• Malhorne, T.1 : le trait d'union des mondes, Jérôme Camut

     

     

    Résumé :

     

    Tout commence lorsque l'ethnologue Franklin Adamov découvre, au fin fond de l'Amazonie, une statue du XVe siècle représentant un homme de type européen, assis, armé d'une épée ; sur la garde de l'épée est inscrit un mot : Malhorne. C'est impossible... Peu après, Franklin est contacté par une fondation appartenant à un riche financier, qui lui offre des moyens illimités pour résoudre cette énigme, d'autant qu'une deuxième statue, absolument identique, est mise au jour... Qui a laissé ces signes, et pourquoi ? Alors débute une traque haletante, une quête initiatique à travers l'Histoire, les cultures et les religions du monde entier, dont l'enjeu est rien moins que l'éternité

     

    Mon avis :

     

    Ce résumé était sacrément tentant, et comme d'habitude, je n'ai pas pu résister à la tentation. Tant mieux, finalement !

     

    Je suis restée un peu sur ma faim, par rapport au résumé, car je m'attendais à ce que l'ensemble du roman tourne autour de cette quête de la vérité. Sans spoiler, il s'avère qu'ils découvrent assez rapidement, et assez facilement, ce qu'il se passe réellement.

    J'ai eu également un peu de mal avec certaines situations. Une fois cette statue découverte en Amazonie, et une fois qu'ils découvrent qu'une autre statue similaire existe, ils décident de résoudre cette énigme. Et pour ce faire, ils vont récupérer les statues pour les entreposer dans leur laboratoire. Là où ça m'a gêné, c'est que la première statue a réellement une signafication presque religieuse pour la tribu qui la garde et qu'ils leur enlève sans se poser de question. J'ignore si c'est un choix de l'auteur de montrer cette indifférence ou si c'est involontaire, mais ça m'a un peu perturbé. Et ça m'a tout de suite donné une idée de cette fondation.

    A vrai dire, je n'ai pas trouvé ce roman haletant. Le fait qu'on découvre assez vite qui est ce Malhorne et le fait que je sois convaincue que oui, ce qu'il prétend est possible, cassent un peu le suspens.

    Cela dit, j'ai beaucoup aimé cette lecture. Au delà de la légère déception, au début, vis-à-vis du résumé, j'ai été transportée par la plume de l'auteur. Ce n'est pas haletant, mais c'est sacrément prenant. Malhorne nous raconte sa version des faits, et l'auteur a su rendre cette version très intéressante. Je ne me suis pas ennuyée, j'ai été immergée dans l'univers que l'auteur a créé. Et je dois avouer que, si j'ai eu du mal à saisir les motivations de Malhorne, j'ai été très surprise par la fin. Je ne savais pas où l'auteur voulait m'emmener, je me laissais guider. Et la fin a été une vraie surprise.

    Une surprise qui me donne envie de découvrir la suite, de poursuivre l'aventure avec ces personnages touchants. Ce fut donc une lecture très plaisante, un peu décevante si on s'attend à une quête haletante, mais très humaine.


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  • Le mystère du Drake Mécaniste, Lilith SaintCrow

     

     

    Résumé :

    Au service de Sa Majesté, du pays... et pour rester en vie Emma Bannon est sorcière au service médico-légal de l'Empire. Sa mission : protéger Archibald Clare, un mentaliste renégat qui travaille dans l'illégalité. Ses pouvoirs de déduction à lui sont légendaires ; quant à elle, sa sorcellerie est plus que puissante. Malheureusement, ils se détestent cordialement...

    Mon avis :

     

    Le steampunk est un genre que j'apprécie beaucoup, et ce résumé m'a fait de l'oeil. Ce fut une erreur. Je dois avouer que j'ai été vraiment soulagée de finir ce roman, j'avais envie d'en connaître la fin mais ce fut vraiment un soulagement.

    J'ai eu beaucoup de mal à comprendre l'univers proposé dans ce roman. L'auteur nous plonge directement dans l'action, nous lançant plein de termes techniques que je ne connaissais et que je ne comprenais pas. Ce n'est pas totalement un frein mais ça empêche de cerner tout ce que développe l'auteur.

    A vrai dire, ce manque d'explication m'a sacrément fait douter. Je me suis demandé si c'était bien le premier tome de la série, et de même, je me suis demandé si je connaissais suffisamment le steampunk pour pouvoir lire ce roman. Si j'ai la réponse à la première question, ce n'est pas le cas pour la seconde. Quoiqu'il en soit, je trouve ce manque d'explications vraiment dommage, car il exclut tous les lecteurs non adeptes de steampunk.

