• Fille du sang

     

     

    Résumé :

     

    Il y a sept cents ans, une Veuve Noire a vu une prophétie prendre vie dans sa toile de songes. Désormais, le Sombre Royaume se prépare à l'arrivée de sa Reine, la sorcière qui détiendra un pouvoir plus grand que celui du Sire d'Enfer lui-même. Mais, celle-ci est encore jeune, influençable et vulnérable face à ceux qui voudraient la pervertir. Or, quiconque la tient sous sa coupe contrôle la Ténèbre. Trois hommes, des ennemis jurés, le savent. Et ils connaissent la puissance que recèlent les yeux bleus de cette enfant innocente. Ainsi commence un impitoyable jeu d'intrigues, de magie et de trahisons, dans lequel la haine et l'amour sont les armes. et dont le trophée est bien plus redoutable que tous l'imaginent.

     

    Mon avis :

     

    Il y a bien longtemps que ce roman essaie de faire céder ma résolution à attendre sa sortie en poche. J'évite au maximum les séries en grand format, question de budget, mais, sans surprise, j'ai fini par céder. Et maintenant que le roman est terminé, si je devais mettre un seul mot sur mes impressions, ce serait frustration.

     

    Frustration parce que, si l'univers est original avec sa société matriarcale et les hommes asservis, on manque d'explications, de détails, de descriptions. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre où se situait les villes, à quoi ressemblait le continent. De même, l'explication quant à cette société est très rapidement expédiée, et je demeure sur ma faim concernant les détails.

     

    Frustration parce que le système de magie, tout intéressant qu'il soit, reste très flou. Les explications m'ont paru maladroites et peu claires, et j'ai eu le plus grand mal à les appréhender. Au début. Ensuite, j'ai un peu mieux compris, même si j'aurais préféré des explications claires dès le début.

     

    Frustration, parce que j'ai eu du mal à concevoir la soumission des hommes. La société les considère comme des hommes puissants, parfois princes de guerre, tout en étant terriblement soumis aux femmes et ne se rebellant jamais contre les traitements qu'elles leurs infligent. Si l'auteur sait éviter les écueils graveleux ou trop voyeuristes, il n'en demeure pas moins que j'aurais apprécié plus d'explications concernant les raisons pour lesquelles ils ne réagissent pas, ne se rebellent pas. Tout comme le père de Daimon, Prince d'Enfer, homme craint  et redouté, qui laisse ses fils se faire torturer sans lever le petit doigt. Pourquoi ?

     

    Frustration parce que j'ai absolument adoré le personnage de Lucivar, qu'on ne voit que trop peu. Lorsque sa situation s'est dégadrée, j'ai dévoré les pages pour savoir comment il allait s'en sortir, me répétant "elle ne peut pas le laisser dans cette situation" "pourquoi personne ne bouge le petit doigt ?" Et la fin m'a laissé terriblement frustrée le concernant.

     

    Je me suis attachée à Janelle, cette gamine si surprenante. J'ai adoré l'humour qu'on perçoit, parfois, la gravité de certains passages, la complicité entre Daimon et elle. Et malgré les presque 500 pages du roman, je suis frustrée par la fin. J'ai dévoré la dernière moitié du roman, et je crois que je ne résisterai pas bien longtemps à la tentation de me jeter sur le tome 2, malgré le sentiment d'avoir lu un roman incomplet, qui aurait mérité bien plus d'explications.

     

    J'ai aimé

     

     

    Cette lecture a été faite dans le cadre d'une lecture commune, et voici les avis des autres participants :

    Anoalios

    Ptitetrolle


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  • Rouge.jpg

     

     

    Résumé :

     

    Rouge n’est pas belle. Elle est sublime et elle peut contrôler les esprits, des qualités qui attisent la passion comme la haine. Aussi a-t-elle choisi de vivre à l’écart du monde. Mais des seigneurs rebelles ont rassemblé des armés et s’apprêtent à marcher contre le royaume des Dells. Rouge peut le sauver… à condition d’affronter les ombres du passé et des ennemis déterminés à l’anéantir. La beauté est une arme, et Rouge va s’en servir.

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    J'avais entendu beaucoup de bien de ce roman, second de Kristin Cashore, dont j'avais plutôt apprécié le premier, Graceling. J'avais passé un agréable moment à la lecture, mais si ce n'était pas un coup de coeur, loin s'en faut. Mais j'avais lu que ce second opus, dans le même univers mais avec des personnages différents, était bien meilleur. J'ai donc attendu la sortie en poche pour l'adopter et le découvrir. Bien m'en a pris.

     

    Inutile de faire durer le suspens trop longtemps : ce fut une lecture laborieuse. Et j'ai vraiment dû lutter pour en voir le bout. Mais j'ai déjà changé, pour le challenge, la lettre C, et je ne voulais pas poster pour annoncer un abandon ou un nouveau changement. J'ai donc persisté.

