• Seul le silence

     

    Résumé :

     

    Joseph a douze ans lorsqu'il découvre dans son village de Géorgie le corps d'une fillette assassinée. Une des premières victimes d'une longue série de crimes. Des années plus tard, alors que l'affaire semble enfin élucidée, Joseph s'installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d'enfants se multiplient... Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante. Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, R. J. Ellory évoque autant William Styron que Truman Capote par la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu'il met en jeu.

     

     

    Lectures communes

     

     

    Mon avis :

     

    Une amie m'avait conseillé ce roman en me disant qu'il était exceptionnel, remarquable, et tout une pléthore de compliments. Alors j'ai foncé tête baissée, ravie de lire un thriller génial.

    Le livre dans ma PaL, j'ai vu qu'il y avait une lecture commune en cours, organisée par Tousleslivres. Hop, ni une ni deux, je m'inscris.

     

    C'est là que je me dis que j'aurais quand même dû lire les avis sur Livraddict avant de me jeter à l'eau. Parce que j'ai vraiment l'impression de m'être fait avoir.

     

    Déjà, dans le résumé. En lisant que le héros venait de son village de Géorgie, j'ai pensé à ce pays, coincé entre la Turique et la Russie. Du coup, j'imaginais le personnage principal comme immigré aux États-Unis, avec tout le passé que peut comporter une enfance dans un pays pareil. En fait, pas du tout, il s'agit de Géorgie, état des États-Unis. Première déception. Non pas parce que je n'aime pas lire des récits entièrement américains, mais parce que je ne m'attendais pas à ça.

     

    La deuxième déception vient de la classification « Thriller ». Parce que pour moi, un thriller est un roman à l'écriture efficace, vive, où l'on ressent une certaine oppression, un sentiment d'urgence. Où les crimes commis sont le cœur de l'intrigue. Alors que là, dès le prologue, j'ai senti que ça n'allait pas le faire.

     

    «  New-York, sa clameur infinie, ses rythmes métalliques âpres et le martèlement des pas, staccato incessant ; ses métros et cireurs de chaussures, carrefours embouteillés et taxis jaunes; ses querelles d'amoureux ; son histoire, sa passion, sa promesse et ses prières. »

     

    Je n'ai rien contre les romans plus littéraires (quoique ça dépend). Mais ce genre de prologue m'a fait froid dans le dos et j'ai espéré de tout cœur que ça ne durerait pas. Ce style d'écriture ne dure pas, certes, mais l'auteur nous donne d'innombrables informations, comme le parfum de la maîtresse d'école du jeune Joseph, les tribulations sexuelles de sa mère ou les crises d'épilepsie de sa voisine. Ce qui, dans l'absolu, pourrait ne pas être inintéressant si je n'étais pas partie dans l'optique d'un roman haletant, bourré d'action et de tension psychologique.

     

    Au bout de 113 pages, après m'être forcée deux fois à reprendre cette lecture, je baisse les bras et je m'avoue vaincue. De ce que j'en ai lu, j'ai plus l'impression que l'auteur nous raconte la vie de son personnage, vie émaillée par des meurtres, qu'une enquête menée par un personnage. J'ai l'impression de m'être fait avoir, parce qu'on m'a refourgué de la littérature contemporaine, où l'auteur nous abreuve de détails insignifiants, en lieu et place d'un thriller.

     

    Je sais que certains ont adoré ce roman, qu'il y a des amateurs de littérature de ce genre. Je n'ai pas à juger le roman là-dessus. Tout ce que je sais, c'est que je m'attendais à tout autre chose. Et que, de ce fait, je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit. J'ai donc abandonné au bout de 113 pages. J'y reviendrais peut-être, en sachant, cette fois, à quoi m'attendre.

     

    Et les autres particpants ?

    Tousleslivres

    liniebookaddict

    licorne

    lisalor

    Felina

    Petitpom

    reveline


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  • L-enigme-du-second-prince.gif

     

    Résumé :

     

    Jeune gouverneur de la province troublée d'Echigo, Sugawara Akitada n'aspire qu'à une chose : rentrer à la capitale. Mais lorsque deux envoyés impériaux arrivent avec un ordre de mission, Sugawara doit se résigner. Il se rend sur l'île de Sado, surnommée l'île des exilés, afin de découvrir le meurtrier du second prince, frère de l'empereur, tombé en disgrâce après une trahison. Pour mener son enquête, Sugawara n'a d'autre choix que de se faire passer pour un prisonnier. Quitte à subir les mêmes sévices que ces malfrats... Entre hommes de loi corrompus et jeunes filles manipulatrices, le gouverneur Akitada n'aura pas trop de l'aide de son irrévérencieux serviteur Tora pour déjouer une monstrueuse conspiration qui pourrait menacer l'empereur en personne...

