• Malhorne, T.1 : le trait d'union des mondes, Jérôme Camut

     

     

    Résumé :

     

    Tout commence lorsque l'ethnologue Franklin Adamov découvre, au fin fond de l'Amazonie, une statue du XVe siècle représentant un homme de type européen, assis, armé d'une épée ; sur la garde de l'épée est inscrit un mot : Malhorne. C'est impossible... Peu après, Franklin est contacté par une fondation appartenant à un riche financier, qui lui offre des moyens illimités pour résoudre cette énigme, d'autant qu'une deuxième statue, absolument identique, est mise au jour... Qui a laissé ces signes, et pourquoi ? Alors débute une traque haletante, une quête initiatique à travers l'Histoire, les cultures et les religions du monde entier, dont l'enjeu est rien moins que l'éternité

     

    Mon avis :

     

    Ce résumé était sacrément tentant, et comme d'habitude, je n'ai pas pu résister à la tentation. Tant mieux, finalement !

     

    Je suis restée un peu sur ma faim, par rapport au résumé, car je m'attendais à ce que l'ensemble du roman tourne autour de cette quête de la vérité. Sans spoiler, il s'avère qu'ils découvrent assez rapidement, et assez facilement, ce qu'il se passe réellement.

    J'ai eu également un peu de mal avec certaines situations. Une fois cette statue découverte en Amazonie, et une fois qu'ils découvrent qu'une autre statue similaire existe, ils décident de résoudre cette énigme. Et pour ce faire, ils vont récupérer les statues pour les entreposer dans leur laboratoire. Là où ça m'a gêné, c'est que la première statue a réellement une signafication presque religieuse pour la tribu qui la garde et qu'ils leur enlève sans se poser de question. J'ignore si c'est un choix de l'auteur de montrer cette indifférence ou si c'est involontaire, mais ça m'a un peu perturbé. Et ça m'a tout de suite donné une idée de cette fondation.

    A vrai dire, je n'ai pas trouvé ce roman haletant. Le fait qu'on découvre assez vite qui est ce Malhorne et le fait que je sois convaincue que oui, ce qu'il prétend est possible, cassent un peu le suspens.

    Cela dit, j'ai beaucoup aimé cette lecture. Au delà de la légère déception, au début, vis-à-vis du résumé, j'ai été transportée par la plume de l'auteur. Ce n'est pas haletant, mais c'est sacrément prenant. Malhorne nous raconte sa version des faits, et l'auteur a su rendre cette version très intéressante. Je ne me suis pas ennuyée, j'ai été immergée dans l'univers que l'auteur a créé. Et je dois avouer que, si j'ai eu du mal à saisir les motivations de Malhorne, j'ai été très surprise par la fin. Je ne savais pas où l'auteur voulait m'emmener, je me laissais guider. Et la fin a été une vraie surprise.

    Une surprise qui me donne envie de découvrir la suite, de poursuivre l'aventure avec ces personnages touchants. Ce fut donc une lecture très plaisante, un peu décevante si on s'attend à une quête haletante, mais très humaine.


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  • Le mystère du Drake Mécaniste, Lilith SaintCrow

     

     

    Résumé :

    Au service de Sa Majesté, du pays... et pour rester en vie Emma Bannon est sorcière au service médico-légal de l'Empire. Sa mission : protéger Archibald Clare, un mentaliste renégat qui travaille dans l'illégalité. Ses pouvoirs de déduction à lui sont légendaires ; quant à elle, sa sorcellerie est plus que puissante. Malheureusement, ils se détestent cordialement...

    Mon avis :

     

    Le steampunk est un genre que j'apprécie beaucoup, et ce résumé m'a fait de l'oeil. Ce fut une erreur. Je dois avouer que j'ai été vraiment soulagée de finir ce roman, j'avais envie d'en connaître la fin mais ce fut vraiment un soulagement.

