• Enfants de poussière, Craig Johnson

     

     

    Résumé :

    Le comté d'Absaroka, dans le Wyoming, est le comté le moins peuplé de l'Etat le moins peuplé d'Amérique. Aussi, y découvrir en bordure de route le corps d'une jeune Asiatique étranglée est-il plutôt déconcertant. Le coupable paraît pourtant tout désigné quand on trouve, à proximité des lieux du crime, un colosse indien frappé de mutisme en possession du sac à main de la jeune femme. Mais le shérif Walt Longmire n'est pas du genre à boucler son enquête à la va-vite. D'autant que le sac de la victime recèle une autre surprise : une vieille photo de Walt prise quarante ans plus tôt, et qui le renvoie à sa première affaire alors qu'il était enquêteur chez les marines, en pleine guerre du Vietnam.

     

    Mon avis : 

     Craig Johnson est un auteur que j'affectionne tout particulièrement, et je n'ai pas résisté bien longtemps avant de céder. Cette enquête s'avère un peu différente, puisqu'elle touche directement au passé de Walt.

    Le récit est donc entrecoupé de souvenirs de Walt lorsqu'il était enquêteur au Vietnam. Sans surprise, il s'agit d'un récit relativement dur et poignant. J'ai trouvé que l'auteur se montrait plus cru que dans les autres romans, plus dur aussi. Et même si on retrouve toujours notre héros désabusé et déterminé, les rappels constants de son passé font que l'humour est en partie mis de côté.

    Mais nous avons également affaire à de nouveaux personnages, notamment cette montagne de muscles indienne qui casse tout ce qui lui tombe sous la main dès qu'elle est seule. Et Walt se montre à la fois compatissant et juste. Nous retrouvons également la galerie de personnages savoureux des autres romans, et Craig Johnson les étoffe, pour mon plus grand plaisir.

    L'enquête nous mène sur la piste d'un tueur, qui s'en est pris à une jeune asiatique, et nous permet de découvrir d'autres personnages qui gravitent dans le comté. La plume de Craig Johnson est toujours aussi immersive, juste et évocatrice : lorsqu'il décrit le village de mineurs abandonné suite à leur mort, on a vraiment l'impression d'y être.

    Dans ce roman, on ressent plus les regrets et le spleen, moins l'humour. J'ai trouvé que l'enquête était un peu moins prenante, sans doute car j'avais une idée du meurtrier dès le départ, et que je ne me suis pas trompée. C'est plutôt rare chez moi, et ça m'a un peu déçue.

    J'ai passé un agréable moment avec ce roman, mais je regrette le shérif plus mordant et j'ai hâte de le retrouver ainsi.

     

     


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  • L'armée furieuse, Fred Vargas

     

    Résumé :
     
    "- Cette nuit-là, dit-elle lentement, Lina a vu passer l'Armée furieuse. Et Herbier y était. Et il criait. Et trois autres aussi.
    - C'est une association ?
    - L'Armée furieuse, répéta-t-elle tout bas. La Grande Chasse. Vous ne connaissez pas ?
    - Non, dit Adamsberg en soutenant son regard stupéfait.
    - Mais vous ne connaissez même pas son nom ? La Mesnie Hellequin ? chuchota-t-elle.
    - Je suis désolé, dit Adamsberg. Veyrenc, l'Armée furieuse, vous connaissez cette bande ?
    Un air de surprise intense passa sur le visage du lieutenant Veyrenc.
    - Votre fille l'a vraiment vue ? Avec le disparu ? Où cela ?
    - Là où elle passe chez nous. Sur le chemin de Bonneval. Elle a toujours passé là.
    Veyrenc retint discrètement le commissaire.
    - Jean-Baptiste, vraiment, tu n'as jamais entendu parler de ça ?
    Adamsberg secoua la tête.
    - Eh bien, questionne Danglard, insista-t-il.
    - Pourquoi ?
    - Parce que, pour ce que j'en sais, c'est l'annonce d'une secousse. Peut-être d'une sacrée secousse".
     
