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    Décidant qu'ils n'ont pas grand chose à perdre, ils obtempèrent en silence. En cette heure tardive, les couloirs sont déserts et c'est sans croiser âme qui vive qu'ils parviennent devant une porte close. Après avoir rapidement frappé, Saens se faufile à l'intérieur, faisant signe aux quatre complices de le suivre. Puis il ferme la porte derrière eux. La pièce est plongée dans l'obscurité la plus complète. D'un claquement de doigt, il fait naitre des flammes, qui raniment le brasero posé sur une petite table. Le geste, machinal, les laisse pourtant bouche bée. S'ils voulaient la preuve que la magie existe toujours...

    Aucune fenêtre ne vient percer les murs de pierre. Dans un coin, une malle est posée à même le sol. De l'autre côté, un lit sommaire. Occupé par une forme endormie. Saens n'hésite pas, et d'un geste doux secoue l'épaule du dormeur. Un bref grognement lui répond avant que la silhouette ne se redresse. C'est un vieil homme, aux cheveux rares et au visage plissé.


    - Roscelin, j'ai trouvé des gens qui pourraient nous aider !

    Le Roscelin en question se frotte les yeux en grommelant, avant de poser un regard étonnamment vif sur les quatre amis. Puis, dans un reniflement méprisant, il se retourne vers Saens et marmonne :

    - Félicitations, tu viens de signer notre arrêt de mort.
    - Mais non ! Ils vont nous aider !
    - Et ils sortent d'où ? Qui sont-ils ?

    Le silence de Saens prouve qu'il réalise enfin la folie de ses actes. Il a confié à des inconnus ses plus folles espérances, sans savoir s'ils sont dignes de confiance. La tête baissée et l'air penaud du jeune homme pousse Théoliste à prendre sa défense en déclarant :

    - La confiance est une chose précieuse. Mais si personne ne fait le premier pas, elle ne peut pas exister. Un enfant qui nous est cher a été enlevé. Nous avons mené l'enquête, en vain. Pourtant, le responsable de cet acte ignoble a lancé les gardes contre nous. Nous avons réussi à nous enfuir. Mais dans un concours de circonstances, nous nous sommes retrouvés ici et nous nous sommes bercés d'illusions : nous pensions que la chance nous souriait enfin et que nous pourrions retrouver le gamin. Nous nous trompions, c'est un fait. Mais Saens a essayé de nous expliquer la situation et, si nous le pouvons, nous vous aiderons. Et peut-être que vous pourriez nous aider en retour.

    Le vieil homme darde pendant de longues minutes son regard perçant sur Théoliste, avant de bougonner :

    - Je suppose que les propos de Saens étaient plutôt décousus, n'est-ce pas ? Qu'est-ce qu'il vous a dit ?

    Les explications du jeune homme sont tout aussi laborieuses que précédemment, et c'est avec un long soupir que Roscelin se lève et parcourt la pièce à pas lents. Il l'interrompt sans hésiter et déclare :


    - Bon. Reprenons du début. Depuis la disparition officielle des mages, c'est la Grand Tour Célestis qui nous sert de cachette. Bien sûr, ce n'était pas volontaire de notre part. Ils en ont persuadés certains, ont contraint beaucoup d'autres à venir. Ils proclament qu'ils nous sauvent la vie chaque jour qui passe, qu'ils nous épargnent la haine des habitants. C'est le moyen le plus efficace qu'ils ont trouvé pour nous contraindre à utiliser la magie en leur faveur. Car leur protection a un prix. Chacun d'entre nous a une capacité qui leur est utile. Avold transforme les métaux les plus courants en argent et en or. C'est lui qui permet de fabriquer autant de monnaie et de bijoux. Drogand, lui, est capable de sentir la présence d'eau. Il est l'un des rares à être autorisé à sortir et permet aux troupes militaires de trouver des points d'eau où qu'ils aillent. Il permet de forer des puits pour rendre toute parcelle fertile. Wiger peut déplacer des objets rien qu'avec la pensée. C'est lui qui s'occupe de la plupart des travaux dans la tour. Et puis, il y a Gilme, qui sait influencer les sentiments des gens. Lui aussi sort souvent, il sert de bras droit, officiellement, aux diplomates. Et puis, il y a Hornela, qui peut animer des objets. C'est une descendante des Clamadinis. Et puis...

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    Résumé :

     

    Rouge n’est pas belle. Elle est sublime et elle peut contrôler les esprits, des qualités qui attisent la passion comme la haine. Aussi a-t-elle choisi de vivre à l’écart du monde. Mais des seigneurs rebelles ont rassemblé des armés et s’apprêtent à marcher contre le royaume des Dells. Rouge peut le sauver… à condition d’affronter les ombres du passé et des ennemis déterminés à l’anéantir. La beauté est une arme, et Rouge va s’en servir.