    J'ai eu beaucoup de mal à comprendre l'univers proposé dans ce roman. L'auteur nous plonge directement dans l'action, nous lançant plein de termes techniques que je ne connaissais et que je ne comprenais pas. Ce n'est pas totalement un frein mais ça empêche de cerner tout ce que développe l'auteur.

    A vrai dire, ce manque d'explication m'a sacrément fait douter. Je me suis demandé si c'était bien le premier tome de la série, et de même, je me suis demandé si je connaissais suffisamment le steampunk pour pouvoir lire ce roman. Si j'ai la réponse à la première question, ce n'est pas le cas pour la seconde. Quoiqu'il en soit, je trouve ce manque d'explications vraiment dommage, car il exclut tous les lecteurs non adeptes de steampunk.

    Je n'ai pas retrouvé spécialement le fait que les deux personnages se détestent. Ils se connaissent à peine, se montrent un peu réservés et froids vis-à-vis de l'autre, mais c'est tout. En dehors de ces personnages principaux, qui m'ont laissé un peu de marbre (surtout Emma), les personnages secondaires m'ont paru bien plus intéressants. Pour certains. Quand je comprenais leur rôle.

    L'écriture en elle-même n'est pas déplaisante, elle aurait simplement mérité un minimum d'éclaircissement sur les termes spécifiques.

    Quant à l'intrigue, je dois avouer que je l'ai trouvé brouillonne, qui partait dans tous les sens. Il se passe énormément de choses, chacun enquête de son côté et vit des aventures de son côté, et j'ai eu le plus grand mal à y voir une cohésion.

    Bref, ce fut une lecture bizarre, où je n'ai pas compris grand chose.

     

     

     

     


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  • Janus, Alastair Reynolds

     

     

     

     

    Résumé :

     

    En 2057, Janus, une lune de Saturne, quitte soudain son orbite. Unique vaisseau alentour, le Rockhopper, propriété d'une compagnie minière qui exploite la glace des comètes du système solaire, est le seul véhicule spatial capable d'intercepter la course du satellite avant que ce dernier ne quitte le système solaire. En acceptant d'interrompre sa mission de routine pour effectuer une courte exploration de Janus, le capitaine Bella Lind et son équipage s'embarquent dans une aventure qui mettra à rude épreuve leur cohésion. Car, en réalité, Janus n'est pas une lune, mais un artefact extraterrestre...

     

    Mon avis :

     

    Je ne lis pour ainsi dire jamais de science-fiction, n'étant absolument pas attirée par le genre. Mais l'un des libraires de Trollune, librairie de Lyon spécialisée dans l'imaginaire, m'a conseillé ce roman, abordable pour les néophytes et facile d'accès, tout en étant un bon roman de SF. Et je lui ai fait confiance car ils sont toujours de bons conseils.

    Je ne regrette pas un instant de lui avoir fait confiance, car ce fut un roman très plaisant à lire. Les termes techniques, qui me rebutent habituellement, ne m'ont pas spécialement dérangé, dans la mesure où ils restent compréhensibles. La plume de l'auteur est efficace, sans fioritures et nous raconte le destin de cet équipage embarqué bien malgré lui dans cette aventure.

    J'ai aimé ce roman parce qu'on y suit un groupe d'hommes et de femmes, lancés à la poursuite de cet artefact. Les rebondissements sont nombreux, parfois surprenants, parfois un peu moins, mais il n'y a pas de temps mort et on s'attache facilement aux personnages. L'un des points négatifs de ce roman, à mon avis, c'est sa longueur : près de 900 pages, qui décrivent toute la vie des personnages. Je pensais que le roman se concluerai lorsqu'ils feraient la rencontres d'entités extra-terrestes, mais ce n'est pas le cas et nous suivons leur péripéties aussi longtemps qu'ils vivent (et sans spoiler, ils vivent vraiment longtemps)

    Je ne connais pas les autres romans de cet auteur, j'ignore donc si c'est récurrent chez lui, mais le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas une haute estime du genre humain. A de nombreuses reprises, les trahisons, le mensonge et les rivalités renversent la situation et aggravent leur cas. Et en voyant que les ambitions de chacun finissaient par mettre en péril tout l'équipage, j'en venais presque à penser qu'ils ne méritaient peut-être pas, finalement, une fin heureuse.

