• Le-crime-de-Paragon-Walk.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    Un crime sordide vient troubler la quiétude huppée de paragon walk. Tandis que l'inspecteur pitt, chargé de l'affaire, se heurte à l'hostilité et au mutisme des résidents du quartier, son épouse charlotte, assistée de sa soeur emily, la charmante lady ashworth, ne se laisse pas intimider par cette omerta de classe. de garden-parties en soirées, elles font tomber un à un les masques de l'élite. les façades respectables de paragon walk se lézarderont peu à peu pour exposer à cet infaillible trio de détectives leurs inavouables secrets et mensonges.

     

    challenge polar historiques

     

     

    Mon avis :

     

    Cette série m'avait fait bonne impression, avec son cadre historique très naturel, cette plongée dans le Londres bourgeois et les enquêtes qui bouleversent le quotidien.

     

    Ce roman est le troisième tome des aventures du couple Pitt. Et je me lasse.

     

    La plongée historique est fort intéressante, même si j'aurais aimé découvrir les autres classes sociales de cette époque. Que Thomas entraîne Charlotte dans une enquête dans les bas-fonds de la ville serait savoureux.

     

    L'auteur poursuit sur sa lancée, avec des points de vue narratifs qui passent de Thomas Pitt à Charlotte, mais aussi à la sœur de Charlotte et d'autres personnages secondaires. Et de ce fait, je trouve qu'on survole un peu trop les personnages principaux. Thomas et Charlotte ont un enfant, mais il n'est fait allusion à lui que lorsqu'il faut le garder et que Charlotte le refourgue à la voisine. Aucune émotion ne se dégage de ce couple, à part quelques phrases, parfois, et encore. Et je trouve ça très frustrant, parce que j'ai l'impression qu'on passe à côté d'eux.

     

    Cette multitude de narrations nous empêche également le suivre l'enquête à proprement parler. J'entends par là qu'à part les interrogatoires, on n'a accès à aucune info concernant l'enquête. Et du coup, trouver le coupable s'apparente presque à un heureux hasard.

     

    Je suis un peu sévère, je dois dire que ce tome m'a relativement déçu, car il comporte bon nombre de longueurs. Mais même. Les personnages et l'intrigue sont trop survolés, à mon goût, et la plume de Ann Perry, toute plaisante qu'elle soit, ne suffit pas à combler ces lacunes.

    Il me reste un tome de leurs aventures, dans ma PaL. Si mon avis reste inchangé, il se pourrait bien que ce soit le dernier que je lis.

     

    Pas convaincue


    2 commentaires
  • S.O.S-Leonard-de-Vinci.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    « Si nous ratons le départ demain, c'est fichu. Nous resterons ici pour toujours. Il n'y aura pas de deuxième rendez-vous ! »
    Thibaut et Xolotl n'ose pas se regarder. Depuis un mois, ils n'ont connu que des échecs. Et pourtant tout paraissait si facile au départ...
    « C'est simple, avait dit Serge, nous allons porter un message et revenir avec la réponse. Rien que ça... »
    Oui, mais le message était destiné à Léonard de Vinci. Il ne s'agissait pas d'une petite course, mais d'un voyage de cinq siècles dans le passé !
    Et à Milan, rien ne se passe comme prévu. Impossible de voir le grand peintre. L'inquiétant Giacomo veille à sa porte, des ombres sinistres glissent dans les ruelles de la ville et, une nuit, Serge disparaît...

     

     

    image-blog-challenge 2012

     

     

     

     

    Mon avis :

     

    S.O.S Léonard de Vinci est le douzième tome de la saga Les Conquérants de l'Impossible. Une saga que j'avais découvert avec Destination Uruapan, premier tome, qui m'avait tout particulièrement marqué. Je devais avoir une dizaine d'années, forcément internet n'existait pas pour les particuliers et j'ignorais que c'était une saga. Alors, quand, grâce à Livraddict, j'ai appris que cette saga comportait plus de vingt tomes, je me suis mis en tête de les trouver, et de les lire. Et quoi de mieux qu'un de ces livres pour avancer mon Challenge ABC 2012 ?

     

    C'est de la littérature jeunesse, et j'ai passé l'âge de le lire. Et pourtant, pourtant... Rien n'est simple, dans ces romans : l'auteur n'hésite pas à mettre ses personnages dans des situations compliquées, et de les y laisser. Je veux dire, souvent dans les romans jeunesse, les personnages rencontrent des difficultés qui sont balayées la page suivante. Là, je pense notamment à la disparition de Serge et de ce qui s'en suit, la situation met beaucoup de temps à s'améliorer. Et ça ne fait que renforcer le réalisme des évènements.