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    J'avais entendu beaucoup de bien de ce roman, second de Kristin Cashore, dont j'avais plutôt apprécié le premier, Graceling. J'avais passé un agréable moment à la lecture, mais si ce n'était pas un coup de coeur, loin s'en faut. Mais j'avais lu que ce second opus, dans le même univers mais avec des personnages différents, était bien meilleur. J'ai donc attendu la sortie en poche pour l'adopter et le découvrir. Bien m'en a pris.

     

    Inutile de faire durer le suspens trop longtemps : ce fut une lecture laborieuse. Et j'ai vraiment dû lutter pour en voir le bout. Mais j'ai déjà changé, pour le challenge, la lettre C, et je ne voulais pas poster pour annoncer un abandon ou un nouveau changement. J'ai donc persisté.

     

    L'écriture est assez sympathique, fluide et rend bien les émotions. Ce n'est pas elle, le problème, c'est les personnages. Je m'en doutais un peu, j'avais peur que cette héroïne, sublime, me pose problème. Et c'est bien ce qui est arrivé.

     

    C'est un terrain glissant, que de faire une héroïne sublime, qui le sait, qui en joue, qui en souffre. Ca passe ou ça casse, en fait, et dans mon cas, ça a cassé (enfin, ça m'a surtout cassé les pieds). Dès les premières pages, on apprend qu'elle n'a pas de miroir, de peur d'avoir "le souffle coupé en se voyant". Je ne comprends pas le choix de l'auteur de rendre son héroïne sensible à son propre pouvoir. Ce n'est pas le détail le plus important de l'histoire, loin de là, mais dès cet instant, ça m'a agacé. La suite, c'est dans la même veine, bien sûr, avec des hommes qui se battent pour elle, qui veulent la violer, qui veulent la tuer car ils ne supportent pas qu'elle ne soit pas leurs, des femmes jalouses ou en pamoison devant elle. Et ce, pendant tout le roman. Tout le roman. Jusqu'au roi, qui en vient à la demander en mariage tous les soirs, à travers la porte qu'elle tient soigneusement fermée. L'éloge du superficiel, le culte de l'apparence.

     

    Parce que niveau caractère, Rouge, je lui mettrais bien des claques. Tout est toujours centré sur elle, elle ne pense qu'à elle. Au début de l'histoire, elle reçoit une flèche dans l'épaule, et je me doute bien que ça ne fait pas du bien, mais voilà qu'elle se plaint de la douleur, d'avoir mal de partout, alors qu'un peu plus tôt, elle disait en avoir l'habitude, et que ça ne l'empêche pas, chancelante, d'aller regarder les étoiles au beau milieu de la nuit, faussant compagnie à l'homme censé la protéger. Même quand, dans un stupide acte de bravoure, elle s'offre en pâture aux ennemis pour sauver une bande de péons qu'elle ne connaît pas, ça sonne faux. Parce qu'ensuite, il y a plusieurs pages sur son rétablissement, sur les gens qui viennent à son chevet, sur la valeureuse rouge qui s'est mis en péril pour eux.

    Et lorsque, pour sauver le royaume, on lui demande d'utiliser ses pouvoirs, elle refuse. Pendant un nombre incalculable de chapitres, elle reste là, à glandouiller au château, alors qu'une guerre "mondiale" menace, tout ça parce qu'elle a des principes. Et qu'elle refuse d'utiliser ses pouvoirs pour profiter des gens, tout ça à cause de son paternel qui était un méchant très méchant. La belle affaire. Sans même parler du fait qu'elle croise un garçon étrange, aux curieux pouvoir, mais qu'elle y prête à peine attention, toute centrée sur elle et ses états d'âme qu'elle est.

     

    Bref, vous l'aurez compris, Rouge m'a agacé. Et pas qu'un peu. Alors, fatalement, difficile de s'impliquer dans l'histoire, difficile de frémir pour elle, difficile de compatir. Difficile de s'intéresser, tout simplement, à son destin. C'est très personnel, cette répulsion pour ce genre de personnage, et peut-être que, dans un autre état d'esprit, j'aurais pu aimer. Mais là, non, impossible de m'attacher à l'héroïne. Les personnages qui gravitent autour d'elle, et ils sont peu nombreux, m'ont laissé indifférente. Entre son protecteur, fou amoureux d'elle mais qui couche avec toutes les femmes autour de lui, le commandant de l'armée, qui ne l'aime pas parce qu'elle est la fille de son père et qui lui voue une hostilité farouche... jusqu'à ce qu'il cède à ses charmes. Bref, ça m'a agacé, ça aussi.

     

     

    Une lecture pesante, donc.

