• ruelle

     

    Il faut une dizaine de minutes aux mages pour revenir avec deux longues tables en bois épais. Tous se joignent à eux pour les faire descendre dans le colimaçon, se protégeant des flèches meurtrières avec les meubles, évitant soigneusement le corps du vieillard. Enfin, avec d'infinies précautions, ils les dressent sur le côté.

    Les bandages rudimentaires d'Elland sont poissés de sang. La douleur, bien qu'atténuée, pulse toujours sourdement, et la perte de sang le fait vaciller. Alors qu'il observe, adossé au mur, le délicat enlèvement de Roscelin, Echidna fait une brutale intrusion dans son esprit. Elle ne dit rien mais il sent parfaitement sa présence, quelque part en lui. Comme si elle analysait son état, scrutant les douleurs de son corps et les faiblesses de son esprit. Elland la laisse faire, trop fatigué pour s'y opposer, trop intrigué pour la repousser. Et la gargouille, malgré la distance qui les sépare, apaise les ultimes douleurs lancinantes, lui met du baume au cœur et lui rend un peu d'espoir. Oui, ils sortiront vivants d'ici. Et oui, les choses s'arrangeront. Et même s'il sait pertinemment que la vision des futurs possibles ne fait pas partie des dons de la gargouille, Elland a envie d'y croire.

    C'est donc malhabile, boitillant, les vêtements en lambeaux, mais déterminé qu'il descend la volée de marche et prend position près de Pèire et des deux mages. Puis, dans un soutien muet, d'autres mages se joignent à eux et se protègent des flèches derrière les tables en bois. Avec la coordination de Pèire, murmurée, les tables avancent doucement, rempart solide contre les arcs courts qu'utilisent les archers, idéals pour les endroits confinés, perçant si facilement les vêtements et la peau, mais pas suffisamment puissants pour transpercer un bois aussi épais.

    Les carreaux se plantent dans la table, la faisant vibrer, ponctuant les attaques d'un bruit de choc retentissant. Mais les pointes s'enfoncent sans jamais transpercer, et les vibrations, si elles mettent leurs nerfs en pelote, ne représentent aucun danger. Alors, dans un crissement de bois, ils avancent, inexorablement.
    Les archers changent de technique : les flèches s'envolent, tentent de les prendre de revers, mais elles échouent, toutes, les unes après les autres. La faute au plafond, trop restrictif.

    Et soudain, l'ordre de repli résonne entre les murs, bref et péremptoire. Ils immobilisent aussitôt leurs tables, n'osant pas se découvrir pour s'assurer que les archers se replient réellement, de crainte que ce ne soit qu'une feinte. Le silence retombe, uniquement troublé par les bruits des pas dévalant les escaliers, droit devant eux. Alors Elland, avec prudence, jette un oeil. Les archers n'y sont plus, la voie est libre. Prestement, ils poussent les tables jusqu'aux escaliers, pour bloquer toute nouvelle intrusion. Et tandis que les derniers mages restés dans le colimaçon les rejoignent, les autres s'empressent d'ouvrir les portes closes. Des chambres, des cellules plutôt, sur toute la longueur, d'où émergent hommes, femmes et enfants hagards. Des sorciers, encore et toujours.

    Ils restent ainsi quelques minutes, le temps de se retrouver et, pour Elland et Pèire, de faire le point sur la situation. Les gardes ont sans doute vu clair dans leur plan : puisqu'il est trop dangereux pour eux de s'aventurer au milieu de leurs captifs, ils bloquent l'unique issue. Les mages ne s'enfuiront pas.
    Une attaque frontale semble bien hasardeuse, d'autant que leurs ennemis sont armés et bien entraînés. Eux, ils n'ont que leur détermination et des pouvoirs. Mais combien d'utiles dans leur situation ?

