• D-une-pierre-deux-coups.gif

     

    Résumé :

     

    Peter Talbott est un jeune écrivain qui n'a pas froid aux yeux.
    Insolent, impulsif et débrouillard, il collabore à l'occasion avec les services secrets anglais. A Bruxelles, sur la piste d'un gang de toiles de maîtres qui fait frémir l'Europe, l'apprenti espion assiste à la mort du principal suspect. Et, dans son dernier souffle, le malheureux lui fait des confidences... Talbott se lance tête baissée sur la scène d'un manoir anglais, où la respectabilité et l'heure du thé masquent une étonnante pièce...
    Qui jouera le rôle du mort ? En coulisses, une volonté implacable tire les ficelles...

     

    challenge polar historiques-copie-1

     

      image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    La lecture de ce livre, en réalité, correspond parfaitement au titre : j'ai fait d'une pierre deux couprs, en le lisant à la fois pour le challenge polar historique et pour le challenge ABC 2012.

    Et ce fut une très agréable découverte.

     

    Le roman a été publié pour la première fois en 1940. Mais l'écriture est très moderne, fluide et très accessible, avec quelques touches d'humour bienvenues.

     

    « Il se demanda qui achetait ce genre de camelote, ce que ces gens en faisaient, et pourquoi personne n'avait encore créé une œuvre visant à les sevrer de ce vice. »

     

    L'intrigue est rondement menée, et si le coupable apparaît assez rapidement, c'est un coupable à l'ancienne : sans pitié, très intelligent, qui prévoit plusieurs coups d'avance. Et le héros est plus d'une fois surpris, alors qu'il pensait agir de son propre chef et la jouer fine, de découvrir que ses gestes étaient prévus, et que le nécessaire avait été fait pour le contrer.

     

    S'il n'y a que très peu de violence, l'auteur sait parfaitement distiller un climat oppressant, sans avoir besoin de recourir aux détails les plus sordides, et nous convaincre que le coupable doit impérativement être mis hors d'état de nuire.

     

    Le personnage principal est très sympathique, mais n'a pas pour autant déclenché en moi le déclic qui fait que j'ai envie de suivre ses aventures.

    Ce fut une lecture très agréable, pleine de suspens et de rebondissements et si je sais que je pourrais lire d'autres titres de cette auteur, je ne me jetterai pas non plus dessus. Trop de livres à lire:(

     

    J'ai aimé


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    Résumé :

     

    Dans ce troisième tome des aventures du boyard, Artem et ses collaborateurs sont envoyés à Volok : l'ambre, magnifique présent de Vseslav au prince Vladimir en gage de reconnaissance, a disparu et ses gardiens ont été assassinés.
    Les rues enneigées bruissent de rumeurs : les coupables seraient les Iatvags, ce clan païen vivant dans la forêt toute proche. Mais ne font-ils pas des coupables trop évidents ?

     

    challenge polar historiques-copie-1

     

    Mon avis :

     

    J'ai craqué. J'avais trop envie de retrouver Artem et ses acolytes. Et quel plaisir !

     

     Ils sont tous là, Artem, qui semble froid et dur, mais qui cache un cœur d'or et des principes qui me plaisent. Vassili et Mitko, vivants malgré leur second rôle. Et Philipos, bien, sûr, ce cher gamin qui me fait craquer. Et puis, il y a tous ces habitants de Volok, qu'on apprend à détester, ou à adorer.

     

    Nous voilà donc à la fin de l'hiver, sur les routes enneigées. Et l'auteur sait parfaitement nous plonger dans cet univers : on a froid, on ploie sous le vent glacial. Et on apprend plein de choses, notamment sur le Carnaval, cette célébration de la fin d'hiver qui est une vraie fête. Et ça m'a laissée franchement songeuse, quand on voit qu'ils ne semblent pas craindre le froid, quand moi, j'étais recroquevillée sous la couette pour plonger dans ce froid glacial.