     

    challenge polar historiques-copie-1

     

    Mon avis :

     

    Je suis dans ma période polar historique ! Cette fois, je me suis laissée tenter par un polar qui se déroule dans le Japon médiéval. C'est une période que je ne connais quasiment pas et j'avais hâte d'en apprendre un peu plus. Ce n'est pas le premier tome de la série, mais le résumé laissait supposer une atmosphère en huis-clôt, que j'aime beaucoup.

     

    Et au final, je suis vraiment mitigée. Cette fois encore, l'aspect historique est très bien rendu et nous sommes naturellement plongés dans l'époque. On y retrouve les provinces, les ennemis et le fonctionnement d'un Japon médiéval, sans que l'auteur se sente obligé de nous faire un cours d'histoire ou joue au médium.

     

    On y retrouve également la culture japonaise : j'ai certes beaucoup de lacunes à ce sujet, mais ce sont des éléments que je reconnais. La politesse, le respect de la hiérarchie, la bienséance, la promotion au mérite. Au début du roman, on retrouve donc notre héros, responsable d'une province, qui se serre la ceinture parce qu'il n'a pas été payé depuis des mois : en fait, comme lui dit un émissaire de l'empereur, il n'a qu'à se servir dans les caisses pour se payer. Ce qu'il n'osait pas faire, car c'est écrit dans les lois qu'il n'a pas le droit de le faire. On a aussi le cas d'un responsable qui se saigne aux quatres veines pour remplacer des biens volés, espérant que personne ne s'aperçoive de ce vol, placé sous sa responsabilté. Mieux vaut se priver qu'avouer son échec en lançant une enquête pour découvrir le voleur.

    On plonge donc directement dans la mentalité de l'époque (qui perdure sans doute encore aujourd'hui, peut-être à une moindre échelle). Le tout est savamment dosé et n'est, à aucun moment, lassant.

     

    Mais il m'a fallu plus de deux cents pages pour que j'éprouve un peu d'intérêt pour le livre. J'ai trouvé Akitada assez froid et neutre. Il n'a pas déclenché chez moi le moindre sentiment de sympathie. Il m'a laissé de marbre. La plupart des autres personnages sont assez ambivalents, et tous cachent leur jeu, mais sans déclencher non plus un fol enthousiasme. Ça réserve de belles surprises, sans être renversant.

     

    Mais j'avoue que globalement, j'ai trouvé le livre un peu long et je n'ai pas spécialement accroché à l'intrigue, qui m'a paru passer trop au second plan. Je pense que je ne continuerai pas les aventures d'Akitada.

     

    Pas convaincue


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  • Le-maitre-des-gargouilles.gif

     

     

    Résumé :

     

    Le mal rôde dans les ruelles de Lyon. Un religieux fait une chute suspecte, une jeune femme est retrouvée assassinée... En ce début de XIV siècle, bien peu d'hommes honnêtes veulent soulever le voile de ces morts honteuses. Philippe le Bel roi de France, et Amédée le comte de Savoie luttent tous deux d'influence pour faire basculer la ville sous leur domination. Les bourgeois de Lyon jouent de l'archevêque contre les chanoines, du royaume contre l'empire. Alors, qui se soucie du sort de ceux qui se vautrent dans le péché, et trouvent leur juste punition ? Seul le jeune Guillaume-Bâtard, Anselmus le sinistre nain, et l'officier français Barthélemy Chevrier veulent démasquer la créature qui hante et tue, impunie. Mais chacun des trois hommes a ses raisons d'agir, et la vérité n'est qu'un jouet aux mains des ambitions et des calculs politiques. À l'heure ou les passions flambent, tandis que la guerre menace, la justice broie un innocent... Mais qui s'en soucie ?

     

    challenge polar historiques-copie-1

     

     

    Mon avis :

     

    Je cumule les polars historiques et je me disais que ça serait bien d'en lire sur Lyon. Et en fait, c'est dans un tout autre contexte que je suis tombée sur ces romans. Je cherchais des informations sur le Vieux Lyon quand j'ai trouvé une visite autour de la découverte des gargouilles et autres monstres cachés des églises du quartier. Visite guidée par un passionné, qui écrit aussi des polars historiques sur Lyon. Coïncidence ? Je n'y crois pas ! Je penche plutôt pour la théorie du complot, visant à me tenter toujours plus et à me faire lire de plus en plus de livres.

     

    Je suppose que je ne surprendrai personne en avouant avoir cédé à la tentation. C'est un roman très court, moins de 130 pages, et ça m'a donc laissé un goût de trop-peu.

