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    Résumé :

     

    Londres, 1889.
    Le détective privé Hector Krine est chargé d'élucider une mystérieuse histoire de vols de cadavres. Son enquête le mène jusqu'au coeur des quartiers populaires de la capitale anglaise, où s'entassent les miséreux et les Grouillants, des créatures surnaturelles débarquées des quatre coins de l'Europe, fuyant les persécutions. Quand la nécromancienne Hécate, son amour de jeunesse, est assassinée, l'affaire prend pour Krine une tournure très personnelle.
    Qui est vraiment Matthew ? Que lui veulent cette meute de loups-garous et cet étrange colosse coiffé d'un chapeau melon ? Quels liens les unissent aux pilleurs de cercueils ? Pour le découvrir, Krine va devoir se confronter à son passé et accepter ses origines...

     

    J'ai aimé

     

    Mon avis :

     

    Il va vraiment falloir que je fasse quelque chose. Le mot loup-garou dans un résumé suffit à me faire céder et craquer pour un livre. Mais je ne sais pas si je suis encore récupérable, en fait.

     

    D'autant plus que je ne regrette absolument pas cet achat. Quand un encore-jeune auteur français écrit de la fantasy, on a envie de le soutenir. Surtout quand il en écrit d'aussi agréable à lire.

     

    Un style percutant, donc, rapide et efficace, pour mettre en scène un Londres des années 1890. Mais pas un Londres parfaitement authentique. J'ai aimé l'idée de faire de l'Angleterre un refuge pour les Grouillants, les créatures surnaturelles. J'ai aimé, même si ce n'est pas franchement d'une originalité à toute épreuve, le fait que ces créatures ne soient pas bien vues, même si elles vivent au grand jour. Exploitées, méprisées, elles tentent de survivre dans la ville.

    J'ai aimé également les allusions aux personnages devenus mythiques, qu'ils soient imaginaires ou réels. Je trouve très intéressant de les voir mis en scène dans un roman, même si l'auteur prend, parfois, des libertés à leur égard.

    A de nombreuses reprises, l'histoire est teintée d'un humour ironique que j'apprécie tout particulièrement et qui permet de faire retomber un peu la pression.

     

    J'ai également aimé les personnages. Krine, bien sûr : détective charismatique, pas toujours doué, pas toujours chanceux, mais à la détermination sans faille. J'ai aimé Matthew, ses réparties, sa maturité et son impertinence. Mais aussi sa fragilité. J'ai énormément aimé le Docteur Jekyll aussi. Le commissaire Petterson est du genre qu'on adore détester, même si ça ne fonctionne pas vraiment. Finalement, ses réactions sont parfois si pathétiques qu'il en devient touchant.

    Une palette de personnages touchants, donc. Pas bouleversants, pas à vous serrer le cœur, mais touchants. C'est déjà beaucoup.

     

    Je regrette un peu que l'intrigue, même si elle nous réserve quelques surprises, soit si « classique ». Certains éléments sont rapidement devinés, d'autres n'apportent pas de réelle surprise. Mais qu'importe. C'est bien amené, bien construit.

     

    Mention spéciale pour la post-face. J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteur prend la parole à la fin du roman, pour parler de sa vision des choses, des lieux et des personnages qui animent son récit. C'est une manière de plonger dans l'univers de l'auteur qui me plait beaucoup, d'en apprendre plus sur lui et sur ses inspirations.

     

    L'auteur laisse entendre qu'il y aura d'autres tomes. Et en fonction de ma pile de livres à lire, je pense que je pourrais encore bien céder....


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    Résumé :

     

    L'aventure commence il y a six mille ans...
    L'Esprit du Mal s'est emparé d'un ours. Seul Torak, douze ans, peut le défier. La prophétie est formelle : il est Celui-qui-écoute. Il doit trouver la Montagne de l'Esprit du Monde pour rétablir l'harmonie entre les hommes, la nature et les animaux. Accompagné d'un jeune loup qui lui ressemble comme un frère, Torak s'engage dans la Forêt Profonde. Alors commence un étonnant périple au cœur d'une nature magique, à la fois fascinante et hostile...