    Mon avis :
     
    Je n'ai pas résisté bien longtemps en voyant que le dernier opus de Fred Vargas était sorti en poche. Bon, d'accord, la vérité vraie c'est que je me suis ruée dessus et que je l'ai lu dans la soirée de l'achat. Et que je l'ai vite terminé.  
     
    Fred Vargas utilise à merveille les croyances populaires, les mythes qui perdurent encore de nos jours pour ancrer ses récits. Ce tome ne déroge pas à la règle, et les rares personnages qui ne croient pas à l'Armée Furieuse passent pour des ignorants.
    Une armée, vieille de mille ans, dont les hommes et les chevaux sont mutilés, qui traverse dans un fracas d'armes et de sabots ce paisible village en annoçant les "saisis", ces coupables qui vont mourir. Cerise sur le gâteau, celui ou celle qui voit l'armée ne voit pas toujours les quatre désignés. Cette fois-ci, Lina, celle-qui-l'a-vue, n'en voit que trois. Et ce n'est pas difficile de deviner le climat qui peut régner dans le patelin : qui est le quatrième?
     
    J'ai beaucoup aimé ce roman, plusieurs enquêtes se mêlent et se rejoignent : il n'y a pas une seconde de temps mort.
    Au-delà de la bande de bras cassés habituelle, l'auteur nous dresse les portraits des habitants. Et qu'ils soient sympathiques ou non, on les voit prendre vie sous nous yeux, devenir vivants, palpables. Impossible de ne pas être touché par la famille de Lina, notamment. 
    Je dois avouer que j'ai été particulièrement bluffée à un moment, par un rebondissement que je n'attendais pas, et qui m'a sciée. Car les morts se succèdent, quoique puissent faire nos héros. Inéluctables, elles renforcent la croyance que cette engeance surnaturelle est derrière tout ça, et que rien ne l'arrêtera tant qu'elle n'aura pas accompli son oeuvre.
     
    Quand je lis un roman policier, j'ai rarement tendance à essayer de deviner le meurtrier, je me plonge dans les aventures du héros et j'ai l'impression de me laisser porter par ses recherches. (Enfin, sauf quand le livre est mauvais et que je m'énerve de le voir faire des recherches inutiles alors que le coupable est sous ses yeux). Mais là, je dois avouer que le fait que le meurtrier soit un être surnaturel est tellement omniprésent que la recherche du coupable en chair et en os semble passer au second plan. Il faut dire aussi qu'Adamsberg n'est pas un modèle en matière de procédure : ses enquêtes semblent partir dans tous les sens et c'est bluffant de le voir arriver à une conclusion qui s'avère exacte.
     
    Je dois cependant admettre que j'ai été un peu moins touchée par ce roman, même s'il avait pourtant tout pour me plaire. Peut-être que la magie de la découverte s'est émoussée. Peut-être qu'on ressent un peu moins la douce folie des personnages, ou peut-être que le trait est un peu trop forcé. Je ne sais pas trop, ça vient peut-être de moi, peut-être que je n'ai pas lu ce roman au bon moment.
     
    Mais quoiqu'il en soit, même si ça m'a un peu moins plu que certains autres, ça reste tout de même un excellent moment de lecture, et je ne peux que vous conseiller, si vous ne connaissez pas encore cette auteur, de vous lancer !
     

