• Louis le Galoup, T.3 : Le maître des Tours de Merle, Jean-Luc Marcastel

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    Résumé :

     

    Les mâchoires du piège ont claqué à vide.
    Louis et ses compagnons, avec l'aide de leurs nouveaux alliés, ont échappé de peu à Malemort et au Siblaire, les noirs barons du Vicomte de Marsac. Mais on ne peut fuir indéfiniment. Il est temps pour Louis, s'il veut sauver ses amis et le royaume, de découvrir les secrets de ses origines, d'accepter sa double nature et de dompter sa bête intérieure. Pour cela, il doit quitter Séverin et la Roussotte et se rendre, seul, dans une vallée sauvage où, austères et revêches, se dressent les ruines des Tours de Merle.
    En ce lieu oublié, il espère trouver Lionel de Roquevieille, l'ami de son père qui, peut-être, pourra lui apprendre à maîtriser son don. Mais ce maître galoup, au pelage aussi noir que blanc, n'aime guère les visiteurs...

     

    Mon avis :

     

    Je n'ai pas pu résister. J'ai quand même tenu presque trois mois avant de lire la suite des aventures de Louis, mais pas possible de repousser plus longtemps. Pourtant, je sais que je m'approche inéluctablement de la fin et c'est un crève-coeur.

     

    Parce que ce Louis, là, c'est un sacré bonhomme que j'ai envie de suivre encore longtemps. Dans ce tome, Louis en apprend plus sur lui, sur sa nature, qu'il devra bien accepter, sur sa famille, sur les amis de ses parents.

    La Roussote et Séverin sont en sécurité et, de ce fait, un peu laissés de côté. Mais le talent de l'auteur parvient à nous faire accepter leur absence en nous passionnant par cette rencontre avec Lionel de Roquevieille. Un sacré bonhomme, celui-là, qui va en apprendre beaucoup à Louis.

     

    Ce tome est gorgé d'action, de frayeurs et d'émotion. Si parfois, dans les tomes intermédiaires, la tension et l'intérêt baisse un peu, ce n'est pas le cas ici : les aventures de Louis sont tout aussi passionnantes.

    Alors certes, les découvertes ne ont peut-être pas si surprenantes que ça. C'est vrai, on suit le déroulement classique de ce genre d'aventure, avec cette initiation. Mais ça, on ne le réalise qu'en y réfléchissant à tête reposée.

     

    Parce que l'auteur, avec sa verve, parvient à nous faire oublier la trame de son intrigue. J'ai été totalement transportée par sa plume. J'aime sa manière d'écrire, de rendre vivants les arbres et la nuit, de distiller la peur dans un simple paysage, de donner vie à son récit. J'adore son écriture presque parlée, contée. Je suis fan. Et je ne peux pas ne pas vous mettre trois petits extraits, qui m'ont émue ou qui m'ont fait rire.

     

    «  Il y porta son regard et découvrit, dans sa paume ouverte, une ébauche de figurine en terre sèche, plantée de bras et de jambes incertains, ficelée d'un lien de cuir qui pouvait passer pour une ébauche de collier.

    C'était définitivement très laid, un de ces colifichets les plus mal fichus qu'il eût vu. Il se garda pourtant d'en faire la remarque. Avec les filles, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Ça au moins, il l'avait appris, à coups de gueule, au contact de la Roussote. Et puis, c'était elle qui l'avait fait, ce machin-là... Il lui paraissait déjà un peu moins laid. »

     

    «  - Je me suis un peu emporté... Il est tombé par là.

    Il avait la honte dans le ton, Louis. Dans son patois de loup, il s'exprimait avec un accent de repentir. Par pure précaution, le maître fit quelques pas vers l'à-pic et baissa les yeux.

    Effectivement, Louis s'était un peu emporté. Celui qui se trouvait dans ce trou-là, si le Diable venait en réclamer les morceaux, il aurait de l'ouvrage pour les réunir.

    Un beau carnage. »

     

    «  Ça lui fit douche froide, à Louis, que celui-là se mette à parler. Tout lancé qu'il était pour l'éplucher vif, ça le contrariait que sa proie soit douée de parole. Ça lui gâchait ripaille »

     

    Et je dois me faire violence pour ne pas en mettre plus, tant j'aurais envie de vous faire découvrir ce style si jubilatoire.

    Alors certes, certains passages peuvent paraître un peu long. Quand un auteur prendrait trois lignes pour décrire un paysage, Jean-Luc Marcastel en prend deux pages. Sauf qu'il ne le décrit pas, il lui donne vie. C'est parfaitement dans la logique du conte, de prendre son temps, de développer.

     

    L'objet livre est toujours aussi beau, avec les magnifiques illustrations de Jean-Mathias Xavier, que vous pouvez découvrir ici.

     

    Et comme souvent quand j'adore vraiment un livre, je me trouve à court de mots.

    Cette série est un coup de cœur, un délice de chaque page, une joie de chaque instant. J'ai envie de la faire découvrir à tout le monde, même ceux qui ne lisent pas de fantastique, même ceux qui ont passé l'âge de lire de la jeunesse. Lisez-le, laissez-vous tenter !

     

    Coup de coeur

     

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