    Et puis, il y a toujours cette ambivalence entre les païens, qu'il est de bon ton de détester, pour montrer qu'on est de ''bons chrétiens''.  J'aime beaucoup la manière dont l'auteur a su rendre cette christianisation toute jeune. Bien qu'ils se disent chrétiens, ils demeurent craintifs à l'égard des Dieux païens et pleins de superstitions.

    Nous découvrons également l'ambre, cette pierre si étrange, sa mythologie et les légendes qui l'entourent.

     

    La plume est très fluide, passant de l'humour aux passages plus dramatiques avec aisance. L'enquête, qui semble si facile au premier abord, se révèle pleine de surprises.

     

    Ce fut une lecture très agréable, qui m'a fait voyager dans cette Russie d'une autre ère. Un roman que j'ai dévoré avec plaisir ! Vivement la suite !

     

    J'ai aimé


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  • La-parure-byzantine.jpg

     

    Résumé :

     

    En ce mois de septembre de l'an de grâce 1070, la ville de Rostov se prépare à fêter selon la coutume le temps des fiançailles et des noces. La ville est en liesse, on célébrera cette année une union d'importance, celle du prince Vladimir et de la princesse anglaise Guita. Les ambassades se succèdent à la cour pour couvrir le jeune couple de compliments et de cadeaux dont une parure byzantine constitue le joyau. S'il se réjouit du bonheur de Vladimir, Artem, chef des droujinniks, demeure sur ses gardes, observant les allées et venues des invités. Pas assez néanmoins puisque la veille des noces est endeuillée par un terrible crime, doublé d'un vol odieux : la parure de Théophano a disparu... Dans ce second tome des aventures du boyard, assisté de ses fidèles compagnons Mitko et Vassili, Artem n'aura que peu de temps pour lire derrière les sourires faussement diplomatiques des convives les véritables ambitions de ces hauts personnages.

     

    challenge polar historiques

     

    Mon avis :

     

    Le premier tome m'avait tellement enthousiasmé que je me suis précipitée sur les suivants. Mais, évidemment, ils ne sont plus édités. J'ai tout de même réussi à les trouver et il n'a pas fallu longtemps pour que je me jette dessus. Sans aucun regret !

     

    On retrouve tous les personnages du premier tome : Artem, ce boyard petit, claudiquant, aux longs moustaches blondes et bel homme. Il ne montre jamais aucune sympathie envers les personnes qu'il interroge, mais défend bec et ongles ses proches et se montre très prévenant. J'aime beaucoup sa manière de se comporter.

    Il y a ses deux assistants, Mitko et Vassili, qui ont chacun leur personnalité et qui, bien que personnages secondaires, ne manquent pas de charisme. Et enfin, on retrouve Philippos, adorable.

     

    Et nous voici, cette fois, plongés dans les intrigues de la cour, avec le mariage du prince Vladimir.

    Et j'ai retrouvé tout ce que j'avais aimé dans le premier tome : une galerie de personnages vivants, avec leur part d'ombre et leur histoire. Le doute, toujours, quant à savoir qui se cache derrière les évènements. Et ce que j'ai aimé, aussi, c'est le fait que, bien qu'Artem soit un proche du prince, Vladimir le traite comme un subordonné. S'ils sont parfois presque complices, si Vladimir lui accorde sa confiance, il sait aussi lui imposer des impératifs et le presser. J'ai trouvé ça très crédible, très vrai.

    On en apprend également plus sur les relations entre les pays, à cette époque, l'histoire et les coutumes de la Russie, tout en restant dans le cadre d'un roman, donc très bien inséré dans l'intrigue, sans que ça tourne au cours d'histoire.

     

    J'aime déjà beaucoup cette série, qui se lit très facilement et dont il n'est pas si aisé de découvrir les coupables. Une auteur que je suivrai de près, donc !