     

    L'écriture est assez sympathique, fluide et rend bien les émotions. Ce n'est pas elle, le problème, c'est les personnages. Je m'en doutais un peu, j'avais peur que cette héroïne, sublime, me pose problème. Et c'est bien ce qui est arrivé.

     

    C'est un terrain glissant, que de faire une héroïne sublime, qui le sait, qui en joue, qui en souffre. Ca passe ou ça casse, en fait, et dans mon cas, ça a cassé (enfin, ça m'a surtout cassé les pieds). Dès les premières pages, on apprend qu'elle n'a pas de miroir, de peur d'avoir "le souffle coupé en se voyant". Je ne comprends pas le choix de l'auteur de rendre son héroïne sensible à son propre pouvoir. Ce n'est pas le détail le plus important de l'histoire, loin de là, mais dès cet instant, ça m'a agacé. La suite, c'est dans la même veine, bien sûr, avec des hommes qui se battent pour elle, qui veulent la violer, qui veulent la tuer car ils ne supportent pas qu'elle ne soit pas leurs, des femmes jalouses ou en pamoison devant elle. Et ce, pendant tout le roman. Tout le roman. Jusqu'au roi, qui en vient à la demander en mariage tous les soirs, à travers la porte qu'elle tient soigneusement fermée. L'éloge du superficiel, le culte de l'apparence.

     

    Parce que niveau caractère, Rouge, je lui mettrais bien des claques. Tout est toujours centré sur elle, elle ne pense qu'à elle. Au début de l'histoire, elle reçoit une flèche dans l'épaule, et je me doute bien que ça ne fait pas du bien, mais voilà qu'elle se plaint de la douleur, d'avoir mal de partout, alors qu'un peu plus tôt, elle disait en avoir l'habitude, et que ça ne l'empêche pas, chancelante, d'aller regarder les étoiles au beau milieu de la nuit, faussant compagnie à l'homme censé la protéger. Même quand, dans un stupide acte de bravoure, elle s'offre en pâture aux ennemis pour sauver une bande de péons qu'elle ne connaît pas, ça sonne faux. Parce qu'ensuite, il y a plusieurs pages sur son rétablissement, sur les gens qui viennent à son chevet, sur la valeureuse rouge qui s'est mis en péril pour eux.

    Et lorsque, pour sauver le royaume, on lui demande d'utiliser ses pouvoirs, elle refuse. Pendant un nombre incalculable de chapitres, elle reste là, à glandouiller au château, alors qu'une guerre "mondiale" menace, tout ça parce qu'elle a des principes. Et qu'elle refuse d'utiliser ses pouvoirs pour profiter des gens, tout ça à cause de son paternel qui était un méchant très méchant. La belle affaire. Sans même parler du fait qu'elle croise un garçon étrange, aux curieux pouvoir, mais qu'elle y prête à peine attention, toute centrée sur elle et ses états d'âme qu'elle est.

     

    Bref, vous l'aurez compris, Rouge m'a agacé. Et pas qu'un peu. Alors, fatalement, difficile de s'impliquer dans l'histoire, difficile de frémir pour elle, difficile de compatir. Difficile de s'intéresser, tout simplement, à son destin. C'est très personnel, cette répulsion pour ce genre de personnage, et peut-être que, dans un autre état d'esprit, j'aurais pu aimer. Mais là, non, impossible de m'attacher à l'héroïne. Les personnages qui gravitent autour d'elle, et ils sont peu nombreux, m'ont laissé indifférente. Entre son protecteur, fou amoureux d'elle mais qui couche avec toutes les femmes autour de lui, le commandant de l'armée, qui ne l'aime pas parce qu'elle est la fille de son père et qui lui voue une hostilité farouche... jusqu'à ce qu'il cède à ses charmes. Bref, ça m'a agacé, ça aussi.

     

     

    Une lecture pesante, donc.

     

    Dead


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  • La-cite-des-Eaux.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    Symir, port foisonnant, jungle urbaine aux senteurs exotiques, refuge des exilés et des expatriés, repaire des pirates et des contrebandiers. Sans oublier de violents révolutionnaires, déterminés à renverser le gouvernement impérial corrompu. Pour Isyllt Iskaldur, espionne et nécromancienne, cette révolution est une chance de prouver qu'elle mérite sa couronne au sein de son clan. Pour cela, elle doit aider à faire tomber les palais de Symir. Mais dans cette cité trempée par la mousson, les eaux montent et les digues menacent de craquer, tandis que les monstres des canaux se réveillent. Isyllt devra bientôt choisir entre sa mission, ses amis et la vie d'un homme qui a pourtant juré sa perte.

     

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    J'avais fait une première tentative pour lire ce roman, et j'avais abandonné au bout de cent pages. Je m'étais dit qu'inclure cette lecture dans le challenge ABC serait l'occasion de me motiver une bonne fois pour toute. Grossière erreur.

