• Fedeylins, T.1 : Les rives du monde, Nadia Coste

     

     

    Résumé :

    Comme tous les fedeylins, petits être ailés vivant au bord d'une mare qui constitue leur monde, Cahyl éclot sur un nénuphar. Comme tous les fedeylins, il doit braver la noyade et de dangereux poissons avant d'atteindre le rivage. Comme tous les survivants de cette première épreuve, Cahyl se présente devant les Pères Fondateurs, avide de connaître la caste choisie pour lui et l'avenir tout tracé qui l'attend. Mais Cahyl est différent : il lui manque la marque qui le lierait à son destin. Son existence même fait trembler les bases de sa société et cela, tout le monde n'est pas prêt à l'accepter.

     

    Mon avis :

     

    La rencontre avec l'auteur, à un festival de littérature de l'imaginaire, m'avait convaincue de me lancer dans cette aventure. Il faut dire qu'en plus d'être fort sympathique, 'elle sait bien vendre son livre ! Mais je ressors de ce voyage plutôt sceptique.

    J'ai apprécié l'originalité de l'histoire, ces petits êtres qui vivent au bord d'une mare qu'ils considèrent comme leur monde. J'ai apprécié aussi la fatalité qui les guide : tous les petits ne survivent pas à leur éclosion, c'est ainsi et de toute façon, s'ils survivaient, le peuple des Fedeylins n'aurait pas de quoi subvenir à toutes ces bouches à nourrir. J'ai apprécié de lire aussi toute l'organisation qui est la leur, les fêtes et les rites qui les guident. L'auteur ne lésine pas sur les détails et a su construire un monde riche et développé.

    Je regrette toutefois l'absence de description de notre héros, alors que l'auteur n'est pas avard de descriptions pourtant. Mais j'ai eu beaucoup de mal à m'imaginer ces petits êtres, et je n'arrivais pas à me faire une idée de leur taille par exemple. Sans que ce soit rédhibitoire, c'est un frein à l'imagination dans mon cas.

    Et ce que j'ai le plus regretté, dans cette histoire, eh bien, c'est le manque d'histoire. Je veux dire par là que c'est fort sympathique de découvrir ces petits êtres, et que leur vie est relativement intéressante. Le fait que Cahyl ne soit pas comme les autres, qu'il n'ait pas de marque et qu'il se sente différent est plutôt bien mis en évidence, mais au bout d'un moment, on a compris qu'il est différent et qu'il se sent exclu. Et on aimerait qu'il se passe quelque chose.

    Certes, c'est un premier tome, et il sert surtout de présentation. Mais je regrette vraiment que l'auteur n'ait pas utilisé une intrigue pour faire cette présentation. J'ai eu l'impression de lire une looooooooooooongue introduction et quand les choses se mettent enfin à bouger, c'est la fin du tome. J'ai regretté, donc, le manque d'action : les rares soubresauts de l'histoire sont rapidement écartés pour nous faire retomber dans le train train quotidien de ce peuple.

    Ce roman n'était pas désagréable, je l'ai lu avec plaisir, mais lorsque j'ai refermé le livre, j'ai eu l'impression d'avoir perdu mon temps, d'avoir lu l'introduction d'une histoire que je ne lirais sans doute jamais. Car ce peuple, tout sympathique qu'il soit, ne m'a pas assez convaincue pour que je lise la suite de la saga. Dommage.

     


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    Résumé :

    Saskia fête ses 18 ans et s'apprête à entrer en terminale, comme toutes les filles de son âge. Toutes, vraiment ? Si c'était le cas, pourquoi son quotidien vire-t-il au cauchemar, enchaînant phénomènes incongrus et rencontres étranges ? Quel secret recèle la pierre qu'elle porte au poignet depuis qu'elle a été trouvée aux portes d'un orphelinat, bébé ? Que lui veut Tod, mystérieux garçon qui la suit comme son ombre et ne se sépare jamais de son coutelas ? Et Mara, jeune fille froide et distante, qui parle une langue inconnue ?