    J'ai tout de même, soyons honnête, été larguée dans les derniers chapitres du roman. Je ne suis pas une matheuse, j'ai jamais rien compris en physique, autant dire que les sciences spatiales me dépassent complètement. Autant dire que les parties expliquant la différence entre le temps écoulé sur le Rockhopper et sur Terre, la notion de ce qu'ils découvrent au terme de leur voyage, et ce genre de "détails" m'ont complètement paumé.

    C'est au final un avis mitigé, même si j'ai apprécié cette lecture, tout simplement parce que la SF n'est pas ma tasse de thé. Je ne voulais pas mourir stupide, je voulais tenter de la SF plus poussée, pure et dure, mais je n'accroche décidemment pas. Au moins, je pourrais dire que ce n'est pas faute d'avoir essayé. Je me contenterai donc de romans post-apocalyptiques ou de survie, qui satisfont bien plus ma soif d'imaginaire.

     


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  • Les ombres de la ville, T.1 : Hantée, Maureen Johnson

     

     

    Résumé :

     

    À Londres, un assassin hante les rues, réveillant la légende de Jack l'Éventreur. Malgré l'omniprésence des caméras, le tueur est indétectable. Aurora, arrivée depuis peu sur son campus, se rend compte qu'elle est la seule capable d'apercevoir son ombre. Accompagnée d'un mystérieux jeune homme, elle plonge au plus profond des brumes de la cité pour arrêter le meurtrier avant qu'il ne récidive. À moins que son don ne fasse d'elle la prochaine victime...

     

    Mon avis :

    Cette fois encore, le résumé se montre un peu trop bavard et nous prive d'une partie de la surprise voulue par l'auteure, même si ça ne gâche pas beaucoup le plaisir de la lecture.

    J'ai cédé, en voyant ce roman, non pas à cause du résumé, qui semblait être une énième histoire de Jack L'Eventreur, mais grâce aux premières pages. La narratrice fait preuve de dérision et d'un cynisme assez sympathique envers sa petite bourgade des USA, qu'elle quitte pour poursuivre ses études à Londres. Si cet humour s'atténue à mesure que l'histoire avance, j'ai tout de même beaucoup aimé sa manière de voir les choses, son côté parfois acerbe sans jamais être méchant.

    J'ai suivi avec grand plaisir son intégration dans ce collège un peu particulier, à l'anglaise, ses difficultés à s'habituer au climat londonnien. Si parfois j'ai été un peu agacée de la voir prendre certaines décisions, ça ne m'a jamais vraiment bloqué dans la lecture.

    Car l'auteure nous propose un récit relativement original, qui traite le sujet de Jack l'Eventreur avec un regard nouveau. J'ai beaucoup aimé la galerie de personnages qu'elle nous a proposé et les rebondissements qui surviennent à mesure que les pages défilent.

    Ce n'est sans doute pas de la grande littérature, mais j'ai été plongée dans l'atmosphère et j'ai été happée par le déroulement de l'histoire. L'intrigue avance, nous prenant presque en otage quand on comprend que le tueur reproduit tous les meurtres de l'Eventreur, au jour près : les policiers luttent pour trouver des indices avant le prochain meurtre, les journalistes sont sur le qui-vive, prêts à se repaitre d'un nouveau fait divers programmé et sordide.

    Et notre héroïne, au milieu, qui va tenter de les empêcher, elle aussi : elle ne se montre pas pleurnicheuse, effrayée à en être stupide ou courageusement idiote. J'ai trouvé ses réactions très justes, très cohérentes, et jamais agaçantes. Et pourtant, je suis vite agacée par les adolescentes.

    Ce fut donc une lecture très prenante et très plaisante, et je n'ai pas pu attendre que le tome deux sorte en poche avant de me le procurer.