     

    Dead


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    Résumé :

     

    En l'an 666 après j.-c., un chef de clan et sa soeur sont assassinés dans la contrée sauvage et montagneuse d'araglin, au coeur du domaine irlandais de muman. La célèbre soeur fidelma, réputée pour sa sagesse dans les cinq royaumes d'eireann, est dépêchée sur les lieux pour y mener l'enquête. sur place, elle devra combattre l'arrogance de l'héritière du clan et les préjugés de la population qui a d'ores et déjà désigné le criminel : un simple d'esprit nommé moen, aveugle, sourd, muet... et incapable de se défendre. mais il en faut plus pour effrayer l'impétueuse fidelma. Frère eadulf, moine saxon cher à son coeur, l'accompagne dans ces nouvelles aventures qui les conduiront dans les secrets d'une famille où les liens de parenté sont bien éloignés de ceux du coeur.

     

    challenge polar historiques

     

    Mon avis :

     

    Je n'aurais pas résisté bien longtemps avant de replonger dans les aventures de Soeur Fidelma. Pour mon plus grand bonheur.

     

    Je dois dire que ce résumé m'intriguait tout particulièrement et je me demandais comment communiquer avec Moen allait être possible. Et bien sûr, Peter Tremayne a trouvé la solution, parfaitement cohérente avec ce qu'on a appris dans les tomes précédents.

     

    Si j'ai été un peu déçue par le fait que la piste s'écarte très rapidement de Moen, et que l'intrigue se passe sans lui, j'ai adoré ce tome. Comme toujours, l'auteur sait rendre les évènements intriguant, et nous plonge dans une vallée où les tensions et les non-dits règnent en maître.

     

    Les indices s'accumulent, les évènements s'enchaînent, nous laissant pour le moins perplexes. Et à mesure que Fidelma découvre les petits secrets des uns et des autres, on devient de plus en plus perplexe.

    Soeur Fidelma et Eadulf se retrouvent enfin pour mener l'enquête ensemble, pour mon plus grand bonheur. J'adore ce duo assez improbable, et on devine, petit à petit, l'affection qui les lie l'un à l'autre.

    Le seul point un peu négatif de ce tome est l'étendue des talents de Fidelma. Je ne l'avais pas spécialement remarqué dans les tomes précédents, du moins, ça ne m'avait pas dérangé. Mais là, tout le panel de ses compétences est utilisé et ça fait un peu trop, dans le genre wonder-woman. Elle est très haut placée dans la hiérarchie des juges, sœur du roi du plus grand royaume d'Irlande, elle sait se battre, chevauche parfaitement et peut percer tous les secrets des différents protagonistes. Cela dit, la manière dont c'est présenté fait que ces qualités ne sont pas un frein, ni un déplaisir. Elle reste, après tout, assez humble et ne se sert de ces atouts qu'en dernier recours.

     

    Cette fois encore, j'ai été charmée par les joutes verbales et les affrontements entre Fidelma, qui cherche simplement la vérité, et les personnages secondaires, qui refusent qu'elle se mêle de ce qui ne la regarde pas.

     

    Sans surprise, ce fut un tome particulièrement agréable à lire, et je suis toujours autant charmée par ce duo et les enquêtes qu'ils mènent !

     

    J'ai aimé


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    Résumé :

     

    Symir, port foisonnant, jungle urbaine aux senteurs exotiques, refuge des exilés et des expatriés, repaire des pirates et des contrebandiers. Sans oublier de violents révolutionnaires, déterminés à renverser le gouvernement impérial corrompu. Pour Isyllt Iskaldur, espionne et nécromancienne, cette révolution est une chance de prouver qu'elle mérite sa couronne au sein de son clan. Pour cela, elle doit aider à faire tomber les palais de Symir. Mais dans cette cité trempée par la mousson, les eaux montent et les digues menacent de craquer, tandis que les monstres des canaux se réveillent. Isyllt devra bientôt choisir entre sa mission, ses amis et la vie d'un homme qui a pourtant juré sa perte.

     

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    J'avais fait une première tentative pour lire ce roman, et j'avais abandonné au bout de cent pages. Je m'étais dit qu'inclure cette lecture dans le challenge ABC serait l'occasion de me motiver une bonne fois pour toute. Grossière erreur.

     

    Cette fois encore, j'ai laissé tomber au bout de cent pages. Sans me bercer d'illusions : je n'y reviendrai pas.

    Je crois que ce qui m'a le plus refroidie, c'est l'impression d'être une intruse. D'être mise à l'écart du récit. La fantasy, même si elle suscite encore mépris ou incompréhension de la part de beaucoup de gens (du genre « Mais t'as passé l'âge de lire des histoires de dragon ! »), est une mine d'imagination. Le travail de l'auteur est bien plus important que dans les récit classiques : il s'agit de construire un monde, avec des noms, des coutumes, une Histoire, des religions et des mythes. Et si j'admire cette richesse, j'aime m'y sentir comme chez moi.