     

    Cette fois encore, j'ai laissé tomber au bout de cent pages. Sans me bercer d'illusions : je n'y reviendrai pas.

    Je crois que ce qui m'a le plus refroidie, c'est l'impression d'être une intruse. D'être mise à l'écart du récit. La fantasy, même si elle suscite encore mépris ou incompréhension de la part de beaucoup de gens (du genre « Mais t'as passé l'âge de lire des histoires de dragon ! »), est une mine d'imagination. Le travail de l'auteur est bien plus important que dans les récit classiques : il s'agit de construire un monde, avec des noms, des coutumes, une Histoire, des religions et des mythes. Et si j'admire cette richesse, j'aime m'y sentir comme chez moi.

    Je ne suis pas adepte des longues descriptions, des pages entières relatant toute l'histoire du monde. Mais il en faut un minimum, pour qu'on puisse comprendre ce qu'il se passe et qu'on se sente impliqué.

     

    L'auteur a fait preuve d'originalité avec une fantasy clairement axée « orient », avec la mousson, le curry et des noms de personnages exotiques. Mais si les cent premières pages foisonnent de noms, on n'a le droit à aucune explication. On a, par exemple (c'est vraiment un exemple, je n'ai pas la phrase en tête) : « La Mir était là, toute proche, à la fois dangereuse et source de vie ». Et il faut plus de soixante pages pour comprendre que la Mir est la rivière qui traverse la ville. A un autre moment, l'un des personnages annonce à Isyllt qu'il est de telle origine, déclenchant une réaction entre la surprise et le mépris chez l'espionne. Sans qu'on ait la moindre idée de ce qu'implique cette origine, ni du pourquoi du comment. J'avais l'impression d'assister à des privates jokes ou plus exactement à des références qui font réagir les personnages sans que ça me parle à moi. Et je me suis vraiment sentie exclue du récit.

     

    Nous n'avons pas plus d'explications concernant la magie d'Isyllt et les différentes interactions entre les personnages sont à peine effleurées. Sans compter que les personnages principaux sont, eux aussi, trop rapidement traités pour qu'on s'y attache.

     

    L'avalanche de noms a fait que je me perdais entre les personnages, le manque d'explications et de descriptions a fait que je me suis sentie exclue de l'histoire, et le manque de profondeur des personnages a fait que je ne m'y suis pas attachée. Et comme le livre me tombait des mains, j'ai préféré l'abandonner. Dommage.

     

    Dead


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  • L-enfant-de-nulle-part.jpg

     

     

     

     

    Résumé :

     

    La bataille fut totale, le clan Detson annihilé par la magie blanche du vieux Mor et ses armées de centaures. Tous ont péri à l'exception du dernier né, Pol, que personne n'a pu se résoudre à égorger. Le voilà banni dans un univers parallèle : le nôtre. En contrepartie, Mark, un bébé de la Terre, lui est substitué afin de conserver l'équilibre. Bien des années s'écoulent avant que Mor ne comprenne son erreur : Mark, rejeté par le monde médiéval, menace de devenir un danger avec ses inventions toujours toujours plus sophistiquées. Mais le vieux magicien se meurt, aussi rappelle-t-il à lui Pol, l'enfant magique élevé sur Terre. Lui seul est en mesure de contrer son « jumeau ». S'engage alors un combat sans merci entre les deux hommes, celui de la magie contre la technologie, des dragons contre les avions de chasse.

     

     

    image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    Ça fait bien longtemps que ce roman traîne dans ma PaL. Le résumé me plaisait, mais je redoutais la confrontation entre la magie et la technologie, genre que j'ai, parfois, du mal à apprécier. A la question «  Pourquoi avoir acheté ce livre, alors ? » la réponse est « Je ne sais pas trop ». Le challenge ABC était l'occasion idéale pour le sortir enfin et ce fut une excellente initiative !

     

    Si le roman est estampillé intégrale, c'est bel et bien parce qu'il y a deux tomes à l'intérieur. Et donc, deux histoires. C'est un détail que je n'ai appris qu'en arrivant à la seconde partie, douée comme je suis et qui a résolu le mystère qui a parasité une partie de ma lecture.

     

    La plume de Zelazny est très plaisante, fluide et très évocatrice. Mais les évènements s'enchaînent rapidement, presque un peu trop : Pol doit retrouver les trois fragments de baguette qui pourraient lui conférer de la puissance, et il le fait en quelques pages, assez facilement somme toute. C'était à la limite du « trop facile pour y croire », mais relativement plaisant, au final, puisque le roman nous réserve d'autres surprises.

    Nous sommes plongés, dès le début, dans une histoire particulièrement efficace. La bataille du premier chapitre sonne comme la fin d'un roman et nous met immédiatement en situation.