     

    Coup de coeur


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  • L-homme-masque.gif

     

    Résumé :

     

    Emprisonné depuis quelques années à la Bastille, le faussaire anglais Ralph Croft apprend qu'il a peut-être une chance d'échapper au pire...
    Sa mission : découvrir l'identité de l'Homme au masque de fer, mort depuis longtemps, en échange de sa liberté ! Des couloirs fastueux du Louvre au quartier de Saint-Paul, Ralph dénoue les fils royaux d'une énigme qui pourrait renverser le trône. Mais quels intérêts sert-il ? Ceux du Régent, des Templiers ou de ses mystérieux acolytes, l'archiviste royal Maurepas et le capitaine d'Estivet, un ancien mousquetaire ? A travers dédales et dangers, Ralph va découvrir une vérité insoupçonnable.
    Mais dévoiler un secret a toujours un prix... Après Alexandre Dumas et son "Vicomte de Bragelonne", Paul Doherty s'attaque au mystère du Masque de fer, qui, trois siècles plus tard, nourrit encore les imaginations.

     

    challenge polar historiques-copie-1

     

    Mon avis :

     

    Je suis dans une période polar historique. Le challenge de livraddict y est pour quelque chose, mais pas seulement. J'aime beaucoup plonger dans une autre époque, suivre une trame construite avec du suspens, et découvrir de nouveaux auteurs et de nouveaux personnages.

    Et pour les polars historiques, l'un des moyens les plus simples d'en trouver, c'est de plonger dans le catalogue des éditions 10 18, collection Grands Détectives. Et dans cette collection, un auteur ressort tout particulièrement, ne serait-ce qu'en terme de quantité : Paul Doherty.

    Alors quel meilleur moyen pour commencer à lire un auteur que de le faire avec un roman qui titille la curiosité ? Car il faut bien l'avouer, ce masque de fer fait partie des énigmes qui m'intrigue le plus.

     

    Je me suis donc embarquée dans cette nouvelle aventure. Et au débarquement, le sentiment est mitigé.

     

    C'est un roman court, très court, 200 pages et des poussières. Et si certains romans courts parviennent à cerner le sujet et à combler les lecteurs, ce n'est pas le cas de celui-là, du moins selon mes goûts. J'ai trouvé que les descriptions étaient trop sommaires. J'ai eu du mal à imaginer les divers protagonistes, j'ai eu du mal à me repérer dans le temps. J'ai eu du mal à ressentir le réel métier de Ralph Croft et j'ai eu du mal à m'attacher à lui, car il me semble à peine esquissé.

     

    Mais dans un même temps, l'auteur a su titiller ma curiosité en faisant apparaître les Templiers et en nouant tout un jeu d'intrigues, qui m'ont fait douter de chaque personnage ou presque. Même si je me doutais de certaines choses bien avant que faussaire ne les découvre.

     

    La plume de l'auteur est plutôt agréable, pourtant, et j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt leur enquête. Même s'il subsiste toujours un doute quant à la véracité des éléments qui les mènent à cette découverte, et donc à la possibilité que l'homme au masque de fer soit réellement celui qu'ils pensent dans le récit. Le soucis, sans doute, de lire un roman qui résout un des mystères de l'histoire.

     

    Quant à la fin, bien que prévisible, elle est bien amenée et laisse un goût amer.

    Si l'histoire à tout pour plaire, je regrette simplement qu'elle ne soit pas plus développée.

     

    Sympa!


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    Résumé :

     

    La Russie du XIe siècle à travers les aventures du boyard Artem, proche conseiller du prince Vladimir. Un drame inaugure l'odyssée : le Garde des livres du prince de Rostov est assassiné au cours d'une mission à Zalessk. Vladimir l'avait chargé d'acquérir plusieurs livres grecs fort rare, allant jusqu'à lui confier son sceau personnel.
    Dérobé par les meurtriers, le sceau du prince peut se transformer entre leurs mains en une arme redoutable. Ce crime odieux devient dès lors une affaire d'Etat. Fort de son expérience de guerrier et de son habileté diplomatique, Artem, chef des droujinniks, mène l'enquête. Ses investigations le conduiront dans les ruines Berendeï, lieu maudit selon une vieille croyance païenne, un lieu pourtant où Artem ne fera pas que de mauvaises rencontres...