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  • Le-mystere-des-freres-siamois.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    Des années plus tard, Ellery Queen se rappelait encore tous les détails de cette nuit extraordinaire passée dans une maison pleine de mystère, sur un pic battu par les vents. en pleins monts Tepee. » Contraints d'y chercher refuge pour échapper à un incendie qui gagne de toutes parts, Ellery et son père découvrent des hôtes pour le moins étranges, sur lesquels plane une menace de mort. Des bagues disparaissent, une ombre monstrueuse hante les couloirs, l'inquiétant Bones s'affaire dans un jardin où il ne pousse rien... Une nuit l'assassin frappe. Les Queen mènent l'enquête, non sans confusion. L'inquiétude s'accroît à mesure que les suspects se disculpent et que le feu progresse. encerclant la maison. La peur d'une mort collective n’efface pas la terreur qui rôde, et chacun guette dans le silence du soir les mystérieux déplacements de l'assassin et les lueurs de la forêt qui flambe au loin.

     

    Mon avis :

     

    J'avais entendu parler de cet auteur sans jamais le lire. Ma meilleure amie, en me le prêtant, me l'a donc fait découvrir, pour mon plus grand plaisir.

     

    J'ai été assez bluffée par le contexte de l'histoire : un huis-clos dans une maison isolée, cernée par une forêt en feu. La tension monte au fur et à mesure que le feu se rapproche, incontrôlable. Les liaisons téléphoniques sont coupées, et il n'y a aucun autre moyen de communiquer.

    Le roman a été publié pour la première fois en 1933, mais hormis l'absence de technologies, le roman n'a pas vieilli.

    Nous avons donc nos deux héros qui trouvent refuge dans cette maison isolée et qui découvrent ses habitants. Et comme pour en rajouter une couche, dès la première nuit, un crime est commis.

     

    Si j'ai été bluffée par l'ambiance du roman, sombre et oppressante, l'enquête m'a moins convaincue. Ils ne disposent que de leur capacité de réflexion, et l'interrogatoire des habitants, pour découvrir le meurtrier : oubliez les analyses ADN et autres moyens d'enquête modernes. Ils n'ont rien et ils tâtonnent, désignant parfois un coupable sur un coup de tête.

    Je n'ai pas été spécialement convaincue précisément à cause de ça. J'aime sentir que les enquêteurs cherchent, fouillent, et avancent leurs conclusions qu'au moment où ils sont sûrs d'eux, avec des preuves à l'appui. Or là, même la découverte de l'assassin ressemble à un formidable coup de chance.

     

    Il n'en demeure pas moins que c'est un roman fort plaisant à lire, avec une atmosphère assez impressionnante, et j'ai dévoré chaque page pour connaître le fin mot de l'histoire !


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  • Le-livre-sans-nom.jpg

     

    Résumé :

     

    Santa Mondega, une ville d'Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets... Un serial killer assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique livre sans nom... La seule victime encore vivante du tueur se réveille, amnésique, après cinq ans de coma. Deux flics très spéciaux, des barons du crime, des moines férus d'arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, quelques clins d'oeil à Seven et à The Ring...

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    La première fois que j'ai ouvert ce livre, je l'ai refermé au bout de cinquante pages, nullement convaincue par ce que je venais de lire. Mais puisqu'il s'agit de mon dernier roman pour le challenge ABC 2012, j'ai persévéré. Et j'ai bien fait.

     

    Il faut dire que si on prend ce roman au pied de la lettre, on risque d'avoir du mal à se plonger dans l'atmosphère. Les premières pages m'avaient donné l'impression d'un roman sur-joué, too much, presque caricatural. Mais à la seconde lecture, j'ai été embarquée dans l'univers.

    Une ville située quelque part en Amérique Latine, qu'on ne retrouve sur aucune carte. Pourquoi pas. Une ambiance western, avec une ribambelle de personnages peu recommandables, tous armés, tous dangereux, mais évoluant dans une époque contemporaine.

    J'admire les éditeurs qui sont parvenus à classé ce roman dans un genre : il se situe en fait à la croisée de genres bien différents, qui pourtant se marient très bien : western, thriller, polar, fantastique.