    L'auteur a fait le choix de retracer plusieurs années, nous avons donc pas mal d’ellipses temporelles, qui semble diluer encore plus l'histoire. Nous suivons tout un panel de personnages, principalement religieux, qui cherchent à découvrir l'auteur de ces meurtres.

     

    Mais il ne s'agit pas seulement de meurtres, l'auteur retrace également la vie quotidienne et les grands évènements qui ont marqué l'époque et la ville. De ce fait, nous sommes loin d'avoir une réelle enquête et la résolution des meurtres se fait presque par hasard.

     

    J'avoue avoir été légèrement déçue par le traitement de l'intrigue. Les trois personnages principaux sont esquissés, et j'espère retrouver dans les tomes suivants tout ce qui fait leur charme. Car rien que pour le plaisir de lire des aventures qui se déroulent dans le Lyon médiéval et pour le plaisir de redécouvrir l'histoire de ma ville, je lirai les prochains tomes.

     

    Sympa!


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  • Juste-pour-lire.jpg

     

    Et voilà, je me lance dans un nouveau challenge !

    C'est la cinquième édition mais c'est ma première participation. Faut dire que le concept fait envie !

     

    Pour cette cinquième session, voici un petit rappel des "règles" :
    1 - s'amuser (ben oui, c'est la plus importante celle-là)
    2 - choisir une durée entre 3h - 6h - 9h ou 12h non stop (voire plus si vous êtes motivés)
    3 - vous pouvez faire autant de sessions que vous voulez durant la période
    5 - pas de thème particulier cette fois ci, chacun lit selon ses envies
    6 - n'oubliez pas de noter vos durées de lecture et le nombre de pages lues pour venir nous faire un petit "rapport" si vous le souhaitez en fin de session.

     

     

    Merci à Mycoton32 d'avoir organisé tout ça. Pour suivre l'avancée des autres participants, c'est par ici

    J'avoue que lire 12h fait rêver mais je me rends compte que j'ai déjà du mal à caser trois heures de lecture d'affilée. Ce challenge dure jusqu'au 20 mai, j'espère que je pourrais refaire d'autres sessions !

     

    Hier, le 2 mai, j'ai fait une session de 3h : j'ai lu 168 pages de Sans Honte, de Gail Carriger.

    Session du 5 mai : 6h et 430 pages, soir l'intégralité, de Une ombre plus noire que la nuit, de José Raymond


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  • Le double à lire

     

     

    Pour rappel : Le but c'est de lire deux fois plus de livres que vous en achetez ou gagnez le mois précédent. Donc par exemple, si vous avez acheté ou gagné 5 livres en décembre, vous devez en lire au minimum 10 durant le mois de janvier.

     

    J'ai obtenu, au mois de mars, 7 livres. J'ai vraiment été très raisonnable, en limitant mes achats et en me tenant éloignée de toute tentation. Saurai-je faire aussi bien ce mois-ci ?

    Quoiqu'il en soit, je dois donc lire 14 livres. Cap' ?

     

     

    Livres lus : 15

     

    1. Le chardon et le tartan, tome 1 : La porte de pierre, Diana Gabaldon

    2. Entre chien et loup, Tome 1, Malorie Blackman

    3. La nef des damnés, Viviane Moore

    4. Chroniques de la fin du monde, T.1 : Au commencement, Susan Pfeffer

    5. Artémis Fowl, T.1, Eoin Colfer

    6. Le prix de l'hérésie, S.J. Parris

    7. Le clan du hameau, T.2 : Sommeil, Karen Lad

    8. Rebecca Kean, T.3 : Potion Macabre, Cassandra O'Donnell

    9. Les enfants perdus de l'Empire, R.N. Morris

    10. L'étrangleur de Cater Street, Anne Perry

    11. De fièvre et de sang, Sire Cédric

    12. L'énigme du second prince, I. J. Parker

    13. La Geste de Lyon, T.1 : Le maître des Gargouilles, Nicolas Le Breton

    14. Le mystère de Callander Street, Anne Perry

    15. Basse-Fosse, T.1 : Le baiser du rasoir, Daniel Polansky

     

    Et oui ! Cap' !

    Il faut bien atténuer le fail des livres obtenus. Je m'en sors la tête haute, pour ce mois, avec plus de livres lus que le nombre requis ! Ce qui me fait une petite bouffée d'air puisque je gagne deux points, qui me font repasser dans le positif ! Le spectre du moins douze s'éloigne définitivement.

