• Sang Royal, C.J. Sansom

     

     

    Résumé :

    Dans la magnificence sulfureuse de l'Angleterre des Tudor, une enquête périlleuse pour l'attachant et talentueux avocat bossu Matthew Shardlake, égaré dans le dédale des complots de la cour du sanguinaire Henry VIII. Automne 1541. Une spectaculaire caravane se déploie sur une route du Yorkshire. Henry VIII et sa cour se rendent à York, afin d'assister à la reddition de la ville, siège d'une rébellion papiste. Matthew Shardlake se trouve déjà sur place. Chargé de rédiger les pièces juridiques adressées au roi, il accepte avec réticence une mission très spéciale de l'archevêque Cranmer : veiller sur la sécurité d'un dangereux prisonnier, Broderick, l'un des chefs de la conspiration, qui est transféré à Londres pour y être interrogé. Mais les événements vont prendre une tournure inquiétante. Un artisan est assassiné, de mystérieux papiers sont subtilisés...

    Mon avis :

    En rangeant la bibliothèque familiale, j'ai redécouvert ce bouquin et il me semblait injuste de l'y laisser sans l'avoir lu. Et au final, c'était plutôt une bonne intuition.

    Certes, c'est un pavé de plus de 700 pages, qui peut sembler un peu inquiétant. Mais il ne faut pas bien longtemps pour être pris dans l'histoire.

    Car l'auteur sait parfaitement rendre l'histoire, justement, et on a l'impression de vivre avec Matthew un évènement historique. Tout y est parfaitement rendu, naturel : l'histoire sert de cadre à l'enquête, et non l'inverse. C'est vraiment plaisant et montre un côté de l'Angleterre que je ne connaissais pas du tout. Alors certes, les différentes factions, les luttes entre les courants religieux m'ont un peu perdu, mais ça reste finalement assez compréhensible pour les néophytes.

    L'auteur nous dresse différents portraits, avec tant de talent que j'ai vraiment envie de découvrir Matthew dans sa première enquête, pour en savoir plus sur lui. Des autres personnages, difficile de s'y attacher, pour la plupart, car, pour une fois, notre héros n'est ni adulé ni respecté. C'est tout juste si sa présence est tolérée, on sent bien qu'il peut mener l'enquête, mais pas trop non plus, hein, et pas question de soulever certains lièvres. Pour tout dire, l'ambiance est assez oppressante, malsaine, et je dois avouer que j'ai eu peur pour Matthew.

    L'enquête est vraiment bien menée, j'ai suspecté à tour de rôle plusieurs personnages, pour m'apercevoir que je faisais fausse route sur toute la ligne. Ca m'arrive souvent, certes, mais c'est plutôt bon signe !

    Le seul point un peu négatif de ce roman, c'est tout l'aspect généalogie. Certes, c'est intéressant et important pour l'histoire, mais n'étant vraiment pas calée en rois anglais, j'étais complètement paumée. Et du coup, j'ai trouvé que ça traînait un peu en longueur.

    Au final, ce fut une lecture vraiment très sympathique, avec une rélle immersion dans cette époque de l'histoire et une intrigue qui tient en haleine jusqu'au bout. Un plaisir que je ne peux que vous recommander.

     


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  • Le fils prodigue

     

     

    Résumé :

     

    En l'an de grâce 1420, alors qu'à Bristol la foire du prieuré bat son plein, Roger le colporteur croise le chemin de John Wedmore, un inconnu au visage étrangement familier. Quelques jours plus tard, celui-ci est accusé par Dame Audrea Bellknapp d'un crime crapuleux commis six ans plus tôt au manoir de Croxcombe. Pour Roger, chargé d'enquêter sur cette affaire, les apparences sont trompeuses. Entre l'irascible maîtresse de maison, son odieux fils cadet et le retour inopiné du fils aîné renégat venu réclamer son héritage, Roger se retrouve au coeur d'une réunion de famille houleuse, qui vire bientôt au drame !

