• Rouge, Kristin Cashore

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    Résumé :

     

    Rouge n’est pas belle. Elle est sublime et elle peut contrôler les esprits, des qualités qui attisent la passion comme la haine. Aussi a-t-elle choisi de vivre à l’écart du monde. Mais des seigneurs rebelles ont rassemblé des armés et s’apprêtent à marcher contre le royaume des Dells. Rouge peut le sauver… à condition d’affronter les ombres du passé et des ennemis déterminés à l’anéantir. La beauté est une arme, et Rouge va s’en servir.

     

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    Mon avis :

     

    J'avais entendu beaucoup de bien de ce roman, second de Kristin Cashore, dont j'avais plutôt apprécié le premier, Graceling. J'avais passé un agréable moment à la lecture, mais si ce n'était pas un coup de coeur, loin s'en faut. Mais j'avais lu que ce second opus, dans le même univers mais avec des personnages différents, était bien meilleur. J'ai donc attendu la sortie en poche pour l'adopter et le découvrir. Bien m'en a pris.

     

    Inutile de faire durer le suspens trop longtemps : ce fut une lecture laborieuse. Et j'ai vraiment dû lutter pour en voir le bout. Mais j'ai déjà changé, pour le challenge, la lettre C, et je ne voulais pas poster pour annoncer un abandon ou un nouveau changement. J'ai donc persisté.

     

    L'écriture est assez sympathique, fluide et rend bien les émotions. Ce n'est pas elle, le problème, c'est les personnages. Je m'en doutais un peu, j'avais peur que cette héroïne, sublime, me pose problème. Et c'est bien ce qui est arrivé.

     

    C'est un terrain glissant, que de faire une héroïne sublime, qui le sait, qui en joue, qui en souffre. Ca passe ou ça casse, en fait, et dans mon cas, ça a cassé (enfin, ça m'a surtout cassé les pieds). Dès les premières pages, on apprend qu'elle n'a pas de miroir, de peur d'avoir "le souffle coupé en se voyant". Je ne comprends pas le choix de l'auteur de rendre son héroïne sensible à son propre pouvoir. Ce n'est pas le détail le plus important de l'histoire, loin de là, mais dès cet instant, ça m'a agacé. La suite, c'est dans la même veine, bien sûr, avec des hommes qui se battent pour elle, qui veulent la violer, qui veulent la tuer car ils ne supportent pas qu'elle ne soit pas leurs, des femmes jalouses ou en pamoison devant elle. Et ce, pendant tout le roman. Tout le roman. Jusqu'au roi, qui en vient à la demander en mariage tous les soirs, à travers la porte qu'elle tient soigneusement fermée. L'éloge du superficiel, le culte de l'apparence.

     

    Parce que niveau caractère, Rouge, je lui mettrais bien des claques. Tout est toujours centré sur elle, elle ne pense qu'à elle. Au début de l'histoire, elle reçoit une flèche dans l'épaule, et je me doute bien que ça ne fait pas du bien, mais voilà qu'elle se plaint de la douleur, d'avoir mal de partout, alors qu'un peu plus tôt, elle disait en avoir l'habitude, et que ça ne l'empêche pas, chancelante, d'aller regarder les étoiles au beau milieu de la nuit, faussant compagnie à l'homme censé la protéger. Même quand, dans un stupide acte de bravoure, elle s'offre en pâture aux ennemis pour sauver une bande de péons qu'elle ne connaît pas, ça sonne faux. Parce qu'ensuite, il y a plusieurs pages sur son rétablissement, sur les gens qui viennent à son chevet, sur la valeureuse rouge qui s'est mis en péril pour eux.

    Et lorsque, pour sauver le royaume, on lui demande d'utiliser ses pouvoirs, elle refuse. Pendant un nombre incalculable de chapitres, elle reste là, à glandouiller au château, alors qu'une guerre "mondiale" menace, tout ça parce qu'elle a des principes. Et qu'elle refuse d'utiliser ses pouvoirs pour profiter des gens, tout ça à cause de son paternel qui était un méchant très méchant. La belle affaire. Sans même parler du fait qu'elle croise un garçon étrange, aux curieux pouvoir, mais qu'elle y prête à peine attention, toute centrée sur elle et ses états d'âme qu'elle est.

     

    Bref, vous l'aurez compris, Rouge m'a agacé. Et pas qu'un peu. Alors, fatalement, difficile de s'impliquer dans l'histoire, difficile de frémir pour elle, difficile de compatir. Difficile de s'intéresser, tout simplement, à son destin. C'est très personnel, cette répulsion pour ce genre de personnage, et peut-être que, dans un autre état d'esprit, j'aurais pu aimer. Mais là, non, impossible de m'attacher à l'héroïne. Les personnages qui gravitent autour d'elle, et ils sont peu nombreux, m'ont laissé indifférente. Entre son protecteur, fou amoureux d'elle mais qui couche avec toutes les femmes autour de lui, le commandant de l'armée, qui ne l'aime pas parce qu'elle est la fille de son père et qui lui voue une hostilité farouche... jusqu'à ce qu'il cède à ses charmes. Bref, ça m'a agacé, ça aussi.

     

     

    Une lecture pesante, donc.

     

    Dead

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  • Commentaires

    2
    Mercredi 24 Octobre 2012 à 23:56
    Blanche

    On peut parfaitement lire les deux de manière dissociée. Après, c'est un avis très personnel, et il se peut qu'il te plaise. Je n'étais peut-être tout simplement pas d'humeur à lire ce genre de récit ;)

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    1
    Mercredi 24 Octobre 2012 à 22:46
    Sita

    Oh, je suis étonnée, j'en ai lu pas mal de bien et pourtant avec une histoire aussi centrée sur une héroïne un poil superficielle, j'aurais pensé lire un peu plus souvent que la narration était agaçante !

    Je ne me rappelle plus lequel j'ai de la série chez moi, mais je crois bien que c'est celui-ci. Il peut se lire sans avoir lu Graceling au préalable ?

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