• Les ombres de la ville, T.1 : Hantée, Maureen Johnson

     

     

    Résumé :

     

    À Londres, un assassin hante les rues, réveillant la légende de Jack l'Éventreur. Malgré l'omniprésence des caméras, le tueur est indétectable. Aurora, arrivée depuis peu sur son campus, se rend compte qu'elle est la seule capable d'apercevoir son ombre. Accompagnée d'un mystérieux jeune homme, elle plonge au plus profond des brumes de la cité pour arrêter le meurtrier avant qu'il ne récidive. À moins que son don ne fasse d'elle la prochaine victime...

     

    Mon avis :

    Cette fois encore, le résumé se montre un peu trop bavard et nous prive d'une partie de la surprise voulue par l'auteure, même si ça ne gâche pas beaucoup le plaisir de la lecture.

    J'ai cédé, en voyant ce roman, non pas à cause du résumé, qui semblait être une énième histoire de Jack L'Eventreur, mais grâce aux premières pages. La narratrice fait preuve de dérision et d'un cynisme assez sympathique envers sa petite bourgade des USA, qu'elle quitte pour poursuivre ses études à Londres. Si cet humour s'atténue à mesure que l'histoire avance, j'ai tout de même beaucoup aimé sa manière de voir les choses, son côté parfois acerbe sans jamais être méchant.

    J'ai suivi avec grand plaisir son intégration dans ce collège un peu particulier, à l'anglaise, ses difficultés à s'habituer au climat londonnien. Si parfois j'ai été un peu agacée de la voir prendre certaines décisions, ça ne m'a jamais vraiment bloqué dans la lecture.

    Car l'auteure nous propose un récit relativement original, qui traite le sujet de Jack l'Eventreur avec un regard nouveau. J'ai beaucoup aimé la galerie de personnages qu'elle nous a proposé et les rebondissements qui surviennent à mesure que les pages défilent.

    Ce n'est sans doute pas de la grande littérature, mais j'ai été plongée dans l'atmosphère et j'ai été happée par le déroulement de l'histoire. L'intrigue avance, nous prenant presque en otage quand on comprend que le tueur reproduit tous les meurtres de l'Eventreur, au jour près : les policiers luttent pour trouver des indices avant le prochain meurtre, les journalistes sont sur le qui-vive, prêts à se repaitre d'un nouveau fait divers programmé et sordide.

    Et notre héroïne, au milieu, qui va tenter de les empêcher, elle aussi : elle ne se montre pas pleurnicheuse, effrayée à en être stupide ou courageusement idiote. J'ai trouvé ses réactions très justes, très cohérentes, et jamais agaçantes. Et pourtant, je suis vite agacée par les adolescentes.

    Ce fut donc une lecture très prenante et très plaisante, et je n'ai pas pu attendre que le tome deux sorte en poche avant de me le procurer.

     


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    Résumé :

    Lady Alexia Maccon a de nouveau des problèmes.Sauf que cette fois, elle n´y est vraiment pour rien. Un fantôme fou menace la reine ! Alexia mène l´enquête... jusque dans le passé de son époux. Pendant ce temps, sa soeur rejoint le mouvement des suffragettes, Madame Lefoux met au point sa dernière invention mécanique et des porcs-épics zombies envahissent Londres, le tout une nuit de pleine lune. Alexia découvrira-t-elle qui tente d´assassiner la reine Victoria avant qu´il ne soit trop tard ? Loups-garous et vampires verront-ils le soleil se lever ?

     

    Mon avis :

    J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Alexia et son époux. Il s'est passé pas mal de temps depuis la lecture du tome 3, mais je m'y suis tout de suite retrouvé.

    Alexia est enceinte, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne sombre pas dans la béatitude euphorique de la femme enceinte. Le bébé est un "désagrément embryonnaire" et elle ne se ménage pas. Et quand un fantôme vient leur annoncer, de la manière la plus confuse qu'il soit, que la Reine est danger, elle fonce sans se préoccuper de son état.