     

    Mon avis :

    J'avais découvert cette auteur avec La fête des moissons, et ça avait été une bonne surprise. En trouvant ce bouquin d'occasion, je me suis laissée tentée et j'ai plutôt bien fait !

     

    L'immersion dans l'époque est naturelle et fluide. L'auteur, à une exception près, ne rend pas son personnage visionnaire et ne s'attarde pas pendant des pages sur les us et coutumes de l'époque.

    Les personnages sont intéressants, même si j'avais préféré voir Roger au sein de sa famille : je l'avais trouvé bien plus drôle et bien plus charismatique. Ici, il est plus méfiant, bien moins à l'aise (ce qui se comprend) et ça change pas mal le personnage. Même si, en soi, c'est positif, je dois quand même avouer que je l'aimais mieux dans le roman précédent.

    L'intrigue est très bien menée, l'auteur a su rendre les protagonistes vivants, avec leurs caractères propres et leurs motivations. Ils ne sont ni tout blancs, ni tout noirs, et je dois avouer que l'intrigue m'a donné du fil à retordre : comment démêler le vrai du faux, les vrais méchants des faux méchants dans ce château assez effrayant ?

    J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt l'enquête et j'ai été assez surprise par le dernier retournement de situation !

    Ce fut donc une lecture très agréable, même si, je pense, j'aurais préféré retrouver Roger similaire à La Fête des Moissons.

     


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  • Le-glaive-de-l-archange.jpg

     

     

     

     

    Résumé :

     

    Dans l'Espagne du xive siècle, Gérone accueille la deuxième plus importante communauté juive de toute la catalogne. Le médecin juif Isaac y officie malgré un sérieux handicap : il est aveugle. Respecté et reconnu, ce ne sont pourtant pas seulement ses talents de guérisseur qui font sa réputation. Observateur subtil de la nature humaine, assisté de sa femme Judith, de son jeune apprenti Yusuf et de sa charmante fille Raquel, il répond immanquablement présent lorsqu'il s'agit d'enquêter sur les crimes les plus épineux. Pendant l'été 1348, alors que le royaume d'Espagne est frappé par la peste, Isaac lutte pour sauver ses patients. mais le fléau n'est pas la seule cause de décès. Une religieuse en fait un serviteur de la reine d'aragon déguisé en nonne - meurt dans des bains publics. C'est alors que l'évêque de Gérone, un vieil ami d'Isaac, fait appel à ses talents pour sauver sa nièce d'une étrange blessure infectée. Il lui demande également de l'aide pour tenter de disculper un jeune homme entraîné malgré lui dans un sombre complot contre Don Pedro, roi d'Aragon.

     

    Mon avis :

     

    Me voici de retour après une absence imprévue, et les chroniques reprennent !

     

    Ce qui fait la force de ce roman, à vrai dire, c'est plus le contexte dans lequel je l'ai lu qu'autre chose, navrée pour l'auteur. J'ai été prévenu au dernier moment d'un voyage en Espagne, et en choisissant le livre qui m'accompgnerait, j'ai déchigné celui-là, qui se passe précisément dans la ville où j'allais. Et ça change tout.

     

    J'ai été très touchée par les descriptions des lieux, forcément, par l'ambiance du roman. Les temps sont durs, ils se remettent à peine de la Peste et les Juifs ne sont pas les bienvenus. Mais la vie continue et l'auteur nous raconte leur vie quotidienne avec beaucoup de savoir-faire, nous plongeant dans cette époque sans nous lasser ou nous donner l'impression d'avoir un cours d'histoire.

    Les personnages sont très attachants, et notamment le petit Yusuf : comment ne pas s'attendrir en le découvrant ? Même Isaac, se débrouillant de son handicap pour aider les autres, est touchant dans sa détermination et sa vulnérabilité.

     

    Pour autant, ma réserve vient plus de l'intrigue policière. Je me suis un peu perdue dans tous les protagnistes, les complots et les illuminés qui traînaient dans le coin, et j'ai vraiment eu l'impression que l'enquête policière passait au second plan. Il n'y a d'ailleurs, à ce sujet, pas réellement d'enquête, ils démêlent les choses sans vraiment chercher d'indices ou de pistes.

