• A comme association, T.5 : là où les mots n'existent pas, Erik L'Homme

    A comme association, T.5

     

     

    Résumé :

     

    Le résumé contient des spoils, il est donc moins visible.

    Alors qu'ils profitent tous les deux du soir de Noël, Ombe et Jasper sont les victimes d'une attaque violente.

    C'est un choc terrible pour Jasper, qui se retrouve seul et affaibli.

    Déterminé à découvrir l'identité de leurs mystérieux agresseurs, obnubilé par l'idée de se venger, Jasper se lance dans une folle poursuite.

    Mais comment atteindre son but quand l'Association vous lâche, et qu'on ne peut compter pour survivre que sur un vampire peureux, une harpie revêche et les livres de sorciers disparus depuis longtemps ?

    Il faudra à Jasper beaucoup de courage pour surmonter les obstacles qui se dressent devant lui, à commencer par sa propre colère et son immense chagrin…

     

    Mon avis :

     

    J'ai été déçue par ce cinquième tome. Au point de me demander si je dois poursuivre la lecture des autres tomes.

     

    Ce n'est pas à cause de l'écriture, qui est toujours aussi agréable à lire. Comme les tomes précédents, il est difficile de lâcher le roman avant d'avoir tourné la dernière page.

    Vue la situation, Jasper nous fait moins de blagues vaseuses et ça offre un répit appréciable, même si ça rend le roman moins original, du coup. Jasper ne se prive pas pour autant, et nous donne quelques perles assez sympathiques, avec de nombreuses références qui m'ont tiré un sourire.

     

    La longueur des romans me pose toujours souci, sans surprise, car je trouve toujours que les faits sont survolés, résolus trop rapidement. Et puis, entre les triples traductions des sorts, les pages à moitié remplies et les pensées qui n'apportent rien, j'ai eu un peu l'impression d'être grugée sur la quantité.  Mais je suppose qu'il faut se faire une raison.

     

    Non, ce qui m'a déçu, c'est l'histoire. Et plus exactement, le fait que ce que j'attendais depuis trois tomes n'arrivera jamais. L'élément déclencheur est rapide, bien trop rapide, et j'ai eu peine à y croire. Surtout vu les faits et le personnage. S'il n'y avait qu'un seul personnage auquel ça ne pouvait pas arriver, c'était elle.  Ça m'a donné l'impression que l'auteur voulait passer rapidement sur l'évènement, du genre "bon, ça, c'est fait", et j'aurais aimé qu'il le développe plus. La réaction de Jasper est certes traitée avec finesse, les évènements se succèdent ensuite rapidement et on perçoit une sorte de lien qui perdure, ce qui est plutôt positif.

    Mais j'ai trouvé dommage que l'auteur décide de prendre cette direction. Elle est cohérente, mais suit, un peu trop à mon goût, les évènements réels, et de ce fait, j'ai eu, tout au long du roman, l'étrange impression d'avoir les sentiments de l'auteurs sur le papier à la place des sentiments du personnage. Je sais que c'est un vaste débat, que les auteurs mettent toujours un peu d'eux-même dans les romans, mais là, ça m'a vraiment donné l'impression qu'il transposait le réel dans l'imaginaire.

    Erik L'Homme, suite à la mort de Pierre Bottero, aurait parfaitement pu reprendre les deux personnages sous son aile, fusionner leurs aventures puisque l'écriture à quatre mains n'était plus possible.

     

    J'ignore si c'est la déception qui me fait dire ça, mais j'ai été très mal à l'aise pendant le roman. Je conçois parfaitement l'amitié que les deux auteurs se portaient, et je déplore la mort de Pierre Bottero. Mais je n'ignore pas non plus que c'est une série  à succès, bien vendue (je parle, là, en rapport prix/quantité de pages), et je n'ignore pas non plus que derrière les maisons d'éditions, il y a des experts marketting et des compagnes de communication. Et j'ai la très désagréable impression que la mort de Pierre Bottero est exploitée à ces fins. Voilà, c'est lâché. A plusieurs reprises, dans les tomes précédents, Erik L'Homme s'exprime à propos de la perte de son ami, chose que j'apprécie, que je comprends, et que je cautionne. Mais c'est un peu comme dans les scènes dramatiques des films à grand budget : les faits sont là, on les voit, les violons et la musique grave par dessus, ça fait trop. Qu'il en parle à la fin du tome 4, d'accord, c'est normal, même si ça colle une boule dans la gorge. Mais là, j'ai l'impression que ce cinquième tome est une manière de nous faire pleurer l'auteur, et ça me dérange vraiment.

    L'auteur avait tellement d'autres possibilités que de donner cette direction à l'histoire que je lui prête, sans doute, de mauvaises intentions à tort. Mais cette impression ne m'a pas quitté tout le long du roman, ce qui explique en grande partie ma déception.

     

    Quant à l'eventualité de lire la suite, il faudra sans doute que je digère ce tome avant de prendre une décision.

     

    Les avis des autres participants, c'est par ici :

     


    « La ruse du serpent, Peter Tremayne10 000 au coeur de l'empire, Paul Kearney »

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