     

    Bien sûr, il y a quelques facilités, mais pas tant que ça. J'aime beaucoup les explications concernant les voyages dans le temps, l'infinité de possibles qu'elles ouvrent. Et si l'auteur reste vague sur le message, et la solution trouvée, c'est parfaitement compréhensible.

     

    Certes, les explications ne sont pas particulièrement poussées, normal. Certes, les personnages principaux ne sont pas particulièrement complexes, c'est normal. Mais ils ont un réel caractère, ils sont différents mais en même temps, très liés les uns aux autres.

     

    C'est un roman jeunesse que je trouve assez mature, très agréable à lire et très prenant. Et rien n'est simple, que ce soit les personnages ou les évènements qu'ils rencontrent. Une saga qui a vu défiler des générations et des générations, mais qui reste plus qu'agréable à lire !

     

    J'ai aimé


    2 commentaires
  • Le double à lire

     

    Après un mois de juillet très pauvre, que ce soit en lectures ou en achats, j'espère qu'août se verra plus productif en lectures ! Quant aux achats, j'espère pouvoir continuer à me limiter, histoire de faire descendre un peu ma pile à lire...Mon objectif, pour août, c'est de lire 6 romans. Facile, en temps normal. Est-ce que mon manque d'envie de lire va passer ?

     

    Nombre de livres lus : 12 

     

    1.Un seigneur en otage, Laetita Bourgeois

    2. L'Indien Blanc, Craig Johnson

    3. La Fourche du Diable, Elena Arseneva

    4.Chien du Heaume, Justine Niogret

    5. Malevil, Robert Merle

    6. Les Fables de sang, Arnaud Delalande

      7. S.O.S Leonard de Vinci, Philippe Ebly

    8. Le crime de Paragon Walk, Ann Perry

    9. La Terre des Mensonges, Anne B. Ragde

    10. La Terre des Mensonges, T.2, Anne B. Ragde

    11. Les gardiens de l'ombre, T.1 : Pleine Lune, Rachel Hawthorne

    12. Les Maîtres de l'Ombre, T.1, Lynn Flewelling

     

     

     

    Nombre de livres obtenus : 4

     

    1. Le Châtiment des FLèches, Fabien Clavel

    2. Les Maîtres de l'Ombre, T.1, Lynn Flewelling

    3.Les gardiens de l'ombre, T.1 : Pleine Lune, Rachel Hawthorne

    4.La Peur du Sage, Patrick Rothfuss

     

     

    L'envie est revenue, intacte ! Et me voilà avec 12 livres lus, soit le double de mon quota à lire pour le mois ! Et très peu d'achats pour ce mois, seulement 4 livres... Les huit livres à lire pour septembre devraient n'être qu'une formalité !

     

    Pour le mois d'août, me voilà donc avec très joli + 2

    Soit un total de : 0 point (C'est pas glorieux, mais je pensais être à -8 en août, donc finalement, je m'en sors plutôt bien !)


    4 commentaires
  • Les-fables-de-sang.jpg

     

     

     

     

     

    Résumé :

     

    Un tueur en série dans les jardins de Versailles.
    Une jeune reine menacée. Un agent secret vénitien.

    Des fables au goût de sang.

    Des espions anglais, des inventions diaboliques, des secrets d'alcôve, des crimes énigmatiques, des fables que vous n "oublierez jamais

     

    Mon avis :

     

    Le résumé était plus qu'alléchant, pour une mordue des polars historiques comme moi. Mais dans mon cas, il est mensonger : j'oublierai bien vite ce livre.

     

    Inutile de faire durer le suspens plus que nécessaire : je me suis terriblement ennuyée pendant la lecture. Les premières pages étaient pourtant prometteuses, avec une atmosphère angoissante, les Fables qui rythment le récit, du mystère. 

     

    Et puis, je me suis enlisée dans le récit. L'auteur a travaillé son sujet et j'en ai été très consciente : il se plait à expliquer le fonctionnement de Versailles, il accumule, dans une même phrase, tous les métiers de l'époque, il nous fait des paragraphes d'une page pour résumer rapidement la vie des personnages, connus ou moins connus. S'il parvient, parfois, à lier ces explications avec son récit, d'autres fois, ces même explications sont laborieuses à lire. J'aime lire les polars historiques pour le magnifique dépaysement qu'ils nous offrent en nous plongeant dans la vie quotidienne d'un autre temps. Mais si je veux en savoir plus sur le fonctionnement de Versailles, je lis un livre sur Versailles.