    Si j'ai apprécié l'évolution des personnages et leur relation, je dois tout de même reconnaître que j'ai eu un peu plus de mal avec l'enquête à proprement parler. J'ai eu du mal à suivre le fil conducteur, à y trouver une logique. Alexia prend des décisions sur des indications pour le moins obscures, chaotiques et elle se met en danger pour des raisons qui ne m'ont pas convaincues. Le roman est bourré d'action, et on suit ses aventures sans trop se poser de questions, mais finalement, une fois le livre fermé, j'ai eu du mal à être bluffée.

    Mais ce qui sauve le roman, ce sont les personnages qui y gravitent : ils ont tous un petit quelque chose qui les rend attachants, et même les méchants de l'histoire ne sont, au final, pas si méchants que ça. L'enquête passe en arrière plan tant suivre toute la galerie de personnages est intéressant.

    C'est une excellente lecture de détente, avec un monde cohérent, des personnages intéressants mais j'ai trouvé que l'enquête manquait un peu de cohésion et de fil conducteur.

     

     


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  • Dechaines.jpg

     

     

    Résumé :

     

    Certaines ados sont destinées à avoir une vie normale. À aimer, à sortir entre elles, à s´enguirlander avec leurs parents... D´autres non. Katelyn, 16 ans, découvre qu´elle appartient à une bande. Ou plutôt à une meute. Une meute de loups-garous. Pas facile comme adolescence...

     

    Mon avis :

     

    Je crois qu'il va vraiment falloir que je me restreigne, désormais. Je veux dire, à chaque fois qu'un résumé parle de loups-garous, je me laisse tenter, j'ose, même si je sais bien qu'à la clef, il risque d'y avoir une sacrée déception. Et cette énième déception, là, menace de faire déborder le vase.

     

    Parce que bon, hein, ce roman ne m'a pas emballé. Mais alors pas du tout. Déjà, Katelynm'a très très vite agacé. Elle est danseuse et gymnaste, rêve de faire de l'acrobatie dans un cirque, elle est végétarienne et habite Los Angeles ou Miami, enfin une ville branchée où il se passe toujours quelque chose.

     

    Et puis, là, c'est le drame, sa mère meurt et elle se retrouve obligée d'aller vivre chez son grand-père qu'elle ne connaît quasiment pas, au fin fond de nulle part. (Message aux auteurs : il faudrait sérieusement songer à arrêter avec les orphelines/filles de divorcés qui se retrouvent envoyer à l'autre bout du pays chez un inconnu de leur famille pour se dévouvrir un destin hors-norme. )

    Parce que déjà, elle ne pourra plus s'entraîner, comme il n'y a pas de gymnase près de Wolf Spring (et à aucun moment, elle ne fait le moindre mouvement pour assouplir ses muscles et elle ne semble même pas aimer la musique). Et puis, bien sûr, son grand-père est chasseur, donc il y a des têtes d'animaux empaillées sur tous les murs, il manipule de la bidoche sanguinolante devant elle, enfin, ce genre de joyeusetés. Et donc, fatalement, Katelyn se sent mal là-bas, elle fuit les bestioles empaillées, refuse d'apprendre à tirer alors qu'elle a failli se faire dévorer, elle a la trouille des bruits de la nuit, elle a peur du feu qui crépite dans la cheminée, et pire que tout, son portable ne passe pas, elle ne peut donc pas appeler sa besta. Woooh, j'avais une de ces envies de lui coller des baffes, parfois !

     

    Et bon, bien sûr, il y a deux beaux gosses, l'un qui l'attire parce qu'il est gentil et prévenant, mais l'autre qui l'attire encore plus de manière presque instinctive et auquel elle ne résiste absolument pas.

    Et bien sûr, comme toutes les têtes à claque, si on lui dit "ne prend pas la route de nuit toute seule", alors qu'elle est à une soirée, il faut qu'elle prenne la mouche à cause de Bogoss n°1 et qu'elle reprenne la route, seule, de nuit pour traverser la forêt. Bon, là, je dois avouer, j'ai ricané à ce moment-là en marmottant : "haha, bien fait pour toi !" Pas la réaction escomptée par les auteurs, je suppose.