     

    Mon avis :

     

    Les adolescente lycéennes qui rencontrent de beaux ténèbreux fascinants, on en croise beaucoup trop dans les romans Young Adult à mon goût. Surtout pour un résultat, la plupart du temps, franchement médiocre. La première fois que j'ai lu ce résumé, j'ai grimacé, je me suis dit que c'était pas pour moi et que je passais mon chemin, merci bien. Et puis, j'ai lu une super bonne critique, et une autre, alors je me suis dit "bon, essayons". Quelle riche idée !

     

    Pas de faux suspens, j'ai beaucoup aimé ce roman. Déjà parce que je n'ai eu aucune envie de violence à l'encontre de l'héroïne. Elle n'est pas niaise, pas tête à claque, pas chieuse. C'est une jeune fille "normale", simple et attachante, qu'on suit dans sa vie quotidienne avec beaucoup de plaisir.

    J'aime beaucoup la relation qu'elle a avec sa mère, de la complicité mais pas au point de se prêter leurs vêtements ni de s'échanger leurs conseils de maquillage et de vrais échanges. L'auteur sait parfaitement faire ressortir les émotions, et on devine toute l'affection qu'elles se portent mutuellement.

    De même, au lycée, Saskia n'est ni la coqueluche des mâles, belle a faire tomber, drôle et forte en répartie acerbe, ni le Caliméro que tout le monde déteste. Elle est comme des milliers d'adolescents, avec quelques amis proches et évolue dans la plus totale indifférence.

     

    Et puis, il y a justement Tod. Le beau gosse de service, qui la suit et la fait flipper au début, jusqu'à ce qu'elle tombe sous son charme. Mais très franchement, et je suis une vraie chieuse à ce sujet, je n'ai jamais ressenti ça comme étant cliché, ridicule ou agaçant. C'est très bien amené, c'est fluide et évident. Et on apprend finalement à apprécier autant l'un que l'autre.


    Si pour des raisons de suspens, l'auteur ne dévoile pas tout de suite ce qu'il se passe et que Tod repousse souvent les explications des phénomènes étranges qui se produisent, ce n'est pas agaçant, ce n'est pas cousu de fil blanc, ce n'est pas cliché. On l'accepte tout comme Saskia l'accepte, on fait avec, brûlant tout de même de savoir de quoi il en retourne exactement.

    Et une fois que les explications ont été données, j'ai été convaincue : ce n'est pas mièvre, pas "déjà vu", les réactions de Saskia sont logiques et cohérentes, humaines et "normales". Pas de hauts cris ni de pleurs à n'en plus finir.

    L'écriture est très immersive, presque addictive, et il devient, à mesure que les pages défilent, de plus en plus difficile de lâcher le bouquin. Le rythme est déjà soutenu dès les premières pages, mais s'intensifie de plus en plus, jusqu'au dénouement final qui m'a laissé sans voix. Je ne m'attendais pas du tout à ça et j'ai même eu du mal à y croire.

    Ce fut une excellente lecture, que je recommande à tous. Une écriture très très agréable, une héroïne attachante, un univers plausible et bien construit, une intrigue qui va crescendo. J'adhère et j'espère la suite !


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  • La-griffe-du-dragon.jpg

     

     

    Résumé :

     

    En l'an 1130, la reine Gweneth de l'île de Wilde tombe enceinte après avoir avalé un oeuf de dragon. La princesse Rosalind naît bientôt, dotée d'une griffe à la place de l'annulaire. Bien décidée à cacher cette marque du démon, la reine oblige sa fille à porter des gants et fait assassiner quiconque a découvert son secret. Mais un dragon qui terrorise les habitants de l'île enlève Rosalind...

     

    Mon avis :

     

    J'ai légèrement raboté le résumé, qui en dit beaucoup trop à mon avis.

    Ce roman était offert pour l'achat de deux livres de poche, et c'est un argument assez solide pour émousser un peu mon sens critique. Disons que lorsque je n'ai pas payé un livre, je suis plus tolérante, étrangement. Passons.