    De même, forcément, le personnage principal va rencontrer plétore de grands noms de l'époques, du chevalier d'Eon à Beaumarchais. Nous avons donc le droit à leurs vies, rapidement résumées.

     

    J'ai trouvé que le récit s'éparpillait. Nous passons de la narration de Viravolta, plutôt intéressante, à une narration du Fabuliste, puis du Roi, puis d'un espion Anglais. Un procédé qui ne me convient pas beaucoup : on n'a pas vraiment le temps d'appréhender le personnage principal, on ne s'y attache pas vraiment et on apprend beaucoup trop de choses sur ce qu'il se passe en réalité. J'ai trouvé que le suspens en était fortement amoindri.

     

    Et puis, il y a ce passage, où Viravolta a frôlé la mort, et son presque-assassin est persuadé qu'il est mort. Viravolta se rend dans un café, pour rencontrer d'autres agents secrets. Dont l'un, qui sursaute en le voyant, visiblement surpris. Quand on sait qu'il y a des traîtres parmi leurs rangs, peut-on réellement passer à côté d'un tel indice ? Peut-on réellement être surpris quand, une centaine de pages plus loin, on découvre que ce même agent était en fait un traître ?

     

    Le récit n'était pas une montée en puissance, comme on en voit souvent, avec l'étau qui se resserre autour du meurtrier. Là, les éléments arrivaient trop vite à mon goût, avant qu'on ait eu le temps de s'attacher aux personnages ou d'avoir réellement peur pour eux. Et c'est ce qui fait, je trouve, que le roman traînait en longueur.

     

    J'ai pourtant bien aimé l'utilisation des Fables de La Fontaine comme point de départ des crimes. Mais il ne s'agit pas réellement de suivre une enquête sur un meurtrier. L'auteur a mêlé espionnage, complots, tueur en série, pour au final un rendu qui partait trop dans tous les sens à mon goût.

    Déception, donc.

     

    Pas convaincue


    2 commentaires
  • A comme association, T.4

     

    Résumé :

    PRÉNOM : Ombe
    AGE : 18 ans
    DESCRIPTION : cheveux blonds et courts en pétard, yeux bleus, allure sportive
    PROFESSION : agent stagiaire à l'Association et étudiante (officiellement)
    SIGNE PARTICULIER : incassable
    AIME : sa moto, tabasser un bon gros monstre, qu'on lui fiche la paix
    MISSION : sauver la vie du loup-garou et éviter d'en tomber amoureuse

     

    Sympa!

     

    Mon avis :

     

    Je poursuis la découverte de cette saga, attaquant avec grand plaisir le tome 4. Dernier roman écrit par Pierre Bottero, décidément, je n'arrive pas à m'y faire. Le bonhomme avait réellement du talent.

     

    Mais pourtant, si la légende des loups-garous est bien respectée, si l'auteur nous livre notre content d'action, d'émotions et de suspens, la longueur des romans devient vraiment gênante.

     

    Certes, ces romans se dévorent, en une heure et des poussières. Mais du coup, ça laisse un sentiment de survol. Là, dans cet opus, on n'en apprendra pas beaucoup sur les loups-garous, c'est rapidement effleuré.

     

    De même, les sentiments qui naissent entre le loup-garou et Ombe m'ont paru bien rapides et superficiels. Il y a toujours cette trame de fond, intrigante, et le lent développement des relations entre Ombe et Jasper, qui semblent prometteur. Mais je ne sais pas si ça va suffire à maintenir mon intérêt.

     

    J'ai aimé ce roman, c'est indéniable. J'ai passé un bon moment à la lecture, ce fut très plaisant de retrouver Ombe, l'association et tout ça. Mais deux semaines après la lecture, il ne m'en reste pas grand chose, et à bien fouiller dans ma mémoire, c'est la même chose pour les tomes précédents.

     

    Ces romans auraient réellement mérités d'être plus étoffés. J'ai l'impression de lire un rôle-play, certes conduit par des auteurs talentueux, ce qui n'est pas pour me déplaire, mais qui donne plus dans la redite et dans l'efficacité que dans la profondeur. Et au prix des bouquins, ça m'agace un peu.