    Je n'ai pas retrouvé spécialement le fait que les deux personnages se détestent. Ils se connaissent à peine, se montrent un peu réservés et froids vis-à-vis de l'autre, mais c'est tout. En dehors de ces personnages principaux, qui m'ont laissé un peu de marbre (surtout Emma), les personnages secondaires m'ont paru bien plus intéressants. Pour certains. Quand je comprenais leur rôle.

    L'écriture en elle-même n'est pas déplaisante, elle aurait simplement mérité un minimum d'éclaircissement sur les termes spécifiques.

    Quant à l'intrigue, je dois avouer que je l'ai trouvé brouillonne, qui partait dans tous les sens. Il se passe énormément de choses, chacun enquête de son côté et vit des aventures de son côté, et j'ai eu le plus grand mal à y voir une cohésion.

    Bref, ce fut une lecture bizarre, où je n'ai pas compris grand chose.

     

     

     

     


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  • Coraline.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    Coraline vient d'emménager dans une étrange maison et, comme ses parents n'ont pas le temps de s'occuper d'elle, elle décide de jouer les exploratrices. Ouvrant une porte condamnée, elle pénètre dans un appartement identique au sien. Identique, et pourtant....

     

    Mon avis :

     

    Neil Gaiman fait partie, pour moi, de ces auteurs valeur-sûre. Je ne me précipite pas sur leurs dernières parution, mais je me laisse tenter sans hésiter par leurs romans. La sortie en poche de Coraline, dont j'ai tant entendu parler, m'a décidé.

     

    Sans surprise, ce fut une lecture agréable. La plume de Neil Gaiman est très immersive, et on voit défiler sous nos yeux les images qu'il nous décrit.

    Le fait que ce soit une enfant, la narratrice, et la trame de l'histoire, rend encore plus puissant le postulat de départ, dans la même veine que Le Monde de Narnia. D'un univers réaliste, les enfants partent dans un univers totalement fantastique, et ils s'en émerveillent, sans se poser plus de questions.

    Dans Coraline, ce postulat est parfaitement rendu, et devient de plus en plus sombre à mesure que les pages défilent : si le monde lui semble surprenant mais intéressant, elle découvre très vite ce qu'il se cache réellement derrière les personnes qu'elle rencontre.

     

    C'est un roman qui monte en puissance, d'abord mignon avec cette petite fille curieuse, exploratrice, et l'auteur ajoute bon nombre de traits d'humour. Puis vient l'élément déclencheur et le roman devient plus sombre, plus oppressant.

     

    Je regrette simplement la courte longueur de ce roman, qui laisse de ce fait en suspens bon nombre de point, ne serait-ce que la description de Coraline. Et ces fameuses explications pour moi, qui n'ait plus trop une âme d'enfant et qui aurait aimé en savoir plus sur l'autre univers, le pourquoi du comment et ce genre de détails futiles.

     

    Ce fut donc une lecture plaisante, mais un brin frustrante car trop rapide.

     

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  • Les-rivieres-de-Londres.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    L'agent Peter Grant ne croyait pas aux fantômes, jusqu'au jour où un étrange personnage lui affirme avoir assisté au meurtre sur lequel il enquête. Un témoin providentiel.. . s'il n'était mort depuis plus d'un siècle ! Et Peter n'est pas au bout de ses surprises : recruté par l'énigmatique inspecteur Nightingale, il intègre l'unité de la police londonienne chargée des affaires surnaturelles. Au programme, traquer vampires, sorcières et autres créatures de la nuit ; faire respecter les divers accords passés entre les forces occultes de Londres ; réconcilier les divinités qui se partagent la Tamise, sans devenir esclave de leurs charmes ; et bien sûr apprendre le latin, le grec ancien et une montagne d'incantations bizarres et pour le moins rébarbatives. Peter doit en passer par là, s'il veut un jour devenir à son tour le dernier sorcier de Londres..

     

     

     

     

    Mon avis :

     

    Le résumé avait tout pour me plaire, et les chroniques lues sur Livraddict ont achevé de me convaincre. Alors ni une ni deux, j'ai adopté le livre. Et au final, le bilan est plutôt mitigé.