     

    challenge polar historiques-copie-1

     

    Mon avis :

     

    La Russie a toujours titillé mon imaginaire et ma curiosité. Alors quand j'ai découvert un polar historique situé en Russie, au XIème siècle, j'ai sauté sur l'occasion. Et ce fut une très belle découverte.

     

    Le résumé est tout simplement parfait, car ce que l'on apprend en le lisant, on le redécouvre dans les vingt premières pages du roman. Alors pour une fois qu'un résumé ne dévoile pas les trois quarts de l'histoire, je le souligne !

     

    Contrairement à certains romans, où l'auteur semble nous faire un cours magistral d'histoire avec une pseudo enquête collée dessus, ce livre-là nous plonge tout simplement dans l'époque. Si certains termes ne sont pas compréhensibles, l'auteur les a expliqué en fin de livre. Avec plus de précisions sur cette époque je ne connaissais pas. Mais l''intrigue n'est à aucun moment alourdie par des précisions historiques, et c'est précisément ce que je recherche dans les polars historiques. Bref, je m'égare.

     

    Nous suivons donc le boyard Artem, veuf, peu apte au combat depuis qu'il a été blessé au genou, deux ans plus tôt. Il est sec, courtois sans être franchement chaleureux, mais on le sent parfaitement droit et loyal. Il commet des erreurs, regrette, hésite. Il m'est apparu comme particulièrement attachant, à vrai dire, et terriblement humain. Tout comme ses deux acolytes, ainsi que la majorité des personnages secondaires. Si l'auteur ne s'attarde pas spécialement sur eux, en donnant une foule de détails, elle les rend vivants. Et c'est ce que je recherche dans ma lecture.

    L'intrigue est loin d'être évidente, et je n'aurais pas misé une pièce de cuivre sur le coupable.

     

    Et puis, il y a cette Russie, au printemps, tout juste christianisée, mais où le paganisme est encore très présent, et les superstitions sont légion. J'ai vraiment hâte de lire les suivants pour découvrir l'hiver vu par cet auteur.

     

    Un mot sur les dernières pages du roman, qui m'ont fait douté jusqu'à La phrase qui m'a collé un sourire idiot sur le visage et que j'ai déjà relu plusieurs fois depuis que j'ai terminé ce roman.

     

    Ce fut une magnifique lecture, très vivante et très dépaysante, que je recommande chaudement. Vivement que je mette la main sur les tomes suivants !

     

    Coup de coeur


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    Résumé :

     

    Par Jupiter ! En cet été caniculaire de l'an 46 après J.-C., la tranquillité du sénateur romain le plus séduisant de la capitale impériale, Publius Aurélius Statius, semble bien compromise ! Non seulement ce richissime épicurien, qui avait jusque-là préservé jalousement son célibat, se voit poussé au mariage avec une jeune veuve aussi belle que glaciale, mais en plus quelqu'un souhaite sa mort ! Un des rejetons d'une des plus célèbres familles de Rome a d'ailleurs été assassiné à sa place et c'est bien sûr Aurélius qui est chargé par l'empereur et ses collègues de la Curie de mener l'enquête. Avec l'aide de l'incontournable Pomponia, matrone éclairée, reine des racontars, potins et secrets d'alcôve et du roublard Castor, passé maître dans l'art de collecter les informations et d'extorquer de l'argent à son maître, le perspicace Aurélius devra déjouer les pièges les plus perfides pour percer ce mystère et rester en vie...

     

    challenge polar historiques-copie-1

     

    Mon avis :

     

    Je suis lancée, plus rien ne m'arrête ! Toujours dans le cadre du challenge polars historiques qui, bien qu'illimité, est déjà quasiment complété en trois petits mois, je suis partie à la découverte d'une de ces époques que j'affectionne tout particulièrement, la Rome Antique. Et c'est avec cette auteur que j'ai voulu m'embarquer, étant l'une des auteure phare de cette époque dans le catalogue 10/18 Grands Détectives.

