• Le parchemin disparu de Maitre Richard, Laetitia Bourgeois

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    Résumé :

     

    Au coeur du carême, le notaire de Saint-Clément est découvert chez lui, baignant dans son sang, son coffre à parchemins pillé.
    Chargé de l'enquête, le sergent de justice Barthélemy se trouve particulièrement démuni devant ce crime commis pour du papier. Sans savoir lire, il doit pourtant faire parler les écrits du notaire assassiné. Tandis que les villageois lui opposent une hostilité sourde et un silence opaque, son épouse, la guérisseuse Ysabellis, affronte elle aussi une situation périlleuse, où sa science de la médecine sera mise à l'épreuve...
    Disparitions inexpliquées et rivalités seigneuriales entachent le Gévaudan de l'an 1363, teinté d'une violence diffuse dont nul ne sort indemne.

     

    Coup de coeur

     

    Mon avis :

     

    Après avoir dévoré Les deniers du Gévaudan dans la journée, j'ai essayé de me persuader de ne pas lire le second tome tout de suite. Ahem. Bref, le lendemain, j'ai dévoré Le parchemin disparu de Maître Richard. Mais ! Je ne lirais pas Un Seigneur en otage tout de suite. Non non. Je peux le faire !

     

    Que dire de ce nouvel opus ? Que du bien, j'en ai peur.

    L'écriture est travaillée, les mots employés donnent parfaitement le ton de l'époque et de l'ambiance et ça se lit d'une traite.

    Les personnages, si touchants et si vivants, sont de retour. Et je parle des personnages au sens large, à savoir tous les villageois qui trouvent toujours une manière de se mêler de leurs histoires. Et on sent que, malgré les ragots et les yeux fureteurs, cette promiscuité n'est pas si mauvaise que ça : si quelqu'un manque de quelque chose, il y aura toujours quelqu'un pour le dépanner.

    Nous tombons dans cette période aujourd'hui très peu pratiquée du Carême : malgré la saison, malgré la fin de l'hiver, il leur faut encore se restreindre à ne manger que ce qu'autorise l'Eglise. Et gare à celui qui grignoterait un morceau de viande !

     

    L'enquête nous emmène dans un autre village, nous éloigne un peu d'Ysabellis. Juste un peu, car on suit ses aventures en même temps. Mais j'aime tellement quand ils sont réunis !

    Et cette enquête n'est pas facile, loin de là. Car des indices, il n'y en a pas beaucoup. Et personne ne veut parler à Barthélémy. Si l'idée de son Seigneur était bonne, à savoir qu'un paysan aurait plus de chances de faire parler d'autres paysans, elle ne fonctionne pas vraiment. Barthélemy se heurte de plein fouet aux histoires de famille, aux vieilles rancœurs et aux affaires passées qui subsistent dans toutes les mémoires.

     

    Ce que j'aime dans ces romans ( et c'est très frustrant, parce que je n'arrive pas à m'exprimer comme je le voudrais), c'est qu'on se sent réellement derrière l'épaule du personnage, à traverser ces paysages silencieux, avec le regard peu amical des rares personnes qu'il croise. L'intrigue est loin d'être simple, c'est pas évident de deviner qui est coupable et pourquoi.

     

    C'est un excellent moment de lecture, et je vous le recommande chaudement.

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  • Commentaires

    2
    Vendredi 11 Novembre 2011 à 19:18
    Blanche

    Merci ;)

    Oui, j'avoue que j'aime tout particulièrement cette collection ! On y trouve toutes les époques, tous les lieux, et les récits sont à la fois faciles d'accès, riches et bien construits.

     

    1
    Vendredi 11 Novembre 2011 à 18:57
    samlor

    Toujours autant de plaisir à lire tes chroniques!

    Les ''Grands Détectives'' arrivent à faire quelque chose de grand: à travers le polar, nous faire découvrir une façon de vivre et de penser de l'époque. Cela va plus loin que simplement une histoire, un crime. En s'intéressant au ''petit'', on découvre la vie de l'époque à un sens plus large!

     

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