     

    J'ai aimé

     

    Mon avis :

     

    J'ai beaucoup aimé l'idée d'avoir comme contexte la préhistoire, et c'est pour cette raison principalement que je me suis laissée tenter par ce roman.

     

    La plume est très agréable, loin d'être simpliste comme on pourrait s'y attendre pour un roman jeunesse. De même, certains passages sont assez crus. Sans être difficiles à lire, ils prouvent tout de même que nous ne sommes pas au joyeux royaume des Bisounours.

    Car la vie est difficile à cette époque, loin de tout notre confort moderne. L'auteur a su parfaitement nous plonger dans ces temps obscurs, où les croyances règnent en maître et rythment la vie des personnages. J'ai été très touchée par le respect qu'éprouve Torak à l'égard de la forêt, et le simple fait qu'ils ne tuent que pour survivre, qu'ils ne gâchent rien sur un animal, me touche, même si c'est une idée qui revient assez régulièrement. Si seulement notre monde à nous pouvait être encore régit par ce genre d'idées...

     

    La plume de l'auteur est donc très agréable à lire et on suit avec plaisir les péripéties de nos héros. Loup est particulièrement attachant et j'ai adoré lire ses facéties.

    Je regrette juste certaines facilités dans le scénario : la quête semble presque trop facile. Par contre, le rapport entre Torak et les autres clans est très intéressant et bien plus prenant.

     

    J'ai passé d'excellents moments avec notre héros, et je lirai sans doute la suite, quand j'aurai réduit un peu l'imposante pile de livres qu'il me reste à lire ^^


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    Résumé :

     

    Dans un monde où la magie est une rareté, la maîtriser à un prix...
    Hahp en fait le difficile apprentissage à l'académie. Dans sa classe, rares sont les élèves à passer toutes les épreuves. Les autres ne seront plus de ce monde pour les féliciter.
    Autrefois, la magie était interdite. Jusqu'à ce que la jolie Sadima la ressuscite, grâce à ses aptitudes exceptionnelles. Mais saura-t-elle en faire bon usage ? Ses deux acolytes sont-ils dignes de confiance ou jouent-ils les apprentis sorciers ?
    Et pourquoi, au nom de la magie, des enfants sont-ils affamés et enfermés dans le noir ?

     

    Perplexe  

     

    Mon avis :

     

    C'est un roman estampillé jeunesse mais sa lecture est largement adaptée aux adultes. Il n'y a pas de raccourcis trop rapides, pas de situations trop simples comme on en trouve parfois dans cette catégorie.

     

    Dès le début du livre, nous sommes happés par la course d'un jeune garçon. Ses émotions nous envahissent, nous serrent le cœur jusqu'à en devenir presque oppressantes. Et cette constance se répète tout au long. Ce sont des chapitres très courts, qui se succèdent sans répit, et il est très difficile de s'arrêter.

     

    Les personnages, grâce à la plume très évocatrice de l'auteur, sont très touchants : quels qu'ils soient, on comprend leurs motivations, on suit leur parcours avec le cœur serré. Car dans ce roman, tout n'est que noirceur. Dès le début du roman, un jeune enfant implore l'aide d'une magicienne pour qu'elle sauve sa mère d'un accouchement difficile. Le père et le fils patientent, et lorsque la magicienne s'en va, elle leur assure que la mère et le nouveau-né vont bien. Ils la paient grassement, au risque de souffrir de famine dans l'hiver qui vient. Et quand ils rejoignent la mère, ils découvrent que leurs maigres possessions ont été volées par la magicienne, que la mère est morte, et le nouveau-né agonisant.

    De même, quand le résumé parle d'enfants affamés, ce n'est que doux euphémisme. Dans cette école, il y a réellement des enfants qui meurent de faim.

     

    La peur et la faim sont des sentiments qui marquent ce récit, si évocateurs qu'ils rendent la lecture difficile, oppressante. Et c'est finalement ce que je reproche à ce livre. L'intrigue suscite la curiosité, l'intérêt. Le suspens est là, et l'auteur place petit à petit à les éléments qui nous permettent de comprendre le monde qu'elle a imaginé. La plume est simple mais efficace. Mais ce monde est noir, terriblement noir. Aucune lueur d'espoir, où que ce soit. Aucun espoir de fin heureuse, d'après ce que j'ai deviné grâce aux indices disséminés un peu partout.