     

    Ce livre n'est pas exempt de qualités, remarquez, la plume des auteurs est fluide, elle se lit très facilement et fait parfaitement ressentir les émotions et l'atmosphère. Parce que je dois bien reconnaître que cette maison perdue au milieu de la forêt est assez angoissante, et que les rumeurs, les évènements, et les attaques sont assez flippantes.

    Ce que je regrette, par contre, c'est qu'elle n'apprend qu'elle est un loup-garou qu'à la toute fin du roman : autrement dit, le monde lycantrhope, on le survole à peine. Et il reste mille détails qui m'ont intrigué tout au long du roman qui n'ont pas été réglés à la fin, puisque, bien évidemment, il s'agit d'une série. Et que ce soit sur la couverture, en quatrième de couv', ou dans les premières pages, il n'est jamais fait mention de ce léger détail (ou alors, en tout petit, dans le nom en vo du roman). Et donc, puisqu'il s'agit d'une série, nous n'avons strictement aucune réponse, alors qu'on s'imagine bien que le grand-père et Bogoss n°1 cachent quelque chose. Les meurtres horribles qui sont commis n'ont pas de réponse, et on la laisse dans une situation impossible. Mais pour ça, faut lire la suite !  Malin !

     

    Bref. C'est un roman pour ados, certes flippant parfois mais surtout très agaçant et la plupart des questions qu'on se pose lors de ce premier tome n'ont aucune réponse. Et je ne lirai pas la suite, merci bien.


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  • Belladone-T.1.jpg

     

     

    Résumé :

     

    Jillian était une fille sans histoire jusqu'à ce qu'on la prenne en otage. Désormais, il ne lui reste plus qu'un choix à faire : mourir des mains de Declan, l'assassin dhampire qui la retient prisonnière, ou succomber aux effets secondaires du poison qu'on lui a injecté : la Belladone. Un venin qui fait d'elle l'arme ultime dans la guerre contre les vampires. Le seul espoir de Jill consiste à convaincre son kidnappeur de la relâcher, mais comment toucher le coeur d'un homme qui n'a jamais ressenti aucune émotion ?

     

     

    Mon avis :

     

    C'est assez paradoxal, car sur le principe, la bit-lit est un genre qui me plait : un monde contemporain, où des créatures surnaturelles évoluent parmi les humains, pour le meilleur et pour le pire. Dans les faits, ce genre m'agace. Hormis Mercy Thompson, qui est une référence pour moi, tous les livres de bit-lit m'ont prodigieusement agacée : des héroïnes bien foutues, qui savent se battre, qui n'ont peur de rien et qui ont une répartie cinglante, luttent contre les méchants et s'envoient en l'air avec la moitié des mâles du roman.

    Et pourtant, parce que sur le principe, ça pourrait me plaire, et parce qu'il s'agit de lecture "facile", je lorgne toujours du côté des nouveautés, espérant trouver une série à la hauteur de Mercy Thompson.

    Voilà donc pourquoi je me suis laissée tentée par cette série. Et je dois dire que j'ai été très agréablement surprise.

     

    Bon, autant le dire tout de suite, pas au point de me ruer sur la suite, ni de propulser ce tome parmi mes coups de coeur. Mais disons que je m'attendais tellement à pire que finalement, c'était pas mal.

    Il faut dire que le côté vampire ne m'attire pas spécialement, tant le genre a été maltraité depuis le phénomène bit-lit. A se demander pourquoi j'ai décidé d'adopter ce roman. Bref.

     

    Les personnages sont intéressants, et l'auteur joue beaucoup avec les faux-semblants. A chaque nouvelle rencontre, il s'avère que le personnage est plein de surprise, et rarement tel qu'on le pensait. Pas de spoil, bien sûr, mais j'ai beaucoup aimé le fait que les gentils ne soient pas si gentils que ça, et que les méchants ne soient pas si méchants que ça.

    Bon, par contre, au début, Jillian m'a un peu agacé, à toujours poser mille questions, alors même que le grand méchant couturé de cicatrices qui l'avait enlevé lui disait de se taire. Et puis, finalement, je suppose que c'est assez cohérent comme comportement, elle a besoin de comprendre ce qui lui arrive, elle a besoin de parler pour évacuer le stress. Et au final, elle s'avère être assez sympathique.