     

    A vrai dire, c'est la seule chose qui m'a empêché de savourer pleinement cette lecture : les personnages sont attachants, la plongée dans l'époque est réaliste et plaisante, seule l'intrigue policière m'a laissée sur ma faim. Mais je me laisserais bien volontiers tenter par un autre tome, histoire de voir l'évolution des personnages !


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  • Resurrection-Row.jpg

     

     

    Résumé :

     

    Qui donc s'amuse à déterrer les morts du très chic quartier de Gadstone Park ? S'agit-il de farces de mauvais goût ou faut-il y voir une plus sombre menace ? Chargé de l'enquête, Thomas Pitt se perd en conjectures. Mais le code de bonne conduite de la haute société anglaise ne tardera pas à se craqueler, révélant sa corruption et sa fausse respectabilité. Anne Perry ou le polar au vitriol : décapant !

     

    Mon avis :

     

    Ce roman traînait dans ma PaL depuis un sacré moment, et malgré mon avis plus que mitigé, je me suis dit qu'il fallait bien que je le lise à un moment. Bon, ce tome ne m'a pas vraiment réconciliée avec la série, mais disons que c'est un peu moins pire.

     

    Il y a toujours cette alternance de points de vue, qui est assez frustrante, car à suivre trop de personnages, on passe à côté de l'essentiel à mon avis. Le couple Charlotte/Thomas pourrait être savoureux si l'auteur prenait la peine de nous le montrer plus souvent. Les enquêtes de Thomas pourraient être palpitantes si on avait le loisir de les suivre en entier.

     

    J'ai vraiment l'impression de survoler l'intrigue et les personnages principaux, pour mieux dessiner le cadre historique et ces personnages aisés, qui vivent dans l'opulence et le déni de la réalité qui les entoure.

    Les points positifs à ce tome sont l'intrigue, déjà. Car j'ai beaucoup aimé l'histoire des cadavres déterrés, même si la résolution me laisse un peu perplexe et que j'ai du mal à comprendre le pourquoi du comment.

    Et puis, il y a enfin une incursion dans "l'autre monde", celui de la pauvreté et c'est vraiment ce qui rend les choses plus intéressantes. Non pas que je me réjouisse de lire les difficultés quotidiennes de ces gens, mais simplement que je trouve qu'au bout de X tomes sur la vie des riches, avoir un aperçu de l'ensemble du contexte historique apporte un renouveau plus que bienvenu. Car à vrai dire, dans les premiers tomes, hormis le nom de la rue qui change, j'avais l'impression de toujours lire la même chose : des bourgeois arrogants, qui cachent plein de petites choses et qui regardent Thomas de haut.

     

    Si ce tome ne m'a pas donné une furieuse envie de reprendre sérieusement la lecture de cette série, il m'a au moins permis d'envisager, dans un avenir plus ou moins proche, de me laisser tenter par un autre tome. Y'a du progrès !


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    Résumé :

     

    En cet été 1478, Roger le colporteur espérait profiter des joies paisibles de la vie de famille, mais il lui faudra remettre ce projet à plus tard. Alors que la ville de Bristol s'apprête à célébrer la Fête des Moissons, un boulanger est poignardé dans sa boutique. L'enquête s'annonce délicate : ce répugnant personnage, escroc et brigand de la pire espèce, était détesté par une grande partie des habitants. Fin limier, Roger se lance avec passion dans cette enquête malgré l'opposition de l'adjoint du shérif local... Il va pourtant falloir faire vite car les crimes, bientôt, se multiplient.

     

    Mon avis :

     

    C'était un roman offert pour l'achat de deux polars, alors il était bien évident que je n'allais pas ne pas céder.

    J'ai déjà dans ma PaL l'un de ses romans, mais je peine à dépasser les dix premières pages. Ce nouvel opus m'a clairement réconciliée avec la série, et je pense que le premier ne restera pas longtemps dans ma PaL.