     

    Je lirai tout de même le second tome, je pense. Pour voir si je me suis trompée ou pas. Mais je le ferai quand je serai capable d'appréhender ce monde sans en être tourneboulée.


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    Résumé :

     

    Lorsque la licorne protectrice du royaume est assassinée, il ne reste plus rien pour défendre Setiladom des protégés du comte Zeldor de la Cité des Monts Damnés. Héribold, accusé à tort d’avoir occis l’animal, va finalement se voir confier la lourde tâche de ramener une autre de ces créatures sacrées à la citadelle.

     

    Dead

     

    Mon avis :

     

    C'était un achat impulsif : j'ai été séduite par la couverture et par le résumé qui change un peu de l'ordinaire. Et ça m'apprendra à faire des achats impulsifs.

     

    L'idée d'origine était bonne, je trouve : on apprend que la licorne est l'animal magique capable de défendre le royaume contre les méchants dragons qui veulent le raser. Là où le bât blesse, c'est pour tout le reste, quasiment.

     

    Certains personnages ne sont visiblement là que pour servir le récit : la petite fille d'Héribold, par exemple, qui lance une expédition pour aller sauver son père, condamné à mort, au tout début du roman. Je ne vous spoile pas trop en disant que le père fini par être sauvé (trois pages plus loin). Il s'aperçoit bien que sa fille est là, mais, alors même qu'il déplorait le fait de ne pas l'avoir aimé suffisamment, il n'y a aucune mention de retrouvailles entre le père et sa fille. Et pas besoin de verser dans le sentimental guimauveux, il suffisait d'une allusion. Et ce travers, on le retrouve tout le long du récit. Certains personnages apparaissent clairement pour servir uniquement à l'avancée de la quête, et c'est tellement flagrant que ça en est énervant.

    Et de plus, en terme de caractères, il y a de sérieuses incohérences. Héribold est en charge de la défense de la ville. Le grand chef donc. Et pendant la quête, à plusieurs reprises, l'auteur nous dit, grosso modo, qu'Héribold n'avait pas l'habitude de prendre des décisions qui pesaient si lourd sur le destin de sa cité. Hum. Et donc, en tant que chef des gardes ? Il faisait quoi ?

     

    Un autre travers qui m'a agacé : la simplicité avec laquelle ils règlent les problèmes qu'ils rencontrent.

    Pour l'un d'entre eux en particulier, des dizaines de chercheurs, des siècles durant, se sont cassé les dents sur une énigme insoluble, et eux, en quelques heures réussissent à percer le mystère. Les coïncidences sont vraiment trop grosses : le premier-venu qu'ils croisent peut systématiquement les aider.

    Toute la quête est lancée sur une simple intuition, et si les personnages arrivent à se convaincre du danger, ce n'était pas mon cas.

     

    Un autre détail qui m'a dérangé, c'est les ''copies'' du Seigneur des Anneaux. D'accord, le mot copie est un peu fort mais bon. Les personnages vont dans une auberge appelée Le Destrier Fringuant. Ils sont dans une tour, la plus haute du monde, et en son sommet, ils découvrent un immense globe rougeoyant. Alors qu'ils avancent plus au nord, il découvrent les Gardiens, deux statues immenses de guerriers jumeaux, qui annoncent l'entrée dans une terre. Ce n'est peut-être pas volontaire mais voilà, ça m'a fait tiquer.

     

    La plume n'est pas désagréable à lire. Mais les personnages manquent de profondeur, de cohérence. Les difficultés rencontrées sont si vite résolues qu'on peine à adhérer à leur quête. La menace n'est pas franchement menaçante. Quant aux idées des ''scientifiques'', elles sont assez surprenantes d'immaturité.

     

    J'admets que c'est un roman jeunesse. Mais nos chères têtes blondes méritent mieux. Une grosse déception, donc.