    J'ai trouvé très intéressant le fait que, bien que ces deux enfants échangés grandissent dans des milieux fort différents, ils ont un intérêt et des capacités propres à leurs univers d'origine.Et ça m'a fait beaucoup m'interroger sur le prédispositions liées à la naissance.

     

    Cela dit, j'ai trouvé que c'était un peu facile et un peu caricatural. Mark, élevé dans un monde médiéval très rural, invente des voitures et autres engins issus de la technologie. Comment en a-t-il eu l'idée ? Comme a-t-il pu le réaliser ? La réaction des villageois, caricaturale au possible, m'a presque fait sourire : ils ont rejeté à la fois Mark, trop ''technologique'' et Pol, trop ''magicien''.

     

    La seconde partie du roman m'a moins intéressé, et j'ai eu plus de mal à rentrer dans l'histoire, la faute, sans doute, a trop d'illusions et trop de passages concernant l'esprit. Je l'ai trouvé un peu longue, aussi.

     

    Au final, ce fut une lecture plaisante, qui m'a intrigué, mais qui m'a également un peu déçue, car je l'ai trouvé trop rapide et trop superficielle.

     

    Sympa!


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  • Les-traqueurs-de-la-nuit.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    Maître du subterfuge, voleur et noble à la fois, Seregil a transmis à son jeune protégé, Alec, toutes les ficelles du métier. Ensemble, ils ont déjà accompli des missions périlleuses, gagné des batailles et récolté autant d'amis que d'ennemis.
    L'aventure les rattrape encore lorsque le magicien Nysander l'ancien confie à Seregil des informations très convoitées, et qui doivent rester secrètes... à tout prix. Mais bientôt propulsés au cœur d'une lutte acharnée contre le mal suprême, les deux compagnons n'ont jamais été si menacés ! La magie seule suffira-t-elle à les protéger ?

     

     

     

    Mon avis :

     

    Je n'ai pas résisté bien longtemps à la tentation de lire le second tome. Et alors que la dernière page se tourne, un seul mot me vient à l'esprit : « waouh ».

     

    La grande force de cette saga, et sans doute de cette auteur, c'est sa capacité à donner vie à ses personnages. Des personnages attachants, qu'on suit avec grand plaisir et qui ne peuvent pas laisser indifférent. Et c'est cet attachement qui a donné toute l'intensité de la lecture. Les évènements s'emballent soudain, et je me suis surprise à trembler pour Alec, pour Seregil, pour tous ceux qui m'ont touché à un moment de l'histoire.

     

    Dès le premier tome, et pendant une grosse première partie de celui-là, la guerre en préparation est en toile de fond. L'armée se prépare, les rumeurs se répandent, les espions s'affairent. Le compte à rebours est lancé, on sait que les armes parleront. On l'attend, presque, cette guerre, tant toute la vie semble suspendue dans l'attente du conflit.

     

    Et elle arrive brutalement, d'un coup, sans prévenir. La plume de Lynn Flewelling se durcit, les descriptions se font plus précises, plus sombres. Je dois avouer que l'élément déclencheur, vu par Seregil et Alec, m'a collé des sueurs froides tant il a été visuel et glauque. J'ai eu exactement l'impression d'un calme avant la tempête, et quelle tempête ! Tout arrive simultanément, bien plus puissant et bien plus grave que ce que j'aurais pu imaginer. Et alors, à partir de ce moment, plus moyen de lâcher le livre. Autant la première partie, le premier tome étaient plaisants à lire, mais je n'avais pas ressenti cette urgence, ce besoin de connaître de la suite à tout prix.

    Les personnages, si attachants, deviennent une arme entre les mains de l'auteur : elle nous tient captifs de son récit, le souffle court, à parcourir avidement chaque ligne, tremblant pour eux. Et savoir qu'elle peut décider, à tout moment, de tuer l'un d'eux m'a glacé les sangs.

     

    Alors certes, on reste dans un schéma classique en fantasy : une prophétie, un artefact d'un pouvoir indicible, des méchants qui veulent régner sur le monde entier et des gentils bien désarmés face à cette débauche de haine.

    J'ai envie de dire : ''et alors ?'' Pourquoi vouloir à tout prix faire dans l'originalité ? J'ai trouvé cette histoire particulièrement efficace, et je n'ai jamais été dérangée par ces éléments. Je ne suis pas une grande amatrice des prophéties, trop lues, qui semblent être un élément indispensable à la fantasy. La lutte contre le bien et le mal, j'en ai soupé, aussi. Mais une histoire ne fait pas tout, la plume de l'auteur, ses personnages, son originalité font toute la différence.

     

    Parce que si la trame n'est pas spécialement originale, l'auteur a su se rattraper par ailleurs. Notamment avec la relation entre Seregil et Alec, traitée avec douceur et subtilité. On peut passer des éclats de rire en les voyant se chercher à l'émotion pure à certains moments. De même, la relation entre Nysander et Thero, leurs doutes respectifs, leurs réserves. Tout est nuancé, tout est plus complexe qu'il n'y paraît. Et ça fait du bien.