     

    Parce que ce fut un vrai plaisir que de lire les aventures de Roger le Colpoteur. Nous sommes plongés dans l'époque de manière parfaitement naturelle, sans cours d'histoire ni personnage devin.

    L'auteur, avec sa plume fluide et efficace, retrace la vie à Bristol, entre les coutumes et la vie quotidienne. Jalousie, méfiance, difficultés financières, mais aussi solidarité et amitié, tout est abordé avec subtilité.

     

    J'ai beaucoup aimé le personnage de Roger, contraint de loger sa petite famille dans une toute petite maison d'une seule pièce. Avec pudeur, l'auteur nous dresse le quotidien de cette famille de trois enfants, où les parents ne peuvent pas avoir la moindre intimité : et Roger ronchonne à cause de ça, pour notre plus grand plaisir.

    Un roman plein d'humour également, qui m'a souvent fait sourire : Roger a beau être le chef de famille, quand sa femme décide quelque chose, il n'a plus qu'à filer droit... ou prendre la poudre d'escampette.

     

    J'ai également beaucoup aimé le fait que Roger s'incruste dans l'enquête sans que quiconque lui demande : malgré ses talents d'enquêteur, il n'est pas indispensable, du moins aux yeux des autorités. Et du coup, nous avons un personnage principal qui enquête par conviction, sans avoir l'égo flatté par des autorités désespérées.

     

    L'enquête est très bien menée, et elle m'a réservé quelques surprises, même si j'avais deviné le coupable un peu avant le colpoteur.

    Mais qu'importe, ce fut une lecture vraiment très agréable, et je vais de ce pas me lancer dans la bibliographie de Kate Sedley pour choisir mes futures lectures !


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    Résumé :

     

    En 666, les terres les plus reculées d'Irlande résistent farouchement aux campagnes de christianisation lancées à travers tout le royaume. Soeur Fidelma est envoyée vers une de ces régions réfractaires dans l'espoir que sa sagesse et son autorité permettront d'y faire construire une école et une église. Mais tout le monde ne voit pas cette arrivée d'un bon oeil... À l'approche de la vallée, Fidelma et son dévoué compagnon Eadulf reçoivent un accueil sinistre : les cadavres de trente-trois hommes gisent sur leur chemin, disposés en une mise en scène qui rappelle à Fidelma un rite païen qu'elle croyait disparu de longue date. La mission s'annonce plus dangereuse que prévue, mais l'intrépide religieuse n'est pas du genre à reculer...

     

    Mon avis :

     

    Grâce au Challenge Polar Historique, organisé par Samlor, j'ai pu découvrir la série de Soeur Fidelma. Une découverte très intéressante, qui m'a permis d'apprendre énormément de choses sur l'Irlande, les moeurs et les coutumes d'une époque lointaine. J'avais aimé le ton de la série, la plume fluide, la manière de réfléchir de Fidelma et son humour.

     

    La Mort aux Trois Visages est le sixième tome de la série. Et bien que j'ai espacé les lectures, pour ne pas m'en lasser, je dois avouer que je commence à être agacée par Fidelma.

    Je le soulignais déjà dans le tome précédent "Le secret de Moen", mais j'ai trouvé que dans cet opus, c'était encore plus flagrant. Soeur Fidelma est bien trop gâtée par l'auteur à mon goût.

    C'est une religieuse, parfaitement calée au niveau des dogmes et des différents courants du christianisme. Pourquoi pas. Elle est également une sorte d'avocate, le plus haut rang qu'il existe dans ce domaine, apte à s'asseoir à la table du Roi des Rois. Bon. Et puis, son frère la fait membre de sa garde d'élite, car elle monte parfaitement à cheval et sait très très bien se battre. Elle sait tout fait, c'est génial.

    Et dans ce tome, Eadulf fait figure de boulet qu'elle se traîne : lors d'un banquet, il boit plus que de raison, et pendant près de la moitié du roman, il se traine lamentablement, malade, inutile, et agaçant.

