l'ampleur des quiproquos et des occasions ratées.

     

    Et le rythme du roman s'accélère jusqu'à la fameuse éclipse, que tout le monde attend et redoute en même temps. Le suspens se fait de plus en plus haletant jusqu'à la découverte des identité des méchants, découverte qui, sans être particulièrement originale, reste surprenante.

     

    Pour conclure, ce fut un roman très étrange, déjanté et surréaliste, très plaisant à lire. Et il se pourrait bien que je me laisse convaincre par la suite !

     

    J'ai aimé


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  • Le double à lire

     

     

    Pour rappel : Le but c'est de lire deux fois plus de livres que vous en achetez ou gagnez le mois précédent. Donc par exemple, si vous avez acheté ou gagné 5 livres en décembre, vous devez en lire au minimum 10 durant le mois de janvier.

     

    J'ai craqué le 31 octobre, et acheté 5 livres. Ce qui m'en fait donc 10 à lire en novembre, un chiffre que j'atteins en principe régulièrement. Vais-je pouvoir réussir le challenge de ce mois-ci ?

     

    Livres lus : 4

     

    1. Alpha et oméga, T.3 : Jeu de Piste, Patricia Briggs

    2. Balafrée, Michel Robert

    3. Les Joyaux Noirs, T.1 : Filles du Sang, Anne Bishop

    4. La trilogie des Moorhawke, tome 1 : Le royaume empoisoné, Céline Kiernan

     

    Livres achetés : 0

     

     

     

    Alors certes, je n'ai pas réussi à lire 10 livres ce mois-ci. Certes, le mois de novembre me fait perdre un point. Mais pour la première fois de ce challenge, j'ai réussi à ne pas acheter un seul livre ! 30 jours sont passés et je n'ai pas acheté un seul livre ! * n'en revient toujours pas*

    Ce qui me fait, pour le mois de décembre, la quantité faramineuse de zéro livre minimum à lire. Et là, je peux le dire sans crainte de me tromper : je vais réussir le challenge pour le terminer en beauté !


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