     

    Livres obtenus : 23


    1. L'indien blanc, Craig Johnson

    2. Terminus Elicius, Karine Giebel

    3. L'autre, Tome 1 : Le souffle de la hyène, Pierre Bottero

    4. Chroniques de la fin du monde, T.1 : Au commencement, Susan Pfeffer

    5. Rebecca Kean, T.3 : Potion Macabre, Cassandra O'Donnell

    6. Le langage des pierres, T.2 : Le dit de l'eau, Pamela Freeman

    7. Le suaire de l'archévêque, Peter Tremayne

    8. Les cinq royaumes, Peter Tremayne

    9. La Geste de Lyon, T.2 : Le seigneur des corbeaux, Nicolas le Breton

    10. Artémis Fowl, Eoin Colfer

    11. Les loups de Kharkov, Alexis Lorens

    12. Le clan du hameau, T.2 : Sommeil, Karen Lad

    13. La Geste de Lyon, T.1 : Le maître des Gargouilles, Nicolas Le Breton

    14. Filles de Lune, T.1 : Naïla de Brume, Elisabeth Tremblay

    15. La trilogie des Moorehawke, T.1 : Le royaume empoisonné, Céline Kiernan

    16. A comme Association, T.2 : Les Limites obscures de la magie, Pierre Bottero

    17. A comme Association, T.3 : l'étoffe fragile du monde, Erik L'Homme

    18. Le dernier apprenti sorcier, T.1 : les rivières de Londres, Ben Aaronovitch

    19. Les révélations de Riyria, T1 : La conspiration de la couronne, Michael J. Sullivan

    20. Sans honte, Gail Carriger

    21. Le crime de Paragon Walk, Anne Perry

    22. Le cadavre de Bluegate Fields, Anne Perry

    23. Le mystère de Callander Street, Anne Perry

     

     

    C'est une véritable hécatombe, cette liste de livre obtenus... Bon, j'en ai tout de même reçu deux en cadeaux et il y en a pas mal d'occasion, sans compter qu'il y avait le Quai du Polar en début de mois.

    Comment ça, je me cherche des excuses ?

    Quoiqu'il en soit, ça me fait la bagatelle de 46 livres à lire au mois de mai. Le suspens est à son comble ! Pourrais-je atteindre cet objectif ?


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  • Rebecca Kean T.3

     

    Résumé :

     

    " Avoir une fille en pleine crise d'ado quand on a 27 ans, ce n'est déjà pas de la tarte, mais quand votre adorable progéniture est une jeune vampire en pleine poussée hormonale, ça devient carrément insurmontable.
    Comme si je n'avais pas assez à faire avec une bande de potioneuses complètement disjonctées qui sèment la pagaille dans toute la région, et la nouvelle guerre qui se profile lentement mais sûrement à l'horizon... "

     

    Mon avis :

     

    Les deux premiers tomes de cette série ont fait l'objet d'une lecture commune et c'est d'un commun accord que nous avons décidé de poursuivre avec le troisième tome, tout juste sorti. Et une fois le livre dans la PaL, difficile de résister à l'envie de retourner dans l'univers de Cassandra O'Donnell.

    Et mon avis, après lecture, ne diffère pas beaucoup des précédents opus.

     

    L'auteur force trop sur le trait et c'est agaçant. Rebecca est tellement belle que ça lui pose des soucis. Rebecca est très intelligente, elle n'a peur de rien et elle est super puissante. Rebecca n'hésite jamais à tuer ou torturer les suspects, et une balle dans le genoux par ci, un oeil arraché par là, une balle dans la tête pour faire bonne mesure. Elle ne connaît que cette solution et ça devient un peu agaçant, en fait, sa manière d'expédier tout ça sans broncher. Le clou est sans doute quand elle demande aux métamorphes de manger les cadavres histoire de s'en débarrasser.

    Sans compter la fois où elle veut à tout prix se mesurer à un métamorphe, qu'elle est prête à le tuer juste pour prouver qu'elle n'est pas faible.

    Cela dit, sa puissance vient de son histoire, de son enfance dans le clan Vikaris. L'auteur, là encore, force le trait mais au final, c'est cohérent. Cette puissance acquise bon gré mal gré en fait d'elle un être impitoyable, pour qui tuer n'est qu'une routine.

    Léo, sa fille, mériterait d'être un peu plus présente, même si c'est normal que sa mère l'écarte quand le danger rôde. Léo promet de devenir très intéressante.

     

    Les Mâles sont toujours présents dans le tome, tous beaux, puissants et irrémédiablement sous son charme. Là encore, c'est lassant. Elle pouvait pas avoir un looser comme amoureux transis ? Et certains passages m'ont mis très mal à l'aise. Elle a une relation particulière avec un démon, un lien magique qui les uni comme des âmes soeurs. Elle ne peut pas résister au démon, ne peut pas le blesser, ne peut pas se passer de lui. D'accord, pourquoi pas. Mais ce lien semble très physique et elle ne ressent rien pour lui, elle ne veut pas être avec lui. Alors quand il la viole et qu'elle se consume de désir, ça me dérange vraiment. Ça implique, à mon sens, bien trop d'idées malsaines et dangereuses.