     

    Je ne compte pas m'arrêter de lire cette saga, j'ai trop envie de découvrir la manière dont Ombe et Jasper vont se rapprocher, s'ils le font un jour. Mais mon enthousiasme des premiers temps s'effrite peu à peu.

     

    Les avis des autres participants :

     

    Ella

    reveline


    votre commentaire
  • Deux corps qui se frôlent.
    Deux souffles saccadés qui s'unissent.
    A la lueur vacillante d'une bougie.

    Ils ne prononcent pas un mot, les gestes suffisent. L'obscurité est totale, si ce n'est cette bougie à la flamme vacillante.

    Des perles cuivrées de sueur sur leurs peaux.
    Des regards, brillants, avides, qui se rencontrent et qui refusent de se séparer.
    Deux sourires, tendres, doux, aimants, qui resplendissent. A la lueur vacillante d'une bougie.

    Une étreinte, brève mais si forte, dans l'intimité des ombres.
    Des murmures qui font s'emballer leurs coeurs.
    Des mains, qui refusent de se lâcher, de crainte que le rêve ne redevienne fade réalité.

    Si le Temps n'était pas qu'indifférence, il cesserait, là, à cet instant indicible, sa course folle. Il ralentirait, s'arrêterait, non pour les observer, mais pour leur accorder un peu de répit. Pour que cette flamme vacillante couve encore un peu leurs deux corps enlacés.

    Mais le Temps n'en a cure. La cire dégouline le long de la bougie, la flamme vacillante achève de consumer la mèche. La lueur n'est plus. Il faut y aller.

    Silence.

    Les vaines promesses seraient cruelles. Ils refusent d'abandonner l'autre. La séparation est torture. Dans le secret de cette alcôve, ils voudraient s'y réfugier toutes les nuits. Toujours. Fuir les autres et être heureux. Toute la volonté du monde n'est pas suffisante. Ils s'éloignent l'un de l'autre. Se rhabillent, dans le silence. Leurs lèvres s'effleurent une ultime fois.

    Ultime bonheur.

    La Nuit se fait témoin muet des deux silhouettes qui s'éloignent par un chemin opposé. Et elle pleure.


    2 commentaires
  • Malevil.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    Une guerre atomique dévaste la planète, et dans la France détruite un groupe de survivants s'organise en communauté sédentaire derrière les remparts d'une forteresse. Le groupe arrivera-t-il à surmonter les dangers qui naissent chaque jour de sa situation, de l'indiscipline de ses membres, de leurs différences idéologiques, et surtout des bandes armées qui convoitent leurs réserves et leur « nid crénelé » ?

     

    Mon avis :

     

    Malevil, c'est un roman que j'avais découvert il y a fort, fort longtemps. J'en gardais quelques images, qui m'avaient perturbé à l'époque, mais je dois avouer que les détails de l'intrigue s'étaient estompés avec le temps. Par contre, ce roman avait marqué, et j'en gardais un excellent souvenir. Et le relire, un jour, s'imposait comme une évidence. Voilà chose faite !

     

    Les cent premières pages nous présentent le narrateur, sa vie, ses amis et sa famille. Loin d'être ennuyeuses, ces pages sont pleines d'humour, de sujets parfois graves, de petites anecdotes qui, pourtant, auront leur place dans l'histoire. La plume de Robert Merle est très addictive, fluide, amenant tout plein d'images en tête.

     

    Et puis, il y a, comme ils disent, "l'évènement". L'Evènement même. Tout est flou, à ce moment, et ils ne comprennent guère ce qu'il se passe. Mais ils acceptent très vite l'idée que ce soit une bombe atomique qui a tout ravagé sur son passage. Un peu trop vite, à mon goût. Comme si l'auteur, sachant déjà ce qu'il se passe, impose cette idée aux personnages sans leur laisser le temps de s'interroger plus en avant.

    La manière dont ils se retrouvent, par coïncidence, presque, dans cette cave qui va leur sauver la vie est plutôt cohérente et naturelle. Pour le coup, on n'a pas trop l'impression d'avoir à faire à un marionnettiste qui place ses pions sur scène. Ce qui l'est moins, par contre, ce sont les différentes capacités des survivants. L'un plombier, l'autre paysan, l'autre menuisier. Comme s'ils partaient avec toutes les bonnes cartes en main. Non que la survie soit facile, notez bien, mais disons que l'auteur s'est aménagé une équipe de choc, aidée par animaux, provisions et semis.