     


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  • La dernière flèche, Jérôme Noirez

     

     

    Résumé :

    Angleterre, avril 1212. Diane de Loxley est une adolescente belle et farouche, au caractère trempé comme l'acier. Ses mots touchent leur cible aussi sûrement qu'une flèche. Rien d'étonnant quand on est la fille de Robin des Bois. Mais il est difficile d'être l'héritière d'une légende, d'un homme meurtri par la mort de son épouse, la célèbre Marianne. Diane veut de l'action, Londres va la lui fournir. La cité tentaculaire, pleine de bruits et de fureurs, est contrôlée par de ténébreux démons. Afin de les combattre, la fille de Robin devra s'associer avec le séduisant et mystérieux prince des mendiants, et rassembler les anciens compagnons de Sherwood. Sans compter un allié inattendu, l'ennemi intime de son père, le terrible shérif de Nottingham...

    Mon avis :

    J'avais découvert Jérôme Noirez avec Fleurs de Dragon, un roman qui m'avait fait forte impression. Puis j'avais lu l'Empire invisible, et même tenté Féérie pour les Ténèbres. Mais j'avoue que ce roman m'a fait pleinement prendre conscience du potentiel de l'auteur et sa manière d'écrire.

    Dans ce roman, Jérôme Noirez joue beaucoup avec l'humour, et j'ai trouvé génial l'idée de pouvoir découvrir ce que deviennent Robin des Bois et ses acolytes. Si j'ai regretté un roman un peu trop court, car manquant de détails, notamment sur la fin, j'ai beaucoup aimé suivre les aventures de ces héros rattrapés par le temps. Et je dois avouer que Diane est un personnage fort sympathique dans l'ado boudeuse.

    Certes, on pourrait bien nommer des facilités, des coïncidences rudement pratiques et autre. Mais l'essentiel, c'est de se divertir, et les ficelles ne sont ni nombreuses, ni si évidentes.

    J'ai beaucoup aimé, donc, le traitement que fait Noirez de la légende de Robin des bois et l'avenir qu'il bâti pour sa fille. Et on sent bien tout le potentiel imaginatif de l'auteur.

    Ce fut une lecture un peu trop courte, mais fort plaisante, et Jérôme Noirez fait décidemment partie des auteurs que j'apprécie lire !

     


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  • Sang Royal, C.J. Sansom

     

     

    Résumé :

    Dans la magnificence sulfureuse de l'Angleterre des Tudor, une enquête périlleuse pour l'attachant et talentueux avocat bossu Matthew Shardlake, égaré dans le dédale des complots de la cour du sanguinaire Henry VIII. Automne 1541. Une spectaculaire caravane se déploie sur une route du Yorkshire. Henry VIII et sa cour se rendent à York, afin d'assister à la reddition de la ville, siège d'une rébellion papiste. Matthew Shardlake se trouve déjà sur place. Chargé de rédiger les pièces juridiques adressées au roi, il accepte avec réticence une mission très spéciale de l'archevêque Cranmer : veiller sur la sécurité d'un dangereux prisonnier, Broderick, l'un des chefs de la conspiration, qui est transféré à Londres pour y être interrogé. Mais les événements vont prendre une tournure inquiétante. Un artisan est assassiné, de mystérieux papiers sont subtilisés...

    Mon avis :

    En rangeant la bibliothèque familiale, j'ai redécouvert ce bouquin et il me semblait injuste de l'y laisser sans l'avoir lu. Et au final, c'était plutôt une bonne intuition.

    Certes, c'est un pavé de plus de 700 pages, qui peut sembler un peu inquiétant. Mais il ne faut pas bien longtemps pour être pris dans l'histoire.