     

    Dans ce tome, il va de soi qu'elle se retrouve face à des crimes atroces, qui mettent en péril le monde surnaturel tout entier et que c'est à elle de sauver le monde. L'intrigue est bien menée mais je regrette, encore une fois, un manque de subtilité concernant les protagonistes de l'histoire.

     

    Même l'écriture m'a paru un peu plus laborieuse, avec des phrases trop longues, parfois maladroites. Des erreurs de traductions, également, avec des « aux grands mots les grands remèdes » qui me hérissent le poil.

     

    Avec tout ça, ce roman mériterait un « I'm dead », je refile le livre à une personne que j'aime pas et on n'en parle plus. Sauf que non.

    Je ne sais pas trop pourquoi ça prend. Déjà parce que je me détache beaucoup de ses qualités tant mises en valeur et que je me concentre sur les autres personnages. Et puis, parce que malgré des traits grossiers et un sacré manque de subtilité, je me suis attachée aux personnages. Rebecca fait parfois preuve d'émotion et c'est une agréable surprise. Ses amis sont plus touchants qu'elle, je trouve, et j'apprécie beaucoup Gordon, Beth ou même Raphael.

     

    J'ai beaucoup plus perçu ces points négatifs que dans les précédents tomes et j'espère que ce n'est pas le signe que l'auteur va grossir de plus en plus le trait jusqu'à rendre Rebecca parfaitement antipathique. Je ne conseillerai pas ce livre parce que je lui trouve trop de défauts. J'ai cependant pris du plaisir à le lire, et je sais que je lirai le tome 4 quand il sortira. Bizarre.

     

    Sympa!

     

    Les avis des autres participants :

     

    Mia

    Flof13

    Ayma

    Chookette

    Tsuki

    reveline

    LIZI

    yumiko

     

     


    12 commentaires
  • De fièvre et de sang

     

     

    Résumé :

     

    Ils semblent se nourrir de sang. Leurs victimes sont retrouvées exsangues. Eva Svärta et le commandant Vauvert viennent enfin de mettre un terme aux agissements des frères Salaville. Mais les meurtres continuent, défiant toute logique. Les talents d'Eva, policière albinos dotée d'un instinct hors normes, vont la conduire aux frontières de la rationalité. Là où, à tout instant, les ténèbres menacent de s'ouvrir sous vos pieds, où votre propre reflet dans le miroir pourrait vous engloutir, où la part d'ombre qu'Eva porte en elle causera sa perte ou lui sauvera la vie...

     

     

    Mon avis :

     

    Comment passer à côté du phénomène Sire Cédric ? J'en ai beaucoup entendu parler sur la toile, quasiment qu'en bien. Mais le titre que j'avais vu, l'Enfant des cimetières, ne m'emballait pas des masses. Faut dire que Sire Cédric fait des romans très sombres et roman sombre + enfant + cimetière, ça faisait un peu trop pour mon petit cœur facilement impressionnable. Du coup, je me suis rabattue sur De fièvre et de sang.

     

    Alors bon, je ne suis pas convaincue que ce roman soit moins trash que L'Enfant des cimetières. Les crimes commis sont abominables, l'auteur nous plonge plus d'une fois dans le point de vue des victimes avec moult détails, sans rien nous épargner. Mais si l'horreur est indéniable, il sait faire en sorte que ce soit supportable. Et je n'ai pas trouvé de côté « voyeurisme malsain » dans ces descriptions.

     

    Ces crimes sont d'autant plus marquants qu'ils sont, comme le dit le résumé, aux frontières de la rationalité. Enfin, à mon humble avis, ils piétinent plutôt allègrement ces frontières. La première partie du roman, au delà des crimes, fait apparaître des évènements étranges, dérangeants. Et certains passages sont carrément flippants. Évidemment, j'ai lu ces parties tard le soir, et je dois avouer que je ne faisais pas la maligne, recroquevillée sous la couette.

     

    Et puis, des évènements laissaient apparaître un déroulement de la suite assez angoissant, et je refusais de penser que l'auteur allait nous faire subir ça. Ben si, bien sûr, il l'a fait. Parce qu'il a su nous présenter les personnages de manière particulièrement attachante, tout un pan du roman se déroule dans un climat d'urgence oppressant, qui fait qu'on ne peut pas lâcher le roman tant qu'on ne sait pas comment ça va se terminer. Et deux cents pages comme ça, c'est très éprouvant pour les nerfs.

     

    L'aspect surnaturel est parfaitement rendu, très plausible et particulièrement angoissant et exploite les légendes européennes avec brio.