    Et je suis très déçue par ce développement de leur relation. Ils forment toujours un duo, mais Fidelma écrase complètement Eadulf, qui fait presque figurant et ne sert qu'à mettre en valeur l'héroïne.

     

    Et franchement, l'intrigue de ce roman ne m'a pas convaincue. J'ai trouvé que certains éléments tombaient comme un cheveu sur la soupe, grande révélation qui m'a laissé de marbre parce que ça semble juste impossible. Et la fin m'a paru complètement bâclée, par rapport au début qui prenait son temps. Tout se passe très très vite, trop vite, et on a l'impression que l'explication des évènements tient du coup de chance plutôt que de la réflexion.

     

    En bref, ce fut pour moi un tome très très décevant, tant au niveau des personnages qu'au niveau de l'intrigue. Il me reste un tome à lire, et je le ferai, bien sûr, mais sans le plaisir que j'avais lors des premiers tomes.

     

     


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  • Le-secret-de-Moen.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    En l'an 666 après j.-c., un chef de clan et sa soeur sont assassinés dans la contrée sauvage et montagneuse d'araglin, au coeur du domaine irlandais de muman. La célèbre soeur fidelma, réputée pour sa sagesse dans les cinq royaumes d'eireann, est dépêchée sur les lieux pour y mener l'enquête. sur place, elle devra combattre l'arrogance de l'héritière du clan et les préjugés de la population qui a d'ores et déjà désigné le criminel : un simple d'esprit nommé moen, aveugle, sourd, muet... et incapable de se défendre. mais il en faut plus pour effrayer l'impétueuse fidelma. Frère eadulf, moine saxon cher à son coeur, l'accompagne dans ces nouvelles aventures qui les conduiront dans les secrets d'une famille où les liens de parenté sont bien éloignés de ceux du coeur.

     

    challenge polar historiques

     

    Mon avis :

     

    Je n'aurais pas résisté bien longtemps avant de replonger dans les aventures de Soeur Fidelma. Pour mon plus grand bonheur.

     

    Je dois dire que ce résumé m'intriguait tout particulièrement et je me demandais comment communiquer avec Moen allait être possible. Et bien sûr, Peter Tremayne a trouvé la solution, parfaitement cohérente avec ce qu'on a appris dans les tomes précédents.

     

    Si j'ai été un peu déçue par le fait que la piste s'écarte très rapidement de Moen, et que l'intrigue se passe sans lui, j'ai adoré ce tome. Comme toujours, l'auteur sait rendre les évènements intriguant, et nous plonge dans une vallée où les tensions et les non-dits règnent en maître.

     

    Les indices s'accumulent, les évènements s'enchaînent, nous laissant pour le moins perplexes. Et à mesure que Fidelma découvre les petits secrets des uns et des autres, on devient de plus en plus perplexe.

    Soeur Fidelma et Eadulf se retrouvent enfin pour mener l'enquête ensemble, pour mon plus grand bonheur. J'adore ce duo assez improbable, et on devine, petit à petit, l'affection qui les lie l'un à l'autre.

    Le seul point un peu négatif de ce tome est l'étendue des talents de Fidelma. Je ne l'avais pas spécialement remarqué dans les tomes précédents, du moins, ça ne m'avait pas dérangé. Mais là, tout le panel de ses compétences est utilisé et ça fait un peu trop, dans le genre wonder-woman. Elle est très haut placée dans la hiérarchie des juges, sœur du roi du plus grand royaume d'Irlande, elle sait se battre, chevauche parfaitement et peut percer tous les secrets des différents protagonistes. Cela dit, la manière dont c'est présenté fait que ces qualités ne sont pas un frein, ni un déplaisir. Elle reste, après tout, assez humble et ne se sert de ces atouts qu'en dernier recours.

     

    Cette fois encore, j'ai été charmée par les joutes verbales et les affrontements entre Fidelma, qui cherche simplement la vérité, et les personnages secondaires, qui refusent qu'elle se mêle de ce qui ne la regarde pas.

     

    Sans surprise, ce fut un tome particulièrement agréable à lire, et je suis toujours autant charmée par ce duo et les enquêtes qu'ils mènent !