    Les mages murmurent entre eux, douce cacophonie qui révèle à la fois leur excitation et leur peur. Pèire fait les cent pas, cherchant sans doute une solution qui pourrait les tirer de là. Elland s'est adossé contre le mur, les yeux fermés. Mais l'heure n'est pas au repos et son esprit traque la moindre brèche dans le piège qui s'est fermé autour d'eux. L'idéal, évidemment, serait d'avoir des complices dans les souterrains, prêts à prendre à revers les gardes de cette fichue tour. Mais s'ils avaient des complices, au moins les hommes de Thémus, ils sont à présent emprisonnés, grâce à Tanorède. D'ailleurs, celui-là, s'il peut avoir des barres de bois animées qui battent la laine dans son atelier, c'est sans doute parce qu'il fricote avec cette engeance responsable de l'enfermement des mages.
    Impossible donc de compter sur des renforts. Il y a bien Anthelme, Jehanne et Osvan, enfermés dans une pièce plus bas. Si personne ne les a trouvé et passé par le fil de l'épée. Mais seuls face à vingt gardes... Ouvrant brusquement les yeux, Elland réalise que les archers ne portaient pas l'uniforme des gardes. Pas de hérissons sur le revers de leur veste. Des renforts, sans aucun doute. Évidemment. Les gardes doivent être là pour assurer la sécurité quotidienne, mais il ne fait aucun doute qu'en cas d'attaque ou de rebellions, les responsables ont prévu des renforts.

    Sa jambe gauche faiblit et les bruissements autour de lui s'estompent. Il se laisse lentement glisser contre le mur. Son cœur n'a pas cessé de battre la chamade, mais c'est maintenant une boule d'angoisse qui lui broie le ventre. Il ne peut s'empêcher d'imaginer Anthelme, Jehanne et Osvan découverts, malmenés, baignant dans leur sang.
    Il ne peut s'empêcher d'imaginer Thémus, Théoliste et Saens vaincus par les gardes présents dans les autres étages. Et eux, pris en tenaille.


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    Résumé :

     

    Seyonne n'a pas toujours été un esclave. Autrefois, les membres de son peuple étaient les gardiens d'une magie comme on n'en avait jamais vu, des protecteurs, des défenseurs. Mais les Derzhi sont arrivés et les ont réduits en esclavage. À présent, des années de misère dégradante ont brouillé la mémoire de Seyonne et miné sa force. Pour son peuple, il est déjà mort. Et à ses yeux, sa propre fin est tout ce qu'il lui reste - jusqu'à ce qu'il rencontre l'espoir dans les circonstances les plus improbables... Vendu une fois de plus, Seyonne est acquis par Aleksander, héritier de l'empire derzhi. Son nouveau maître est un homme froid et d'une insouciante cruauté. Mais en Aleksander dorment les germes de la grandeur.

     

    Mon avis :

     

    J'avais lu ce livre il a y fort fort longtemps, avant la création de ce blog. La sortie du tome 2, en poche, était l'occasion de relire le premier tome, et de le chroniquer.

     

    A vrai dire, à la fin du premier tome, je ne m'étais pas ruée sur le second, aussi étrange que ça puisse me paraître aujourd'hui : j'ai adoré ce roman. Par contre, c'est un roman qui peut se lire en one-shot, il y a une vraie fin, avec certes la vision d'un personnage qui va à la rencontre de nouvelles aventures, mais sans l'aspect : "tant que t'as pas acheté tous les tomes, tu ne sais pas s'il survit ou non".

     

    L'auteur a créé un univers assez simple, mais efficace : un peuple conquérant, les Derzhi, qui étend son territoire en asservissant les autres peuples, et qui règne sur son empire avec une poigne de fer.

    Les vaincus sont réduits en esclavage et  les Ezzariens, porteurs de magie, subissent un traitement cruel qui leur ôte toute trace de magie.

     

    Ce qui est le plus prenant, dans l'histoire, c'est bien sûr de suivre la narration de Seyonne, que la première personne du singulier rend très intimiste. On le suit, lui, l'esclave dépossédé de sa magie, de son honneur et de quasiment tout ce qui lui tenait à coeur, lorsqu'il est acheté par le prince de l'empire derzhi. C'est fascinant de voir l'évolution de cette relation qui, bien que peu surprenante, m'a donné le sourire ou des noeuds dans le ventre. Car la plume de l'auteur rend parfaitement les émotions, on passe du rire, parfois, aux émotions plus douloureuses.

     

    Et puis le roman prend une toute autre ampleur, et il devient difficile de lâcher les pages : on veut absolument savoir comment ça se terminer, maintenant qu'on s'est attaché aux personnages.

    J'ai trouvé que certains personnages secondaires étaient réellement très intéressants, comme la fiancée d'Aleksander, ou le responsable des esclaves. D'autres, en revanche, m'ont laissé de glace.