    Avec sa plume très efficace, l'auteur nous dresse le portrait de personnages originaux et attachants. L'ambiance du roman, oppressante, sombre et effrayante, est très impressionnante : ça faisait longtemps que je n'avais pas dévoré un roman avec autant d'urgence. L'intrigue est originale, elle aussi, très bien menée.

     

    Je ne peux pas dire que ce fut une lecture plaisante, j'ai eu la trouille et le ventre noué une bonne partie du roman. Mais c'est incontestablement un excellent roman, riche de mythologie et d'ambiance extrêmement bien rendue. Je me lancerai bien dans d'autres romans du même auteur, mais il va me falloir un peu de temps pour me remettre de celui-là avant d'y songer sérieusement.

     

    J'ai aimé


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  • L-etrangleur-de-Catet-Street.gif

     

    Résumé :

     

    Suffragette avant l'heure, l'indomptable Charlotte Ellison contrarie les manières et codes victoriens et refuse de se laisser prendre aux badinages des jeunes filles de bonne famille et au rituel du tea o'clock.
    Revendiquant son droit à la curiosité, elle parcourt avec intérêt les colonnes interdites des journaux dans lesquels s'étalent les faits divers les plus sordides. Aussi bien le Londres des années 1880 n'a-t-il rien à envier à notre fin de siècle : le danger est partout au coin de la rue et les femmes en sont souvent la proie. Dans cette nouvelle série " victorienne ", la téméraire Charlotte n'hésite pas à se lancer dans les enquêtes les plus périlleuses pour venir au secours du très séduisant inspecteur Thomas Pitt de Scotland Yard.

     

    challenge polar historiques-copie-1

     

    Mon avis :

     

    Anne Perry est un auteur phare du polar historique, qui prend une bonne place dans les rayonnages de librairie. Au cours du challenge polar historique, créé par Dame Samlor, cette auteure a été plus d'une fois mentionnée et je savais que, tôt ou tard, j'allais finir par la découvrir.

     

    Je dois dire que les cinquante premières pages m'ont paru un peu longues, avec ces rencontres dans la haute société. Certes, l'écriture est très plaisante, fluide et elle rend très bien l'aspect historique et les émotions, mais je me demandais quand on allait enfin rentrer dans le vif du sujet.

     

    En réalité, je me rends compte que c'est ce qui m'a plu. L'auteur prend le temps de développer la situation, de développer la présentation de la famille de Charlotte. On apprend à mieux les connaître, même si les changements de points de vue sont parfois un peu déroutants. Je pense notamment à la rencontre entre Charlotte et l'inspecteur Pitt. J'ai beaucoup apprécié le fait qu'elle ne tombe pas sous son charme dès qu'elle l'aperçoit. A ce sujet, si la fin m'a paru un peu rapide, j'ai apprécié l'évolution de leur relation.

    Charlotte Ellison m'a fait penser à la fois à Alexia Tarabotti et à Amelia Peabody : deux héroïnes de roman que j'apprécie particulièrement pour leur mépris des conventions de l'époque et pour leur tempérament.

     

    J'ai énormément apprécié également la manière dont l'auteur a su nous placer du point de vue des Ellison. Si Charlotte ne se plaint pas et qu'elle n'est pas spécialement antipathique, on réalise, avec les explications de l'inspecteur Pitt, à quel point elle est éloignée des réalités de son époque. Bien sûr qu'elle connaît des pauvres, elle leur fait même des mitaines. Mais en réalité, elle ne sait rien et lui, ce monde, c'est son quotidien. Cette divergence promet des tomes suivants très intéressants.

    Anne Perry retransmets parfaitement l'époque, par les détails du quotidien mais également par les relations sociales. On assiste, par exemple, à un discours du pasteur qui proclame que c'est le devoir des hommes de protéger les femmes des germes du péché en surveillant leurs fréquentations. Un discours qui ferait bondir aujourd'hui, mais qui se déroule un peu plus de cent ans en arrière. Une époque pas si lointaine que ça.

     

    Concernant l'enquête, ce tome est assez particulier car, à vrai dire, on n'y assiste quasiment pas. Et Charlotte s'interroge, certes, mais n'y prend pas vraiment part. En réalité, on suit tout simplement la vie d'une famille dont le quotidien tranquille est brisé par cette série de meurtres. On suit surtout l'avancée de l'enquête grâce aux interventions de l'inspecteur Pitt qui vient les interroger et les bribes d'informations qu'il lâche. C'est assez déroutant mais très plaisant : je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, car l'auteur parvient à créer un climat de paranoïa aigüe, où tout le monde en vient à soupçonner tout le monde.