     

    J'ai aimé


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  • La-ruse-du-serpent.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    Au VIIe siècle, la paisible routine d’un petit monastère irlandais est soudain bouleversée par la découverte du corps d’une jeune fille décapitée au fond d'un puits. Sœur Fidelma de Kildare, représentante éminente de l’Église celtique et de la justice irlandaise dont l’efficacité est réputée dans tout le royaume, est immédiatement appelée à la rescousse. Mais alors que son embarcation fait voile vers le lieu du crime, elle croise la route d’un étrange navire, abandonné par ses occupants. Lorsqu’elle découvre que son ami, le moine saxon Eadulf, se trouvait parmi les passagers, son sang ne fait qu’un tour ! Y aurait-il un lien entre le meurtre du monastère et le mystère du bateau fantôme ? Qu’est devenu frère Eadulf ?

     

    challenge polar historiques

     

    Mon avis :

     

    L'absence de Frère Edulf, dans le tome précédent, m'a donné envie d'attaquer le tome suivant, pour retrouver enfin le duo de choc.

    Il est des livres qui, au bout de cinquante pages, nous donnent l'absolue certitude qu'on ne pourra plus les lâcher avant la fin, et ce tome-là en fait partie.

     

    Peter Tremayne a su donner vie à ses personnages, il a su les rendre attachants. Alors la disparition d'Eadulf, l'inquiétude et la peine de Fidelma font qu'on ne peut pas laisser ce mystère en suspens, et qu'on doit absolument savoir ce qu'il se passe.

     

    Sauf que le monastère où est envoyée Fidelma va lui donner bien du fil à retordre. Entre les rivalités, la haine farouche qui pulse entre les murs, l'hostilité affichée qu'on lui montre, rien n'est simple.

    Et je crois bien que ce tome est mon préféré. Parce que Fidelma montre les crocs, se heurte au mépris, à l'arrogance, à la haine. Les joutes verbales et autres démonstration de force sont quasiment le seul moyen de communiquer dans ce monastère, et c'est très agréable. Parce que Fidelma, seule, déterminée à découvrir la vérité sur ce meurtre, ne se laisse pas abattre par l'accueil qu'on lui réserve. Et elle lutte, âprement, pour faire la lumière sur les évènements.

     

    Ce que j'apprécie également dans ces romans, c'est la profusion d'indices, de témoignages qui se contredisent, d'allégations mensongères qui brouillent les pistes. Rien n'est simple et démêler le vrai du faux pour enfin trouver le coupable est une vraie gageure.

     

    Les retrouvailles entre Eadulf et Fidelma (je ne dois pas spoiler beaucoup en faisant cette révélation) sont tout simplement savoureuses. Et ça me donne encore plus envie de lire la suite pour les voir enfin réunis et travailler de concert sur une enquête. Un cercle vicieux...

     

    La plongée dans l'époque est très naturelle, même si l'auteur nous fait toujours des petits rappels pour expliquer l'origine de tel mot. Ce n'est pas spécialement dérangeant dans la lecture, tant le reste est prenant, mais ça casse un peu l'aspect naturel.

     

    Ce roman, quatrième tome des aventures de Fidelma, est sans doute l'un de mes préférés, et me donne vraiment envie de découvrir la suite. Un vrai régal !

     

    Coup de coeur


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  • Les-cinq-royaumes.jpg

     

     

    Résumé :

     

    De retour chez elle, au château de Cashel, soeur Fidelma n'a pas le temps de s'adonner à la joie des retrouvailles. Les terres de son père, roi de Muman, s'apprêtent à sombrer sous la dévastation d'une guerre fratricide. Prête à tout, Fidelma n'a que trois semaines pour sauver sa famille et ramener la paix au sein des cinq royaumes d'Irlande...

     

    challenge polar historiques

     

    Mon avis :

     

    Quel plaisir, mais quel plaisir de retrouver Fidelma !