     

    L'écriture est plutôt agréable, on suit les aventures de Rosalind sans déplaisir. Le début est un peu ... surprenant car nous faisons des bonds dans le temps, pour suivre une période précise de sa vie et je n'ai pas eu réellement l'impression que ça avait un impact pour la suite. Cette partie est un peu fade, car l'auteur nous raconte, bien souvent, la mort de personnages secondaires qu'on ne connaît pas et, pour être franche, ça ne m'a fait ni chaud ni froid.

     

    L'enlèvement de Rosalind n'intervient qu'après une bonne moitié du livre. Si l'avant n'est pas inintéressant, il parait long quand on "attend" cet évènement. La suite devient alors un peu plus intéressante, sans être bien palpitante non plus.

    L'auteur a prévu des rebondissements, mais... Bon, par exemple. La sage-femme qui a aidé la Reine Gweneth à accoucher a vu la marque du dragon, fatalement. Or elle meurt peu de temps après, de froid apparemment, alors qu'elle rentrait au village voisin. Et des années plus tard, Rosalind tombe des nues en apprenant que sa mère n'est pas toute blanche dans l'histoire. Quelle surprise ! Quel rebondissement ! Sans trop en dire pour ne pas spoiler, disons que les pseudos rebondissements n'ont pas du tout fonctionné avec moi : dès les postulats de base, je comprenais la vraie version. L'étonnement ensuite de la princesse m'a complètement laissé de marbre.

     

    C'est un roman qui se laisse lire, qui ne demande pas grande réflexion et qui ne fait pas spécialement rêver. Une écriture plaisante mais une histoire un peu trop faiblarde pour être inoubliable. En clair, un moment de lecture facile très vite oublié.


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    Résumé :

     

    L'ombre recouvre Tolosa... Derrière les murs de la ville rousse, le noir Vicomte, s'apprête à épouser Darne Stéphanie pour s'approprier ses pouvoirs, et noyer Occitània dans ses ténèbres... À jamais. Entre lui et ses sinistres desseins ne se dresse plus qu'une ombre hirsute et sauvage, lancée à la rescousse d'une petite sorcière rouquine. Mais sous les cendres de la résignation, les braises de la liberté couvent encore... Il est l'heure, une fois de plus, de se rassembler au creux enfumé de l'âtre, pour une dernière veillée. Ce soir, je vous révélerai le secret redoutable du coeur de Tolosa... et le choix de Louis, entre ombre et lumière, pelage blanc ou pelage noir.

     

    Mon avis :

     

    Il n'aura pas fallu bien longtemps avant que je cède et que je dévore l'ultime tome de cette saga. J'aurais pris le temps, mais tout a une fin... :(

    Et puis, bon, on avait laissé nos héros dans une telle situation à la fin du tome 4 qu'il était difficile de résister plus longtemps.

     

    Ce tome termine dans une apothéose les aventures de Louis. Cette chronique va être courte, je le crains, car je m'en voudrais de vous priver de la surprise des rebondissements.

    Je ne peux que vous conseiller de découvrir cette magnifique série, menée par une plume de maître qui fait revivre les contes d'antan. On a l'impression que le conteur est là, tout proche, et que sa voix caverneuse recouvre le crépitement des flammes de la cheminée pour nous dresser cette fresque.

    Certes, certains rebondissements, certaines déclarations ne sont pas vraiment une surprise (tandis que d'autres m'ont laissé bouche bée), mais on se laisse bercer par cette voix, et on admire. Car tout ce tome est consacré à la lutte contre le Vicomte, et il fallait bien ça.

    Et les scènes de combat, narrées par ce conteur, on les entend, on entend le fracas des armes, les plaintes des blessés, et on sent l'odeur du sang, du mal. C'est vraiment très prenant, très immersif, et j'ai eu le plus grand mal à lâcher le roman avant la fin.

     

    Et quelle fin ! Je l'ai trouvée parfaitement juste : certaines intrigues se terminent bien, d'autre moins bien, les personnages sont confrontés à des choix qu'ils doivent assumer ensuite. Rien n'est tout blanc ou tout noir, et c'est un vrai soulagement. Cette série est  certes destinée aux jeunes, mais des adultes peuvent parfaitement la lire sans avoir l'impression que c'est trop simple ou trop manichéen.