     

    J'ai également été assez agréablement surprise par la tournure des évènements. Il faut dire que le résumé n'en dit pas trop, pour une fois, heureusement. Et du coup, je n'ai pas trouvé de fil conducteur, à chaque fois que j'avais l'impression que l'auteur nous emmenait là où elle voulait, hop, ça partait dans un autre sens. Et j'ai trouvé ça très bien, ça relançait l'histoire tout en maintenant le suspens.

     

    Comme toujours dans le genre, l'écriture est très fluide, très immersive, on tourne les pages compulsivement pour connaître le fin mot de l'histoire. Et cette histoire s'avère bien plus complexe que ce que le résumé laissait deviner. Et de même, la relation entre Jillian et Declan est loin d'être prédominante dans l'histoire : exit les coucheries à droite et à gauche, c'est juste un élément de l'intrigue, parfaitement inséré, sans que ça devienne le seul "intérêt" de l'histoire.

     

    Ce fut donc au final une lecture très sympathique, et je pense que je me procurerai le second tome pour avoir une lecture sans prise de tête sous le coude.

     


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    Résumé :

     

    Rose entame enfin son apprentissage avec Alvius Janc, le Dragon du Conseil.

    Découvrant qu’elle n’est pas tout à fait ce qu’elle souhaitait être, Rose dédaigne les seules aptitudes qu’elle possède jusqu’à ce que ces dernières la poussent dans la plus vieille et la plus incroyable des aventures.

    Mais heureusement, tous les membres du clan sont là et veillent au grain…

     

    Mon avis :

     

    J'avais tellement aimé les trois premiers tomes de cette trilogie que je n'ai pas résisté bien longtemps à l'idée de me plonger dans le quatrième tome.

     

    On y retrouve tout ce qui m'a fait aimé cette série : de la bit-lit, peut-être, mais sans la nana insupportable qui passe plus de temps à savoir avec qui elle va coucher qu'à lutter contre les méchants. Une héroïne qui a des failles mais aussi des qualités bien plus subtiles que "je pète tout en faisant de l'humour".

    Le monde que nous offre Karen Lad est toujours autant peuplé de créatures surnaturelles, sans les abérrations du vampire qui scintille au soleil. Ce tome-là nous en apprend un peu plus sur les dragons et c'est un vrai plaisir. Je dois bien avouer que je suis déjà sous le charme de Vermeil...

     

    Et puis, quand dans les romans de bit-lit classiques, on a une héroïne qui fait tout toute seule, parce qu'elle est la plus forte et la seule à pouvoir lutter contre le vilain méchant, là, c'est tout le Clan qui lutte. Chacun apporte ses qualités et son expérience. C'est très agréable de voir enfin des sentiments de solidarité, d'union : si l'un d'eux à des problèmes, ils sont tous concernés, et vont tous tout faire pour les régler.

     

    Ce roman, comme les autres, bénéficie d'une plume fluide, très prenante, où les sentiments ressortent parfaitement. Si ce n'est un passage, un peu long et un peu pénible, où les doutes des personnages ressortent de manière assez "lourde" (doutes qui disparaissent assez vite, et avec une explication qui tient la route), le reste n'est que du bonheur.

     

    J'ai énormément apprécié ce roman, et je surveille souvent cette maison d'édition : si ils sortent une nouvelle série dont le résumé me parle, je pense que je leur ferai confiance.

    Et bien sûr, j'ai hâte de me plonger dans la suite des aventures du Clan du Hameau !


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  • jeu-de-piste.jpg

     

     

    Résumé :

     

    Depuis que les loups ont révélé leur existence, c´est sur Charles, l´exécuteur du Marrok, que repose la responsabilité de discipliner les meutes des États-Unis. Bien qu´il endosse ce rôle avec stoïcisme, sa compagne, Anna, devine la violence qui le ronge de l´intérieur. Détourné provisoirement de sa fonction de bourreau, Charles devient un héros malgré lui pour aider le FBI à traquer un dangereux tueur en série. Un tortionnaire qui considère les loups-garous comme des proies de premier choix...