     

    Si ces éléments peuvent paraître un peu rédhibitoires, on les oublie bien vite. Car ce qui fait la force de ce roman, ce ne sont pas les qualités des personnages, mais cette incroyable odyssée humaine.

     

    Et l'auteur, bien qu'ayant écrit son roman en 1972, garde un aspect parfaitement contemporain. Certes, l'époque est à la Guerre Froide, et ces évènements sont dépassés, pour nous. Mais il y a de nombreuses réflexions, sur notre dépendance à la technologie, sur notre manière de tout faire pour gagner du temps à l'aide de machines, pour au final, s'y perdre. Perdre en relations humaines, en bien-être personnel.

     

    Et l'auteur fait parfaitement ressortir l'esprit paysan, cette manière de célébrer la pluie, de regarder un grain germer, de soigner ses bêtes plus que les hommes, de ne jurer que par le pain. De faire des réserves, d'anticiper sur les saisons à venir. Et il y a le langage, entre le patois et ces expressions un peu tordues, parfois, mais qui éveillent tant d'échos en moi. Et c'est principalement ces expressions, ces réflexions, qui m'ont tant plu.

     

    Et puis, alors que la survie s'organise tant bien que mal, nous assistons à la formation de l'esprit communautaire. Aux frictions, aux jalousies parfois. A la terrible convoitise de l'homme qui, bien que quasiment anéanti par la catastrophe, en vient encore à s'entre-tuer. Les manipulations, les chantages et les manoeuvres pour avoir toujours un peu plus de pouvoir.

     

    La place des femmes n'est pas particulièrement enviable, dans le roman. C'est dû, je pense, à l'époque, d'une part (celle de l'auteur comme celle du roman), mais peut-être aussi à la tradition. Les femmes sont là pour faire la cuisine, le ménage, coucher avec les hommes. Car elles sont la garantie de la survie de l'espèce. Les hommes les épargnent des travaux difficiles, les protègent lors des conflits. Si le narrateur ne semble pas être misogyne, il n'en demeure pas moins qu'il les considère bien différemment de ses compagnons masculins, et sans douceur avec ça, et ça peut perturber à notre époque. Mais ça passe. Ça passe parce qu'on comprend bien que survivre, si c'est pour que l'humanité s'éteigne dans vingt ou trente à leur mort, ça n'a pas de sens. Qu'il faut perpétuer la vie, pour qu'elle ait un sens.

     

    Je redoute, tout en aimant, les roman post-apocalyptiques, car ils ont parfois un côté oppressant, gênant. Ici, on s'indigne de la duplicité des uns, de la lâcheté des autres, du comportement de certains. On rit aussi, car ce roman est truffé de touches d'humour. Mais on ne pleure pas, car l'auteur ne tombe jamais dans le pathos. Il y a des morts, dans ce roman, et pas uniquement dues à l'Evènement. Mais l'auteur ne s'y attarde pas, ne fait pas chanter les violons pour nous tirer des larmes. Il y a de l'émotion, mais c'est tout en finesse et en retenue.

     

    Cette chronique commence à se faire longue, mais il s'agit d'un roman long, lui aussi. Et pourtant encore trop court, quand on lit l'épilogue, un peu rapide à mon goût. Je crois que j'aurais bien pu en lire cent ou deux cent pages de plus.

     

    Ce fut une lecture très prenante, menée par une écriture très agréable et très fluide. La catastrophe, au delà de la survie basique, permet à l'auteur de nous dresser tout un pannel de comportements humains très crédibles. Le monde paysan y est parfaitement bien rendu, et les personnages sont attachants. Difficile d'y trouver un effet de surprise, puisque je savais que j'allais aimer. Mais c'est quand même un coup de coeur, pour ce que je considère être une pièce importante du genre post-apocalyptique français.

     

    Coup de coeur


    votre commentaire
  • Chien-du-Heaume.jpg

     

     

    Résumé :

     

    Dans l'univers âpre du haut Moyen Age, une femme se bat pour retrouver son passé et son identité. Chien du heaume, c'est ainsi qu'elle se surnomme elle-même, elle qui a perdu son nom, elle qui est appelée pour toutes les batailles, elle qui a oublié qui elle était. Dans sa quête, seule son arme, une hache, peut l'aider.