     

    La page se tourne sur les aventures de Louis, mais pour ma part, la page est loin de se tourner avec Jean-Luc Marcastel. Il fait partie de ces auteurs dont je vais suivre attentivement les actualités, et dont je vais découvrir chaque roman avec le plus grand plaisir.

    Et j'aimerais tant, à travers ces billets, que vous franchissiez le pas et que vous découvriez ne serait-ce que le premier tome de Louis le Galoup.


     


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    Résumé :

     

    On raconte qu'au fil de la Vézère, dans quelque méandre abrite du regard, s'élèvent de hautes falaises de pierre blanche que la lune, en son plein, se plaît à caresser. Là, agrippée aux rocs pâles, dominant la rivière au cours tranquille, se dresserait la plus étonnante et imprenable des forteresses. On dit aussi que dans ce nid d'aigle creusé à même la roche, dans cette cité verticale, les partisans du jeune Roy auraient répondu à l'appel du Galoup Blanc pour secouer le joug du tyran et de ses deux barons maléfiques. C'est ce havre légendaire que Louis et ses compagnons, traqués et poursuivis, tentent d'atteindre envers et contre tout... Mais pour leur salut ou leur perdition ? Car dans son donjon de Tolosa, telle une araignée patiente et retorse, le noir Vicomte tisse sa toile malfaisante...

     

    Mon avis :

     

    Aaaaahhhh... Louis le Galoup. Rarement j'ai aimé un cycle comme celui-là, même si j'ai passé l'âge du public visé. J'avais laissé passer du temps entre mes lectures, comme un paquet de bonbons qu'on s'astreint à ne pas manger dans la semaine, juste pour faire durer le plaisir. 

    Je n'ai eu aucun problème pour revenir dans l'histoire, c'était comme évidence.

     

    Alors bien sûr, les révélations de ce tome n'ont pas été un surprise pour moi. Et oui, je me doutais plus ou moins du déroulement de l'histoire. Mais qu'importe.

    J'ai retrouvé la plume de Jean-Luc Marcastel, sa manière de nous conter cette histoire, avec détails, avec vie, comme un conteur le faisait des siècles auparavent, offrant ainsi frissons, émerveillement et ouverture sur le monde.

     

    Et puis, on arrive au quatrième tome, donc les choses se précipitent un peu, les confrontations se font plus violentes, plus prenantes, et on assiste, le souffle coupé, à une bataille comme je n'en avais jamais lu.

    Et toujours, cette émotion à vif, palpable, surtout lors des dernières pages. Difficile, alors, de résister et de ne pas se ruer sur le tome 5.

     

    C'est une chronique très courte, parce que quand j'aime réellement un roman, j'ai du mal à développer pour expliquer pourquoi j'ai tant aimé. En fait, la seule chose que j'ai envie de vous dire, c'est : allez-y, prenez le premier tome et découvrez cette plume extraordinaire !

     


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    Résumé :

     

    Tandis qu'il rentre du collège en un jour londonien pluvieux, Jake Djones, quatorze ans, est enlevé par des ravisseurs peu communs. Ils prétendent agir pour sa propre sécurité et l'emmènent au quartier général de leur organisation, en Normandie au XIXe siècle ! Ils connaissent bien les parents de Jake, et veulent comme lui les retrouver. Mais ça ne va pas être facile : ces derniers sont perdus... quelque part dans le passé.

     

    Mon avis :

     

    Je dois bien avouer que la couverture, tout en relief, n'est pas totalement étrangère à ma décision d'adopter ce roman. Je sais bien qu'une couverture ne fait pas le roman, mais je suis si faible :(

    Le résumé avait l'air prometteur également, même si je redoute toujours un peu les voyages dans le temps, à cause de cette fichue cohérence qui me perturbe à chaque fois.Le livre terminé, difficile d'avoir un avis tranché. Pour plusieurs raisons.