     

    L'aspect religieux qui m'avait quelque peu refroidi lors des premiers tomes, notamment les grandes discussions entre les différentes manière de suivre les dogmes, n'est quasiment plus présent.

    Nous nous concentrons donc sur l'enquête et plongeons dans les méandres des luttes de clans, des manigances et des luttes de pouvoir.

     

    Ce tome se fait plus dur à lire, également. Sans spoiler, au delà du meurtre principal, d'autres évènements surviennent et l'auteur sait parfaitement nous faire ressentir énormément d'empathie pour les personnes concernées.

     

    Et puis, il manque Eadulf. Fidelma y repense souvent, et j'avoue que personnellement, il m'a manqué également. Mais j'ai trouvé que c'était une excellente chose, car ça renforce le lien entre les deux, cette absence. Et ça donne encore plus de crédibilité à leur relation.

     

    Avec sa plume efficace, l'auteur nous plonge dans l'époque avec naturel, bien qu'il fasse plus d'une fois des traductions, expliquant un mot ou un objet. Habituellement, je n'aime pas spécialement ces rappels, qui manquent de naturel à mon goût, mais ils ne m'ont pas du tout gêné dans la lecture.

     

    Les évènements et les indices s'acculument, donnant l'impression que trouver le responsable de tout ça est mission impossible. Mais Fidelma, même sans les joutes verbales avec Eadulf, y parvient haut la main.

     

    Ce fut une lecture très plaisante, grâce aux personnages surtout. Et c'est une série qui semble devenir une priorité dans ma PaL !

     

    J'ai aimé


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  • Le-crime-de-Paragon-Walk.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    Un crime sordide vient troubler la quiétude huppée de paragon walk. Tandis que l'inspecteur pitt, chargé de l'affaire, se heurte à l'hostilité et au mutisme des résidents du quartier, son épouse charlotte, assistée de sa soeur emily, la charmante lady ashworth, ne se laisse pas intimider par cette omerta de classe. de garden-parties en soirées, elles font tomber un à un les masques de l'élite. les façades respectables de paragon walk se lézarderont peu à peu pour exposer à cet infaillible trio de détectives leurs inavouables secrets et mensonges.

     

    challenge polar historiques

     

     

    Mon avis :

     

    Cette série m'avait fait bonne impression, avec son cadre historique très naturel, cette plongée dans le Londres bourgeois et les enquêtes qui bouleversent le quotidien.

     

    Ce roman est le troisième tome des aventures du couple Pitt. Et je me lasse.

     

    La plongée historique est fort intéressante, même si j'aurais aimé découvrir les autres classes sociales de cette époque. Que Thomas entraîne Charlotte dans une enquête dans les bas-fonds de la ville serait savoureux.

     

    L'auteur poursuit sur sa lancée, avec des points de vue narratifs qui passent de Thomas Pitt à Charlotte, mais aussi à la sœur de Charlotte et d'autres personnages secondaires. Et de ce fait, je trouve qu'on survole un peu trop les personnages principaux. Thomas et Charlotte ont un enfant, mais il n'est fait allusion à lui que lorsqu'il faut le garder et que Charlotte le refourgue à la voisine. Aucune émotion ne se dégage de ce couple, à part quelques phrases, parfois, et encore. Et je trouve ça très frustrant, parce que j'ai l'impression qu'on passe à côté d'eux.

     

    Cette multitude de narrations nous empêche également le suivre l'enquête à proprement parler. J'entends par là qu'à part les interrogatoires, on n'a accès à aucune info concernant l'enquête. Et du coup, trouver le coupable s'apparente presque à un heureux hasard.

     

    Je suis un peu sévère, je dois dire que ce tome m'a relativement déçu, car il comporte bon nombre de longueurs. Mais même. Les personnages et l'intrigue sont trop survolés, à mon goût, et la plume de Ann Perry, toute plaisante qu'elle soit, ne suffit pas à combler ces lacunes.

    Il me reste un tome de leurs aventures, dans ma PaL. Si mon avis reste inchangé, il se pourrait bien que ce soit le dernier que je lis.

     

    Pas convaincue


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