     

     

    image-blog-challenge 2012

     

     

    Mon avis :

     

    J'avais tellement entendu du bien de ce roman que je ne pouvais pas passer à côté au moment de sa sortie en poche. Un roman assez court, parfait pour un Challenge ABC rempli de pavés.

     

    On est directement plongés dans la vie de Chien, et on arrive même à s'habituer à ce nom pour le moins original. Les premiers chapitres sont court, intenses, et se terminent presque systématiquement de manière quasi choquante. Une façon, ma foi, fort efficace pour nous mettre dans le bain.

     

    Car tel est le monde de Chien, âpre, violent, sombre. Les hivers sont rudes, les étés étouffants. On décèle bien de la gentillesse, parfois, au détour d'un personnage, mais rarement de celui qu'on attend. Alors pour le côté immersion, pour le côté difficile de la vie, l'auteur a tout bon.

     

    Si le roman est estampillé "Fantasy", ne vous attendez pas à y lire des histoires de trolls, de gnommes ou autres vampires. Certains personnages sont étranges, mais nous n'aurons pas plus d'information. Pour le reste, à part les modifications géographiques, l'auteur s'est très largement inspirée du Moyen-Âge, époque que j'affectionne tout particulièrement. Et nous y retrouvons tous les détails, jusqu'au parler même des personnages, à grand renfort d'ice-lieu et autres perles du vieux français. Un langage, d'ailleurs, qui a de quoi surprendre une fois le portrait de ces hommes et de ces femmes dressé. J'aurais cru que leur manière de parler serait aussi rude et aussi efficace que leur vie, mais pas du tout.

     

    La quête de Chien est particulièrement touchante, et on ne peut qu'espérer qu'elle la menera à son terme. Et c'est là que j'ai regretté la taille du roman. Certaines parties de cette quête se déroulent de manière si rapide qu'on peine à s'y attacher. Quand d'autres passages, parfois, sont un peu longuets.

    D'autant que la fin n'en est pas tout à fait une et laisse bon nombre de questions en suspens. Je suis donc ravie d'avoir attendu la sortie en poche, car le grand format, de cette taille, au prix qu'il est, pour une histoire "à moitié terminée" m'aurait laissé particulièrement agacée.

     

    Ce fut une lecture très plaisante, qui, de part son côté immersif, est difficile à lâcher. Et si le second tome me tente bien, j'attendrai qu'il sorte en poche.

     

    J'ai aimé


    votre commentaire
  • La-fourche-du-diable.gif

     

     

    Résumé :

     

    Alors que la petite ville de Kremni s'apprête à fêter Noël, deux chasseurs font une macabre découverte : auprès de l'arbre appelé " la fourche du Diable " gît le corps mutilé et sans vie de Procope, fils du richissime boyard Olaf.
    Tout accuse les redoutables païens drégoves installés dans la forêt et qui pratiquent des rites barbares. Chargés de l'enquête, Artem et ses fidèles devront affronter le Passeur, un bien mystérieux personnage...

     

    Mon avis :

     

    Me revoilà plongée dans les aventures du Boyard Artem, pour mon plus grand plaisir. Certes, la bonne surprise n'est plus au rendez-vous, étant donné que je sais désormais à quoi m'attendre. Mais le plaisir, lui, l'est toujours.

     

    C'est donc avec grand plaisir que j'ai retrouvé Artem, Mikto, Vassili et Philipos. Plongés au coeur de l'hiver, ils vont devoir déjouer les faux-semblants et mettre un terme aux agissements du meurtrier qui semble déterminer à anéantir une famille.

     

    Si j'ai aimé la reconstitution historique, qui reste très crédible et très naturelle, j'ai eu un peu plus de mal avec l'enquête. J'ai trouvé que certaines découvertes étaient un peu mal amenée, comme le fait qu'Artem s'arrête un moment pour admirer l'église et que ça lui permet, ô coïncidence, de rencontrer l'un des personnages secondaires.  De même, je n'ai jamais cru un seul instant que les Drégoves pouvaient avoir commis ces meurtres. Et certains éléments étaient relativement flagrants. Avoir une longueur d'avance sur l'enquêteur n'est pas spécialement agréable, mais la manière dont Elena Arseneva met en scènes ses personnages permet de faire passer la pilule.