     

    C'est un roman qui est très visuel, on imagine parfaitement les scènes, parfois un peu trop quand il s'agit des meurtres. Mais c'est aussi un roman qui ressemble à un film, à la Orange Mécanique ou Le Parrain vu le nombre de cadavres qui s'amoncellent au fil des pages.

     

    C'est également un roman bourré d'humour noir, de sarcasmes et de références cinématographiques. Un roman complètement déjanté, qui mêle avec un sérieux destabilisant un tueur à gage sosie de Elvis, des moines d'une naïveté affligeante champions d'art martiaux, et deux trois paumés qui tentent, comme ils peuvent, de s'en sortir sans y laisser la vie.

    Et mine de rien, on s'attache aux personnages, qui, même s'ils ne sont pas spécialement développés ou complexes, donnent envie de savoir ce qu'il va leur arriver. Enfin, s'ils vont mourir ou pas, en fait.

    Cette recherche de l'Oeil de la Lune est parfaitement menée, et les points de vue des différents personnages démontrent l'ampleur des quiproquos et des occasions ratées.

     

    Et le rythme du roman s'accélère jusqu'à la fameuse éclipse, que tout le monde attend et redoute en même temps. Le suspens se fait de plus en plus haletant jusqu'à la découverte des identité des méchants, découverte qui, sans être particulièrement originale, reste surprenante.

     

    Pour conclure, ce fut un roman très étrange, déjanté et surréaliste, très plaisant à lire. Et il se pourrait bien que je me laisse convaincre par la suite !

     

    J'ai aimé


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  • Un-peu-plus-loin-sur-la-droite.jpg

     

     

    Résumé :

     

    En planque sous les fenêtres de l'appartement du neveu d'un député, place de la Contrescarpe, Kehlweiler avise soudain une drôle de chose sur la grille d'un arbre. Un petit déchet blanchâtre, au milieu d'excréments canins. Pas de doute, c'est un os. Et même un os humain... Naturellement, lorsque Kehlweiler apporte sa trouvaille au commissariat du 5e arrondissement, les flics lui rient au nez. Mais ce petit bout d'os l'obsède tellement qu'il abandonne ses filatures parisiennes et suit une piste jusqu'à Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne. Là vit un pit-bull. Une sale bête, qui avalerait n'importe quoi. Y compris un bout de cadavre. Reste à trouver le cadavre. Et l'assassin...

     

    Mon avis :

     

    J'ai beau lutter pour ne pas lire tous les Fred Vargas déjà parus, je n'y arrive pas. Ce fut donc avec une pointe de culpabilité que j'ai ouvert ce livre, me rappelant qu'il ne m'en reste que très peu à lire. Mais ce sentiment a très vite disparu. Dès les premières lignes, en fait.

     

    Je ne les lis pas dans le bon ordre. Même si c'est assez peu important, ça fait bizarre d'assister à la rencontre entre Louis et les trois historiens. Mais c'est super intéressant de voir leurs rencontres.

    Comme toujours, Fred Vargas part d'un évènement banal, presque ridicule : Louis trouve un os humain dans les déjections canines qui ornent le pied d'un arbre. Et j'ai beau fouiller dans ma mémoire, je n'ai pas souvenir d'avoir déjà lu des romans dont l'élement de départ était ce genre de choses.

     

    On retouve, comme toujours, des personnages un peu marginaux, cabossés par la vie, différents de la norme de la société. Et si on rencontre, parfois, des gens plus "normaux", la douce folie de ses personnages devient la norme. Elle nous entraîne dans une enquête improbable, avec une multitude de personnages secondaires travaillés, ayant une identité propre, vivants. Et ça rend ses romans passionnants.

    L'enquête, en revanche, m'a un peu moins passionné. Je l'ai trouvé un poil longue, un peu lente, plus que dans les autres romans.

     

    Mais ça reste un excellent roman, déjanté et touchant, et ça ne fait que renforcer mon avis sur cette auteur : j'adore.