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    Résumé :

     

    Anna Claramond ne se souvient plus de rien. Seul son nom lui est familier. La ville autour d’elle est blanche, belle, irréelle. Presque malgré elle, la jeune fille accepte l’aide du beau Wynter, l’héritier d’une puissante dynastie. Bal de rêve et cadeaux somptueux se succèdent avec lui mais Anna sent que quelque chose ne va pas. Qu’elle est en danger. De plus, des indices et des messages sont semés à son attention par l’insaisissable Masque, un fugitif recherché. Qui est son ennemi, qui est son ami ? Anna sait qu’elle doit se souvenir. Mais que lui réservera sa mémoire une fois retrouvée ?

     

    J'ai aimé

     

    Mon avis :

     

    Le quatrième de couverture en dit un peu trop, à mon goût. Car la perte de mémoire n'est pas totale, et on se doute bien vite que certaines choses sont étranges.

    Et pourtant, Fabrice Colin a su créé un monde magnifique, à la fois sombre, inquiétant, et plein de magie et de rêves. J'ai été très vite intriguée (c'était le but, d'ailleurs, je suppose). Au fur et à mesure que les pages se tournaient, j'échafaudais diverses théories, toutes plus farfelues les unes que les autres, et que je ne révèlerais pas ici, parce que bon, personne n'aime se tromper.

    Anna est un personnage attachant, même si elle est un peu agaçante parfois. Elle se laisse porter par certains évènements, alors qu'on lui crie de se méfier. Cela dit, à sa place, j'aurais sans doute fait la même chose.

    La plume de Fabrice Colin est vraiment très belle, remplie de sentiments et de magie poétique, ce qui donne au livre une atmosphère très prenante.

    Tous les personnages qui l'entourent ont leur particularité propre qui les rend attachants, surtout son majordome. Pour d'autres, on prend un plaisir pervers à les détester cordialement.

    A mesure que défilent les pages, les évènements s'accélèrent, le rythme s'emballe, les enjeux deviennent de plus en plus importants et il devient particulièrement difficile de lâcher le livre.

    La fin, que je ne révèlerais pas, m'a cependant quelque peu déçue. Sans doute parce que j'avais imaginé tant de choses que bon... La raison de ma déception est très personnelle mais voilà... C'est presque trop facile, en fait. Je ne parle pas de l'explication de cette situation, qui m'ouvre à de nouvelles idées sur le thème en question, et me permet de revoir ce que j'imaginais à ce propos (Voilà. Quand on essaie de garder un peu de suspens, on finit par faire des phrases parfaitement incompréhensibles). Mais plutôt de la raison pour laquelle elle est dans cette situation.

    Bref. Un livre tout à fait agréable à lire, dans un univers où tout est possible. Un excellent moment de lecture, même si la déception finale lui donne un léger arrière-goût amer.


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    Résumé :

     

    Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s’il n’avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d’une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu’un va attirer Nobody au-delà de l’enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l’éliminer depuis qu’il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux…

     

    Coup de coeur

     

    Mon avis :

     

    Pour commencer, j'aimerais dire un mot sur le livre en lui-même : la couverture est vraiment très jolie, et à l'intérieur, il y a de nombreux dessins, qui donnent un ton tout à fait particulier au récit. Un gros coup de cœur pour cette originalité !

    Quant à l'histoire... Inutile de redire ce qui est expliqué dans le résumé. Les personnages sont tous vraiment attachants, à commencer à Nobody. Tous les personnages qui gravitent autour de lui ont leur histoire, leurs manies et leurs manières de parler qui les rendent vraiment … vivants.

    Bien que le surnaturel soit évidemment présent tout au long du récit, il est amené de telle manière que ça nous semble parfaitement évident et normal. La plume est simple, précise, et sert parfaitement le récit.

    On se laisse entraîner par ce conte des temps modernes et on suit les difficultés du jeune héros avec un plaisir certain. J'ai lu sur un blog, qui parlait de ce livre, que le récit fait un peu penser à du Tim Burton. Et en effet, en lisant, j'avais de nombreuses images Burtonniennes en tête.

    L'intrigue en elle-même, déjà originale à la base, est bien faite, ni trop compliquée, ni trop simpliste. Le charisme des personnages donne toute l'ampleur au roman. Et sans trop en dévoiler sur la fin, c'est un subtil mélange de tristesse et d'espoir qui m'a serré le cœur.

    Je crois bien que je ne verrais jamais plus les cimetières de la même manière.

    Un vrai coup de cœur, donc !


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