     

    Il n'en demeure pas moins que j'ai dévoré ce roman, porté par une écriture assez immersive et tout en émotion. Si la fin n'est pas réellement une surprise, j'ai vraiment pris du plaisir à relire ce tome !

     

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  • Phlégias traîne son spleen au milieu des corps suppliciés et des plaintes sourdes.
    Les mains croisées dans le dos, les pieds raclant la pierre brute aux multiples aspérités, passant devant les tortures sans y accorder la moindre importance, Phlégias erre, l'âme en peine.

    Les hurlements de douleur ne lui arrachent pas le plus infime frisson d'extase. La vision des corps jetés dans la fournaise le laisse de marbre. Il va au hasard des chemins, dans l'obscurité rougeoyante des tréfonds de la terre, ignorant ce qui, depuis le commencement de toute chose, était sa raison de vivre, son bonheur quotidien, sa fierté. Il s'ennuie. Il est las.

    Ca fait bien longtemps déjà qu'il ressent cette vague mélancolie, que la douce musique des cris n'est plus que cacophonie à ses oreilles. Mais en ce jour, plus terne encore que les autres, le sixième cercle des Enfers lui fait horreur. Il a une envie d'ailleurs.

    Il s'arrête brusquement, Phlégias, statue de marbre au milieu des ombres dansantes. Ailleurs. Alors brusquement, il fait demi-tour et s'avance à grandes enjambées jusqu'au Styx, qu'il traverse à l'aide de sa barque sans le moindre regard pour ceux qui débattent. Depuis quand n'a-t-il point pris plaisir à les repousser au fond à l'aide de sa rame ? Qu'importe. Et qu'importe également les impudents qui voudraient traverser. Qu'ils patientent jusqu'à son retour.

    D'un pas vif, saluant ses collègues au passage mais ignorant superbement les damnés qui souffrent mille maux, il remonte un à un les cercles de l'Enfer. La première vision qu'il a, une fois hors des entrailles de la terre, ce sont les étoiles : une multitude de points scintillants dans une immensité d'un bleu profond. Et cette simple vision humidifie ses yeux, lui qui n'a pas pleuré depuis des millénaires. Une douce brise nocturne vient caresser son visage et sécher les perles salées qui roulent sur sa peau. La vie.

    Ils s'avance, le regard éperdu, émerveillé par la profusion de couleurs, de nuances, de sons et d'odeurs qui viennent réveiller ses sens. Les mains ouvertes devant lui pour saisir le moindre changement d'air, il lève haut les pieds pour sentir le sol doux à chaque fois qu'il les repose. Il voudrait s'imprégner de chaque détail, de chaque frémissement de vie, lui qui ne connait que les tourments éternels.

    Une source de lumière plus vive, des éclats de voix, des rires. Il s'immobilise. Depuis quand n'a-t-il pas entendu d'autre rire que celui, dément, de Lucifer ? Ses pas le conduisent jusqu'à la source des voix. Il se confond dans les ombres, silencieux, pour observer l'étrange spectacle qui lui est offert.
    Les flammes n'ont rien d'avide ou de mauvais, ici, mais semblent danser et crépiter de joie. Les visages autour sont rayonnants de bonheur, le verbe haut et les rires tonitruants. Une main sur le tronc rugueux de l'arbre qui le dissimule, il observe les parents discuter, les enfants jouer. Il épie ce bonheur dont il ne comprend pas la cause, mais qui fait dévaler l'eau sur ses joues. La vie.

    Et il respire à plein poumons, engrange toutes ces sensations qui lui donnent l'impression d'être à nouveau humain. Il sourit à son tour, sans raison, et son visage s'étire étrangement, et les muscles de ses joues protestent de ce mouvement si rare. L'émotion qu'il ressent lui est étrangère, il ne saurait pas y mettre un nom dessus, mais elle le fait vibrer. Et il adore ça.

    - Il faut rentrer, maintenant, Passeur.

    Phlégias ne se retourne pas. Il a reconnu la voix grave de Minos, son collègue et ami. Il lui en veut un peu, d'avoir rompu le charme. Mais sur son visage sèchent les larmes et revient le vernis de son masque impassible. Il se détourne enfin du chaleureux spectacle, donne une grande tape amicale sur l'épaule de Minos.