     

    L'auteur installe son intrigue à Londres, à notre époque. Le héros, Peter Grant, tout jeune officier de police, se retrouve confronté à l'audition d'un témoin un peu particulier, puisque mort depuis deux cent ans. Et alors que la question de son affectation future se pose, il plonge directement dans l'univers surnaturel de Londres.

     

    Il y a pas mal d'humour dans le roman, comme ce passage :

     

    « Nebelett avait porté l'uniforme durant toute sa carrière ; il vait donc à peu près autant de considération pour les policiers en civil que la population pour les fonctionnaires des impôts ».

     

    Pourtant, je n'ai pas perçu cet humour comme dans d'autres romans, qui donnent réellement corps au récit et en fait une narration jubilatoire. Ici, j'ai presque trouvé que c'était convenu, un peu forcé, même. Je n'ai donc pas spécialement été emballée par ces touches d'humour.

     

    L'auteur nous abreuve également de références en tout genre, allant de Stars Wars à Harry Potter en passant par Twilight. Des références bienvenues, qui tirent un sourire ou une approbation.

     

    J'ai eu un peu de mal avec l'intrigue, autant le dire tout de suite. Il y a cette série de meurtres, pour le moins étrange, et des rivalités entre groupes de personnes non identifiées. Et j'ai longtemps eu l'impression que les héros s'intéressaient plus à ces rivalités. Certes, j'ai trouvé très originale l'idée de Mère Tamise et de Papa Tamise, même si c'est plutôt étrange de les voir évoluer dans un univers moderne. Mais j'ai vraiment regretté que l'autre enquête, qui m'apparaissait un tantinet plus importante, passe au second plan. D'accord, ils n'ont pas le commencement d'une preuve mais quand même...

     

    J'ai eu un peu de mal également à adhérer aux personnages, que ce soit Nightingale ou même Peter Grant : je n'ai pas réellement ressenti leur réelle implication dans l'enquête et j'ai eu un peu de mal à les cerner. Il reste également bon nombre de zones d'ombres, les concernant, et je suppose qu'il va falloir lire la série en entier pour les connaître. Sauf que je ne suis pas sûre d'en être, pour les prochains.

     

    J'ai trouvé que le roman traînait en longueur, sur la fin. Les fausses fins à rebondissements, sur presque quatre-vingt pages, m'ont paru bien longues.

     

    Ce fut une lecture plaisante, mais pas inoubliable. Des personnages un peu fades, de trop nombreuses questions sans réponses, un humour un peu convenu et une intrigue qui perd de son intensité car trop dispersée, m'ont laissé un peu dubitative.

     

    Sympa!


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  • Petits-arrangements-avec-l-eternite.gif

     

    Résumé :

     

    Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
    Eugène, monte-en-l'air patenté, dépouillait les riches intérieurs de la bourgeoisie parisienne, tandis que Slawomir faisait rimer ivrognerie avec philosophie. Et ce depuis belle lurette. Mais voilà que Grace est venue tout fiche par terre, une fois de plus. Pourquoi a-t-il fallu, primo, qu'elle se mette à la colle avec un milliardaire à la tête d'une secte de chasseurs de vampires psychiques, et, secundo, qu'elle lui révèle qu'elle et ses compères font partie de ce cercle très fermé ? La chasse a déjà commencé...

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    J'avais craqué pour le résumé de ce roman qui promettait de changer des histoires de vampire qu'on trouve actuellement. Le challenge ABC 2012 était l'occasion de le sortir de ma PaL. Et quel plaisir !

     

    Oubliez les beaux vampires ténébreux qui séduisent les midinettes. Oubliez la classe et la prestance des immortels. L'auteur nous offre une vision originale du vampire, revisitant le mythe et le mettant à sa sauce. Aucune effusion de sang dans ce roman, les vampires se nourrissent différemment et ça fait du bien.

     

    Nous avons ce trio de personnages, haut en couleur. Eugène, le narrateur, au langage pour le moins fleuri (et j'avoue, parfois, certains termes étaient franchement obscurs pour moi), qui vit en squattant les riches appartements de bourgeois partis en vacances, qui prélève son dû dans les coffres-forts tout en sachant parfaitement que la victime ne dira rien puisqu'il s'agit d'argent plus ou moins légal.

    Slawomir, alcoolique, SDF, mais éminemment intelligent et bien plus puissant qu'il ne le laisse paraître, qui prendra une dimension tout autre à mesure que l'histoire avance. Et Grace, femme fatale qui vit au crochet d'hommes riches, catastrophe ambulante mais qui sait manier ses charmes pour se faire pardonner.