     

    Et quelques jours après l'avoir refermé, ce roman ne m'inspire pas de longue chronique. A vrai dire, il ne m'inspire pas grand chose.

    Il est agréable à lire, c'est un fait, avec toute une galerie de personnages nuancés, une plume agréable et une enquête pas si évidente que ça.

     

    Mais je n'ai pas non plus été transportée. A vrai dire, l'été caniculaire, je ne l'ai pas ressenti. Tout comme je n'ai pas ressenti grand chose vis-à-vis du personnage principal, ni des personnages secondaires, d'ailleurs, si ce n'est une pointe d'agacement envers le secrétaire.

     

    L'auteur intègre parfaitement l'époque choisie et l'intrigue policière, mais j'ai trouvé que ça manquait de saveur, de piquant. Une lecture sympathique, donc, mais qui s'effacera sans doute très vite de ma mémoire.

     

    Perplexe


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  • Le-vampire-de-la-rue-des-Pistoles.gif

     

    Résumé :

     

    Marseille, avril 1907. Par une nuit de tempête dans le quartier du Panier se noue un drame terrifiant. Pris pour un fantôme par un passant, un cadavre ficelé dans un drap, ouvert en deux et soigneusement recousu au point de surjet, est retrouvé contre le mur de la Vieille-Charité. Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal, se lance dans une enquête que son oncle Eugène Baruteau, chef de la Sûreté, entend mener rondement, d'autant plus que Clemenceau, le « premier flic de France », exige des résultats. Avec l'aide de Tino, un camarade d'enfance devenu plombier-zingueur, et du coiffeur Néné, « tour de contrôle » du quartier, Raoul suit la piste d'un bien étrange criminel, guérisseur et prophète-fou… Un nouveau Mystère de Marseille.

     

    challenge polar historiques-copie-1

     

    Mon avis :

     

    Le challenge polars historiques, auquel je participe depuis près de trois mois, a été un vrai révélateur pour moi ! J'adore ce genre, j'aime plonger dans des époques différentes, dans des lieux différents. La lecture de ce résumé m'a donné envie de repartir dans le temps, pas trop éloigné de nous, en France. Mais je n'ai pas été convaincue.

     

    Ce n'est pas l'intrigue policière, qui m'a posé soucis. Elle réserve de belles surprises et est loin d'être simple.

    Ce n'est pas non plus la plume de l'auteur qui m'a posé soucis, même s'il y a parfois certaines longueurs, notamment lorsqu'il nous rappelle des évènements de l'histoire, qu'on n'a pas oublié.

    Ce ne sont pas les personnages, bien que trop peu esquissés à mon goût, qui ont posé problème. Après tout, il me semble que ce sont les huitièmes aventures de Raoul Signoret et c'est parfaitement normal que l'auteur ne refasse pas toute son histoire à chaque fois. Il a donné suffisamment d'éléments pour qu'on comprenne l'essentiel.

     

    Là où le bât a blessé, pour moi, c'est sur le côté historique. Pas que ce soit léger et incohérent, non, bien au contraire. L'auteur s'est documenté, il connait son sujet sur le bout des doigts. Pour preuve, les notes en bas de page qui, lorsqu'il cite une rue ou un bâtiment, nous informent de leur nom actuel. Les extraits de poèmes trouvés dans les journaux de l'époque. Les extraits de discours de l'époque.

     

    Et c'est là que ça devient compliqué. Parce que je ne suis pas marseillaise, que je ne connais pas un centième des lieux qu'il a cité, savoir que telle rue s'appelle aujourd'hui telle rue ne me transcende pas de joie.

    De ma maigre expérience en matière de polars historiques, j'ai pu remarqué qu'il en existe plusieurs sortes : ceux qui sont des polars avant tout, dans un contexte certes différent, mais qui se concentrent sur l'enquête. Et puis, il y a ceux qui greffent une intrigue policière à un roman historique.