    Je ne suis pas adepte des longues descriptions, des pages entières relatant toute l'histoire du monde. Mais il en faut un minimum, pour qu'on puisse comprendre ce qu'il se passe et qu'on se sente impliqué.

     

    L'auteur a fait preuve d'originalité avec une fantasy clairement axée « orient », avec la mousson, le curry et des noms de personnages exotiques. Mais si les cent premières pages foisonnent de noms, on n'a le droit à aucune explication. On a, par exemple (c'est vraiment un exemple, je n'ai pas la phrase en tête) : « La Mir était là, toute proche, à la fois dangereuse et source de vie ». Et il faut plus de soixante pages pour comprendre que la Mir est la rivière qui traverse la ville. A un autre moment, l'un des personnages annonce à Isyllt qu'il est de telle origine, déclenchant une réaction entre la surprise et le mépris chez l'espionne. Sans qu'on ait la moindre idée de ce qu'implique cette origine, ni du pourquoi du comment. J'avais l'impression d'assister à des privates jokes ou plus exactement à des références qui font réagir les personnages sans que ça me parle à moi. Et je me suis vraiment sentie exclue du récit.

     

    Nous n'avons pas plus d'explications concernant la magie d'Isyllt et les différentes interactions entre les personnages sont à peine effleurées. Sans compter que les personnages principaux sont, eux aussi, trop rapidement traités pour qu'on s'y attache.

     

    L'avalanche de noms a fait que je me perdais entre les personnages, le manque d'explications et de descriptions a fait que je me suis sentie exclue de l'histoire, et le manque de profondeur des personnages a fait que je ne m'y suis pas attachée. Et comme le livre me tombait des mains, j'ai préféré l'abandonner. Dommage.

     

    Dead


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    Résumé :

     

    Blandine est tout sauf une nonne ordinaire. Ancienne officier de la Brigade criminelle, elle a conservé de sa vie passée son franc-parler, un goût prononcé de la répartie et une aversion pour les incivils et les criminels de tout poil...
    Aussi ne demande-t-elle pas mieux que de délaisser un temps les patients du dispensaire où elle officie pour voler au secours de Célestine, une ex-gloire du music-hall injustement accusée de meurtre. Aucun indice, pas le moindre début de piste...
    Mais il en faut plus pour décourager Blandine, qui reçoit il est vrai, sous forme de messages, des coups de pouce divins et l'aide, toute terrestre celle-là, de son ami Gontrand - avec un d - Feuillade, le Gontrand Feuillade du Progrès.
    Quand un second meurtre est commis, la machine Blandine se met en branle. Une enquête à travers les traboules lyonnaises commence.

     

     

     

    Mon avis :

     

    C'est à l'occasion d'un salon du livre que j'ai rencontré l'auteur et que je me suis laissée tenter par ce polar. Il faut dire que les polars qui se déroulent sur Lyon, je n'en connais pas beaucoup. Et finalement, c'est super agréable de les voir évoluer dans des coins qu'on connaît et de voir les rues que l'auteur cite plutôt que de les imaginer.

     

    Et puis l'auteur, en bon lyonnais, emploie pas mal de vocabulaire lyonnais. Et ça donne une certaine gouaille au récit, une atmosphère très particulière qu'on ne retrouve pas, fatalement, dans les récits plus classiques.

     

    Au delà de ces points positifs, j'ai beaucoup aimé l'originalité d'avoir une enquêtrice bonne sœur, qui mise beaucoup sur les coups de pouces divins pour y voir plus clair dans les enquêtes. Et le gros avantage, c'est qu'il n'y a aucun prosélytisme. Ces intuitions divines sont là, tout simplement, sans explications ni prise de position.

    Soeur Blandine est entourée de personnages hauts en couleurs, chacun avec leurs petits travers et leurs personnalités bien à part. L'auteur a su les rendre vivants, attachants pour certains, haïssables pour d'autres.

     

    Le seul point qui m'a un peu dérangé, c'est l'enquête. Elle est certes bien construite, mais elle ne m'a pas spécialement intéressé. J'ai trouvé que ça traînait un peu en longueur. C'est difficile à expliquer, car je n'ai, concrètement, rien à lui reprocher. Sauf, peut-être, un thème qui ne m'emballe pas beaucoup.

     

    Quoiqu'il en soit, ce fut une très belle découverte, pétillante, rythmée par des personnages fort sympathiques, et il se peut fort que je me laisse à nouveau tenter par un autre de ces romans.

