• Entre chien et loup, T.1, Malorie Blackman

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    Résumé :

     

    Imaginez un monde.
    Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s'affrontent à coup de lois racistes et de bombes. C'est un monde où Callum et Sephy n'ont pas le droit de s'aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d'un rebelle clandestin... Et s'ils changeaient ce monde ?

     

    Mon avis :

     

    J'avais beaucoup entendu parler de cette série, et j'avais adoré Boys don't cry, du même auteur. C'est donc sans surprise que je me suis laissée tenter par ce roman. Quelle claque !

     

    Le style de l'auteur est toujours là, vif et percutant. Ce n'est pas une écriture originale mais elle est efficace et fait parfaitement ressentir les situations et les émotions. Le seul petit bémol, c'est le manque de descriptions : l'auteur va à l'essentiel, et si elle décrit les lieux, elle ne nous donne que très peu d'informations sur les personnages principaux. Si ça pouvait se comprendre dans les premières pages, un peu plus d'éléments auraient été souhaitables par la suite. Dommage.

     

    L'histoire en elle-même est saisissante. Si les Noirs sont puissants et les Blancs opprimés, c'est là la seule particularité. Car l'oppression est la même que celle qu'on a connu et qu'on connaît encore à une moindre échelle. Les Blancs ne font pas d'études, les Blancs sont pauvres, les Blancs n'ont que des postes subalternes, les Blancs sont méprisés. Et ça va jusqu'aux petits détails de la vie quotidienne que je n'avais jamais remarqué, comme les pansements couleur marron, qui font tâche sur les Blancs. N'est-ce pas ce qu'on voit, aujourd'hui, à l'inverse ?

     

     L'auteur a su créer un monde plutôt bien construit, loin de tout manichéisme. Si les Blancs ont la vie dure, Sephy, avec son père ministre, son immense maison et sa fortune n'a pas une vie plus facile. Et les difficultés de la vie sont présentes pour tous.

    Leur histoire est poignante, celle de l'amour interdit par la bienséance et par le carcan de cette société. Ce qui met le plus mal à l'aise, en réalité, c'est que notre société à nous n'est pas si différente.

    La lutte armée des Blancs laisse un arrière-goût amer, ce recours à la violence qui semble, aux yeux des personnages, inévitable. Comme si le seul moyen, c'était de poser des bombes ou enlever des gens.

     

    C'est un roman qui se lit très facilement, avec beaucoup de plaisir. Mais c'est aussi et surtout un roman qui fait réfléchir et qui, en toute subtilité, nous fait réagir par rapport aux discriminations quotidiennes.

     

    J'ai aimé

    « A comme association, T.1 : la pâle lueur des ténèbres, Erik L'HommeLa nef des damnés, Viviane Moore »

  • Commentaires

    2
    Mercredi 11 Avril 2012 à 15:05
    Blanche

    J'ai été très impressionnée, effectivement !

    J'ai hâte de découvrir ce que me réserve la suite de cette série !

    1
    Mercredi 11 Avril 2012 à 14:43

    Cette série fait partie de mes préférées, elle est vraiment top :)

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