     

    Mon avis :

     

    Ceux qui suivent un peu ce blog savent à quel point j'apprécie Patricia Briggs en tant qu'auteur. La sortie du troisième tome d'Alpha et Oméga a été l'occasion parfaite de replonger dans son univers, pour mon plus grand bonheur.

     

    Parce que cette auteure, bien qu'estampillé bit-lit, déroge à tous les travers de ce style. L'héroïne n'a rien d'une femme en rut qui couche avec tous les mâles qu'elle croise, elle n'est pas super-puissante ni sarcastique. Anna ne manque pas d'assurance, mais elle tient au bien-être de son compagnon, et pas seulement au lit, et leur attachement est palpable.

     

    Patricia Briggs nous offre, comme toujours, un univers construit, réfléchi, plus complexe qu'il n'y parait au premier abord. Cette traque n'a rien de simple et il leur faut déjà un bon moment avant de trouver quel genre de créature peut se cacher derrière tout ça.La coopération avec le FBI est particulièrement intéressante, et j'ai adoré voir les différents points de vue, les divergences et la méfiance entre eux.

    Patricia Briggs fait quelques allusions à Mercy et à Adam, pour mon plus grand plaisir.

     

    Le style est addicitf, comme toujours, avec une écriture très fluide, très efficace mais aussi terriblement évocatrice. Un roman lu dans la journée tant il est difficile de le lâcher.

     

    Ce fut une excellente lecture, et je ne saurais que recommander cette série.

     

    Coup de coeur


     

     


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    Résumé :

     

    Avec toutes leurs responsabilités, Mercy et Adam n'ont pas une minute à eux. Alors quand ils parviennent enfin à prendre quelques jours de vacances dans ce charmant camping au bord de la Columbia, ils n'ont qu'une idée en tête : être au calme et ensemble. Mais le repos est de courte durée pour les amoureux, car une menace rôde dans les eaux troubles du fleuve et Mercy est la seule à pouvoir la contrer. Une mission qui pourrait bien jeter une lumière nouvelle sur les origines de la jeune femme.

     

    Mon avis :

     

    Je suis une grande déçue, une perpétuelle insatisfaite de la bit-lit. Si le concept de base me plaît, je trouve que les héroïnes se ressemblent toutes, avec les mêmes caractères et cette même fâcheuse tendance à coucher avec le premier venu. Et pourtant, j'y reviens, souvent, pour trouver une autre pépite. Une autre, parce que la série référence pour moi, en bit-lit, LA série que j'adore, c'est Mercy Thompson. Et je suis fière, très fière, d'avoir réussi à ne pas me jeter sur le sixième tome sorti en grand format, et d'avoir attendu de longs mois avant la sortie en poche. Le fait que je le lise moins d'une semaine après l'avoir acheté n'enlève rien, selon moi, à cet acte de bravoure et de résistance à la tentation.

     

    Et quel tome ! Ils sont tous là, nos chers personnages qu'on apprend à aimer depuis cinq tomes. Certes, ça ne dure pas : Mercy et Adam partent en lune de miel loin de la meute. Je dois avouer qu'ils m'ont manqué, Warren, Daryl, Jesse, Stephan et tous les autres. Mais au final, on les sent toujours proches, prêts à venir à la rescousse du couple au moindre problème. Et je trouve que l'auteur a fait un bon choix. Qu'ils s'éloignent de la meute permet un autre développement de leur relation, et c'est vraiment plaisant de voir leur couple tant mis en valeur.

     

    L'écriture de Patricia Briggs est toujours aussi agréable à lire, fluide et porteuse d'émotion. Et ce que j'aime chez elle, tout particulièrement, c'est qu'elle a vraiment construit son univers, avec beaucoup de cohérence et sans nous créer des vampires qui scintillent au soleil. Elle prend le temps de décrypter les paroles, les gestes, ces éléments qui pourraient nous paraître presque anodins alors que le langage corporel et les non-dits sont tellement plus parlants que de simples gestes ou paroles !