    - Allons-y.

    Il ne regarde pas derrière lui. Tout juste enregistre-t-il les ultimes éclats de rire qui résonnent entre les arbres. Il a aimé voir l'ailleurs. Mais il rentre serein : il peut revenir quand il le souhaite, même quelques minutes. En traversant le Styx, c'est avec vigueur qu'il abat sa rame sur le crâne d'un damné. Son rôle a repris tout son sens.


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    Résumé :

     

    Au terme d'une bataille cataclysmique, Alec et Seregil ont décidé de quitter leur terre d'adoption, désormais hantée par trop de souvenirs douloureux. Pourtant, un appel désespéré de la reine vient mettre un terme à leur exil. La nouvelle mission de nos deux maîtres de l'espionnage : Prendre part à une délégation diplomatique qui les entraînera dans le pays natal de Seregil. C'est dans ce royaume légendaire que ce dernier devra affronter les démons de son obscur passé, tandis qu'Alec se découvrira des origines insoupçonnées.

     

    Mon avis :

     

    J'ai résisté, longtemps, avant de me lancer dans la lecture de ce troisième tome : j'avais adoré les deux premiers, et j'avais lu des critiques élogieuses sur celui-là, disant que c'était de loin le meilleur. Mais j'ai fini par cédé, comme toujours, même si, au final, je suis un peu plus mitigée que pour les premiers tomes.

     

    J'ai retrouvé avec énormément de plaisir nos deux héros : du temps s'est écoulé, depuis que nous les avons quitté à la fin du second tome, et nous les découvrons vivant paisiblement loin de tout. Leur relation a évoluée, fini les doutes et les hésitations. Ils sont heureux ensemble. Ces liens de couple ne sont pas spécialement mis en avant, l'auteur les traite avec beaucoup de pudeur. Et d'humour, car bon nombre de fois, leurs répliques m'ont arraché un sourire. Lorsqu'ils arrivent enfin à destination, et qu'ils peuvent partager une nuit, seuls, dans l'intimité, la fenêtre reste ouverte. Et la seule mention de leurs activités se résume à la gêne d'Alec, le lendemain matin, quand tous les yeux se tournent vers eux, amusés, car ayant tout entendu. Contrairement à beaucoup de romans où nous avons tous les détails de l'intimité d'un couple, c'est traité ici avec beaucoup plus de pudeur et c'est très bien fait.

    Nous apprennons également à mieux connaître Klia, la princesse, et surtout Beka, que nous avons vu grandir au fil des tomes, et qui est devenue une guerrière redoutable. Elle a pris de l'ampleur, et si nous n'ignorons pas grand chose de ses origines, fatalement, c'est un vrai plaisir de la voir évoluer, s'affirmer, et se laisser séduire par un homme dont on ignore, jusqu'aux dernières pages, les réelles intentions.

     

    Ce tome est surtout l'occasion de découvrir Aürenen, le pays natal de Seregil. On y découvre le sens de l'honneur qui règne là-bas, et le traitement implacable qu'ils font aux exilés. Difficile de rester indifférent à la détresse et à la douleur de Seregil, malgré le soutien d'Alec.

    Nous apprennons donc à mieux connaître ce peuple présenté comme mythique au début du premier tome, et ça permet d'élargir encore, et de rendre plus complexe la politique de l'univers.

     

    Car ce tome, et c'est à ce niveau que j'ai été un peu déçue, nous montre toutes les différences qui règnent entre les clans de ce peuple. Des clans nombreux, aux noms alambiqués, avec des termes très spéfiques qui ont fini par me perdre en cour de route, je l'avoue. Je n'étais peut-être pas extrêmement concentrée dans la lecture, mais un petit lexique en début de tome, pour les termes en italique, aurait été le bienvenu, histoire de se rappeler de quoi ça parle.

     

    La guerre fait rage, et la situation est plus que délicate pour Skala. Mais le séjour en Aürenen semble être une bulle hors du temps et du monde, tant ils prennent leur temps à discuter de tout sauf de l'aide éventuelle qu'ils pourraient apporter. Pendant une bonne partie du roman, il ne se passe pas grand chose d'autre que les retours sur le passé de Seregil et la découverte des relations entre les clans, des alliances et luttes entre eux.