     

    C'est un livre jeunesse. Je sais, je sais, à chaque fois, je remets ça sur le tapis, et à chaque fois, j'en lis d'autres, mais quand même. Autant il y a d'excellents livres jeunesse, qui manient les sentiments avec subtilité et qui réservent leurs lots de surprises, autant il y en a qui semblent cousus de fil blanc, avec des émotions trop faciles et trop convenues. Ce roman, à ma grande déception, fait partie de la seconde catégorie.

     

    Bon, sans trop spoiler, on a un jeune ado qui se fait enlever, à qui on  raconte qu'il peut voyager dans le temps (sans surprise, il s'avère qu'il a des capacités hors du commun pour ce genre d'aventure), et qu'il doit sauver ses parents perdus dans le passé. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que Jake ne fait pas trop de difficultés pour accepter tout ça. Bon, il rechigne un peu, doute, s'interroge, mais pas plus que le minimum syndical. Dommage.

     

    Bien sûr, il veut sauver ses parents, et là, pour le coup, on sent bien toute l'affection qu'il leur porte. Au point de foncer tête baissée à Venise, pour les retrouver, malgré les mises en garde et les conseils de l'organisation qui lui conseillent de rester à l'abri. Et ce n'est que du bon sens : l'ado n'a jamais voyagé dans le temps, et s'attaque au plus méchant des méchants.

     

    Parce que là aussi, le bât blesse. Les gentils sont très gentils, pétris de bonnes intentions, brillants, débrouillards, et chanceux. Les méchants, eux, sont très méchants, habillés de noir, très moches ou très beaux et ont pour animaux de compagnie des chiens hargneux ou des serpents. Sans parler de l'enchaînement d'évènements, où tout se déroule pour le mieux pour nos jeunes héros. Et c'est là que ça me pose souci. Je ne nie pas les capacités d'ado de 14 et 15 ans, pas du tout, mais ce côté "je débarque, mais je suis super fort en fait, je m'infiltre chez les méchants sans que personne ne remarque rien et je déjoue un complot mondial", ça me perturbe. Un peu. Beaucoup.

     

    Et puis, il y a ces fameux voyages dans le temps. Toujours très délicat, car modifier le passé modifie le présent et le futur, non ? Et quid de ces méchants qui veulent assombrir l'Histoire, encourager les mauvais penchants humains pour déclencher des apocalypses ? L'auteur prend le partie de déclarer que les voyageurs sont "acteurs" de l'Histoire et qu'il peuvent parfaitement choisir l'époque à laquelle ils souhaitent vivre, sans que ça leur empêche de vieillir normalement. Soit. Mais lorsque le méchant souhaite, grosso modo, tuer tout le monde, ça va profondément changer l'Histoire. Et donc, potentiellement, empêcher ses parents de naître, et donc lui aussi de naître, non ?Et ça ne dérange pas ses projets ?

    Bref, voilà le pourquoi du comment de mes réticences à lire des histoires de voyage dans le temps.

     

    Ce fut cependant une lecture agréable, car fluide et relativement prenante : on a envie de savoir comment ça va se terminer, même si ça ne réserve pas de grandes surprises. Une lecture détente, sans prise de tête, où il ne faut pas chercher la petite bête si on veut en profiter.

     

     

     


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  • Le-souffle-de-la-hyene.jpg

     

     

    Résumé :

     

    Natan est un sportif surdoué, membre d'une étrange famille. Shaé possède, tapie au fond d'elle-même, une Chose qu'elle ne maîtrise pas. Les deux adolescents sont séparés par des kilomètres, mais lorsqu'ils se rencontrent, ils se découvrent un héritage commun fascinant et dangereux. Suffira-t-il à combattre l'Autre, terrifiante incarnation du Mal ?

     

    Mon avis :

     

    Quand on y regarde de plus près, ce roman n'a rien d'original : un jeune garçon, surdoué, rencontre une jeune fille dotée, elle aussi, d'étranges pouvoirs, et se retrouvent à lutter ensemble contre le Mal incarné.

    Sous la plume de bon nombre d'auteurs, ce résumé aurait pu laisser présager peu de rebondissements et, au final, une impression de déjà-lu.