     

    J'ai aimé


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  • La-Gaga-des-Traboules.jpg

     

     

     

     

    Résumé :

     

    Blandine est tout sauf une nonne ordinaire. Ancienne officier de la Brigade criminelle, elle a conservé de sa vie passée son franc-parler, un goût prononcé de la répartie et une aversion pour les incivils et les criminels de tout poil...
    Aussi ne demande-t-elle pas mieux que de délaisser un temps les patients du dispensaire où elle officie pour voler au secours de Célestine, une ex-gloire du music-hall injustement accusée de meurtre. Aucun indice, pas le moindre début de piste...
    Mais il en faut plus pour décourager Blandine, qui reçoit il est vrai, sous forme de messages, des coups de pouce divins et l'aide, toute terrestre celle-là, de son ami Gontrand - avec un d - Feuillade, le Gontrand Feuillade du Progrès.
    Quand un second meurtre est commis, la machine Blandine se met en branle. Une enquête à travers les traboules lyonnaises commence.

     

     

     

    Mon avis :

     

    C'est à l'occasion d'un salon du livre que j'ai rencontré l'auteur et que je me suis laissée tenter par ce polar. Il faut dire que les polars qui se déroulent sur Lyon, je n'en connais pas beaucoup. Et finalement, c'est super agréable de les voir évoluer dans des coins qu'on connaît et de voir les rues que l'auteur cite plutôt que de les imaginer.

     

    Et puis l'auteur, en bon lyonnais, emploie pas mal de vocabulaire lyonnais. Et ça donne une certaine gouaille au récit, une atmosphère très particulière qu'on ne retrouve pas, fatalement, dans les récits plus classiques.

     

    Au delà de ces points positifs, j'ai beaucoup aimé l'originalité d'avoir une enquêtrice bonne sœur, qui mise beaucoup sur les coups de pouces divins pour y voir plus clair dans les enquêtes. Et le gros avantage, c'est qu'il n'y a aucun prosélytisme. Ces intuitions divines sont là, tout simplement, sans explications ni prise de position.

    Soeur Blandine est entourée de personnages hauts en couleurs, chacun avec leurs petits travers et leurs personnalités bien à part. L'auteur a su les rendre vivants, attachants pour certains, haïssables pour d'autres.

     

    Le seul point qui m'a un peu dérangé, c'est l'enquête. Elle est certes bien construite, mais elle ne m'a pas spécialement intéressé. J'ai trouvé que ça traînait un peu en longueur. C'est difficile à expliquer, car je n'ai, concrètement, rien à lui reprocher. Sauf, peut-être, un thème qui ne m'emballe pas beaucoup.

     

    Quoiqu'il en soit, ce fut une très belle découverte, pétillante, rythmée par des personnages fort sympathiques, et il se peut fort que je me laisse à nouveau tenter par un autre de ces romans.

     

    Sympa!


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  • Comme-une-tombe.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    C'était supposé être un simple enterrement de vie de garçon... Une blague sans conséquence. Mais, quelques heures plus tard, quatre de ses meilleurs amis sont morts et Michael Gharrisson a disparu. Il ne reste que trois jours avant le mariage... Le commissaire de police Roy Grace, lui-même hanté par la disparition de sa femme, est contacté par la fiancée de Michael, folle d'angoisse, le policier découvre que celui qui devrait en savoir plus, l'associé de Michael, n'a rien à dire. Mais qu'il a beaucoup à gagner... le malheur de l'un pourrait faire la fortune de l'autre... Découvrez le commissaire Roy Grace, le premier officier de police qui admet avoir recours au paranormal...

     

    image-blog-challenge 2012

     

     

    Mon avis :

     

    Ce roman traînait dans ma PaL depuis plus d'un an. J'en avais entendu beaucoup de bien, je savais que ça allait me plaire, mais je savais aussi que ça allait être une lecture éprouvante, du genre oppressante, et que ça risquait d'être un peu difficile. Mais le challenge ABC 2012 était l'occasion rêvée pour enfin découvrir cette perle. Voilà chose faite.