     

    J'ai trouvé que l'aspect historique ressortait beaucoup trop, notamment lorsqu'à deux doigts de la conclusion, l'auteur nous offre un dialogue de plusieurs pages sur les projets immobiliers de Marseille, toujours reportés. J'ai trouvé que ce dialogue manquait de subtilité, qu'il servait plus à l'auteur pour montrer qu'il avait potassé son sujet que pour approfondir soit les personnages, soit l'intrigue.

     

    Voilà. L'aspect historique manquait de subtilité, était trop présent et trop long, parfois. Mais je sais que ça vient aussi du fait que l'histoire se passait dans une ville que je ne connais que très peu. Peut-être que si ça se déroulait dans ma ville, j'aurais plus apprécié. Je l'ignore.

    Mais je sais aussi que je ne chercherais pas à découvrir plus cet auteur.

     

    Pas convaincue


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  • Coup-de-chien.gif

     

    Résumé :

     

    Sur le quai de la gare de Cap Cod, Regan Laird guette son pupille James Carlysle Murdock.
    Une petite erreur d'identité que James Carla Murdock a oublié de lui mentionner... Mais d'autres préoccupations attendent le major et la jeune fille, comme celle de retrouver une fortune en diamants qui semble avoir disparu en même temps que le père de Carla était assassiné. Et si tout semble accuser de vol et de meurtre le major Warren, unanimement détesté par son régiment, la vérité risque de causer à Carla autant de peur que de mal...

     

    challenge polar historiques-copie-1

     

    Mon avis :

     

    Autant l'avouer tout de suite, j'ignorais que Anne McCaffrey avait écrit des romans policiers. C'est à l'occasion d'une descente dans la bibliothèque de feu mon grand-père que j'ai découvert ce titre. Je connais cette auteur, bien sûr, grâce à son cycle de Pern, et j'étais très curieuse de découvrir ce que sa plume et son imagination pouvaient donner en matière de polar. Testé et approuvé !

     

    Dès les premières lignes, on plonge dans ce contexte si particulier de la seconde guerre mondiale. Les évènements se déroulent à Cap Cod, et si la guerre ne fait pas rage là-bas, elle est pourtant omni-présente : Regan Laird est un officier, rapatrié suite à ses blessures.

     

    Toute l'histoire se déroule dans le manoir de Regan Laird, puisqu'ils y sont bloqués suite à la tempête de neige qui bloque tout moyen de transport. Et cette tempête, l'auteur sait parfaitement nous la faire ressentir : on   a l'impression d'y être, dans le froid, le vent, et cette immensité blanche qui donne parfois des bouffées d'angoisse.

     

    De ce fait, les personnages mènent l'enquête sans se déplacer, découvrant, au fur et à mesure de la fouille des affaires du père de Carla et des témoignages, une vérité qui fait froid dans le dos. Car si Anne McCaffrey ne s'étend pas sur les raisons du conflits ni ses conséquences, elle aborde un sujet plus dérangeant encore : le pillage et les exactions des troupes américaines sur le sol français.

     

    On sent déjà les prémices de son talent, même si ce roman fait partie des premiers qu'elle a écrit : sa plume est fluide, on plonge dans cette histoire. Elle crée des personnages attachants, laisse échapper des traits d'humour, sait se faire grave quand il le faut.

     

    Ce roman fut une très agréable découverte !

     

    J'ai aimé


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  • Avant toute chose, je vous souhaite une excellente année 2012, qu'elle soit pleine de bonheur et que tous vos voeux se réalisent ! Et surtout, qu'elle soit riche en découvertes livresques !