     

    Et puis, il y a ce Passeur, sorcier maléfique et vraiment inquiétant. L'auteur s'amuse avec les superstitions de ses personnages, sème le doute, et c'est avec des frissons que j'ai lu certains passages. Un bon point, selon moi, car si il est très difficile d'insérer des éléments "surnaturels" dans une enquête classique et être crédible.

     

    Je commence à bien connaître les personnages, désormais, et certains points récurrents sont devenus un peu lassant, comme le fait que Artem soit régulièrement troublé par une veuve, pièce importante de l'enquête. Je prends donc moins de plaisir à découvrir ces personnages, qui sont plutôt devenus des personnages familiers, dont on connaît les qualités et les travers.

     

    Mais ça reste un roman très agréable, avec une totale immersion dans l'époque, avec de l'humour, des personnages attachants et des intrigues pas forcément évidentes.

     

    J'ai aimé


    votre commentaire
  • L-indien-Blanc.jpg

     

     

     

     

    Résumé :

     

    Walt Longmire est le shérif du comté d'Absaroka depuis près d'un quart de siècle et n'a pas pour habitude de s'éloigner de ses terres familières du Wyoming. Quand il décide d'accompagner son vieil ami Henry Standing Bear à Philadelphie, où vit sa fille Cady, il ne se doute pas que son séjour va prendre une tournure tragique. Agressée pour une raison inconnue, Cady se retrouve dans un profond coma, première victime d'une longue liste blablablabla
    Ce nouveau volet des aventures de Walt Longmire nous entraîne dans une course-poursuite haletante au coeur de la Cité de l'amour fraternel et confirme l'appartenance de ce shérif mélancolique à la famille des grands héros de roman policier.

     

    Mon avis :

     

    Bon, j'ai censuré une partie du résumé, même s'il ne vous faudrait qu'une poignée de secondes pour en retrouver l'intégralité. Mais c'est pour votre bien. Car cette fois encore, je trouve que le résumé en dit beaucoup, beaucoup trop, et qu'il gâche le suspens.

    J'avoue que je n'ai même pas lu le résumé au moment de l'acheter, puisque c'était aux Quais du Polar, à Lyon, en présence de Craig Johnson en personne. Et vu que j'ai adoré les deux premiers opus, que je comptais bien l'acheter un jour ou l'autre, j'ai pas résisté bien longtemps. Craig Johnson est particulièrement sympathique, très souriant, avec son chapeau de cow-boy et son accent. Bref, exemplaire dédicacé donc *fière*.

     

    Pour un excellent opus. Certes, Walt Longmire quitte son Wyoming chéri pour s'aventurer dans Philadelphie, à 2500 km des terres froides balayées par le vent. On le sent un peu perdu, un peu mal à l'aise, lui qui a tant l'habitude d'être reconnu où qu'il aille sur ses terres. Il n'en perd pas moins ce qui fait son charme : son cynisme, son autodérision, son humour. Et son grand coeur, bien sûr. Si les personnages secondaires récurrents des deux premiers opus sont restés dans le Wyoming, et donc moins présents, Henry Standing Bear, lui, est toujours présent et est en passe de devenir l'un de mes personnages secondaires préféré. J'adore sa vision des choses, ses croyances et la manière dont Craig Johnson le met en scène. Nous faisons également la découverte de nouveaux personnages, notamment la famille de Vic, et comme toujours, l'auteur sait en dresser un portrait tout en nuances, donnant réellement vie aux personnages.

     

    Le résumé en dit beaucoup trop sur l'intrigue et c'est fort dommage. Car au début, nous sommes plongés dans la même perplexité que Walt Longmire, qui ne comprend pas pourquoi sa fille a été agressée. Et nous partageons son angoisse quant à son rétablissement. Et puis les évènements se précisent, les suspects se profilent à l'horizon, et nous voilà lancés dans une enquête haletante, pleine de rebondissements.

     

    Je n'en dirai pas beaucoup plus à propos de cette enquête. Il n'y a pas vraiment de révélation choc au moment de la découverte du coupable, mais qu'importe : on boit chacun des mots, on se laisse entraîner par le tourbillon d'évènements, et c'est précisément ce que je recherche dans mes lectures.

    Ce fut une lecture plus que plaisante. Craig Johnson, avec son humour, sa manière de présenter les personnages et les évènements tout en sensibilité, fait désormais partie de mes "Auteurs à suivre", ou plus exactement des "Auteurs dont je me précipite sur leurs nouveaux livres".

     

    Coup de coeur

     

     


    votre commentaire