     

    J'ai dévoré ce roman en trois jours. J'ai été totalement scotchée au bouquin dès le déclenchement des hostilité, ayant l'impression de franchir un cap, de passer d'un roman gentillet à l'horreur. J'ai été surprise bon nombre de fois, et lorsque ce n'était pas le cas, l'émotion remplaçait la surprise.

    C'est un vrai coup de cœur, ce tome, et je le recommande vivement !

     

    Coup de coeur


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  • 10000-au-coeur-de-l-empire.jpg

     

     

     

    Résumé :

     

    Dix mille guerriers de légende. Un empire à conquérir. On les appelle les Macht.
    Ils vivent isolés dans les montagnes Harukush, et on raconte qu'ils ont jadis accompli des prouesses sur les champs de bataille. Dans le monde alentour, les anciens envahisseurs et les peuples de Kuf ont été unis sous le joug de l'Empire Asurian, réputé invincible. Le Roi des Rois peut mobiliser sous sa bannière des nations entières. Mais son frère, en exil, veut s'emparer du trône. Il décide alors de faire appel à la légende : dix mille guerriers macht, mercenaires d'élite, marchent bientôt vers le cœur de l'empire... Ceci est l'histoire de leur épopée.

     

     

     

    image-blog-challenge 2012

     

     

     

    Mon avis :

     

    Ce résumé était plus qu'alléchant, et promettait un roman riche en émotion. Mais à l'arrivée, mon avis est plutôt mitigé.

     

    On s'attend à avoir de l'action, et pour le coup, on est servi. Des premières aux dernières pages, les combats sont omniprésents, que ce soit de simples escarmouches aux combats titanesques.

    L'auteur utilise particulièrement bien le vocabulaire guerrier, rendant chaque bataille différente des autres sans donner l'impression de répétition.

     

    On alterne les points de vue, du commandant des Match à la simple recrue, du frère en exil au conseiller de l'Empereur. Et c'est un peu le soucis, à mon avis. Car pour qu'une bataille prenne au ventre, pour qu'on tremble ou qu'on soit exalté pendant un combat, il faut qu'on soit attaché aux personnages. Ce ne sont pas tant les faits d'armes, qui me parlent, mais les hommes qui les accomplissent. Et là, j'ai eu du mal à accrocher, car la plupart des personnages me laissaient indifférente. Je ne connaissais rien de leur vie, rien de leur personnalité, et ça les rendait très superficiels.

     

    De même, l'histoire de l'Empire, des Match, tout est rapidement traité. Je ne suis pas une partisane des longues descriptions ni des longues explications, mais là, pour le coup, c'était vraiment trop peu.

     

    Finalement, c'est l'abondance de scènes de batailles, au détriment d'éléments moins spectaculaires mais tout aussi importants, sinon plus, qui m'a empêché d'apprécier pleinement le roman. J'ai eu l'impression de lire un film d'action, en fait. De lire des scènes épiques, très documentées, j'ai entendu le fracas les armes et senti l'odeur du sang. Mais ça m'a paru très vain. Comme s'il manquait un socle solide pour poser le tout. Comme dans un film d'action, où on en prend plein les yeux pendant deux heures, mais qui, au final, ne laisse rien comme souvenir. Parce qu'il n'y a pas le charisme des personnages ni la conviction que ce qu'ils font est juste ou motivé. Les Match ne combattent ni pour l'honneur, ni pour se défendre, ni pour réparer une injustice ou pour satisfaire une soif de sang, mais pour l'argent. Parce qu'on leur a dit d'aller là, ils vont y mourir.

     

    Et puis, je trouve que pour profiter pleinement des combats, il doit y avoir des pauses. Des moments plus tranquilles, où on regarde les personnages évoluer sans être l'arme à la main en train de s'étriper joyeusement. Ça permet à la fois de leur donner vie, mais ça permet aussi au lecteur de souffler un peu. Là, vers la fin, j'étais lassée des combats. Non pas parce que l'auteur se répète, mais parce qu'il n'y a pas eu de montée de tension, que les combats se succédaient encore et toujours. Et c'est éprouvant.

     

    Au final, ce fut une lecture éprouvante, un peu longue. L'aspect humain m'a manqué. Une suite existe, mais je doute fort de la lire un jour.

     

    Pas convaincue


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  • Les-maitres-de-l-ombre.jpg

     

     

    Résumé :

     

    Lorsque le jeune Alec de Kerry est emprisonné pour un crime qu'il n'a pas commis, il croit sa vie ruinée. C'est sans compter sur son étrange compagnon de cellule. Espion, voleur et noble à la fois, Seregil de Rhiminee est bien plus qu'il ne paraît. Lorsqu'il propose à Alec de devenir son apprenti, leurs vies changent à jamais. Mais la fortune est aussi imprévisible que le nouveau mentor d'Alec...

