• Misericorde.jpg

     

     

    Miséricorde, de Jaida Jones et Danielle Bennett

     

    Résumé :

     

    Une guerre vieille d'un siècle va bientôt prendre fin grâce à l'arme absolue : les dragons.
    De terrifiantes créations magiques pilotées par l'élite du Volstov vont enfin faire pencher l'équilibre précaire entre les deux nations en guerre.
    Mais un terrible secret peut-il renverser le cours de l'histoire ?

     

    J'ai aimé

     

    Mon avis :

     

    Lorsque je trouve, au hasard de mes pérégrinations sur le net, un livre qui titille ma curiosité, je vais toujours voir la critique qu'en a fait l'excellent site Elbakin, l'une des références de la fantasy. La critique (franchement moyenne) de ce tome m'a fait réfléchir : http://www.elbakin.net/fantasy/cycle/les-cavaliers-dragons/misericorde-2151 et puis... je me suis laissée tenter.

     

    A vrai dire, je ne le regrette pas du tout. Le livre en lui-même est déjà magnifique (et c'est en partie pour cette raison que je l'ai pris), mais il n'y a pas que ça. Certes, l'histoire semble longue à démarrer, il n'y a pas de réelle intrigue avant de nombreuses pages. Et quand elle arrive, elle semble presque... rapidement expédiée. C'est vrai qu'il y a un certain sentiment de frustration, car le combat final qu'on attendait n'arrive pas vraiment.

     

    Mais à côté de ça, les auteures ont su donné vie à leur personnages : on suit leurs histoires sans se lasser une seule minute. Tout au long des 500 pages, on suit alternativement les histoires de quatre personnages :

    Royston, un magicien exilé à la campagne pour avoir couché avec le prince héritier d'une puissance voisine.

    Hal, un jeune homme ignoré par sa famille, qui adore la lecture, le seul qui va s'intéresser à Royston dans cette demeure rurale.

    Thom, un jeune universitaire qui manque de confiance en lui, envoyé au sein de l'escadrille Draco (les pilotes de dragons), pour leur donner des leçons de comportement.

    Rook, l'un des pilotes de dragon, un homme cynique et méchant, mais qui est pourtant terriblement touchant. Il a couché avec la femme du diplomate en pensant qu'elle était une fille de joie, et à cause de lui que Thom se voit confier cette mission... périlleuse.

    A chaque fois, le style narratif change, mais il n'en est pas moins facile à suivre. Ils ont tous une part touchante, ce qui fait que je n'étais jamais déçue de quitter une narration pour atteindre la suivante.

     

    J'ai également beaucoup aimé l'humour présent dans le livre, surtout dans les situations, à vrai dire.

    Habituellement, j'ai beaucoup de mal à apprécier le mélange de magie et de technologie, et j'avais quelques craintes concernant les dragons mécaniques. Ils sont cependant parfaitement intégrés au récit, et ne surprennent pas dans un univers plus ''médiéval''.

     

    Ce roman ne révolutionne sans doute pas la fantasy, mais reste plus qu'agréable à lire. J'ai suivi avec un grand plaisir les aventures de nos héros, et je guetterai impatiemment la sorte du tome 2 !

     

    Bon à savoir : Les éditions Eclipse, toutes jeunes, proposent un concept très intéressant. Un format semi-poche, avec un quatrième de couverture succinct (ce qui évite qu'on sache le déroulement de l'intrigue) et surtout, un marque page prédécoupé, reprenant l'illustration de la couverture. C'est peut-être stupide, mais je trouve que c'est une excellente idée, et un bonus appréciable.

     

    Voici l'intégralité de la couverture :

     

    http://editionseclipse.files.wordpress.com/2010/12/couv_misericorde.jpg


    votre commentaire
  • 9782290006733.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    Mississippi, 1857. Quel capitaine de vapeur sensé refuserait le marché de Joshua York ? Cet armateur aux allures de dandy romantique offre des fonds illimités pour faire construire le navire le plus grand, le plus rapide et le plus somptueux que le fleuve ait jamais connu. En échange de quoi ses exigences paraissent bien raisonnables : garder la maîtrise des horaires et des destinations, et, surtout, ne jamais - à aucun prix - être dérangé dans sa cabine hermétiquement close, dont il ne sort qu'une fois la nuit tombée.
    Voilà enfin l'occasion qu'attendait le capitaine Marsh, vieux loup de rivière aux proportions gargantuesques, pour relancer sa compagnie en perte de vitesse. Si ce formidable vapeur lui permet de coiffer ses concurrents au poteau, peu lui importe les lubies de l'étrange armateur. Jusqu'au jour où une vague de meurtres sanglants apparaît dans le sillage du Rêve de Fèvre...