     

    Le bûcher de Saint Enoch

     

    Résumé :

     

    Joe Hackney n'a qu'une envie : rejoindre enfin le " Yard " à Londres, quitte à laisser dans la brume écossaise sa compagne du moment.
    Mais les bords de la Tamise sont encore loin : bloqué dans la grise Glasgow par des tragédies à répétition, le détective comprend que son départ devra attendre... Tout commence par la découverte du corps d'une femme retrouvée assassinée au sommet d'un terril. Puis un incendie qui se déclare dans une église d'où l'on retire cinq cadavres carbonisés. Sans compter l'ascenseur d'une mine qui lâche parce qu'il a été saboté.
    Entre les grèves minières et les secrets d'alcôve, les lambris des puissantes loges franc-maçonnes et la fournaise des fonderies, Joe Hackney cherche une vérité qui semble dériver depuis les salons chics de la haute société jusqu'aux bas-fonds de Glasgow. Serial killer, machination ou règlements de comptes sanglants ?

     

     

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    Mon avis :

     

    Quel plaisir, mais quel plaisir de retrouver Joe Hackney ! Comme souvent lorsque je suis séduite par un roman, j'essaie de découvrir d'autres titres du même auteur. S'il agit d'une série avec le même  héros, c'est encore mieux ! Nous voilà donc dans le second opus des aventures de ce flic pas comme les autres.

     

    Un flic coincé à Glasgow, où il ne souhaite qu'une chose, quitter l'Ecosse et rentrer dans son Londres natal. Mais une série d'évènements va le conduire à rester pour mener l'enquête et comprendre ce qu'il se passe.

     

    La plupart des personnages du tomes précédent sont présents, pour mon plus grand bonheur. Mais il n'y a que très peu de références au premier tome, et je pense que c'est un roman qu'on peut lire indépendamment des autres, comme souvent dans les polars.

    C'est un monde âpre, que Gilles Bornais nous fait découvrir, où tous les personnages ont leur travers et leurs manies. On y retrouve même Millie, cette femme qui obsède presque Joe, même si elle est loin des standards habituels. Et cette partie de la vie de Joe me touche tout particulièrement.

     

    « Pour la énième fois, je lus la dernière lettre de Millie. Je lui avais répondu aussitôt. Glasgow, le vent du nord, mes investigations à la petite semaine, les yeux de coyote de l'adjoint, les grands pas vers rien de Buchanan. Pas un mot sur mon mal d'elle. Elle n'aurait pas compris. Son cerveau faisait de son mieux, c'est seulement qu'elle s'écoutait trop rire et que ça bloquait ses pensées. Surtout qu'il lui arrivait de prêter attention à ce que pouvait bien lui raconter le sang brûlant qui lui courait au corps et de prendre ses envies pour des idées. »

     

    Chaque personnage a son charisme, il ne s'agit pas là de simples figurants qui viennent meubler le récit.

     

    On retrouve la même gouaille dans l'écriture et dans les pensées de Joe, absolument délectable. Dans cet extrait, Joe marmonne après la décision de Buchanan, leur supérieur, d'envoyer deux jeunes inspecteurs, Steven et Howart, arrêter un suspect, immense et terrible costaud, au Castle :

     

    «  Ils avaient achevé leurs interrogatoires. Ils s'étaient usé la salive sur leurs trente-quatre derniers suspects. Des abrutis, des joueurs de poker, des galeux, des obsédés, des bois-sans-soif, des véroleux, un borgne, un muet, des estropiés. Pendant trois jours, Steven et Howart avaient transformé la salle des inspecteurs en cour des miracles. Résultat : néant. Pas le plus petit aveu à se mettre sous le crayon. Une flopée de saints. Aucun d'entre eux n'avait jamais volé une poule, pas plus qu'ils ne s'étaient carapatés d'un fiacre sans payer. Et c'est ces deux arpètes qui allaient nous ramener l'Hercule du Castle ! Par moment, la foi de Buchanan en son prochain n'arrivait plus à me distraire. Elle m'inquiétait. »

     

    La fin m'a laissée à la fois amusée et inquiète. L'auteur a su trouvé un élément, bien que très différent du premier tome, qui m'a franchement surprise. 