    Car l'auteur sait parfaitement rendre l'histoire, justement, et on a l'impression de vivre avec Matthew un évènement historique. Tout y est parfaitement rendu, naturel : l'histoire sert de cadre à l'enquête, et non l'inverse. C'est vraiment plaisant et montre un côté de l'Angleterre que je ne connaissais pas du tout. Alors certes, les différentes factions, les luttes entre les courants religieux m'ont un peu perdu, mais ça reste finalement assez compréhensible pour les néophytes.

    L'auteur nous dresse différents portraits, avec tant de talent que j'ai vraiment envie de découvrir Matthew dans sa première enquête, pour en savoir plus sur lui. Des autres personnages, difficile de s'y attacher, pour la plupart, car, pour une fois, notre héros n'est ni adulé ni respecté. C'est tout juste si sa présence est tolérée, on sent bien qu'il peut mener l'enquête, mais pas trop non plus, hein, et pas question de soulever certains lièvres. Pour tout dire, l'ambiance est assez oppressante, malsaine, et je dois avouer que j'ai eu peur pour Matthew.

    L'enquête est vraiment bien menée, j'ai suspecté à tour de rôle plusieurs personnages, pour m'apercevoir que je faisais fausse route sur toute la ligne. Ca m'arrive souvent, certes, mais c'est plutôt bon signe !

    Le seul point un peu négatif de ce roman, c'est tout l'aspect généalogie. Certes, c'est intéressant et important pour l'histoire, mais n'étant vraiment pas calée en rois anglais, j'étais complètement paumée. Et du coup, j'ai trouvé que ça traînait un peu en longueur.

    Au final, ce fut une lecture vraiment très sympathique, avec une rélle immersion dans cette époque de l'histoire et une intrigue qui tient en haleine jusqu'au bout. Un plaisir que je ne peux que vous recommander.

     


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  • Fedeylins, T.1 : Les rives du monde, Nadia Coste

     

     

    Résumé :

    Comme tous les fedeylins, petits être ailés vivant au bord d'une mare qui constitue leur monde, Cahyl éclot sur un nénuphar. Comme tous les fedeylins, il doit braver la noyade et de dangereux poissons avant d'atteindre le rivage. Comme tous les survivants de cette première épreuve, Cahyl se présente devant les Pères Fondateurs, avide de connaître la caste choisie pour lui et l'avenir tout tracé qui l'attend. Mais Cahyl est différent : il lui manque la marque qui le lierait à son destin. Son existence même fait trembler les bases de sa société et cela, tout le monde n'est pas prêt à l'accepter.

     

    Mon avis :

     

    La rencontre avec l'auteur, à un festival de littérature de l'imaginaire, m'avait convaincue de me lancer dans cette aventure. Il faut dire qu'en plus d'être fort sympathique, 'elle sait bien vendre son livre ! Mais je ressors de ce voyage plutôt sceptique.

    J'ai apprécié l'originalité de l'histoire, ces petits êtres qui vivent au bord d'une mare qu'ils considèrent comme leur monde. J'ai apprécié aussi la fatalité qui les guide : tous les petits ne survivent pas à leur éclosion, c'est ainsi et de toute façon, s'ils survivaient, le peuple des Fedeylins n'aurait pas de quoi subvenir à toutes ces bouches à nourrir. J'ai apprécié de lire aussi toute l'organisation qui est la leur, les fêtes et les rites qui les guident. L'auteur ne lésine pas sur les détails et a su construire un monde riche et développé.

    Je regrette toutefois l'absence de description de notre héros, alors que l'auteur n'est pas avard de descriptions pourtant. Mais j'ai eu beaucoup de mal à m'imaginer ces petits êtres, et je n'arrivais pas à me faire une idée de leur taille par exemple. Sans que ce soit rédhibitoire, c'est un frein à l'imagination dans mon cas.

    Et ce que j'ai le plus regretté, dans cette histoire, eh bien, c'est le manque d'histoire. Je veux dire par là que c'est fort sympathique de découvrir ces petits êtres, et que leur vie est relativement intéressante. Le fait que Cahyl ne soit pas comme les autres, qu'il n'ait pas de marque et qu'il se sente différent est plutôt bien mis en évidence, mais au bout d'un moment, on a compris qu'il est différent et qu'il se sent exclu. Et on aimerait qu'il se passe quelque chose.

    Certes, c'est un premier tome, et il sert surtout de présentation. Mais je regrette vraiment que l'auteur n'ait pas utilisé une intrigue pour faire cette présentation. J'ai eu l'impression de lire une looooooooooooongue introduction et quand les choses se mettent enfin à bouger, c'est la fin du tome. J'ai regretté, donc, le manque d'action : les rares soubresauts de l'histoire sont rapidement écartés pour nous faire retomber dans le train train quotidien de ce peuple.

    Ce roman n'était pas désagréable, je l'ai lu avec plaisir, mais lorsque j'ai refermé le livre, j'ai eu l'impression d'avoir perdu mon temps, d'avoir lu l'introduction d'une histoire que je ne lirais sans doute jamais. Car ce peuple, tout sympathique qu'il soit, ne m'a pas assez convaincue pour que je lise la suite de la saga. Dommage.

     


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  • Enfants de poussière, Craig Johnson

     

     

    Résumé :

    Le comté d'Absaroka, dans le Wyoming, est le comté le moins peuplé de l'Etat le moins peuplé d'Amérique. Aussi, y découvrir en bordure de route le corps d'une jeune Asiatique étranglée est-il plutôt déconcertant. Le coupable paraît pourtant tout désigné quand on trouve, à proximité des lieux du crime, un colosse indien frappé de mutisme en possession du sac à main de la jeune femme. Mais le shérif Walt Longmire n'est pas du genre à boucler son enquête à la va-vite. D'autant que le sac de la victime recèle une autre surprise : une vieille photo de Walt prise quarante ans plus tôt, et qui le renvoie à sa première affaire alors qu'il était enquêteur chez les marines, en pleine guerre du Vietnam.

     

    Mon avis : 

     Craig Johnson est un auteur que j'affectionne tout particulièrement, et je n'ai pas résisté bien longtemps avant de céder. Cette enquête s'avère un peu différente, puisqu'elle touche directement au passé de Walt.

    Le récit est donc entrecoupé de souvenirs de Walt lorsqu'il était enquêteur au Vietnam. Sans surprise, il s'agit d'un récit relativement dur et poignant. J'ai trouvé que l'auteur se montrait plus cru que dans les autres romans, plus dur aussi. Et même si on retrouve toujours notre héros désabusé et déterminé, les rappels constants de son passé font que l'humour est en partie mis de côté.

    Mais nous avons également affaire à de nouveaux personnages, notamment cette montagne de muscles indienne qui casse tout ce qui lui tombe sous la main dès qu'elle est seule. Et Walt se montre à la fois compatissant et juste. Nous retrouvons également la galerie de personnages savoureux des autres romans, et Craig Johnson les étoffe, pour mon plus grand plaisir.

    L'enquête nous mène sur la piste d'un tueur, qui s'en est pris à une jeune asiatique, et nous permet de découvrir d'autres personnages qui gravitent dans le comté. La plume de Craig Johnson est toujours aussi immersive, juste et évocatrice : lorsqu'il décrit le village de mineurs abandonné suite à leur mort, on a vraiment l'impression d'y être.

    Dans ce roman, on ressent plus les regrets et le spleen, moins l'humour. J'ai trouvé que l'enquête était un peu moins prenante, sans doute car j'avais une idée du meurtrier dès le départ, et que je ne me suis pas trompée. C'est plutôt rare chez moi, et ça m'a un peu déçue.

    J'ai passé un agréable moment avec ce roman, mais je regrette le shérif plus mordant et j'ai hâte de le retrouver ainsi.

     

     


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  • Nightrunner, T.4 : Le retour des ombres, Lynn Flewelling

     

    Résumé :

    Après leur victoire en Aurënen, Alec et Seregil ont regagné Rhíminie. Mais difficile pour eux de s´y sentir à leur place, alors que la plupart de leurs amis sont morts ou en exil. Afin de tromper leur ennui, ils acceptent une mission qui les conduira de nouveau sur les terres natales de Seregil. Mais en chemin, ils tombent dans une embuscade, sont séparés et finissent vendus comme esclaves. Seregil s´accroche à la vie dans l´unique espoir qu´Alec soit toujours de ce monde. Quant à Alec, son étrange maître ne s´intéresse pas tant à lui qu´à son sang. En effet, son ascendance unique le rend capable de produire un trésor exceptionnel...

     

    Mon avis :

     

    Je ne sais plus trop où j'avais lu une critique lapidaire sur ce tome, disant que c'était le tome de trop et que si on voulait garder un bon souvenir de cette saga, il fallait s'arrêter aux trois premiers tomes. Le genre de critique qui glace les sangs et coupe net toute envie de découvrir ce tome. J'avais donc hésité puis je m'étais dit que j'avais déjà bien assez à lire sans prendre un roman "raté" et superflu. D'autant que ce tome n'existe qu'en grand format, et vingt-cinq euros pour un roman raté, ça fait mal au coeur. Et puis, bon, voilà, j'avais vraiment aimé les premiers tomes donc j'ai décidé de prendre le risque. Heureusement !

     

    Parce que ce tome, là, vient d'être propulsé au rang de meilleur tome de la saga dans mon coeur. C'est personnel, forcément, et ça prouve bien qu'une critique, si lapidaire soit-elle, est avant tout question de goûts personnels ;)

     

    Alec et Seregil s'ennuient ferme à Rhiminie. Contraints d'accepter des missions foireuses et bien peu prestigieuses pour s'occuper, ils ne rêvent que d'aventure. Et la Reine, en les envoyant chercher sa soeur en exil, leur offre une occasion en or. Même si, pour le coup, ils n'en sont pas ravis, car la demande est un peu surprenante.

    Mais à peine ont-ils commencé leur périple qu'ils sont attaqués et revendus en tant qu'esclaves chez l'Ennemi. Le seul bémol du bouquin est ici. J'aurais grandement apprécié que l'auteur développe un peu plus, à la fin du tome, cet aspect, car c'est si léger que ça ressemble vraiment à un alibi pour une nouvelle histoire (bon, c'est sans doute le cas, ne nous voilons pas la face).

    Bref, voilà nos deux héros prisonniers, revendus comme esclaves, ignorant ce qu'il est advenu de leur compagnon respectif. Et c'est une chose que j'apprécie beaucoup, dans les romans de Lynn Flewelling : si Alec et Seregil forment un couple, il n'est abordé que de manière délicate, subtile et pudique. Ils s'inquiètent l'un pour l'autre, bien sûr, se demandent même si la lutte à la moindre importance s'il s'avère que leur compagnon n'est plus, mais nous n'avons pas de longue tirade dégoulinante de guimauve, destinée avant toute chose à apitoyer le lecteur. Ici, si leur attachement est profond et sincère, ils ne l'étalent pas à tout bout de champ, et c'est un traitement que j'apprécie grandement.

    Ce tome n'est certes pas rempli de complot et de sombres machinations, mais je le trouve très intéressant car il nous plonge directement au coeur de la vie quotidienne des ennemis, et c'est un excellent moyen de mettre un visage sur cette menace terrible qui plane depuis le premier tome sur Rhiminie. Nous y découvrons, entre autre, la manière dont ils traitent les esclaves, et ça fait froid dans le dos. Et l'idée que Seregil et Alec puissent subir le même sort nous pousse à lire, encore et toujours, pour voir s'ils vont s'en sortir et comment. Terriblement efficace.

    Nous retrouvons également un personnage que nous connaissons, pour en avoir entendu parler un bon nombre de fois au cours des tomes précédents. Sacrée suprise, que cette rencontre, et elle nous permet, encore une fois, de découvrir ce personnage sous un autre aspect. Le portrait que nous en avions se trouve soudain bien plus complexe, bien plus subtil, et l'idée qu'on s'en faisait se retrouve bouleversée.

    La plume de Lynn Flewelling est très immersive et nous envoie un flot d'émotions à l'état brute. La peur, la douleur, la détermination d'Alec et de Seregil sont palpables. Et la dernière partie du roman m'a noué le ventre et m'a fait savourer chaque phrase. Et je crois que c'est cette partie qui rend, pour moi, ce roman si bon.

    Je ne peux guère en dire plus sans spoiler, mais je dois avouer que cette partie en question m'a fait très forte impression, et qu'il me tarde de lire le tome 5. Je n'ai pas réussi à trouver la moindre information concernant une éventuelle publication en français, mais il se pourrait bien que je me paie le culot d'aller demander à l'éditeur si cette suite est dans leur programme.

    Lynn Flewelling a le mérite de mettre en scène un couple homosexuel dans ses romans, tout en finesse, et sa plume rend les histoires passionnantes. Je ne peux que vous conseiller vivement de découvrir cette série, d'autant plus que le premier tome est sorti en livre de poche.


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    Résumé :

    Le royaume d'Hardorn envahi par l'armée de l'Empire de l'Est, les frontières de Valdemar et des autres pays de l'Alliance nouvellement née sont en danger. Mais un péril bien plus grand, venu de l'autre bout du temps, remet la menace humaine à sa modeste place. Tous vont devoir s'unir et révéler des secrets cachés depuis longtemps, utiliser toute leur magie et tous leurs talents, car les tempêtes qui s'annoncent pourraient bien détruire leur monde.

    Mon avis :

    J'avais lu la Trilogie du Dernier Héraut-mage, et je l'avais beaucoup apprécié. J'avais envie de me replonger dans une des trilogies de Mercedes Lackey, et j'ai finalement jeté mon dévolu sur celle-ci.

    Mercedes Lackey a écrit plus de vingt-cinq tomes de cette immense saga Les Hérauts de Valdemar, et je n'en ai lu que quatre. Autant dire qu'au début du roman, j'étais complètement paumée ! J'ai même songé à laisser tomber la lecture pour me procurer la Trilogie des Vents, qui, techniquement, pourrait m'apporter quelques réponses. Peut-être. Mais j'ai persévéré, et après une quarantaine de pages, je me suis laissée happer par l'histoire.

    Nous suivons plusieurs personnages et c'est un genre que j'ai toujours redouté : il laisse parfois l'impression d'une lecture hâchée. Mais ici, les chapitres sont suffisamment longs pour qu'on ait le temps de s'attacher aux personnages, et de suivre leurs aventures avec plaisir.

    Le méchant de l'histoire est suffisamment développé pour qu'on comprenne les raisons qui le poussent à agir comme il le fait, les gentils sont peut-être un peu trop gentils, mais ça reste supportable. Un seul d'entre eux s'avère vraiment pénible, mais heureusement, un autre personnage le remet sur les rails et ça passe tout de suite mieux. 

    Comme il s'agit d'une trilogie dans une vaste saga, nous n'avons pas beaucoup d'explications concernant le monde, et si c'est un peu frustrant, ça n'empêche pas de comprendre l'histoire. Et j'imagine que les adeptes de la saga n'ont pas non plus spécialement envie de relire pour la quinzième fois les mêmes explications. J'ai donc eu l'impression de prendre un train en marche, même si, honnêtement, ça ne m'a pas affreusement perturbée. 

    Par contre, j'ai vraiment apprécié l'écriture de l'auteur, qui est très fluide et très immersive. On ressent parfaitement les émotions des personnages, ainsi que les enjeux des différents évènements qui surviennent. Et c'est une écriture très prenante, où même les temps moins forts du récit se lisent avec plaisir. 

    Ce fut donc une lecture très agréable, pas de celle qui marque irrémédiablement les esprits, mais qui permet de passer un bon moment ! 

     

     


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