     

     

    Mon avis :

     

    Cette saga me faisait de l'oeil depuis fort longtemps, et j'avais pour bonne résolution d'attendre la sortie en poche. Mais les bonnes résolutions sont faites pour être bafouées, non ?

     

    L'écriture est très plaisante, relativement simple sans être simpliste. Et elle nous permet de nous plonger directement dans l'histoire, de vivre les aventures comme si on y était.

    Les personnages sont particulièrement attachants, aussi bien Alec que Seregil. On ressent leurs émotions, on a peur pour eux, on s'inquiète pour eux. Et même les personnages secondaires prennent forme, deviennent vivants à grand renfort de petits rien qui les rendent humains.

    La préférence de Seregil pour la gente masculine, les conséquences de cette préférence ne sont pas des sujets abordés si souvent en fantasy. Et là, c'est fait sans préjugés, presque avec subtilité, et ça fait du bien. C'est d'autant plus intéressant qu'on devine tout l'attachement qu'il porte à Alec, au point de se demander si c'est pour cette raison qu'il l'a tiré des griffes de ses tortionnaires. A voir comment les choses vont évoluer par la suite.

     

    L'univers n'est pas forcément très original, mais il est clair, bien construit, et les explications données, si elles semblent parfois traîner en longueur, se font en plusieurs étapes, ce qui permet de ne pas se lasser immédiatement.

     

    Et c'est souvent ce qui me pose problème en fantasy : les univers foisonnant de noms compliqués, recelant mille histoires sur autant de peuples et de divinités. Ici, j'oserai dire que l'univers est simple et donc bien plus abordable. Sans être simpliste pour autant, encore une fois, ce qui laisse présager bon nombre de rebondissements pour la suite et, qui sait, une autre envergure une fois les bases posées.

     

    Il m'est difficile de retracer avec exactitude l'intrigue, car elle ne suit pas une ligne conductrice franche. Nous sommes importés par une foison d'évènements qu'il faut résoudre, une sorte de tourbillon qui nous fait tourner les pages encore et encore. Et si l'absence de fil conducteur facilement repérable pourrait laisser perplexe, il ne m'a pas spécialement dérangé. J'ai suivi les aventures de nos deux héros avec grand plaisir, sans ressentir de manque particulier à cause de l'intrigue.

     

    Si ce premier tome n'éblouit pas pour son originalité, il est très prenant, riche en action. Et surtout, le tableau de personnages que nous offre l'auteur fait toute la richesse de ce roman. Vivement la suite !

     

    J'ai aimé


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  • Chien-du-Heaume.jpg

     

     

    Résumé :

     

    Dans l'univers âpre du haut Moyen Age, une femme se bat pour retrouver son passé et son identité. Chien du heaume, c'est ainsi qu'elle se surnomme elle-même, elle qui a perdu son nom, elle qui est appelée pour toutes les batailles, elle qui a oublié qui elle était. Dans sa quête, seule son arme, une hache, peut l'aider.

     

     

    image-blog-challenge 2012

     

     

    Mon avis :

     

    J'avais tellement entendu du bien de ce roman que je ne pouvais pas passer à côté au moment de sa sortie en poche. Un roman assez court, parfait pour un Challenge ABC rempli de pavés.

     

    On est directement plongés dans la vie de Chien, et on arrive même à s'habituer à ce nom pour le moins original. Les premiers chapitres sont court, intenses, et se terminent presque systématiquement de manière quasi choquante. Une façon, ma foi, fort efficace pour nous mettre dans le bain.

     

    Car tel est le monde de Chien, âpre, violent, sombre. Les hivers sont rudes, les étés étouffants. On décèle bien de la gentillesse, parfois, au détour d'un personnage, mais rarement de celui qu'on attend. Alors pour le côté immersion, pour le côté difficile de la vie, l'auteur a tout bon.

     

    Si le roman est estampillé "Fantasy", ne vous attendez pas à y lire des histoires de trolls, de gnommes ou autres vampires. Certains personnages sont étranges, mais nous n'aurons pas plus d'information. Pour le reste, à part les modifications géographiques, l'auteur s'est très largement inspirée du Moyen-Âge, époque que j'affectionne tout particulièrement. Et nous y retrouvons tous les détails, jusqu'au parler même des personnages, à grand renfort d'ice-lieu et autres perles du vieux français. Un langage, d'ailleurs, qui a de quoi surprendre une fois le portrait de ces hommes et de ces femmes dressé. J'aurais cru que leur manière de parler serait aussi rude et aussi efficace que leur vie, mais pas du tout.

     

    La quête de Chien est particulièrement touchante, et on ne peut qu'espérer qu'elle la menera à son terme. Et c'est là que j'ai regretté la taille du roman. Certaines parties de cette quête se déroulent de manière si rapide qu'on peine à s'y attacher. Quand d'autres passages, parfois, sont un peu longuets.