     

    Sauf qu'il s'agit de Pierre Bottero. En quelques lignes, on est happé par cette histoire, suivant le parcours pour le moins chaotique de Natan. Avec juste ce qu'il faut d'émotion, l'auteur sait nous présenter l'élément déclencheur de cette folle aventure. Et jusqu'au premier tiers du roman, difficile de lâcher le livre tant le suspens est haletant.

    Bien évidemment, après un tel démarrage, difficile de ne pas sentir quelques longueurs ensuite, quand tout s'explique enfin et qu'on a quelques clefs pour comprendre ce qu'il se passe.

    Mais la plume de Pierre Bottero est toujours là, vive, évocatrice, et on suit avec grand plaisir la découverte de Natan.

     

    Ce n'est pas ma saga préférée de cet auteur. J'ai trouvé quelques longueurs, quelques traits caractères et quelques personnages un peu trop forcés, quelques passages un peu attendus.

     

    Mais c'est également l'occasion pour l'auteur de nous présenter de nouvelles créatures, issues de son imaginaire et qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. Une légende, des hommes et des actes qui ne peuvent pas laisser indifférent, le tout savamment saupoudré de fantastique.

     

    Ce fut une lecture particulièrement agréable, pas celle que j'ai préféré de cet auteur mais qu'importe : j'ai passé un excellent moment à la lecture!


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  • L'apprenti d'Araluen, T.1 - L'ordre des rôdeurs

     

     

    Résumé :

     

    Will rêvait de devenir chevalier, comme son père. Mais c'est un tout autre destin qui lui est réservé : le voici apprenti auprès de Halt, un rôdeur aux pouvoirs extraordinaires, défenseur du royaume. L'apprentissage de l'art du combat s'avère difficile mais passionnant. Il ne va d'ailleurs pas tarder à servir car Will et Halt ont pour mission d'empêcher l'assassinat du roi, menacé par Morgarath et ses créatures diaboliques.

     

    Mon avis :

     

    Pendant de terribles minutes, lors de la lecture des premières pages, j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu ce livre. Des orphelins, qui se retrouvent face à des Maîtres, attendent qu'on les prenne en apprentissage.

    Et puis, cette sensation s'est effacée, et j'ai profité pleinement du roman.

     

    Un roman bien écrit, à l'écriture fluide et prenante. Un roman où il ne se passe cependant pas grand-chose : on sent bien que c'est un premier tome et qu'il est là pour mettre en place l'univers et les personnages.

    Le roman n'est pas follement original, mais il se laisse lire avec plaisir, sans surprise mais sans déception non plus. Si une grosse partie du roman est plutôt lente, l'action intervient vers la fin du roman, et les choses bougent enfin. Mais bien sûr, c'est le premier tome, et si une bataille est menée, la guerre ne l'est pas, loin de là.

     

    Je reproche souvent aux romans jeunesse, bien que je ne fasse plus partie du public visé depuis un bon bout de temps, d'être trop simples, trop caricaturaux, trop manichéens.

    Ce roman ne fait pas vraiment exception : les méchants sont très méchants et les gentils très gentils (parfois un peu trop pour être crédible). Les relations humaines sont bien dessinnées, mais sans réelle originalité ni complexité.

     

    Quelques pointes d'humour, à travers le regard de Will, quelques passages prenants apportent un petit plus appréciable. En réalité, ce fut une lecture plaisante, sans plus, mais pas décevante. Un roman honnête, ni excellent ni mauvais, qui permet de s'évader et de passer un bon moment de détente .


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  • Autre-Monde--l-alliance-des-trois.jpg

     

     

    Résumé :

     

    Personne ne l'a vue venir. La Grande Tempête : un ouragan de vent et de neige qui plonge le pays dans l'obscurité et l'effroi. D'étranges éclairs bleus rampent le long des immeubles, à la recherche de leurs proies, qu'ils tuent ou transforment... Après leur passage, Matt et Tobias se retrouvent sur une Terre ravagée, différente. Désormais seuls, ils vont devoir s'organiser. Pour comprendre. Pour survivre... à cet Autre-Monde.