     

    J'ai commencé la lecture avant d'aller me dormir, en me disant que j'en lirais une petite centaine de page. Trois heures et 350 pages plus tard, j'éteignais enfin la lumière, la tête remplie de l'histoire.

    Parce qu'on fois qu'on a commencé le premier chapitre, impossible de lâcher le livre. Dès les premières lignes, on est happé par l'histoire.

    Puis l'histoire se scinde en deux, entre le récit de Michael, oppressant, qui rend carrément claustrophobe. C'est la partie la plus poignante, alors qu'il tente de calmer sa terreur en hurlant à ses amis de revenir, ignorant qu'ils sont morts.

    L'autre partie met tout aussi mal à l'aise. Si tout semble aller dans le meilleur des monde au début, on découvre, peu à peu, les diverses personnalités et les divers secrets que les autres personnages dissimulent.

     

    Roy Grace est un flic très intéressant, qui m'a beaucoup touché. Sa foi dans les méthode peu conventionnelles et sa manière de l'assumer sont touchantes, tout comme sa détermination et son intuition.

     

    L'écriture est efficace et génère bon nombre d'émotions. L'intrigue est tout simplement haletante, et il m'a été impossible de résister au besoin de lire la suite. J'avais deviné quelques détails concernant les coupables, mais pas tout, loin de là. Et si, au final, la clef du mystère est assez classique, il n'en demeure pas moins que c'est très bien construit et haletant jusqu'au dernières pages.

     

    La fin, bien qu'un peu rapide, laisse mitigé, entre satisfaction et tristesse. Mais je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler.

     

    Bref, le roman a été plié en moins de vingt-quatre heures. Une écriture efficace, un suspens haletant et une intrigue bien ficelée. Un vrai coup de cœur.

     

     

    Coup de coeur


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    Résumé :

     

    Un somptueux couteau thaïlandais enduit de graisse norvégienne est retrouvé planté dans le dos d'un ambassadeur scandinave. L'homme est mort dans une chambre de passe à Bangkok. Près de lui, une valise au contenu sulfureux : de quoi nuire, de quoi faire très mal... À peine revenu d'Australie, Harry Hole repart pour l'Asie, ses usages millénaires, ses secrets et sa criminalité dont il ignore tout. Toujours aussi cynique, intimement blessé, l'inspecteur venu d'Oslo va se heurter de plein fouet à cette culture ancestrale en pleine mutation. Un tueur local monstrueux le traque sans relâche. L'affaire se complique au-delà de la raison. Bangkok reste une ville à part. Un mystère pour celui qui s'y arrête. Hole ira jusqu'au bout, au plus profond du coeur d'un homme, jusqu'à l'invraisemblable...

     

     

     

     

    Mon avis :

     

    J'avais lu, il y a fort longtemps, Le Bonhomme de neige, de ce même auteur. Du moins, j'avais commencé. Parce qu'au bout de cinquante pages, j'avais laissé tomber, agacée par un élément qui me semblait bien trop gros pour y croire. Le genre de coïncidence agaçante qui n'existe que dans les polars. Du coup, de cet auteur, j'avais un a priori peu flatteur. Mais ce roman, Les Cafards, était offert pour l'achat de deux autres livres. Et vu ma consommation livresque...

     

    Ce roman ne m'a pas spécialement réconciliée avec l'auteur. J'ai trouvé que c'était « trop ». Bangkok y est dépeint comme une ville bruyante, étouffante, glauque, avec sa prostitution, sa corruption, des flics aux hommes d'affaires. L'auteur trouve toujours des éléments, concernant les différents personnages que l'on rencontre, qui mettent mal à l'aise, entre l'homme à la soixantaine bien tassée qui couche avec une jeune femme avec l'accord de sa mère en attendant qu'elle trouve un mari, la fille de la victime qui fait du rentre-dedans à Harry Hole. Il y a une telle surenchère que parfois, même, on en perd de la crédibilité. Et notamment, vu ce qu'on apprend de la victime, je n'ai pas compris le pourquoi de la présence du témoin qui le découvre mort.