    D'autant que la fin n'en est pas tout à fait une et laisse bon nombre de questions en suspens. Je suis donc ravie d'avoir attendu la sortie en poche, car le grand format, de cette taille, au prix qu'il est, pour une histoire "à moitié terminée" m'aurait laissé particulièrement agacée.

     

    Ce fut une lecture très plaisante, qui, de part son côté immersif, est difficile à lâcher. Et si le second tome me tente bien, j'attendrai qu'il sorte en poche.

     

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  • Une-ombre-plus-noire-que-la-nuit.jpg

     

    Résumé :

     

    Au cœur d’Aposphir, la plus ancienne nation civilisée d’Aeviris, dans un monde où même les éléments sont instables, un garçon se bat pour garder la vie. Il n’est rien, ni personne : ne reste en lui que l’aspiration à devenir quelqu’un, la volonté farouche d’être un jour Soren Dajymo. Et pour cela, il doit lutter. Contre des créatures mystérieuses, contre les barbares, contre l’énigmatique voleur de Shankra, contre les affres de l’amour, mais aussi et peut-être surtout contre lui-même : parmi les rangs des moines guerriers de Maïpen, il lui faudra déployer toutes les ressources de son intelligence pour déjouer les noirs complots qui bruissent dans les ténèbres du monastère.

     

    Mon avis :

     

    Y'a des jours comme ça. Des jours où on n'a strictement rien envie de faire, ni ménage, ni lessive, ni bricolage, ni jardinage, même s'il serait plus raisonnable de s'y mettre. Y'a des jours où le temps s'en mêle et semble œuvrer pour nous conforter dans l'idée que ne rien faire, c'est la meilleure chose à faire, justement.

     

    Alors les jours comme ça, je me place devant ma pile de livres à lire, je laisse courir mes doigts sur la tranche des bouquins, et je m'accorde une journée glandouille, à lire. Et aujourd'hui, mon dévolu est tombé sur ce roman.

     

    Il faut dire que j'ai rencontré l'auteur au salon du livre de Villefranche sur Saône. Un monsieur très sympathique, plein d'humour, qui m'a définitivement donné envie de découvrir ses écrits. Et puis, ma pile à lire étant ce qu'elle est, le bouquin a dû attendre un peu..

     

    Je dois avouer que j'ai eu un peu peur, les premières pages. Pas à cause de l'écriture ni des personnages, mais à cause de la rapidité des évènements. Les différentes actions sont très vite réglées et des évènements étranges sont à peine esquissés. Je sais, j'oublie un peu que le début d'un roman est précisément le début, qu'on ne peut pas fouiller ces actions autant que l'intrigue principale, et que l'auteur place ses pions sans tout expliquer, sinon, y'aurait plus de suspens. J'ai simplement redouté que tout le roman se révèle être de la même trempe, alors que non, pas tout. C'était juste le début, quoi.

     

    Et puis, l'auteur a su, dès les premières lignes, me rendre accro à Soren, son personnage principal. Difficile de ne pas compatir devant ce gamin terrifié. Et comment résister à son sauveteur ou encore au jardinier ? Les personnages sont bien construits et attachants, un bon point qui, chez moi, fait basculer un roman de ''sympa'' à ''j'ai bien aimé''.

     

    Dès les premières lignes, également, j'ai apprécié l'écriture. Fluide et prenante, elle n'a rien de simpliste pour autant et l'auteur n'hésite pas à employer des mots qu'on trouve rarement tous les jours, sans pour autant nuire à la compréhension. Il y a bien l'emploi de quelques ''etc'', qui m'ont semblé décalés dans le récit et m'ont donné l'impression que l'auteur ne voulait pas s'étendre plus sur les descriptions (ou ne pouvait pas, surtout, d'après ce que j'en ai compris sur son blog) alors qu'il aurait peut-être été préférable d'écourter la liste d'une autre manière. Mais je crois que c'est bien la seule chose sur laquelle je peux pinailler:(

     

    Quant à l'intrigue principale, il va être difficile de ne pas la dévoiler dans cette partie. Les premiers temps sont très crédibles : Soren a assisté, caché dans un placard, à la mort de ses parents. Il est sauvé par les moines-guerriers, qui le prennent sous leur aile. Sauf que l'enseignement pour devenir l'un des leur est réservé aux enfants des élites. Lui devra se contenter d'être l'apprenti du jardinier. J'ai beaucoup aimé cette partie, elle présente de manière parfaitement naturelle les personnages, le monastère et les coutumes des moines-guerriers. Et puis, tout s'enchaîne et Soren se retrouve obligé de mener une enquête pour démasquer le voleur de Shankra. Il n'est pas franchement compétent pour ça, il ignore par où commencer et j'ai partagé son désarroi, ses espoirs, sa peur et son désespoir, tout comme j'ai partagé sa résignation au sort qui semble inéluctable. Mais à vrai dire, à mesure que les évènements s'enchaînaient, je commençais à apercevoir une partie des explications. La révélation finale n'a pas été une vraie surprise, même si, bien entendu, il restait pas mal de zones d'ombres, notamment quant à la manière de procéder.