     

    Coup de coeur

     

    Mon avis :

     

     

    Le résumé laisse deviner la nature de Joshua, et j'avais envie de lire ce genre d'histoire, réaliste et bien écrite, sans tomber dans les délires vampiresques des auteurs qui surfent sur la vague et inventent tout et n'importe quoi pour être « originaux ».

    Et G.R.R. Martin me semblait un gage de qualité. Je ne regrette pas ce choix un seul instant.

     

    Un élément qui me semble important de préciser, c'est la date d'écriture de ce roman : en 1983. C'était donc au début de la carrière de ce grand auteur, qu'on connait surtout pour son cycle du Trône de Fer. Ses débuts, certes, mais il avait déjà l'étoffe d'un conteur talentueux.

     

    Nous voilà donc plongés dans l'Amérique des années 1850, une époque où les gens commençaient à se poser des questions sur la légitimité de l'esclavage et où le chemin de fer faisait à peine son apparition.

    Le personnage principal de cette histoire, Abner Marsh, est bien loin des héros habituels : il est imposant (et ce n'est pas que du muscle), il a un visage ingrat, aucun succès avec les femmes, il est rude et grossier. Et pourtant... c'est un homme intelligent, perspicace. Et surtout, surtout, loyal.

    Sur la couverture, Joshua me fait penser à Johnny Depp, et c'est avec cette image que j'ai lu le bouquin. Et ça colle parfaitement. Si le suspens concernant sa nature véritable est pour le moins gâché, il n'en demeure pas moins que Joshua est une personne humaine, gentille même. Presque naïve dans son rêve, et c'est ce qui le rend si touchant.

     

    Leur association, à la base purement intéressée, devient rapidement, au fil des pages, une amitié sincère autant qu'étrange tant les deux sont différents. Et cette amitié amène une loyauté sans failles, malgré les évènements. Car même si tout semble perdu, ils ne renoncent jamais.

     

    Ce livre semble avancer au rythme du fleuve, qui s'écoule paresseusement. Presque indolent. Et pourtant, il est envoûtant : l'auteur nous entraîne dans cet univers fascinant de rivalité entre les mariniers, de vie difficile et de grands idéaux.

     

    Peu de temps avant, j'avais lu un autre livre, où l'auteur faisait raconter l'histoire d'un peuple par un personnage. Ce récit devait prendre une dizaine de pages, et je me suis tellement ennuyée que j'ai joyeusement sauté ce passage. Or, dans Riverdream, l'un des personnages raconte sa vie, au sens propre, dans un long monologue d'une trentaine de pages il me semble. Et c'est là qu'on réalise les qualités d'un écrivain, car je ne me suis pas ennuyée une seule seconde : j'ai été happée par ce récit dans le récit.

     

    Ce livre est donc, pour moi, un magnifique plongeon dans une autre époque, où l'amitié semble retrouver toute sa signification. La plume de Martin rend cette histoire vraiment prenante et il a su dessiné des personnages particulièrement touchants.

    Un vrai coup de cœur.

     


    votre commentaire
  • 9782360510122-G.jpg

     

    Résumé :

     

    En mettant fin au règne brutal et millénaire du tyran, ils ont réalisé l’impossible.
     À présent, Vin la gamine des rues devenue Fille-des-Brumes, et Elend Venture, le jeune noble idéaliste, doivent construire un nouveau gouvernement sur les cendres de l’Empire. Mais trois armées menées par des factions hostiles, dont celle des monstrueux koloss, font le siège de Luthadel. Alors que l’étau se resserre, une légende évoquant le mystérieux Puits de l’Ascension leur offre une lueur d’espoir. 
    Et si tuer le Seigneur Maître avait été la partie la plus facile ?

     

    J'ai aimé

     

    Mon avis :

     

    Je guettais avec impatience la sortie de ce second opus tant j'avais été fascinée par le premier tome. Et malgré les plus de sept cent pages, et les vingt-cinq euros que coûtent ce petit bijou, je me suis jetée dessus.