    Le fait également qu'il y ait bon nombre de tractations cachées, de rencontres furtives et de traitres potentiels donne l'impression d'être tombé dans un nid de vipère, où les personnages principaux sont pieds et poings liés à cause de leur statut d'invité.

     

    Je me suis certes laissée embarquer dans l'histoire, mais avec le sentiment, à la fin, que les choses n'ont pas beaucoup avancer pour résoudre cette guerre, le but principal de leur visite.

    Ce fut une lecture très plaisante et très agréable, et j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir les personnages principaux. Cette série n'est pas une trilogie et c'est une excellente nouvelle car j'ai hâte de les retrouver. Mais ce tome, avec trop de traîtres, trop de diplomatie, trop de clans traficotant dans leur coin, m'a donné l'impression qu'ils avaient perdu leur temps, et que le tome s'étirait un peu en longueur.


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    Résumé :

     

    Ancien soldat et courtisan, Cazaril a survécu aux pires tortures en tant qu'esclave à bord d'une galère ennemie. Aujourd'hui libre, cet homme humble n'aspire qu'à la tranquillité. Mais les dieux ont d'autres plans pour lui ! À sa grande surprise, on le nomme secrétaire personnel et tuteur de la belle royesse Iselle, la soeur du garçon impétueux destiné à devenir le prochain seigneur du pays. Ce qui placera Cazaril à l'endroit qu'il craint plus encore que la mer : la cour royale de Cardegoss, où règnent l'intrigue et la trahison, et où les puissants ennemis qui l'avaient jeté aux fers occupent à présent les positions les plus élevées. Et, parallèlement à leurs plans machiavéliques, s'éveille une menace plus grande encore pour la famille royale, une malédiction sanguine face à laquelle Cazaril n'aura d'autre choix que d'avoir recours à la plus noire des magies !

     

    Mon avis :

     

    Bragelonne a eut une excellente idée en proposant, pour son anniversaire, des intégrales à prix très raisonnable. Ce fut, pour moi, l'occasion de découvrir ce récit, dont la lecture fut plus qu'agréable.

     

    La plume de l'auteur est très sympathique, fluide et prenante. On se laisse très facilement embarquer dans son univers, qui est pourtant loin d'être rose. Cazaril, trahi, a subi bien des choses avant de se voir accueilli dans la famille de la royesse Iselle.

     

    Les descriptions et la narration des évènements ne peuvent laisser insensible, et on s'attache à bon nombre de personnages, apprenant à en détester d'autres. Si le rythme du récit est assez classique, et que j'ai pu deviner, parfois, l'arrivée de certains rebondissements, d'autres m'ont laissé pantoise. Je n'aurais jamais cru que l'auteur déciderait de prendre cette direction, donnant ainsi une toute autre dimension à son histoire.

     

    Difficile d'en dire plus sans spoiler, mais j'ai vraiment apprécié cette ouverture de l'intrigue, qui permet ainsi de rendre l'histoire bien plus complexe qu'une simple histoire d'intrigues à la cour.

    L'univers est décrit petit à petit, élargissant, là encore, nos horizons.

    La tension monte à mesure que les pages défilent, et il devient bien difficile de lâcher le livre tant on souhaite connaître le mot de la fin.

     

    Ce fut un roman plaisant à lire, même si je regrette qu'il n'y ait pas eu cette magie qui fait basculer le roman dans la catégorie "coup de coeur".

     

    J'ai aimé


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  • linkhttp://us.123rf.com/400wm/400/400/deosum/deosum1203/deosum120300066/12995512-bonne-annee-2013--pf-2013.jpg

     

     

    Une fois n'est pas coutume, je crée un billet pour souhaiter, à tous les visiteurs de ce blog, une excellente année 2013.

     

    Mais ce n'est pas la seule raison de ce billet, évidemment.

     

    Je publie moins, ces derniers temps, pour plusieurs raisons. Déjà, je lis un peu moins, l'esprit occupé par d'autres choses. Moins de chroniques, donc.

    Et puis, surtout, Overblog a décidé de changer. Mais il s'git d'un changement avec un C majuscule.

     

    Overblog a donc décidé de modifier son administration, ce qui ne vous concerne pas réellement, vous, lecteurs, pour se concentrer sur les réseaux sociaux, l'avenir de l'humanité * ironie inside*.