     

    Sympa!


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    Résumé :

     

    C'était supposé être un simple enterrement de vie de garçon... Une blague sans conséquence. Mais, quelques heures plus tard, quatre de ses meilleurs amis sont morts et Michael Gharrisson a disparu. Il ne reste que trois jours avant le mariage... Le commissaire de police Roy Grace, lui-même hanté par la disparition de sa femme, est contacté par la fiancée de Michael, folle d'angoisse, le policier découvre que celui qui devrait en savoir plus, l'associé de Michael, n'a rien à dire. Mais qu'il a beaucoup à gagner... le malheur de l'un pourrait faire la fortune de l'autre... Découvrez le commissaire Roy Grace, le premier officier de police qui admet avoir recours au paranormal...

     

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    Mon avis :

     

    Ce roman traînait dans ma PaL depuis plus d'un an. J'en avais entendu beaucoup de bien, je savais que ça allait me plaire, mais je savais aussi que ça allait être une lecture éprouvante, du genre oppressante, et que ça risquait d'être un peu difficile. Mais le challenge ABC 2012 était l'occasion rêvée pour enfin découvrir cette perle. Voilà chose faite.

     

    J'ai commencé la lecture avant d'aller me dormir, en me disant que j'en lirais une petite centaine de page. Trois heures et 350 pages plus tard, j'éteignais enfin la lumière, la tête remplie de l'histoire.

    Parce qu'on fois qu'on a commencé le premier chapitre, impossible de lâcher le livre. Dès les premières lignes, on est happé par l'histoire.

    Puis l'histoire se scinde en deux, entre le récit de Michael, oppressant, qui rend carrément claustrophobe. C'est la partie la plus poignante, alors qu'il tente de calmer sa terreur en hurlant à ses amis de revenir, ignorant qu'ils sont morts.

    L'autre partie met tout aussi mal à l'aise. Si tout semble aller dans le meilleur des monde au début, on découvre, peu à peu, les diverses personnalités et les divers secrets que les autres personnages dissimulent.

     

    Roy Grace est un flic très intéressant, qui m'a beaucoup touché. Sa foi dans les méthode peu conventionnelles et sa manière de l'assumer sont touchantes, tout comme sa détermination et son intuition.

     

    L'écriture est efficace et génère bon nombre d'émotions. L'intrigue est tout simplement haletante, et il m'a été impossible de résister au besoin de lire la suite. J'avais deviné quelques détails concernant les coupables, mais pas tout, loin de là. Et si, au final, la clef du mystère est assez classique, il n'en demeure pas moins que c'est très bien construit et haletant jusqu'au dernières pages.

     

    La fin, bien qu'un peu rapide, laisse mitigé, entre satisfaction et tristesse. Mais je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler.

     

    Bref, le roman a été plié en moins de vingt-quatre heures. Une écriture efficace, un suspens haletant et une intrigue bien ficelée. Un vrai coup de cœur.

     

     

    Coup de coeur


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    Résumé :

     

    La bataille fut totale, le clan Detson annihilé par la magie blanche du vieux Mor et ses armées de centaures. Tous ont péri à l'exception du dernier né, Pol, que personne n'a pu se résoudre à égorger. Le voilà banni dans un univers parallèle : le nôtre. En contrepartie, Mark, un bébé de la Terre, lui est substitué afin de conserver l'équilibre. Bien des années s'écoulent avant que Mor ne comprenne son erreur : Mark, rejeté par le monde médiéval, menace de devenir un danger avec ses inventions toujours toujours plus sophistiquées. Mais le vieux magicien se meurt, aussi rappelle-t-il à lui Pol, l'enfant magique élevé sur Terre. Lui seul est en mesure de contrer son « jumeau ». S'engage alors un combat sans merci entre les deux hommes, celui de la magie contre la technologie, des dragons contre les avions de chasse.

     

     

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    Mon avis :

     

    Ça fait bien longtemps que ce roman traîne dans ma PaL. Le résumé me plaisait, mais je redoutais la confrontation entre la magie et la technologie, genre que j'ai, parfois, du mal à apprécier. A la question «  Pourquoi avoir acheté ce livre, alors ? » la réponse est « Je ne sais pas trop ». Le challenge ABC était l'occasion idéale pour le sortir enfin et ce fut une excellente initiative !

     

    Si le roman est estampillé intégrale, c'est bel et bien parce qu'il y a deux tomes à l'intérieur. Et donc, deux histoires. C'est un détail que je n'ai appris qu'en arrivant à la seconde partie, douée comme je suis et qui a résolu le mystère qui a parasité une partie de ma lecture.