     

    Mon avis :

     

    J'avais tellement entendu parler de cette saga, en positif, que la sortie en poche du premier tome ne pouvait pas passer inaperçue à mes yeux. Et sans surprise, je me suis laissée tenter... sans être aussi enthousiaste que les critiques que j'en ai lu.

     

    J'adore les univers post-apocalyptiques, et je commence à en avoir lu pas mal. Pas assez pour faire le tour de la question, certes, mais assez pour comparer.

     

    L'auteur a fait preuve d'originalité sur certains points, comme les éclairs bleus, le méchant très méchant dont on ignore tout pour le moment, ainsi que la transformation des adultes survivants. L'auteur a également su faire preuve de cohérence quant aux explications de ce qu'il s'est passé, le fameux jour de la tempête, des explications qui tiennent la route. Le seul bémol que j'y mettrais, c'est qu'à cette occasion, mais aussi pour d'autres sujets, on sent que c'est l'auteur qui nous donne son avis, que ce soit sur l'écologie, le racisme ou d'autres sujets, et non les personnages. C'est très politiquement correct, un peu trop propret en fait, et surtout, ça sonne faux. Bref.

     

    Cependant, sur d'autres points, l'auteur nous offre des évènements, des détails, que j'ai déjà lu ailleurs. La référence à Tolkien et ses Long-Marcheurs, la végétation qui pousse à une vitesse incroyable, comme dans le roman de Jean-Luc Mercastel, etc, etc. J'ignore s'il s'en est réellement inspiré, et s'il détient la parenté de ces idées (pas pour Tolkien, évidemment) avant les auteurs auteurs qui ont eu l'idée, mais le fait est que je lis son roman après les autres.

     

    Et puis, ce qui m'a manqué par rapport aux autres romans post-apocalyptiques, c'est le manque de sentiment d'urgence. Et une certaine facilité. En dehors des méchants qui leur en veulent tous, ils ont un confort de vie assez correct. Je n'ai que très peu ressenti le sentiment de survie que j'ai pu ressentir dans d'autres romans.

     

    Pour finir, ce qui aurait pu rendre le roman inoubliable, ce sont les personnages. Un personnage attachant fait toute la différence, et je ne les ai pas trouvé spécialement attachants. Le trio en question est relativement classique, avec le meneur mis en avant, fort mais amoureux de la première fille qu'il a vu en ouvrant les yeux, la fille, justement, l'intello qui trouve des explications à tout et la troisième patte du canard, le petit black scout, qui trouve toujours des combines mais qui est, au final, simplement un suiveur et très peu mis en valeur par l'auteur. Le fait que les deux gars soient meilleurs amis ne se ressent quasiment pas, à mon goût, et c'est vraiment dommage.

     

    Ce fut une lecture sympathique, qui m'a surprise dans certains rebondissements tandis que je m'attendais à d'autres, qui offre une vision de l'univers parfois originale, parfois avec un air de déjà-vu. Les personnages manquent de relief, à mon goût, et l'intrigue ne m'a pas suffisamment intriguée pour que je me jette sur les grands formats qui composent la suite. J'attendrai donc sagement la sortie en poche pour découvrir, peut-être, la suite de leurs aventures.


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  • A comme association, T.5

     

     

    Résumé :

     

    Le résumé contient des spoils, il est donc moins visible.

    Alors qu'ils profitent tous les deux du soir de Noël, Ombe et Jasper sont les victimes d'une attaque violente.

    C'est un choc terrible pour Jasper, qui se retrouve seul et affaibli.

    Déterminé à découvrir l'identité de leurs mystérieux agresseurs, obnubilé par l'idée de se venger, Jasper se lance dans une folle poursuite.

    Mais comment atteindre son but quand l'Association vous lâche, et qu'on ne peut compter pour survivre que sur un vampire peureux, une harpie revêche et les livres de sorciers disparus depuis longtemps ?