     

    La migration, prévu à l'origine pour le mois de septembre 2012, a été maintes fois reportée, soi-disant pour peaufiner la nouvelle version. M'est avis que les centaines de pages, sur le forum d'overblog, d'utilisateurs venant se plaindre y est pour quelque chose.

     

    Car d'après ce que j'en ai lu, nos blogs perdraient certaines données fort utiles, comme les newsletters, les album photo qui permettent de stocker les images sans avoir à aller les chercher à chaque fois dans nos ordis. Passé par un temps, il était même question de simplifier l'éditeur de texte, rendant impossible le centrage, la mise en couleur ou le soulignage du texte, sans mettre les mains dans le code. Code que je ne maîtrise qu'à grand peine.

    En fait, ils voulaient pousser le vice à faire ressembler l'administration d'un blog à une messagerie Face de Bouc, prévue donc pour poster peu et vite. Tout le contraire, à vrai dire, de l'esprit d'un blog.

     

    N'étant absolument pas adepte des réseaux sociaux, je demeure très mitigée quant à l'arrivée de cette nouvelle version d'Overblog. Et je me trouve confrontée à un cruel dileme : dois-je continuer ce blog, au risque d'aller voir ailleurs le jour où j'aurais effectivement testé par moi-même cette nouvelle version et en aurait conclu qu'elle n'est pas faite pour moi ? Ou dois-je migrer dès maintenant vers des cieux plus cléments, au risque de tout chambouler alors que, peut-être, je saurais m'adapter à cette nouvelle version sans migraine et crise de nerfs ?

     

    Je prône l'utilisation optimale de mon énergie, sans la disperser aux quatre vents. Fouiller dans la liste des plateformes de blog pour en trouver une qui me plairait, sans être sûre d'y aller réellement, ne me semble pas très productif. M'impliquer dans la nouvelle version d'Overblog, qu'on peut découvrir en créant un nouveau blog, en parallèle à celui-là, alors qu'il y a encore beaucoup de modifications à venir ne m'inspire rien de bon non plus.

    Bon, d'accord, en vérité, j'attends d'être au pied du mur pour prendre une décision. Et cette épée de Damoclès m'empêche de m'investir à fond dans ce blog. J'espère que vous le comprendrez.

     

     

     


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  • Le double à lire

     

    Pour rappel : Le but c'est de lire deux fois plus de livres que vous en achetez ou gagnez le mois précédent. Donc par exemple, si vous avez acheté ou gagné 5 livres en décembre, vous devez en lire au minimum 10 durant le mois de janvier.

     

    Pour la première fois de ce challenge (et il était temps, il se termine à la fin du mois), je n'ai acheté aucun livre en novembre. Aucun ! Zéro ! Certes, il est plus que probable que je craque pour ce mois-ci, niveau achats, mais qu'importe, puisque le challenge sera terminé :D 

    Me voici donc avec au moins zéro livre à lire pour décembre. Je sortirais bien les roulements de tambour pour demander, d'une voix vibrante de suspens, si je réussirais ce challenge insurmontable. Mais en fait, ben, j'ai déjà terminé un livre le 2 décembre, donc le suspens prend l'eau.

    Qu'importe !

     

    Livres lus :4

     

    1. Le livre sans nom, Anonyme

    2. Autre-Monde, T.1 : l'alliance des trois, Maxime Chattam

    3. Masques, Patricia Briggs

    4. Le Fléau de Chalion, Intégrale, Lois McMaster Bujold

    5. La Lune des Traîtres, Lynn Flewelling

     

    Livres obtenus :7

     

    1. Vermeil, Karen Lad

    2. Corbeau, Patricia Brggs

    3. La dernière flèche, Jérôme Noirez

    4. Les Joyaux Noirs, T.2 : Héritières des Ombres, Anne Bishop

    5. La maison qui glissait, Jean-Pierre Andrevon

    6. Les cent mille royaumes, N.K.Jemisin

    7. Les Livres de Rai-Kirah, T.2 : L'insoumis, Carol Berg

     

     

    Je termine donc le mois avec + 2 point, une victoire plutôt facile mais bienvenue. Me voici donc en positif, avec un score, pour l'ensemble du challenge, atteignant les 2 points.

     



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