     

    Il y a une surenchère, donc, dans le sexe, la violence, le sordide. Au détriment de l'enquête. Parce que l'atmosphère, que ce soit une volonté de l'auteur, je peux le comprendre. Qu'il ait voulu mettre mal à l'aise, je peux aussi le comprendre. Et de ce fait, que cette description me dérange serait purement personnel.

    Mais voilà. L'enquête s'éparpille, se perd dans des fausses pistes alors même que tout porte à croire que l'un des personnages ment, qu'il est trop bien pour être honnête. Et sans surprise, il est coupable.

     

    J'en ressors avec un avis très mitigé. Ce roman est sombre, glauque, et l'intrigue policière ne m'a pas convaincue. Il est indéniable, par contre, que l'auteur sait rendre une atmosphère et captiver son lecteur, puisque j'ai terminé ce roman en voulant savoir le fin mot de l'histoire. Mais ça ne sera pas suffisant pour me donner envie de lire un autre de ses livres.

     

    Pas convaincue


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    Résumé :

     

    - C'est un crétin ou quoi, ce type ? Louis Kehlweiler s'énerve.
    Cette histoire ne tient pas debout ! Il ne fait de doute pour personne que Clément Vauquer est bel et bien coupable des deux meurtres dont on l'accuse. En outre, la police possède son signalement, il ne restera pas longtemps en cavale. Oui, mais Clément, l'accordéoniste demeuré, est un protégé de la vieille Marthe... Cela suffit pour que Kehlweiler demande à Marc, Lucien et Mathias de cacher le fugitif quelques jours.
    Personne n'ira le chercher dans la baraque pourrie qu'ils habitent, au fin fond du 18e arrondissement. Le temps d'aller à Nevers, là où tout a commencé...

     

    Mon avis :

     

    Ai-je déjà évoqué mon admiration, mon idolâtrie face aux romans de Fred Vargas ? Comment ça, je commence à radoter ?

     

    J'ai déniché ce roman d'occasion, pensant avoir fait presque le tour de la bibliographie de Fred Vargas. Et comme ça faisait presque six mois que je n'avais pas lu un de ses livres, je n'ai pas résisté bien longtemps à la tentation.

     

    On retrouve, dans ce roman, nos trois historiens de Debout les morts. Qui se retrouvent, bien malgré eux, avec un homme, recherché pour deux meurtres, à protéger.

    J'ai retrouvé tout ce qui m'a tant plu dans les précédents romans de Fred Vargas : son don pour les dialogues percutants, déjantés et absurdes, son don pour créer des personnages improbables mais terriblement réalistes et touchants. Sa capacité à créer une atmosphère surréaliste, une douce folie qui semble couler de source et être parfaitement naturelle.

     

    Parce que, mine de rien, elle nous propose là le personnage de Clément, laid et stupide, qui se donne de grands airs en plaçant dans ses phrases des mots qu'il ne maîtrise pas et qui tombent à côté. La vieille Marthe, a sa manière obtuse de mère poule, le défend bec et ongles, imposant à tous de le protéger. Ce qu'ils font par affection pour elle.

     

    On a là tout une galerie de personnages marginaux, un peu loufoques, cabossés par la vie mais qui donnent tout leur sens à l'amitié, à la détermination et à la loyauté.

    Encore une fois, l'enquête est loin d'être simple. S'il apparaît assez rapidement que Clément n'est pas coupable, bien malin est celui qui pourrait découvrir le véritable meurtrier. Comme d'habitude avec les romans de Fred Vargas, j'avais une bonne idée du coupable. Et je me suis plantée sur toute la ligne.