     

    Leur routine bien réglée vole en éclats lorsque Grace parle un peu trop. Et si le narrateur peste contre elle, impossible de ne pas lire entre les lignes l'affection qui le lie à elle. S'ensuit alors une intrigue menée tambour battant, où action et rebondissement s'enchaînent dans une plume gouailleuse.

    L'auteur nous offre non seulement un mythe de vampires différent, mais aussi une légende concernant leurs traqueurs très intéressante. De même, c'est un vrai plaisir de voir certains personnages historiques pointer le bout de leur nez, tout comme certains éléments chimimques.

     

    L'auteur a vraiment su donner un cap radicalement différent aux romans de bit-lit actuels, avec des personnages originaux et hauts en couleur, et un mythe revu et corrigé.

    Ce fut une lecture très agréable !

     

    J'ai aimé


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  • L-empire-invisible.gif

     

    Résumé :

     

    1858.
    Sous le soleil brûlant de la Caroline-du-Sud, les esclaves ramassent le coton, avec la mort comme seule promesse d'une vie meilleure. Nat Walker est l'un d'eux. le chef officieux de leur communauté. La nuit, en secret, il offre à ses pairs un peu de réconfort en disant la messe pour ceux qui n'ont plus d'espoir. Mais les milices privées du maître ont l'alcool violent et la main lourde : Nat est battu à mort sous les yeux de sa fille.
    Clara. Désormais, Clara ne vit plus que pour se venger, se repaître du sang de ses bourreaux. Seule, elle ne peut rien, mais un étrange personnage, un esclave qui dit s'être libéré de ses chaînes par la mort et par le feu, lui propose un pacte. Jusqu'où la mènera la voie de la vengeance ?

     

    J'ai aimé

     

    Mon avis :

     

    J'ai découvert Jérôme Noirez avec Fleurs de Dragon et, comme je le fais avec des auteurs qui m'ont convaincu, je voulais lire d'autres romans de lui. Le résumé de L'Empire invisible me plaisait, alors je me suis laissée tenter en sachant que je ne risquais pas grand chose.

     

    En quelques lignes, nous sommes happés par cette époque peu reluisante. Difficile de ne pas se sentir coupable, quand bien même on vit plus de cent ans plus tard. Le monde que nous décrit Jérôme Noirez est sombre et difficile, les esclaves ne nourrissent aucun espoir.

    On s'attache bien vite à Nat Walker et je suis restée presque admirative devant sa foi, lui qui n'a plus ni liberté ni femme, vendue à un autre. Sans description des détails les plus sordides, on apprend sa mort, et elle nous bouleverse. Alors comment en vouloir à cette gamine trop mature pour son âge, quand elle souhaite que justice soit faite et qu'il soit vengé ?

     

    Mais là où il est très fort, Jérôme Noirez, c'est qu'il évite habilement tout manichéisme. On suit la famille propriétaire du domaine : si l'homme est tout simplement détestable, sa femme m'a touché. Son plus jeune fils, aussi. Des employés, certains donnent des envie de meurtre, d'autres suscitent presque la sympathie.

     

    C'est un très beau récit, porté par la plume légère et poétique de son auteur. Estampillé fantastique, il n'y a pourtant que très très peu d'évènements surnaturels.

    C'est un récit aux personnages touchants et poignants, qui laisse fatalement un arrière-goût amer lorsque la dernière page se tourne. Une jolie découverte !


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  • Belle.jpg

     

     

    Résumé :

     

    Belle était loin d'être aussi jolie que ses soeurs.
    À quoi bon ? Aux soirées mondaines, aux robes somptueuses, elle préférait les chevaux et les auteurs anciens. Quand son père se trouva ruiné, elle en fut réduite à aller avec sa famille habiter une pauvre maison, dans un village au fond des bois. Tous auraient pu vivre ainsi, heureux d'une existence loin du luxe et des lumières de la ville, mais le destin s'acharna une fois encore sur eux. Quand son père revint au foyer avec l'histoire d'un château magique et de la terrible promesse qu'il avait dû faire à la Bête qui y vivait, Belle partit de son plein gré affronter le monstre et sa question sans cesse répétée : " Belle, voulez-vous...? ".

     

    Sympa!