     

    La plume de Zelazny est très plaisante, fluide et très évocatrice. Mais les évènements s'enchaînent rapidement, presque un peu trop : Pol doit retrouver les trois fragments de baguette qui pourraient lui conférer de la puissance, et il le fait en quelques pages, assez facilement somme toute. C'était à la limite du « trop facile pour y croire », mais relativement plaisant, au final, puisque le roman nous réserve d'autres surprises.

    Nous sommes plongés, dès le début, dans une histoire particulièrement efficace. La bataille du premier chapitre sonne comme la fin d'un roman et nous met immédiatement en situation.

    J'ai trouvé très intéressant le fait que, bien que ces deux enfants échangés grandissent dans des milieux fort différents, ils ont un intérêt et des capacités propres à leurs univers d'origine.Et ça m'a fait beaucoup m'interroger sur le prédispositions liées à la naissance.

     

    Cela dit, j'ai trouvé que c'était un peu facile et un peu caricatural. Mark, élevé dans un monde médiéval très rural, invente des voitures et autres engins issus de la technologie. Comment en a-t-il eu l'idée ? Comme a-t-il pu le réaliser ? La réaction des villageois, caricaturale au possible, m'a presque fait sourire : ils ont rejeté à la fois Mark, trop ''technologique'' et Pol, trop ''magicien''.

     

    La seconde partie du roman m'a moins intéressé, et j'ai eu plus de mal à rentrer dans l'histoire, la faute, sans doute, a trop d'illusions et trop de passages concernant l'esprit. Je l'ai trouvé un peu longue, aussi.

     

    Au final, ce fut une lecture plaisante, qui m'a intrigué, mais qui m'a également un peu déçue, car je l'ai trouvé trop rapide et trop superficielle.

     

    Sympa!


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    Résumé :

     

    Un somptueux couteau thaïlandais enduit de graisse norvégienne est retrouvé planté dans le dos d'un ambassadeur scandinave. L'homme est mort dans une chambre de passe à Bangkok. Près de lui, une valise au contenu sulfureux : de quoi nuire, de quoi faire très mal... À peine revenu d'Australie, Harry Hole repart pour l'Asie, ses usages millénaires, ses secrets et sa criminalité dont il ignore tout. Toujours aussi cynique, intimement blessé, l'inspecteur venu d'Oslo va se heurter de plein fouet à cette culture ancestrale en pleine mutation. Un tueur local monstrueux le traque sans relâche. L'affaire se complique au-delà de la raison. Bangkok reste une ville à part. Un mystère pour celui qui s'y arrête. Hole ira jusqu'au bout, au plus profond du coeur d'un homme, jusqu'à l'invraisemblable...

     

     

     

     

    Mon avis :

     

    J'avais lu, il y a fort longtemps, Le Bonhomme de neige, de ce même auteur. Du moins, j'avais commencé. Parce qu'au bout de cinquante pages, j'avais laissé tomber, agacée par un élément qui me semblait bien trop gros pour y croire. Le genre de coïncidence agaçante qui n'existe que dans les polars. Du coup, de cet auteur, j'avais un a priori peu flatteur. Mais ce roman, Les Cafards, était offert pour l'achat de deux autres livres. Et vu ma consommation livresque...

     

    Ce roman ne m'a pas spécialement réconciliée avec l'auteur. J'ai trouvé que c'était « trop ». Bangkok y est dépeint comme une ville bruyante, étouffante, glauque, avec sa prostitution, sa corruption, des flics aux hommes d'affaires. L'auteur trouve toujours des éléments, concernant les différents personnages que l'on rencontre, qui mettent mal à l'aise, entre l'homme à la soixantaine bien tassée qui couche avec une jeune femme avec l'accord de sa mère en attendant qu'elle trouve un mari, la fille de la victime qui fait du rentre-dedans à Harry Hole. Il y a une telle surenchère que parfois, même, on en perd de la crédibilité. Et notamment, vu ce qu'on apprend de la victime, je n'ai pas compris le pourquoi de la présence du témoin qui le découvre mort.

     

    Il y a une surenchère, donc, dans le sexe, la violence, le sordide. Au détriment de l'enquête. Parce que l'atmosphère, que ce soit une volonté de l'auteur, je peux le comprendre. Qu'il ait voulu mettre mal à l'aise, je peux aussi le comprendre. Et de ce fait, que cette description me dérange serait purement personnel.

    Mais voilà. L'enquête s'éparpille, se perd dans des fausses pistes alors même que tout porte à croire que l'un des personnages ment, qu'il est trop bien pour être honnête. Et sans surprise, il est coupable.

     

    J'en ressors avec un avis très mitigé. Ce roman est sombre, glauque, et l'intrigue policière ne m'a pas convaincue. Il est indéniable, par contre, que l'auteur sait rendre une atmosphère et captiver son lecteur, puisque j'ai terminé ce roman en voulant savoir le fin mot de l'histoire. Mais ça ne sera pas suffisant pour me donner envie de lire un autre de ses livres.