     

    C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé Vin, Elland, et toute la bande à Kelsier. La situation a bien évolué, et après la victoire suit une réalité plus sombre.Il s'est écoulé un an depuis la fin du premier tome, et alors qu'on pourrait s'attendre à une vie tout en rose et en festivités, la réalité est tout autre. Pas si facile que ça de poursuivre leur action. Les personnages ont mûri et gagnent encore en profondeur.On les retrouve tous avec joie.

     

    Au fur et à mesure qu'avancent les pages, l'auteur rajoute des complications à une situation déjà difficile. J'en suis même venue à me demander quand il allait s'arrêter. N'en jetez plus.

    Et comme pour le premier tome, on parcourt, fasciné, la moindre des lignes. Il y a quelques longueurs, c'est vrai, mais elles ne sont pas un frein à la lecture. Certains personnages, à peine effleurés lors du premier tome, prennent de l'ampleur. D'autres arrivent. D'autres partent. La magie si originale est toujours là et l'auteur poursuit sur sa lancée en l'enrichissant. L'histoire est complexe mais parfaitement cohérente et compréhensible. Au delà de la fiction en elle-même, l'auteur dessine des idées intéressantes et qui font réfléchir. Il parvient à nous convaincre de ce qu'il fait et avance. Et on suit.

     

    Mais on sent le tome de transition, même s'il est dense et complet. Le niveau est toujours très élevé, et je ne doute pas un seul instant que c'est un auteur dont on entendra longtemps parler, mais le coup de foudre a été moins net que pour le premier tome. On ne s'ennuie pas un seul instant mais la fin nous laisse sur notre faim. C'est un tome qui appelle la suite.  On veut en savoir plus, on découvrir le fin mot de l'histoire. Je veux la suite ! :'(

     

    Bon à savoir :

     

    Un extrait est toujours disponible ici même : link


    votre commentaire
  • book_cover_l_empire_ultime-_tome_1___fils-des-brumes_52212_.jpg

     

     

    Titre : L'Empire Ultime, Fils-des-Brumes T.1

    Auteur : Brandon Sanderson

     

    Résumé :

     

    Les brumes règnent sur la nuit, 
    Le Seigneur Maître sur le monde.

     

    Vin ne connait de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de 1000 ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux. 
    Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un combat sans merci. Car Kelsier, revenu de l’enfer, nourrit un projet fou : renverser l’Empire.

     

     

    Coup de coeur

     

     

    Mon avis :

     

    C'est mon coup de coeur fantasy de l'année. Voire peut-être même plus.

    Le personnage de Vin est particulièrement attachant, et nombreuses sont ses réflexions qui m'ont touchées. Son comportement dans l'ensemble du livre m'a parlé, et de ce fait, m'a émue.Kelsier et la bande sont également très touchants, à la fois drôles, forts et vulnérables.Et de même, la plupart des autres personnages ne nous laissent pas indifférents, qu'on les aime ou qu'on les déteste.

     

    L'unviers est original avec cette ville gigantesque, et bien sûr, le Seigneur Maître. Je ne tiens pas à spoiler, mais l'auteur nous réserve bon nombre de surprises le concernant. Et la magie est tout autant originale. Elle est expliquée, clairement. On en découvre les rouages, et elle semble presque évidente. C'est un joli coup de maître que d'avoir réussi à faire une magie plausible et compréhensible, sans éviter les explications trop poussées, comme c'est trop souvent le cas dans les romans de fantasy.

     

    Et l'intrigue en elle-même est tout simplement géniale. L'auteur nous embarque dans la rebellion, et on se laisse porter comme un fétu de paille dans un ruisseau en crue. Il nous mène où il veut, et nous n'y voyons que du feu.

    Et l'un des points forts de ce roman, c'est que la fin, bien qu'elle laisse encore bon nombre de questions en suspens, met un point final à l'intrigue principale. Autrement dit, on peut se contenter de lire ce roman sans avoir à se ronger les ongles en attendant la suite.

     

    On pourra sans doute lui trouver des défauts. Le prix du roman peut être un frein, c'est vrai, mais l'histoire compense largement ce point faible. Une fois qu'on l'a commencé, on tourne avidement les pages jusqu'au dénouement final. Attention aux nuits blanches !

     

    Bon à savoir : Un extrait est disponible sur le site de l'éditeur, ici même : link


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique