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Résumé :
Tandis qu'il rentre du collège en un jour londonien pluvieux, Jake Djones, quatorze ans, est enlevé par des ravisseurs peu communs. Ils prétendent agir pour sa propre sécurité et l'emmènent au quartier général de leur organisation, en Normandie au XIXe siècle ! Ils connaissent bien les parents de Jake, et veulent comme lui les retrouver. Mais ça ne va pas être facile : ces derniers sont perdus... quelque part dans le passé.
Mon avis :
Je dois bien avouer que la couverture, tout en relief, n'est pas totalement étrangère à ma décision d'adopter ce roman. Je sais bien qu'une couverture ne fait pas le roman, mais je suis si faible :(
Le résumé avait l'air prometteur également, même si je redoute toujours un peu les voyages dans le temps, à cause de cette fichue cohérence qui me perturbe à chaque fois.Le livre terminé, difficile d'avoir un avis tranché. Pour plusieurs raisons.
C'est un livre jeunesse. Je sais, je sais, à chaque fois, je remets ça sur le tapis, et à chaque fois, j'en lis d'autres, mais quand même. Autant il y a d'excellents livres jeunesse, qui manient les sentiments avec subtilité et qui réservent leurs lots de surprises, autant il y en a qui semblent cousus de fil blanc, avec des émotions trop faciles et trop convenues. Ce roman, à ma grande déception, fait partie de la seconde catégorie.
Bon, sans trop spoiler, on a un jeune ado qui se fait enlever, à qui on raconte qu'il peut voyager dans le temps (sans surprise, il s'avère qu'il a des capacités hors du commun pour ce genre d'aventure), et qu'il doit sauver ses parents perdus dans le passé. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que Jake ne fait pas trop de difficultés pour accepter tout ça. Bon, il rechigne un peu, doute, s'interroge, mais pas plus que le minimum syndical. Dommage.
Bien sûr, il veut sauver ses parents, et là, pour le coup, on sent bien toute l'affection qu'il leur porte. Au point de foncer tête baissée à Venise, pour les retrouver, malgré les mises en garde et les conseils de l'organisation qui lui conseillent de rester à l'abri. Et ce n'est que du bon sens : l'ado n'a jamais voyagé dans le temps, et s'attaque au plus méchant des méchants.
Parce que là aussi, le bât blesse. Les gentils sont très gentils, pétris de bonnes intentions, brillants, débrouillards, et chanceux. Les méchants, eux, sont très méchants, habillés de noir, très moches ou très beaux et ont pour animaux de compagnie des chiens hargneux ou des serpents. Sans parler de l'enchaînement d'évènements, où tout se déroule pour le mieux pour nos jeunes héros. Et c'est là que ça me pose souci. Je ne nie pas les capacités d'ado de 14 et 15 ans, pas du tout, mais ce côté "je débarque, mais je suis super fort en fait, je m'infiltre chez les méchants sans que personne ne remarque rien et je déjoue un complot mondial", ça me perturbe. Un peu. Beaucoup.
Et puis, il y a ces fameux voyages dans le temps. Toujours très délicat, car modifier le passé modifie le présent et le futur, non ? Et quid de ces méchants qui veulent assombrir l'Histoire, encourager les mauvais penchants humains pour déclencher des apocalypses ? L'auteur prend le partie de déclarer que les voyageurs sont "acteurs" de l'Histoire et qu'il peuvent parfaitement choisir l'époque à laquelle ils souhaitent vivre, sans que ça leur empêche de vieillir normalement. Soit. Mais lorsque le méchant souhaite, grosso modo, tuer tout le monde, ça va profondément changer l'Histoire. Et donc, potentiellement, empêcher ses parents de naître, et donc lui aussi de naître, non ?Et ça ne dérange pas ses projets ?
Bref, voilà le pourquoi du comment de mes réticences à lire des histoires de voyage dans le temps.
Ce fut cependant une lecture agréable, car fluide et relativement prenante : on a envie de savoir comment ça va se terminer, même si ça ne réserve pas de grandes surprises. Une lecture détente, sans prise de tête, où il ne faut pas chercher la petite bête si on veut en profiter.
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Le regard de Pèire est éloquent. Pas méchant, non, mais Elland sent bien toute l'absurdité de sa déclaration. Se frottant durement les tempes, comme pour mettre en ordre ses pensées trop rapides et trop confuses, Elland prend une longue inspiration et débite :
- Ils ne se connaissent pas suffisamment pour vouloir s'exiler ensemble. Et pourquoi seulement les plus puissants ? Je pense qu'ils ont un but bien précis. Ils ne seraient pas partis sans rien dire, sinon. On a libéré des monstres, Pèire, ivres de vengeance et de pouvoir. Ils vont ravager le pays !
Pèire secoue doucement la tête mais ne répond rien. Finalement, les idées d'Elland ne sont peut-être pas si farfelues qu'elles y paraissent. Si les mages ont été mis à l'écart, c'est à cause de leur possibilité de faire beaucoup de dégâts.
Tandis que le tavernier fait les cent pas, plongé dans ses réflexions, Elland ne peut s'empêcher d'observer Maelenn et Ménandre. Deux êtres qui lui inspirent bien plus que de l'amitié. Il veut les protéger. Il veut les rendre heureux, les voir rire. Après tout ce qu'ils ont vécu, ils le méritent amplement. Il souhaite leur offrir la chaleur d'un foyer, la sécurité d'avoir toujours le ventre plein et un toit sur la tête. Et même s'il ne peut plus voler, même s'il ignore encore comment il pourra bien subvenir à leurs besoin, il trouvera une solution. Il a toujours son butin planqué dans la forêt, qui lui permettra de s'offrir une petite bicoque et de voir venir. Il trouvera une solution. Enfin, si ils sont d'accord.
Portant machinalement ses doigts à la bouche, il se mordille les ongles. Pourquoi voudraient-ils venir avec lui ? Ménandre voudra certainement aller avec des mages, pour en apprendre plus sur ses pouvoirs et les exploiter à l'envi. Ou alors, il voudra aller avec Pèire et Jehanne, deux personnes qu'il aime beaucoup. Et Maelenn, elle, elle voudra sa liberté. Faire ce qu'elle veut, quand elle veut. Être libre, sans se retrouver avec un quasi-inconnu, balafré et doté d'une main capricieuse. Qu'est-ce qu'il pourrait bien avoir à leur offrir ? Il y a bien son butin, mais croire qu'on peut s'approprier les gens avec de l'argent ferait de lui un de ces bourgeois prétentieux et irrespectueux. Il a Echidna, bien sûr, mais elle est un être à part entière, et certainement pas un outil pour convaincre les deux de l'aimer.
Il va leur laisser le choix. Voilà. Et s'ils refusent, eh ben, tant pis. Il ne va pas les contraindre. Il les laissera aller à leur guise et lui, il repartira avec Echidna. Et il trouvera une solution pour survivre. Seul avec sa gargouille. Après tout, c'est pas comme s'il...
Une main épaisse et douce à la fois se pose sur son épaule, le faisant brusquement sursauter. C'est Pèire qui, avec son sourire triste, semble avoir lu dans ses pensées. Il lui serre légèrement l'épaule et lui annonce :
- Je me suis permis d'envoyer Echidna en mission. C'est juste pour vérifier une idée.
- Quelle idée ?
- Je t'en parlerais en fonction de ce qu'elle découvre.
Le regard ébène d'Elland plonge dans celui, gêné, de Pèire. L'ancien voleur n'a pas besoin de mots pour lui faire savoir ce que lui inspire ces cachoteries. Lui n'hésite pas à partager ses idées les plus improbables et Pèire manigance dans son coin ?
- Très bien.
Le ton est sans doute un peu trop sec, et son mouvement pour se dégager de la poigne du tavernier, trop brusque. Elland s'éloigne du campement sans se retourner, le visage fermé. Voilà ce qu'il reste de leur belle amitié. Une belle illusion, oui !
Un sourire taquin vient effleurer son esprit. Echidna. Elle a senti son trouble et refuse de le laisser glisser dans les méandres de la suspicion et de l'apitoiement. Il s'immobilise, sourit. Elle est là. Sa complice de toujours, à ses côtés, envers et contre tout. Un paysage défile dans son esprit, survol de cette forêt majestueuse. Pèire ne veut rien lui dire mais Echidna, elle, lui fait profiter en temps réel de sa mission. Un ricanement s'échappe de ses lèvres. Cette nourrice à gargouille se croyait maline, à vouloir cacher des choses. C'était sans compter sur le lien indestructible qui lie Elland et Echidna. Bien fait !
La vision est tellement réaliste qu'il sent l'air fouetter son visage et qu'il perçoit l'odeur si particulière de la forêt. Une odeur fraîche d'humus, bien éloignée de celle, putride, des bas-quartiers de Rivemorte. Le vent siffle à ses oreilles. Il vole, libre, puissant, invincible. Il survole la forêt, aperçoit une clairière au milieu de cette immensité verte, distingue tous les détails comme s'il était en plein jour. Et puis, les arbres se font plus rares, plus chétifs. Déjà, il survole les champs de blé mûr, qui n'attendent que les hommes pour la moisson. Une poignée de bestiole somnole dans des prairies, vaches ou moutons, la différence n'est pas flagrante. A quoi bon les distinguer, de toute façon : ça se mange et ça fait du lait. Manger ! Il a soudain conscience d'une faim dévorante, comme si son estomac s'était transformé en abîme avide de proie. Il perd de l'altitude. Il s'approche, toutes ailes déployées, de son casse-croûte. Non ! Pèire lui a donné une mission, il doit l'accomplir. Il grignotera ensuite, sur le chemin du retour. Quoique. Il pourrait peut-être manger en cours de route. Ce ne serait pas la première fois. Ni vu ni connu, il ne perdrait pas de temps. Sauf que ça lui donne des gaz. Au retour. Il mangera au retour.
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Résumé :
Natan est un sportif surdoué, membre d'une étrange famille. Shaé possède, tapie au fond d'elle-même, une Chose qu'elle ne maîtrise pas. Les deux adolescents sont séparés par des kilomètres, mais lorsqu'ils se rencontrent, ils se découvrent un héritage commun fascinant et dangereux. Suffira-t-il à combattre l'Autre, terrifiante incarnation du Mal ?
Mon avis :
Quand on y regarde de plus près, ce roman n'a rien d'original : un jeune garçon, surdoué, rencontre une jeune fille dotée, elle aussi, d'étranges pouvoirs, et se retrouvent à lutter ensemble contre le Mal incarné.
Sous la plume de bon nombre d'auteurs, ce résumé aurait pu laisser présager peu de rebondissements et, au final, une impression de déjà-lu.
Sauf qu'il s'agit de Pierre Bottero. En quelques lignes, on est happé par cette histoire, suivant le parcours pour le moins chaotique de Natan. Avec juste ce qu'il faut d'émotion, l'auteur sait nous présenter l'élément déclencheur de cette folle aventure. Et jusqu'au premier tiers du roman, difficile de lâcher le livre tant le suspens est haletant.
Bien évidemment, après un tel démarrage, difficile de ne pas sentir quelques longueurs ensuite, quand tout s'explique enfin et qu'on a quelques clefs pour comprendre ce qu'il se passe.
Mais la plume de Pierre Bottero est toujours là, vive, évocatrice, et on suit avec grand plaisir la découverte de Natan.
Ce n'est pas ma saga préférée de cet auteur. J'ai trouvé quelques longueurs, quelques traits caractères et quelques personnages un peu trop forcés, quelques passages un peu attendus.
Mais c'est également l'occasion pour l'auteur de nous présenter de nouvelles créatures, issues de son imaginaire et qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. Une légende, des hommes et des actes qui ne peuvent pas laisser indifférent, le tout savamment saupoudré de fantastique.
Ce fut une lecture particulièrement agréable, pas celle que j'ai préféré de cet auteur mais qu'importe : j'ai passé un excellent moment à la lecture!
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La nuit tombe sur le campement. La journée a passé doucement. La pression est enfin retombée alors ils en profitent pour se reposer, manger, panser leurs plaies. Théoliste aborde enfin une mine un peu plus avenante : Anthelme s'est réveillé. Les nouvelles ne sont pas bonnes pour autant : même s'il est un peu tôt pour l'affirmer avec certitude, le blessé semble avoir des séquelles. Osvan est toujours inconscient.
Les mages s'affairent, chuchotent entre eux et préparent déjà leur avenir, décidant de leur lieu d'exil. Thémus passe entre eux, à grands pas rageurs, un pli soucieux sur le front. Sa femme et ses hommes sont sans doute encore aux mains des gardes de Rivemorte et avec la fuite des mages, Thémus préfèrerait les savoir en sécurité auprès de lui.
Ménandre s'amuse comme un petit fou, faisant léviter tout ce qui croise son regard, sous la surveillance de Pèire et Elland. Les deux hommes essaient, eux aussi, de donner vie à un semblant d'avenir, à Rivemorte ou ailleurs. Ailleurs, de préférence, le temps que les choses se calment. Mais il reste la femme de Thémus, entre les murs de la ville, et ils ne peuvent pas l'abandonner à son sort.
La douceur de Maelenn aide Jehanne à garder un semblant de contrôle sur son esprit torturé, tandis qu'elles s'affairent autour du feu. Mais la créatrice des gargouilles s'est enfoncée trop loin dans la folie pour que de simples paroles puissent la ramener.
C'est Pèire qui, le premier, apprend le problème. Echidna est revenue à la vie et a repris sa surveillance. Il ne lui a pas fallu bien longtemps pour réaliser l'ampleur des complications. Une bonne vingtaine de mages a disparu. Pour en avoir le cœur net, Pèire se met à la recherche de Saens, qui pourrait l'aider à les identifier et, peut-être, donner les raisons de leur absence. Mais Saens est introuvable.
Soudain, le campement est en état d'alerte. Les soldats ont sans doute réussi à les trouver et se sont emparé de certains d'entre eux, ne laissant que les femmes et les blessés. Car ils découvrent bien vite que seuls les mages les plus puissants se sont envolés. Thémus reprend aussitôt les choses en main. Ils se rassemblent autour du feu, avec interdiction absolue de s'éloigner. Ils sont tous aux aguets, prêts à défendre chèrement leur liberté et leur vie. S'ils sont bien plus vulnérables qu'à leur sortie de la Tour, amputés de leurs plus forts alliés, ils ne se laisseront pas reprendre sans lutter. Ils ont expérimenté la liberté et ils y ont pris goût.
Echidna survole le campement, prête à les informer de la progression des soldats. C'est elle qui remarque les deux mages, en faction devant la sortie du labyrinthe. Somnolents, certes, mais bien vivants et presque alertes. Aussitôt averti, Thémus, Elland et Pèire vont les rejoindre. Ils ont besoin de savoir s'ils ont vu quelque chose d'anormal.
Aucun soldat n'est passé par là. Les mages n'ont rien remarqué, aucun mouvement suspect. Mais Elland devine, dans le regard fuyant de l'un et dans le mutisme de l'autre, qu'ils ne disent pas toute la vérité. Sa voix se fait dure quand il les interroge :
- Ils vous ont demandé de fermer les yeux, c'est ça ? Qu'est ce qu'il vous ont promis, en échange de votre trahison ? Une cellule plus confortable ?
Les deux mages pincent les lèvres et s'absorbent dans la contemplation de leurs bottines. Le grondement de Thémus les fait frémir. Et l'un d'eux avoue :
- Aucun soldat n'est venu. Je vous le jure. Personne. Mais certains mages sont partis. Ils étaient menés par Saens.
- Tu veux nous faire croire qu'ils seraient partis comme ça ? Sans prévenir personne ? Et pour aller où ?
- Je... Je ne sais pas. Saens nous a juste demandé de taire leur départ jusqu'à ce que vous le remarquiez. Il a dit qu'ensuite, il serait trop tard.
- Trop tard ? Mais trop tard pour quoi ?
- Ils ne nous ont rien dit ! Je vous le jure ! On ne sait rien.
Les trois amis se concertent du regard. Bien sûr que les gardes ne sont pas dans les secrets des mages renégats. Que la disparition n'ait rien à voir avec les soldats ne les soulage que temporairement : le problème, désormais, c'est de savoir où ils sont partis et pour quelle raison les ont-ils abandonnés. Perdus dans leurs pensées, ils regagnent le camp. C'est une nuée de visage affolés qui scrute leurs visages à la recherche d'information. Thémus, de sa voix puissante, les rassure tant bien que mal. Mais difficile à faire quand on ignore tant de choses.
Une douce tranquillité émane d'Echidna, qui survole les alentours du camp. Ils sont seuls, perdus au milieu de cette forêt. Loin de tout ennemis mais amputés de leurs meilleurs mages. Indifférent à l'agitation générale et au brouhaha que suscite l'annonce de Thémus, Elland réfléchit. Les mages renégats n'ont pas pu partir comme ça, pour aller s'installer dans une autre ville. Illogique. Ils les auraient prévenus. Et puis, pourquoi tous ensemble ? Pourquoi les plus puissants d'entre eux ? A moins... à moins qu'ils soient partis dans l'intention de former une sorte de clan, une secte de mages ivres de pouvoir. Voire de vengeance. Oui, ils pourraient bien s'isoler du reste du monde pour peaufiner leurs plans, maintenant qu'ils sont libres. Attendre leur heure en s'armant, en s'entraînant, en recrutant. Et quand ils seront prêts, déferler sur le continent et réduire les habitants en esclavage. Perpétrer le plus grand massacre de tous les temps et régner sur le monde tout entier. C'est bien possible, oui.
Un frisson d'horreur lui parcourt l'échine et il redresse vivement la tête. Il croise le regard inquiet de Pèire, qui réalise immédiatement le trouble d'Elland et qui, d'un geste, l'invite à le suivre à l'écart des mages. Fébrile, le voleur s'empresse de le rejoindre. Il doit lui faire part de ses doutes. Ils doivent empêcher les mages de mettre le continent à feu et à sang.
La voix grave et rassurante de Pèire le calme suffisamment, lorsqu'il lui demande les raisons de son trouble, pour qu'Elland puisse partager ses craintes :
- Seuls les mages les plus puissants sont partis. Je ne t'apprends rien. Je pense que c'est parce qu'ils veulent dominer le monde.
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Résumé :
Will rêvait de devenir chevalier, comme son père. Mais c'est un tout autre destin qui lui est réservé : le voici apprenti auprès de Halt, un rôdeur aux pouvoirs extraordinaires, défenseur du royaume. L'apprentissage de l'art du combat s'avère difficile mais passionnant. Il ne va d'ailleurs pas tarder à servir car Will et Halt ont pour mission d'empêcher l'assassinat du roi, menacé par Morgarath et ses créatures diaboliques.
Mon avis :
Pendant de terribles minutes, lors de la lecture des premières pages, j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu ce livre. Des orphelins, qui se retrouvent face à des Maîtres, attendent qu'on les prenne en apprentissage.
Et puis, cette sensation s'est effacée, et j'ai profité pleinement du roman.
Un roman bien écrit, à l'écriture fluide et prenante. Un roman où il ne se passe cependant pas grand-chose : on sent bien que c'est un premier tome et qu'il est là pour mettre en place l'univers et les personnages.
Le roman n'est pas follement original, mais il se laisse lire avec plaisir, sans surprise mais sans déception non plus. Si une grosse partie du roman est plutôt lente, l'action intervient vers la fin du roman, et les choses bougent enfin. Mais bien sûr, c'est le premier tome, et si une bataille est menée, la guerre ne l'est pas, loin de là.
Je reproche souvent aux romans jeunesse, bien que je ne fasse plus partie du public visé depuis un bon bout de temps, d'être trop simples, trop caricaturaux, trop manichéens.
Ce roman ne fait pas vraiment exception : les méchants sont très méchants et les gentils très gentils (parfois un peu trop pour être crédible). Les relations humaines sont bien dessinnées, mais sans réelle originalité ni complexité.
Quelques pointes d'humour, à travers le regard de Will, quelques passages prenants apportent un petit plus appréciable. En réalité, ce fut une lecture plaisante, sans plus, mais pas décevante. Un roman honnête, ni excellent ni mauvais, qui permet de s'évader et de passer un bon moment de détente .
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Résumé :
En cet été 1478, Roger le colporteur espérait profiter des joies paisibles de la vie de famille, mais il lui faudra remettre ce projet à plus tard. Alors que la ville de Bristol s'apprête à célébrer la Fête des Moissons, un boulanger est poignardé dans sa boutique. L'enquête s'annonce délicate : ce répugnant personnage, escroc et brigand de la pire espèce, était détesté par une grande partie des habitants. Fin limier, Roger se lance avec passion dans cette enquête malgré l'opposition de l'adjoint du shérif local... Il va pourtant falloir faire vite car les crimes, bientôt, se multiplient.
Mon avis :
C'était un roman offert pour l'achat de deux polars, alors il était bien évident que je n'allais pas ne pas céder.
J'ai déjà dans ma PaL l'un de ses romans, mais je peine à dépasser les dix premières pages. Ce nouvel opus m'a clairement réconciliée avec la série, et je pense que le premier ne restera pas longtemps dans ma PaL.
Parce que ce fut un vrai plaisir que de lire les aventures de Roger le Colpoteur. Nous sommes plongés dans l'époque de manière parfaitement naturelle, sans cours d'histoire ni personnage devin.
L'auteur, avec sa plume fluide et efficace, retrace la vie à Bristol, entre les coutumes et la vie quotidienne. Jalousie, méfiance, difficultés financières, mais aussi solidarité et amitié, tout est abordé avec subtilité.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Roger, contraint de loger sa petite famille dans une toute petite maison d'une seule pièce. Avec pudeur, l'auteur nous dresse le quotidien de cette famille de trois enfants, où les parents ne peuvent pas avoir la moindre intimité : et Roger ronchonne à cause de ça, pour notre plus grand plaisir.
Un roman plein d'humour également, qui m'a souvent fait sourire : Roger a beau être le chef de famille, quand sa femme décide quelque chose, il n'a plus qu'à filer droit... ou prendre la poudre d'escampette.
J'ai également beaucoup aimé le fait que Roger s'incruste dans l'enquête sans que quiconque lui demande : malgré ses talents d'enquêteur, il n'est pas indispensable, du moins aux yeux des autorités. Et du coup, nous avons un personnage principal qui enquête par conviction, sans avoir l'égo flatté par des autorités désespérées.
L'enquête est très bien menée, et elle m'a réservé quelques surprises, même si j'avais deviné le coupable un peu avant le colpoteur.
Mais qu'importe, ce fut une lecture vraiment très agréable, et je vais de ce pas me lancer dans la bibliographie de Kate Sedley pour choisir mes futures lectures !
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Résumé :
Des années plus tard, Ellery Queen se rappelait encore tous les détails de cette nuit extraordinaire passée dans une maison pleine de mystère, sur un pic battu par les vents. en pleins monts Tepee. » Contraints d'y chercher refuge pour échapper à un incendie qui gagne de toutes parts, Ellery et son père découvrent des hôtes pour le moins étranges, sur lesquels plane une menace de mort. Des bagues disparaissent, une ombre monstrueuse hante les couloirs, l'inquiétant Bones s'affaire dans un jardin où il ne pousse rien... Une nuit l'assassin frappe. Les Queen mènent l'enquête, non sans confusion. L'inquiétude s'accroît à mesure que les suspects se disculpent et que le feu progresse. encerclant la maison. La peur d'une mort collective n’efface pas la terreur qui rôde, et chacun guette dans le silence du soir les mystérieux déplacements de l'assassin et les lueurs de la forêt qui flambe au loin.
Mon avis :
J'avais entendu parler de cet auteur sans jamais le lire. Ma meilleure amie, en me le prêtant, me l'a donc fait découvrir, pour mon plus grand plaisir.
J'ai été assez bluffée par le contexte de l'histoire : un huis-clos dans une maison isolée, cernée par une forêt en feu. La tension monte au fur et à mesure que le feu se rapproche, incontrôlable. Les liaisons téléphoniques sont coupées, et il n'y a aucun autre moyen de communiquer.
Le roman a été publié pour la première fois en 1933, mais hormis l'absence de technologies, le roman n'a pas vieilli.
Nous avons donc nos deux héros qui trouvent refuge dans cette maison isolée et qui découvrent ses habitants. Et comme pour en rajouter une couche, dès la première nuit, un crime est commis.
Si j'ai été bluffée par l'ambiance du roman, sombre et oppressante, l'enquête m'a moins convaincue. Ils ne disposent que de leur capacité de réflexion, et l'interrogatoire des habitants, pour découvrir le meurtrier : oubliez les analyses ADN et autres moyens d'enquête modernes. Ils n'ont rien et ils tâtonnent, désignant parfois un coupable sur un coup de tête.
Je n'ai pas été spécialement convaincue précisément à cause de ça. J'aime sentir que les enquêteurs cherchent, fouillent, et avancent leurs conclusions qu'au moment où ils sont sûrs d'eux, avec des preuves à l'appui. Or là, même la découverte de l'assassin ressemble à un formidable coup de chance.
Il n'en demeure pas moins que c'est un roman fort plaisant à lire, avec une atmosphère assez impressionnante, et j'ai dévoré chaque page pour connaître le fin mot de l'histoire !
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