• Kolyma, Tom Rob Smith

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    Résumé :

     

    1956. La mort du « petit père des peuples » a plongé le pays dans le chaos. Tandis que Khrouchtchev entreprend sa politique de déstalinisation, les langues se délient : le temps est venu de régler les comptes. Ex-agent zélé du MGB, Leo Demidov, aujourd'hui repenti, est à la tête d'un département de criminologie. Avec sa femme, Raïssa, il a adopté deux fillettes. Mais l'aînée, Zoya, hait ce père de substitution. Et elle n'est pas la seule... Dans l'ombre, quelqu'un attend son heure, une femme que la colère et le sentiment d'injustice ont rendue ivre de vengeance. Pour sauver les siens, Leo n'aura bientôt plus d'autre choix que de se jeter dans la gueule du loup : le terrifiant goulag de la Kolyma...

     

     

    Mon avis :

     

    J'ai un peu honte de l'avouer, mais ce roman croupissait dans ma PaL depuis près d'un an, si ce n'est plus. J'avais pourtant beaucoup aimé Enfant 44, bien que déçue par l'intrigue policière. J'avais alors investi dans le tome suivant. Et bon, ma PaL étant ce qu'elle, il a dû attendre.

     

    Au final, je ne suis pas certaine de l'avoir lu au bon moment. Parce que ce n'est pas un livre évident à lire. Je ne parle pas de l'écriture, qui est fluide et très agréable. Mais de l'histoire.

     

    On aurait pu coire qu'avec la mort de Staline, les choses allaient changer. Mais pas exactement. Nous plongeons dans la vie de Leo Demidov, que sa femme a fini par aimer, mais pas trop non plus, qui a adopté deux fillettes, dont l'une le hait profondément.

    Les agents du KGB ont arrêté, torturé, envoyé aux goulags et exécuté des milliers de personnes. Et face à la colère du peuple, dire qu'ils n'avaient pas le choix, qu'ils ne faisaient que leur travail, c'est une bien maigre excuse. On se retrouve du point de vue d'un ancien agent du KGB, donc totalement partial. Mais c'est terrible, de voir les prisonniers dans les goulags qui les haïssent, et c'est parfaitement compréhensible, alors qu'eux n'ont pas voulu tout ça. Peut-on avoir de l'empathie pour des agents responsables de milliers de morts ? Peut-on pardonner ce qu'ils ont fait ?

     

    De même, la haine de sa fille adoptive de Leo est parfaitement compréhensible. Et la volonté farouche de Leo, qu'elle l'accepte un jour, touchante.

    Mais je n'ai pas trouvé que ce roman soit vraiment un roman policier. L'enquête est à peine effleurée que nous sommes embarqués dans les évènements, suivant Leo et ses aventures.

    La trahison est omniprésente, tout comme les faux-semblants et la manipulation. Reste toujours cette paranoïa et le climat délétère, malgré la mort de Staline.

     

    Je n'ai rien à redire concernant l'écriture ni l'histoire, qui se laisse très bien lire. Mais le climat oppressant, plein de trahison, de souffrance et de morts, m'a mis un peu mal à l'aise et m'a retourné le ventre. J'aurais aimé un peu plus d'espoir, dans ce roman, un petit quelque chose de positif.

    S'il y a de nouvelles histoires de Leo Demidov, je ne suis pas certaine de me précipiter dessus.

     

    Sympa!

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