    Et au delà de l'enquête, au demeurant très bien menée et qui tient en haleine jusqu'au bout, c'est surtout la plume de l'auteur qui me fait aimer cette série. On est bien loin de l'archétype du flic propre sur lui, qui n'a rien à se reprocher et qui fonce tête baissée dans les enquêtes.

    Un vrai plaisir de lecture pour une immersion totale dans cette époque !

     

    Coup de coeur


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    Résumé :

     

    Nous sommes en avril 1156 à Barfleur, six mois après le tumultueux séjour de Tancrède et de son maître Hugues de Tarse au château de Pirou.
    Alors qu'une mystérieuse série de meurtres sème la terreur dans le port, les deux hommes embarquent sur un navire de guerre normand placé sous la garde d'une élite de combat les Guerriers fauves. Mais gagner la Méditerranée par voie de mer quand on transporte un trésor offert par Henri II Plantagenêt à Guillaume 1er, roi de Sicile, est un long et périlleux voyage. Embuscades aux escales, tempêtes, récifs, attaques de pirates, les dangers ne manquent pas pour Hugues et Tancrède, surtout quand un membre de leur équipage est retrouvé mort, sa peau gravée de lettres de sang.

     

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    Mon avis :

     

    Sur les conseils d'une amie, j'avais lu le premier tome, Le Peuple du Vent, que je n'avais pas chroniqué ici car je n'étais pas vraiment convaincue. Disons que je sentais un potentiel qui me laissait à penser que ça valait le coup de continuer, sans pour autant en penser assez de choses pour en faire un article.

     

    Ce deuxième opus est donc la continuité du premier et l'on retrouve même un personnage que l'on pensait disparu à jamais.

    Ce qui m'avait perturbé, dans le premier tome, c'était la présence en demi-teinte des personnages. Autrement dit,  la narration ne se focalisait pas uniquement sur Tancrède et Hugues de Tarse mais aussi sur les autres protagonistes : c'était presque difficile de savoir qu'il s'agissait de leur histoire, en fait.

    L'auteur reprend le même concept dans le second tome, mais c'est un peu moins frappant. Ou alors, je m'y suis habituée. Mais on suit d'abord un prévôt dans une ville, puis une jeune femme, et on se demande où veut en venir l'auteur.

    A vrai dire, ce n'est pas réellement gênant, même si ça dévoile parfois des sentiments ou des évènements qu'on aurait pas connu si on avait suivi exclusivement les aventures des héros. Ou parfois, ça explique le comportement du tueur quand les personnages principaux restent dans le flou.

    Les guerriers fauves, présents à bord du navire, m'ont vraiment intrigué, mais l'auteur a eu beau essayer de les diaboliser, je ressens toujours cette fascination pour eux.

     

    Bref. On plonge réellement dans l'époque et c'est avec beaucoup d'intérêt qu'on suit les investigations des deux héros, même si l'auteur utilise des ficelles agaçantes, du genre « Je sais qui c'est, je vais vous le dire à tel endroit à telle heure » et personne ne vient. Ou du genre « Je sais qui est le meurtrier, mais je te le dirais pas pour que tu restes naturel avec lui ».

    L'intérêt principal de ce roman, c'est le voyage en mer, où l'auteur rend parfaitement les conditions climatiques, l'ambiance à bord ainsi que les attaques de pirates. On sait que le meurtrier est présent à bord, mais quant à savoir qui...

     

    Cela dit, c'est tout de même une lecture en demi-teinte. J'ai un peu de mal à accrocher avec le personnage de Tancrède, que je trouve un peu terne,  même si on en apprend un peu plus sur lui à chaque tome, ce qui rend les choses bien plus intéressantes. L'enquête m'a paru moins cousue de fil blanc que la précédente, même si les ficelles utilisées m'ont agacé.

     

    En fait, je n'arrive toujours pas à me faire une idée de ce série. Je lirai sans doute le troisième tome, mais si je ne suis toujours pas enthousiasmée, je crois que je laisserais tomber. Mais si je donne trois chances à une série, c'est que c'est plutôt bon, non ? Je ne sais pas.

     

    Sympa!


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