     

    Et dans ce tome, nous plongeons dans l'histoire de Mercy. Dans son passé et dans ses origines indiennes. Ce tome regorge de légendes indiennes, de croyances et de magie. C'est fait avec naturel, sans tomber dans le côté "leçon d'histoire", et j'ai pris beaucoup de plaisir à les découvrir. Patricia Briggs fait intervenir de nouvelles créatures et de nouveaux personnages, dont certains seront au rendez-vous dans les prochains tomes, j'en suis convaincue. Et toujours dans la cohérence, elle ne sort pas ces créatures ou ces personnages de son chapeau, nous laissant pour le moins perplexe. Non, tout est lié, tout est imbriqué, et tout est évident, au final.

     

    Il est évident que je relirai ce tome, car malgré un livre un peu court à mon goût (quand on aime, on voudrait que ça ne se termine jamais), et malgré la quasi-absence des autres personnages récurrents, j'ai dévoré ce tome en savourant chaque page. Et je me languis déjà de lire le septième tome...


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  • Le-clan-du-Hameau-T.3.jpg

     

     

     

     

    Résumé :

     

    Elie a passé un mois à parfaire sa formation de Soigneforme. Lorsqu’elle revient au Hameau, Jéricho et Thomas sont très occupés à essayer de s’entretuer.

    Une jeune femme est battue à mort, et tatouée…

    Un importun, chargé d’un étrange et inquiétant fardeau, fait irruption dans leur jardin…

    Où tout cela va-t-il encore mener le clan du Hameau ?

     

     

     

    Mon avis :

     

    J'avais beaucoup aimé les deux premiers tomes et il m'a été bien difficile de résister à l'envie de me plonger dans la suite des aventures du Clan du Hameau. Quel plaisir !

     

    Si ce roman est estampillé Bit-Lit, il n'est pas comparable aux séries qu'on trouve partout ailleurs. L'héroïne, Elie, n'est pas toute puissante, indépendante, forte et à l'humour incisif. Elle ne saute pas sur tous les mâles qu'elle croise, non plus, et l'auteur nous épargne le quota de scène de sexe par chapitre qui semble être de mise dans les autres romans du genre. Mon avis sur la bit-lit est un peu négatif ? J'assume !

    Et c'est précisément ce qui me plaît dans cette série : l'auteur nous offre une magnifique trilogie de fantasy urbaine, où se côtoient vampires, loups-garous, métamorphes et selkies.

     

    J'ai donc retrouvé avec grand plaisir ce qui fait la force de cette série, à mon sens, le Clan du Hameau. Ils sont peu nombreux, tous différents, chacun avec leurs caractères, leurs manies et leurs travers. Ils ne sont pas infaillibles, ils ne sont pas surpuissants. Mais ils sont solidaires, et on ressent toute l'importance qu'ils prennent aux yeux d'Elie : ils sont une famille.

     

    L'auteur nous fait découvrir deux nouveaux personnages : Charlie, jeune femme en fauteuil roulant qui tient la librairie que lui a légué son père. Une jeune femme dépressive, un peu rude, peu aimable et pourtant terriblement attachante. L'auteur a su faire preuve de beaucoup de sensibilité et de subtilité avec cette héroïne handicapée. Et puis, la petite vie monotone de Charlie est troublée par l'arrivée d'un homme étrange, qui la suit et qui la met mal à l'aise.

    L'auteur nous offre, cette fois encore, une originalité bienvenue en revisitant les mythes écossais, le monde faë. Elle parvient même à introduire des artefacts sans que j'ai eu l'impression d'une redite, par rapport aux autres cycles de fantasy, et sans avoir l'impression qu'elle a pompé cette idée dans d'autres romans.

     

    A travers le don d'Elie, nous plongeons directement dans la vie de Charlie. Et elle a du talent, Karen Lad. Car son écriture, aux phrases bien tournées, est très immersive. Lorsque la vie quotidienne extrait Elie des souvenirs de Charlie, il faut un petit temps d'adaptation pour se souvenir qui elle est, où elle est, ce qu'elle fait. Les deux entités se mêlent, se mélangent, et si Elie nage en pleine confusion, c'est parfaitement compréhensible puisque nous aussi, il nous faut du temps pour comprendre où nous sommes.