     

    C'est un roman que j'ai dévoré dans l'après-midi, totalement captivée par l'intrigue et les personnages attachants. Et au moment de faire cette chronique, je réalise que je vais vouloir, à tout prix, poursuivre les aventures de Charlotte Ellison et de l'inspecteur Pitt. J'ai la très nette impression que je viens de mettre le doigt dans un engrenage terrible, fort de plus de vingt-cinq tomes. Et si j'ai hâte de voir leur relation évoluer et Charlotte se mettre enfin à enquête pour de vrai, j'ai un peu trop conscience que ma PaL va me détester.

     

    Coup de coeur


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  • Les-enfants-perdus-de-l-empire.gif

     

    Résumé :

     

    Le juge d'instruction de Crime et Châtiment, Porphiri Pétrovitch, plonge de nouveau dans les entrailles ténébreuses de l'éblouissante Saint-Pétersbourg.
    A l'automne 1870, Maria Pétrovna, la fille du directeur de la police secrète du tsar, le supplie de se pencher sur la disparition étrange d'enfants des rues dont elle s'occupe et en particulier sur celle de Mitka, un jeune employé de la filature Nevski. L'assassinat d'une des plus belles femmes de la haute société, intime de la famille Romanov l'entraîne au même moment dans une double enquête aux inquiétantes ramifications...
    Mais à travers les volutes de fumée de ses éternelles cigarettes, dans les bas-fonds de la cité impériale ou face au tsar en personne, le fantasque Porphiri ne perd rien de sa clairvoyance.

     

     

    challenge polar historiques-copie-1        image-blog-challenge 2012

     

    Mon avis :

     

    Le catalogue 10/18 grands détectives, bien que les titres soient trop rapidement indisponibles, est une source inépuisable de tentations. Quand j'ai trouvé ce polar historique, qui se passe en Russie, d'occasion, le choix n'a pas été bien long à faire. Mais les livres s'accumulent dans la PaL, inexorablement. Le challenge ABC 2012 était donc l'occasion de le sortir de là et de découvrir enfin ce qu'il avait dans le ventre.

     

    Autant prévenir tout de suite, j'ai eu beaucoup de mal. Ce n'est pas à cause de l'aspect historique. Si, dans certains romans, je reproche aux auteurs de trop s'attarder sur l'Histoire ou de jouer aux voyantes, dans ce roman, au contraire, nous sommes plongés dans l'époque avec naturel. Nous entrerons dans cette Russie sous le joug du Tsar, qui tente d'évoluer malgré les distensions.

     

    J'ai eu un peu plus de mal avec les personnages, Porphiri Pétrovitch en particulier. Je n'ai pas lu Crimes et Châtiments, honte à moi, je ne connais donc pas vraiment ce personnage et je serai bien incapable de dire s'il correspond à l'original. Mais j'ai eu beaucoup de mal à le cerner. Autant, parfois, il m'était sympathique, un peu border-line, un peu à la Adamsberg, en fait (de loin, bien sûr, mais dans cette veine), autant parfois, il m'était totalement antipathique, notamment à cause de sa manière de traiter son adjoint. L'auteur m'a également perdu quand ces personnages se lancent dans de grands débats théoriques sur la psychologie criminel ou l'âme. 

     

    Les cent premières pages ont été plutôt longues car elles traitaient du meurtre d'une femme de la haute société, qui m'est apparue très antipathique. Tout le panel environnant cette femme m'a tout autant déplu. De fait, savoir qui l'avait tué ne m'intéressait pas plus que ça. Et puis, sans surprise, l'enquête s'est tournée vers les disparitions d'enfants, signalées par Maria Pétrovna, touchante dans ses convictions.

    L'intrigue commençait plutôt mal, à vrai dire : les enquêteurs se lançaient dans des suppositions assez étranges, et j'ai même eu l'impression que l'auteur lui-même n'y croyait pas. De fait, ses personnages n'y croyaient pas non plus et moi encore moins. Pendant les trois quarts du roman, j'ai eu du mal à adhérer à cette enquête tant ils semblaient partir dans tous les sens.

    Porphiri Pétrovitch n'hésite pas à s'intéresser de près aux agissements des puissants, sans crainte d'envisager leur culpabilité, ce qui est plutôt bon signe pour moi. Sauf qu'il le fait à partir de raisonnements bancals. Ça fausse tout.

     

    J'ai par contre beaucoup aimé ressentir ce besoin de trouver un coupable, quel qu'il soit. Ce n'est pas le premier roman, se passant en Russie, qui aborde cette problématique. Le Tsar est le père de tous les Russes, et il ne peut pas être dit qu'il laisse mourir ses enfants en toute impunité. Il faut donc trouver rapidement le coupable. Enfin, au moins une personne qui pourrait vraisemblablement l'être. Et Porphiri, à sa manière, lutte contre ces agissements jusqu'à résoudre son enquête et découvrir le vrai meurtrier. Cette manière de ne pas se résigner à condamner un innocent et à vouloir faire éclater la vérité me plait beaucoup.