     

    Mon avis :

     

    L'incomparable pouvoir des couvertures... Ce roman me faisait de l’œil depuis un moment déjà. L'histoire me plaisait. Du moins, l'idée de relire ce conte que je connaissais me plaisait. Et je ne suis pas déçue.

     

    Alors certes, autant le dire tout de suite, il ne faut pas s'attendre à beaucoup de suspens. On connait globalement l'histoire, et la fin. Oui mais...

     

    Les contes restent des histoires qu'on connait tous, plus ou moins. Mais dont on oublie les détails. Dans ce roman, l'auteur, avec son écriture fluide et très plaisante, nous entraîne dans cet univers à la fois connu et inconnu. L'histoire est étoffée, on s'attache aux personnages (et pas uniquement à Belle). Pas de surprises, donc, mais une très belle histoire. Et même si j'aurais aimé en lire encore plus sur la Bête, je suis satisfaite de ce que j'ai lu.

     

    Ce n'est pas un roman transcendant. Pas de ceux qu'on garde à jamais dans un coin de sa tête. Mais c'est une lecture agréable et plaisante.


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  • dracula13.jpg

     

     

    Résumé :

     

    Jonathan Harker, jeune notaire, est envoyé en Transylvanie pour rencontrer un client, le comte Dracula, nouveau propriétaire d’un domaine à Londres. à son arrivée, il découvre un pays mystérieux et menaçant, dont les habitants se signent au nom de Dracula. Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu’éprouver une angoisse grandissante. Très vite, il se rend à la terrifiante évidence : il est prisonnier d’un homme qui n’est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres...

     

    Sympa!

     

    Mon avis :

     

    Je n'avais pas encore lu ce grand monument de la littérature, honte à moi. Voilà le tort réparé.

     

    Ce roman se présente sous forme épistolaire, c'est-à-dire de différents extraits de journaux tenus par les protagonistes et de lettres. Ça ne gêne en rien la lecture, bien au contraire, car on s'immerge parfaitement dans le vécu des personnages et on découvre leur vision des choses à mesure que l'histoire avance. C'était la première fois que je lisais un roman sous cette forme, et honnêtement, c'était un vrai plaisir à lire.

     

    J'ai été très impressionnée par les cinquante premières pages, qui racontent l'histoire de Jonathan Harker quand il est au château de Dracula. Pour un roman publié pour la première fois en 1897, le style littéraire est extrêmement moderne et c'est un réel plaisir à lire. Nous sommes dans le récit « fondateur » du mythe du vampire, et l'ignorance de Jonathan peut parfois porter à sourire. En effet, à aucun moment il ne sait mettre de nom sur ce qu'il voit.

     

    Viennent ensuite les récits des autres personnages. Et là, on sent bien qu'on a affaire à un roman ancien. Les différents protagonistes décrivent longuement les paysages, certaines actions, notamment Mina. Dans le cas du professeur Van Helsing, lorsqu'il s'exprime, il peut nous faire de longues longues palabres pour arriver à un fait.

     

    C'est donc bien différent des romans actuels que je peux lire, plus avares en longues descriptions et grande démonstrations. Plus difficile à lire, donc, mais pas inintéressant pour autant. En effet, on plonge dans cette période, aidés par l'écriture, et c'est réellement très enrichissant.

     

    Quant à l'intrigue... elle est géniale, le suspens dure jusqu'aux dernières pages et on s'est tellement attaché aux personnes qu'on tremble pour eux jusqu'à la dernière ligne.

     

    J'ai été très impressionnée également par la place que tient la religion dans ce roman. De nos jours, les romans sur les vampires passent sous silence toute cette partie. Trop souvent, le vampire est simplement un méchant, et si l'auteur aborde le thème du damné, il ne parle que rarement de l'autre versant, à savoir les bénédictions, les hosties, les croix, etc. Ou alors, il le fait de manière tellement systématique qu'on ne ressent pas la foi que doit avoir le personnage pour combattre le vampire. Autre époque, autre vision des choses. Mais quand on lit que les personnages remettent leur destin entre les mains de Dieu, qu'on soit croyant ou non, ça apporte une autre dimension au drame qui se joue.

    Cependant, comme l'indique la post-face, ce roman est tellement mythique que les auteurs qui souhaitent parler de cette créature se doivent d'être originaux … ou ils ne feront qu'une pâle copie du Maître.

     

    Un roman fondateur, un mythe vivant. Lu. A lire pour ceux qui ne l'ont pas encore fait.


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