     

    Pas convaincue


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    La porte claque violemment et m'arrache de ma douce torpeur. Elle titube sous le poids des paniers qu'elle porte, souffle trop fort. Je la suis du regard. Elle se traîne jusqu'à la table, laisse tomber ses courses dans un boucan d'enfer et s'affale sur la chaise. Sans un regard pour moi. Moi, je l'observe, blotti dans mon fauteuil, les yeux mi-clos. Parfaitement, mon fauteuil. J'ai lutté âprement pour en avoir l'exclusivité. Après plusieurs essais sur les différents meubles du salon, j'ai enfin trouvé un endroit confortable, chaud et moelleux pour y passer de longues heures de repos bien mérité. Et ces insolents ont voulu m'en chasser. Mes moustaches frétillent au souvenir des longues griffures qui ornaient leurs bras, des perles de sang qui marquaient leurs peaux quand ils s'approchaient trop près de mes crocs. Ils ont renoncé. J'ai vaincu, évidemment.

    Elle soupire, se redresse péniblement et se rend dans la cuisine. J'entends de l'eau qui coule. J'ai le temps. D'un mouvement gracieux, je saute souplement du fauteuil et me glisse sous le canapé. Trois jours que la souris s'y décompose, répandant un doux parfum dans tout le salon. Ces minables n'ont toujours pas trouvé l'origine de l'odeur qui les indispose. Je prends le cadavre entre mes crocs, m'immobilise devant le canapé. L'eau coule toujours. En quelques lestes foulées, suivies d'un bond magistral, je me retrouve sur la table, le museau dans le panier des courses. Ça sent la viande, le fromage et les légumes. Avec application, je fais tomber mon trophée au beau milieu des victuailles. Bon appétit !

    Tout aussi lestement, je redescends de la table et m'aventure sur la terrasse. Le soleil y tape déjà fort. Quelques lézards font bronzette, terriblement tentants. Mais je l'entends qui revient, les pieds traînants. Autant ne pas être dans les parages quand elle découvrira ma petite surprise. Précautionneusement, je m'engage dans la pelouse. L'herbe y est haute. Cet incapable qui se prétend mon maître manque à tous ses devoirs. Je secoue doucement la tête, agacé. Tiens, d'ailleurs, le voilà, le derrière en l'air, en train de remuer la terre. Par Bastet, qu'il est laid ! Mais je ne m'arrête pas et m'engage sous la haie qui mériterait une bonne taille. Quelques oiseaux gazouillent, ils n'ont pas encore repéré ma présence. Mes moustaches s'agitent. Belle chasse en perspective. Mais un hurlement strident résonne soudain, les faisant fuir. Tapi sous les branchages, j'observe mon maître se relever en sursaut, se précipiter à l'intérieur, paniqué. Satisfait, j'observe de loin l'agitation qui règne.

    Tout en discrétion et en souplesse, je m'approche du jardin. Il a laissé ses outils un peu partout, et j'avance lentement : inutile de me blesser. Il vient de planter des poireaux. Je ne vois pas pourquoi ils devraient se faire des festins quand moi, je dois me contenter de croquettes. Qu'ils se régalent de nourriture déshydratée, et on en reparlera. Avec application, un par un, j'arrache les plants. Et pour faire bonne mesure, je fais mes besoins dans les vestiges de son rang de poireaux. Mon instinct supérieur me souffle de déguerpir. Non pas que je les craigne, attention, mais rien ne vaut la surprise. Alors je décampe. Et avec ma grâce toute féline, je m'installe à mon poste d'observation, dans les branches du cerisier, trois mètres plus haut. Je me délecte de son incompréhension. Un frisson de plaisir me parcourt quand je lis, sur son visage, qu'il comprend soudain. Il me cherche, jure et se lamente. Je me lèche le pelage avec application, fier de moi.

    Il ne tarde pas à me repérer, évidemment. Mes longs poils argentés ne se fondent pas dans la verdure. Mais il ne peut m'atteindre et doit se contenter d'imprécations et de vaines menaces au pied de l'arbre. Je le toise sans sourciller. Il est bien trop imbu de sa personne, bien trop sûr de sa supériorité pour accepter l'évidence : tout ça, ce n'est que de leur faute. Ils sont en vacances et passent la quasi-totalité de leur journée ici. Et pourtant, rien. A peine un regard quand ils versent ces ignobles croquettes dans ma gamelle. Pas une caresse, pas un mot pour moi, à moins de réclamer. Et c'est que j'ai ma fierté, moi ! Je devrais être le centre de l'attention. Ils devraient passer des heures à s'extasier devant mon pelage, devant la finesse de mon ossature, devant ma majesté. Tu parles ! Ils m'ignorent la plupart du temps ! Où est le respect dû à mon rang, moi, l'héritier de Bastet ? Où est la vénération dont ils devraient faire preuve ?