     

    Et puis, il y a tout l'univers fantastique. Un monde bien construit, cohérent, avec les différents peuples et les différents empires. De la magie, plutôt bien expliquée mais qui laisse un goût de trop peu, pour des raisons évidentes, cependant. De ce que j'en ai lu sur le blog de l'auteur, ce roman est le premier tome d'une trilogie. Encore une fois, normal qu'on ne nous abreuve pas, dès le premier tome, de toutes les subtilités de l'univers.

     

    Ce fut donc une excellente lecture, avec des personnages très attachants, une plume prenante et un univers bien construit. Seul le petit bémol concernant l'intrigue m'empêche d'en faire un coup de cœur et pourtant... Vivement le tome 2 !

     

    Et je vous parle du blog sans en donner le lien ! Le voici !

     

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  • Le-baiser-du-rasoir.gif

     

    Résumé :

     

    Basse-Fosse, la ville du crime. Les hors-la-loi sont rois, les femmes, fatales. Disparaissez, et les gardes s'assureront que personne ne vous retrouvera jamais. Prévôt est dealer. Il a été soldat. Il a été agent de la Couronne. Il a tout vu, et même pire. Difficile de trouver âme plus tourmentée. Il est aussi le plus à même de traquer l'assassin qui sème derrière lui les corps d'enfants horriblement mutilés.
    Un sinistre jeu de piste, où le chasseur pourrait devenir proie.

     

     

    Mon avis :

     

    C'est la grande mode des assassins et autres voleurs en fantasy. Et je redoute toujours les romans ''à la pointe de la mode'', de peur d'avoir un récit calibré pour répondre à une demande, sans âme ni originalité. Mais le résumé me tentait alors …

     

    Ce qui est frappant, dès les premières lignes, c'est l'écriture. Ensuite, on fait la connaissance avec le héros, Prévôt. Il n'a, en réalité, pas grand chose d'un héros.

     

    «  Dans les circonstances les plus favorables, parfumé et manucuré, je suis un type laid. Un nez en patate gouttait sous des yeux trop gros, une bouche en coup de poignard siégeait, décalée sur le côté. Pour souligner mon charme naturel, je présentais une collection de cicatrices qui aurait embarrassé un masochiste, une ligne décolorée remontant sur ma pommette à l'endroit où un éclat d'obus était passé à quelques centimètres de m'étendre pour de bon, et le pavillon déchiré de mon oreille gauche témoignait d'une bagarre de rue où j'avais fini second ».

     

    Prévôt est dealeur, bagarreur, consommateur assidu de souffle de farfadet, une drogue, et de bière. La loi, il la connaît bien, puisqu'il a été chargé de la faire respecter à une époque de sa vie. Mais il l'enfreint allègrement. Les autres personnages que nous présente l'auteur ont tous leur charisme, un petit quelque chose qui fait qu'on s'attache à eux, qu'on les adore ou qu'on les déteste. Ce petit quelque chose qui les rend vivant.

     

    L'écriture est très ironique, cynique, et il y a bien des descriptions qui prennent une toute autre ampleur sous la plume de Daniel Polansky. S'il y a cependant un reproche que je pourrais faire à ce roman, ce sont les dialogues. Ils sont parfois tellement pleins de sous-entendus et de non-dits que j'ai eu de la peine à les suivre.

    En fait, il y a un second reproche que je pourrais faire, également, c'est au niveau de l'intrigue. Ces meurtres intriguent et les personnages sont touchés par les meurtres de ces enfants. Prévôt a également une autre source de pression, qui fait que retrouver l'assassin devient urgent. Mais j'ai trouvé l'enquête assez légère et  je n'ai jamais partagé la conviction de Prévôt en la culpabilité d'un personnage. Je n'y ai pas cru une minute. La fin a donc été une demi-surprise.

     

    Le monde créé par Daniel Polansky n'est peut-être pas très original mais très travaillé. Bien qu'il n'y ait pas beaucoup d'explications, on apprend qu'il existe une multitude de peuples qui cohabitent plus ou moins en harmonie. Tout le registre des drogues est très bien trouvé, par contre. Le narrateur parle des peuples, de la Guerre sans tout expliquer, ce qui est cohérent, forcément, mais qui laisse un peu perdu. Ça sera peut-être différent dans les prochains tomes.

     

    Quoiqu'il en soit, c'est un roman qui se dévore, avec une écriture pleine de caractère. Si l'enquête m'a paru un peu légère, le monde créé par l'auteur est bien travaillé. Ce fut une lecture très plaisante.

     

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