    Il faudra à Jasper beaucoup de courage pour surmonter les obstacles qui se dressent devant lui, à commencer par sa propre colère et son immense chagrin…

     

    Mon avis :

     

    J'ai été déçue par ce cinquième tome. Au point de me demander si je dois poursuivre la lecture des autres tomes.

     

    Ce n'est pas à cause de l'écriture, qui est toujours aussi agréable à lire. Comme les tomes précédents, il est difficile de lâcher le roman avant d'avoir tourné la dernière page.

    Vue la situation, Jasper nous fait moins de blagues vaseuses et ça offre un répit appréciable, même si ça rend le roman moins original, du coup. Jasper ne se prive pas pour autant, et nous donne quelques perles assez sympathiques, avec de nombreuses références qui m'ont tiré un sourire.

     

    La longueur des romans me pose toujours souci, sans surprise, car je trouve toujours que les faits sont survolés, résolus trop rapidement. Et puis, entre les triples traductions des sorts, les pages à moitié remplies et les pensées qui n'apportent rien, j'ai eu un peu l'impression d'être grugée sur la quantité.  Mais je suppose qu'il faut se faire une raison.

     

    Non, ce qui m'a déçu, c'est l'histoire. Et plus exactement, le fait que ce que j'attendais depuis trois tomes n'arrivera jamais. L'élément déclencheur est rapide, bien trop rapide, et j'ai eu peine à y croire. Surtout vu les faits et le personnage. S'il n'y avait qu'un seul personnage auquel ça ne pouvait pas arriver, c'était elle.  Ça m'a donné l'impression que l'auteur voulait passer rapidement sur l'évènement, du genre "bon, ça, c'est fait", et j'aurais aimé qu'il le développe plus. La réaction de Jasper est certes traitée avec finesse, les évènements se succèdent ensuite rapidement et on perçoit une sorte de lien qui perdure, ce qui est plutôt positif.

    Mais j'ai trouvé dommage que l'auteur décide de prendre cette direction. Elle est cohérente, mais suit, un peu trop à mon goût, les évènements réels, et de ce fait, j'ai eu, tout au long du roman, l'étrange impression d'avoir les sentiments de l'auteurs sur le papier à la place des sentiments du personnage. Je sais que c'est un vaste débat, que les auteurs mettent toujours un peu d'eux-même dans les romans, mais là, ça m'a vraiment donné l'impression qu'il transposait le réel dans l'imaginaire.

    Erik L'Homme, suite à la mort de Pierre Bottero, aurait parfaitement pu reprendre les deux personnages sous son aile, fusionner leurs aventures puisque l'écriture à quatre mains n'était plus possible.

     

    J'ignore si c'est la déception qui me fait dire ça, mais j'ai été très mal à l'aise pendant le roman. Je conçois parfaitement l'amitié que les deux auteurs se portaient, et je déplore la mort de Pierre Bottero. Mais je n'ignore pas non plus que c'est une série  à succès, bien vendue (je parle, là, en rapport prix/quantité de pages), et je n'ignore pas non plus que derrière les maisons d'éditions, il y a des experts marketting et des compagnes de communication. Et j'ai la très désagréable impression que la mort de Pierre Bottero est exploitée à ces fins. Voilà, c'est lâché. A plusieurs reprises, dans les tomes précédents, Erik L'Homme s'exprime à propos de la perte de son ami, chose que j'apprécie, que je comprends, et que je cautionne. Mais c'est un peu comme dans les scènes dramatiques des films à grand budget : les faits sont là, on les voit, les violons et la musique grave par dessus, ça fait trop. Qu'il en parle à la fin du tome 4, d'accord, c'est normal, même si ça colle une boule dans la gorge. Mais là, j'ai l'impression que ce cinquième tome est une manière de nous faire pleurer l'auteur, et ça me dérange vraiment.

    L'auteur avait tellement d'autres possibilités que de donner cette direction à l'histoire que je lui prête, sans doute, de mauvaises intentions à tort. Mais cette impression ne m'a pas quitté tout le long du roman, ce qui explique en grande partie ma déception.

     

    Quant à l'eventualité de lire la suite, il faudra sans doute que je digère ce tome avant de prendre une décision.

     

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