    Il s'impatiente, celui qui se prétend être mon maître, et c'est maintenant avec une fourche qu'il me menace. Je me redresse vivement. Sur mon dos, mes poils se hérissent. Je feule, je crache. Ce n'étaient que de sympathiques escarmouches. S'il veut la guerre, il va l'avoir. Je ne suis jamais à court d'imagination pour leur pourrir la vie. Mais elle arrive en courant et c'est après lui qu'elle en a. Et l'homme, vaincu cette fois encore, recule, la tête basse, et retourne à ses poireaux, fourche à la main.
    Elle prend une voix niaise pour s'adresser à moi et tente de me rassurer. Je n'ai pas eu peur, mais je rechigne à sauter dans ses bras. Je ne suis pas un chat facile, moi, et cet affront ne peut être lavé en quelques suppliques d'une banalité affligeante. Je me laisse finalement amadouer, après de longues minutes de monologue.

    A peine redescendu de l'arbre, elle me prend dans ses bras et me serre contre elle. Elle me parle à l'oreille, d'une voix douce et apaisante. Et sa main me caresse, flatte ma croupe, lisse mes poils. Elle s'installe dans le fauteuil à bascule, celui de la terrasse, et je reste tout contre elle, dans le vallon de sa poitrine, choyé, caressé, comme je devrais toujours l'être. Ils viennent de gagner un peu de répit. Ronronnant, les yeux mi-clos de bonheur, j'observe mon prétendu maître qui nous jette des regards noirs. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir inventer, la prochaine fois ?

     

     


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    Résumé :

     

    - C'est un crétin ou quoi, ce type ? Louis Kehlweiler s'énerve.
    Cette histoire ne tient pas debout ! Il ne fait de doute pour personne que Clément Vauquer est bel et bien coupable des deux meurtres dont on l'accuse. En outre, la police possède son signalement, il ne restera pas longtemps en cavale. Oui, mais Clément, l'accordéoniste demeuré, est un protégé de la vieille Marthe... Cela suffit pour que Kehlweiler demande à Marc, Lucien et Mathias de cacher le fugitif quelques jours.
    Personne n'ira le chercher dans la baraque pourrie qu'ils habitent, au fin fond du 18e arrondissement. Le temps d'aller à Nevers, là où tout a commencé...

     

    Mon avis :

     

    Ai-je déjà évoqué mon admiration, mon idolâtrie face aux romans de Fred Vargas ? Comment ça, je commence à radoter ?

     

    J'ai déniché ce roman d'occasion, pensant avoir fait presque le tour de la bibliographie de Fred Vargas. Et comme ça faisait presque six mois que je n'avais pas lu un de ses livres, je n'ai pas résisté bien longtemps à la tentation.

     

    On retrouve, dans ce roman, nos trois historiens de Debout les morts. Qui se retrouvent, bien malgré eux, avec un homme, recherché pour deux meurtres, à protéger.

    J'ai retrouvé tout ce qui m'a tant plu dans les précédents romans de Fred Vargas : son don pour les dialogues percutants, déjantés et absurdes, son don pour créer des personnages improbables mais terriblement réalistes et touchants. Sa capacité à créer une atmosphère surréaliste, une douce folie qui semble couler de source et être parfaitement naturelle.

     

    Parce que, mine de rien, elle nous propose là le personnage de Clément, laid et stupide, qui se donne de grands airs en plaçant dans ses phrases des mots qu'il ne maîtrise pas et qui tombent à côté. La vieille Marthe, a sa manière obtuse de mère poule, le défend bec et ongles, imposant à tous de le protéger. Ce qu'ils font par affection pour elle.

     

    On a là tout une galerie de personnages marginaux, un peu loufoques, cabossés par la vie mais qui donnent tout leur sens à l'amitié, à la détermination et à la loyauté.

    Encore une fois, l'enquête est loin d'être simple. S'il apparaît assez rapidement que Clément n'est pas coupable, bien malin est celui qui pourrait découvrir le véritable meurtrier. Comme d'habitude avec les romans de Fred Vargas, j'avais une bonne idée du coupable. Et je me suis plantée sur toute la ligne.

     

    Ce roman est un coup de cœur, comme tous ceux de Fred Vargas quasiment. Je pourrais faire des comparatifs entre ses romans, dire que c'est moins bon qu'un tel, mais non. Elle m'embarque à chaque fois dans son univers et j'en ressors à chaque fois charmée.

     

    Coup de coeur


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