     

    Bref. J'ai adoré ce roman, qui se dévore, grâce à une galerie de personnages soit attachants, soit détestables. L'auteur et sa plume très agréable nous plongent, avec subtilité, dans cette intrigue pas si évidente, où j'ai ressenti énormément d'empathie envers les évènements et les personnages.

    J'aime, j'adhère, j'en redemande !

     

    Coup de coeur


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  • Sans-honte.gif

     

     

    Résumé :

     

    Une histoire de vampires, de loups-garous et d’imprévus. Alexia est indiscutablement LE scandale de la saison londonienne : après les événements inattendus survenus en Écosse, elle est retournée vivre chez ses parents. La reine Victoria n’a d’autre choix que de l’exclure du Cabinet fantôme, et la seule personne qui pourrait expliquer quelque chose, Lord Akeldama, a inopinément quitté la ville. Pour couronner le tout, Alexia se fait attaquer par une coccinelle mécanique létale, et découvre que les vampires de Londres ont juré sa mort.
    Tandis que Lord Maccon met toute son énergie à boire, et que le Professeur Lyall tente désespérément de maintenir la cohésion au sein de la meute Woolsey, Alexia s’enfuit en Italie à la recherche des mystérieux Templiers. Ils sont les seuls à pouvoir expliquer sa délicate condition actuelle. Mais ils pourraient aussi s’avérer pires que les vampires. Surtout armés de pesto.

     

    Mon avis :

     

    Quel plaisir de retrouver Alexia ! Il ne s'est pas passé beaucoup de temps entre la parution du roman, son achat et sa lecture. Pour mon plus grand bonheur.

     

    Dans le second tome, j'avais trouvé que l'écriture était un peu en dent de scie : des passages absolument savoureux et d'autres plus maladroits. Pour ce tome, je l'ai beaucoup moins ressenti.

    C'est l'aspect savoureux qui ressort : les répliques cinglantes sont bien là, délectables. Les réflexions d'Alexia, in petto, le sont tout autant.

    Voir l'imposant Lord Macoon, ivre mort, noyer son désarroi dans la boisson est à la fois surprenant et très drôle. Tout comme l'adoration d'Alexia pour le pesto !

    On retrouve là tout le cynisme et l'humour britannique, pour un roman que j'ai lu avec un grand sourire.

     

    L'intrigue est très bien menée, on suit les pérégrinations d'Alexia et ses comparses avec le plus grand plaisir. J'ai souri et j'ai eu la trouille pour notre Sans Âme préférée. On en apprend d'ailleurs beaucoup sur sa condition, le rôle des Templiers, et les avenirs possibles de son ''désagrément embryonnaire''.

    L'auteur nous sert une intrigue relativement complexe, avec une double enquête menée à la fois en Italie et à Londres.

     

    Les personnages évoluent, leurs situations changent, peut-être un peu rapidement mais c'est bien amené. Et puis, ça promet un prochain tome très intéressant !

     

    Alexia traverse la France pour arriver en Italie et c'est peut-être le seul bémol : pour elle, la France est sale, tandis que l'Italie est magnifique. Un peu de chauvinisme pour râler : c'est pas très sympa pour nous:(

     

    Merci beaucoup à Awira de m'avoir fait découvrir cette série : une plume pleine d'humour, des situations pleines de suspens, des personnages bien construits et attachants et tout une fresque politique. Ce n'est que du bonheur.

     

    J'ai aimé


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  • Rebecca Kean T.3

     

    Résumé :

     

    " Avoir une fille en pleine crise d'ado quand on a 27 ans, ce n'est déjà pas de la tarte, mais quand votre adorable progéniture est une jeune vampire en pleine poussée hormonale, ça devient carrément insurmontable.
    Comme si je n'avais pas assez à faire avec une bande de potioneuses complètement disjonctées qui sèment la pagaille dans toute la région, et la nouvelle guerre qui se profile lentement mais sûrement à l'horizon... "

     

    Mon avis :

     

    Les deux premiers tomes de cette série ont fait l'objet d'une lecture commune et c'est d'un commun accord que nous avons décidé de poursuivre avec le troisième tome, tout juste sorti. Et une fois le livre dans la PaL, difficile de résister à l'envie de retourner dans l'univers de Cassandra O'Donnell.