     

    Je n'ai pas spécialement été emportée par ce roman. L'intrigue un peu bancale, les  personnages difficiles à cerner et les longueurs m'ont parfois paru insurmontables. Mais parfois, je me laissais entraîner dans l'univers de l'auteur avec plaisir.

    Je ne lirai pas les tomes précédents, je pense, car je n'ai pas été convaincue par ce roman, même s'il ne fut pas désagréable à lire.

     

    Pas convaincue


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    Résumé :

     

    « Après la nuit du Réveil, une rumeur est née. Elle s’est étirée et répandue dans notre monde.

    Une histoire incroyable  s’est racontée.

    Une histoire extraordinaire qui s’est retrouvée sur les lèvres de tous.

    On a chuchoté, et on chuchote encore, qu’Elie Vax, du clan du Hameau, a eu assez de talent pour relever d’entre les morts le propre fils du Seigneur Arkale. »

     

    Ainsi a commencé la légende d’Elie Vax.

    Ainsi est née  la pire des menaces.

    Les choses se régleront-elles  le jour de Méton ?

     

    Mon avis :

     

    J'avais beaucoup aimé le premier tome de cette série et je passais souvent sur la page de l'éditeur pour me faire envie avec le second tome. Alors, forcément, j'ai cédé à la tentation.

    Sauf que la Poste a ses travers et il a fallu plus d'une semaine après expédition pour que je reçoive le roman. Je voudrais donc dire un petit mot à propos de l'éditeur, qui a été très disponible et qui m'a répondu dans la demi-heure qu'il ne fallait pas s’inquiéter, qu'ils avaient bien envoyé le livre et que le soucis venait de la Poste.

     

    J'aime beaucoup les couvertures des romans de cette série, surtout celle-là. Elles sont à la fois sobre et mystérieuse, avec une police d'écriture vraiment sympa.

    Mais la couverture ne fait pas le roman et c'est toujours dangereux de se fier uniquement à cette dernière. Toujours ? Ben non.

     

    Les cinquante premières pages sont vraiment très surprenantes. On suit un personnage qu'on ne connaît pas, amnésique, qui s'éveille à un monde inconnu, avec un frère dont elle n'a aucun souvenir. C'est très déstabilisant : je pensais qu'il s'agissait d'un prologue et il devenait vraiment long pour un prologue. Et cette partie a vraiment titillé ma curiosité : ça change des schémas classiques qu'on trouve habituellement dans les romans. La première partie du roman est donc un peu décousue, à la manière d'un puzzle, et j'ai beaucoup aimé cette originalité.

    Le schéma de la suite devient plus classique mais la plume de l'auteur a fait son oeuvre et on est complètement immergé dans le roman.

     

    Parce que Karen Lad écrit vraiment bien. On ressent parfaitement les émotions, la tension qui s'accumule et la terreur, parfois, d'Elie. Elle utilise des constructions de phrases qui me plaisent, une écriture un peu plus recherchée que la moyenne mais qui reste extrêmement fluide.

    Comme je le pensais, on apprend toujours plus de choses sur cet univers surnaturel, qui s'étoffe au fur et à mesure. On en apprend plus sur Elie, ses origines et ses capacités.

    Encore une fois, si j'ai un peu de mal avec Elie, bien qu'elle prenne plus de profondeur, j'aime beaucoup les autres personnages, très attachants. J'aime aussi le fait que ce clan casse un peu les clivages entre les différentes races et permette aux personnages de s'entre-aider. Le fait qu'Elie se trouve une famille avec ces personnages me touche beaucoup et on ressent parfaitement cette notion de Clan.

    Chaque nouveau personnage amené par l'auteur a sa propre histoire et son charisme, ils ne sont pas que des faire-valoir ou des outils pour mettre en valeur les personnages principaux.

     

    L'ambiance du roman devient de plus en plus tendue jusqu'au final et il devient impossible de lâcher le bouquin.

    C'est un roman de bit-lit comme j'en cherchais : des créatures surnaturelles sans le vampire beau et ténébreux qui fait craquer l'héroïne. Une romance très crédible, sans que l'héroïne se jette sur tous les mâles qui passent, sans qu'elle couche à tout va pour combler les lectrices. Enfin, un roman avec un réel univers travaillé, original et cohérent.

    Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé. Je crois même que ça vire au coup de cœur, cette histoire. Et ça va être compliqué de ne pas commander sur le champ le troisième tome...

     

    J'ai aimé


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