     

    Ce roman est un coup de cœur, comme tous ceux de Fred Vargas quasiment. Je pourrais faire des comparatifs entre ses romans, dire que c'est moins bon qu'un tel, mais non. Elle m'embarque à chaque fois dans son univers et j'en ressors à chaque fois charmée.

     

    Coup de coeur


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    Résumé :

     

    Walt Longmire est le shérif du comté d'Absaroka depuis près d'un quart de siècle et n'a pas pour habitude de s'éloigner de ses terres familières du Wyoming. Quand il décide d'accompagner son vieil ami Henry Standing Bear à Philadelphie, où vit sa fille Cady, il ne se doute pas que son séjour va prendre une tournure tragique. Agressée pour une raison inconnue, Cady se retrouve dans un profond coma, première victime d'une longue liste blablablabla
    Ce nouveau volet des aventures de Walt Longmire nous entraîne dans une course-poursuite haletante au coeur de la Cité de l'amour fraternel et confirme l'appartenance de ce shérif mélancolique à la famille des grands héros de roman policier.

     

    Mon avis :

     

    Bon, j'ai censuré une partie du résumé, même s'il ne vous faudrait qu'une poignée de secondes pour en retrouver l'intégralité. Mais c'est pour votre bien. Car cette fois encore, je trouve que le résumé en dit beaucoup, beaucoup trop, et qu'il gâche le suspens.

    J'avoue que je n'ai même pas lu le résumé au moment de l'acheter, puisque c'était aux Quais du Polar, à Lyon, en présence de Craig Johnson en personne. Et vu que j'ai adoré les deux premiers opus, que je comptais bien l'acheter un jour ou l'autre, j'ai pas résisté bien longtemps. Craig Johnson est particulièrement sympathique, très souriant, avec son chapeau de cow-boy et son accent. Bref, exemplaire dédicacé donc *fière*.

     

    Pour un excellent opus. Certes, Walt Longmire quitte son Wyoming chéri pour s'aventurer dans Philadelphie, à 2500 km des terres froides balayées par le vent. On le sent un peu perdu, un peu mal à l'aise, lui qui a tant l'habitude d'être reconnu où qu'il aille sur ses terres. Il n'en perd pas moins ce qui fait son charme : son cynisme, son autodérision, son humour. Et son grand coeur, bien sûr. Si les personnages secondaires récurrents des deux premiers opus sont restés dans le Wyoming, et donc moins présents, Henry Standing Bear, lui, est toujours présent et est en passe de devenir l'un de mes personnages secondaires préféré. J'adore sa vision des choses, ses croyances et la manière dont Craig Johnson le met en scène. Nous faisons également la découverte de nouveaux personnages, notamment la famille de Vic, et comme toujours, l'auteur sait en dresser un portrait tout en nuances, donnant réellement vie aux personnages.

     

    Le résumé en dit beaucoup trop sur l'intrigue et c'est fort dommage. Car au début, nous sommes plongés dans la même perplexité que Walt Longmire, qui ne comprend pas pourquoi sa fille a été agressée. Et nous partageons son angoisse quant à son rétablissement. Et puis les évènements se précisent, les suspects se profilent à l'horizon, et nous voilà lancés dans une enquête haletante, pleine de rebondissements.

     

    Je n'en dirai pas beaucoup plus à propos de cette enquête. Il n'y a pas vraiment de révélation choc au moment de la découverte du coupable, mais qu'importe : on boit chacun des mots, on se laisse entraîner par le tourbillon d'évènements, et c'est précisément ce que je recherche dans mes lectures.

    Ce fut une lecture plus que plaisante. Craig Johnson, avec son humour, sa manière de présenter les personnages et les évènements tout en sensibilité, fait désormais partie de mes "Auteurs à suivre", ou plus exactement des "Auteurs dont je me précipite sur leurs nouveaux livres".

     

    Coup de coeur

     

     


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