    Et mon avis, après lecture, ne diffère pas beaucoup des précédents opus.

     

    L'auteur force trop sur le trait et c'est agaçant. Rebecca est tellement belle que ça lui pose des soucis. Rebecca est très intelligente, elle n'a peur de rien et elle est super puissante. Rebecca n'hésite jamais à tuer ou torturer les suspects, et une balle dans le genoux par ci, un oeil arraché par là, une balle dans la tête pour faire bonne mesure. Elle ne connaît que cette solution et ça devient un peu agaçant, en fait, sa manière d'expédier tout ça sans broncher. Le clou est sans doute quand elle demande aux métamorphes de manger les cadavres histoire de s'en débarrasser.

    Sans compter la fois où elle veut à tout prix se mesurer à un métamorphe, qu'elle est prête à le tuer juste pour prouver qu'elle n'est pas faible.

    Cela dit, sa puissance vient de son histoire, de son enfance dans le clan Vikaris. L'auteur, là encore, force le trait mais au final, c'est cohérent. Cette puissance acquise bon gré mal gré en fait d'elle un être impitoyable, pour qui tuer n'est qu'une routine.

    Léo, sa fille, mériterait d'être un peu plus présente, même si c'est normal que sa mère l'écarte quand le danger rôde. Léo promet de devenir très intéressante.

     

    Les Mâles sont toujours présents dans le tome, tous beaux, puissants et irrémédiablement sous son charme. Là encore, c'est lassant. Elle pouvait pas avoir un looser comme amoureux transis ? Et certains passages m'ont mis très mal à l'aise. Elle a une relation particulière avec un démon, un lien magique qui les uni comme des âmes soeurs. Elle ne peut pas résister au démon, ne peut pas le blesser, ne peut pas se passer de lui. D'accord, pourquoi pas. Mais ce lien semble très physique et elle ne ressent rien pour lui, elle ne veut pas être avec lui. Alors quand il la viole et qu'elle se consume de désir, ça me dérange vraiment. Ça implique, à mon sens, bien trop d'idées malsaines et dangereuses.

     

    Dans ce tome, il va de soi qu'elle se retrouve face à des crimes atroces, qui mettent en péril le monde surnaturel tout entier et que c'est à elle de sauver le monde. L'intrigue est bien menée mais je regrette, encore une fois, un manque de subtilité concernant les protagonistes de l'histoire.

     

    Même l'écriture m'a paru un peu plus laborieuse, avec des phrases trop longues, parfois maladroites. Des erreurs de traductions, également, avec des « aux grands mots les grands remèdes » qui me hérissent le poil.

     

    Avec tout ça, ce roman mériterait un « I'm dead », je refile le livre à une personne que j'aime pas et on n'en parle plus. Sauf que non.

    Je ne sais pas trop pourquoi ça prend. Déjà parce que je me détache beaucoup de ses qualités tant mises en valeur et que je me concentre sur les autres personnages. Et puis, parce que malgré des traits grossiers et un sacré manque de subtilité, je me suis attachée aux personnages. Rebecca fait parfois preuve d'émotion et c'est une agréable surprise. Ses amis sont plus touchants qu'elle, je trouve, et j'apprécie beaucoup Gordon, Beth ou même Raphael.

     

    J'ai beaucoup plus perçu ces points négatifs que dans les précédents tomes et j'espère que ce n'est pas le signe que l'auteur va grossir de plus en plus le trait jusqu'à rendre Rebecca parfaitement antipathique. Je ne conseillerai pas ce livre parce que je lui trouve trop de défauts. J'ai cependant pris du plaisir à le lire, et je sais que je lirai le tome 4 quand il sortira. Bizarre.

     

    Sympa!

     

    Les avis des autres participants :

     

    Mia

    Flof13

    Ayma

    Chookette

    Tsuki

    reveline

    LIZI

    yumiko

     

     


    12 commentaires


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