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    Résumé :

     

    Alors que le sergent Barthélemy se trouve en entretien privé avec son seigneur, ce dernier lui révèle qu'il doit se rendre à Londres comme otage, avec une assemblée de noble, pour prendre la place du roi prisonnier depuis la bataille de Poitiers. Dans une situation délicate, c'est bien à contrecoeur que le Sire de Randon s'exécute. Convaincu que des rivaux profiteront de son absence pour jeter le trouble dans ses domaines, il charge son sergent Barthélemy de se rendre sur ses terres de Velay pour y endiguer les complots qui s'y trament. Pendant ce temps, Ysabellis prendra soin de son épouse très affaiblie depuis la mort de leur unique enfant. Mais l'assassinat d'un officier menace de faire basculer la seigneurie dans le chaos...

     

    Mon avis :

     

    Ça fait un moment maintenant que j'ai du mal à lire. Manque d'envie, manque de temps, je délaisse du coup le blog par manque de chroniques à poster. Et mine de rien, ça fait comme un vide, de ne plus pousser la porte et découvrir un nouvel univers. J'ai des auteurs fétiches, que j'aime tout particulièrement. Et je garde précieusement dans ma PaL leurs ouvrages, comme on garde, pour finir son assiette, le plat qu'on aime le plus. Et je me dis qu'à situation exceptionnelle, décision exceptionnelle. Alors pour me redonner envie, j'ai ouvert des valeurs sûres, des livres que je sais aimer. Pour un résultat sans surprises !

     

    Je renoue avec les polars historiques avec grand plaisir. Laetitia Bourgeois sait parfaitement nous plonger dans le moyen-âge sans se faire donneuse de leçons d'histoire ou prophète. On vit, derrière l'épaule de Bartélémy, cette époque féodale, avec les seigneurs, les châtelains, la dîme, les impôts et la vie paysanne rythmée par le temps, la maladie et la famine. Un monde difficile, chargé de colère, de rebéllion, d'amour aussi.

     

    C'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé Barthémély, ce paysan modeste devenu, contraint et forcé, sergent. Cet homme qui ne demanderait pas mieux que de s'occuper de sa femme, de ses champs et de ses brebis, doit résoudre des meurtres, habituellement. Sauf que là, son seigneur l'a chargé d'une mission bien plus délicate encore : découvrir l'origine du trouble qui règne sur son territoire, mettre hors d'état de nuire les comploteurs et autres maladrins qui profitent du départ du seigneur en Angleterre pour prendre le pouvoir. Le Sire de Randon n'a rien de sympathique, d'autant plus qu'on a plus souvent le point de vue des paysans que celui des nobles. Mais il fait preuve, parfois, d'humour, d'attachement sincère à son sergent, et finalement, on apprend peu à peu à l'apprécier.

    Ysabellis, l'épouse de Barthélémy, ne se montre pas, dans ce roman, aussi savoureuse que dans les autres. Forcément, coincée dans une pièce mal aérée, à passer ses journées à broder, elle ne peut pas laisser libre cours à sa véritable personnalité. Je crois que ça a été aussi difficile pour elle que moi, qui aime tant ce personnage.

     

    L'intrigue est parfaitement menée, on suit l'évolution de la situation sous le regard de Barthélémy, et on prend de plein fouet les émotions qu'il vit. Et rien n'est évident de prime abord...

     

    Ce fut une lecture très très agréable, pleine d'émotion et de suspens. J'aime beaucoup les personnages, que l'auteur a su rendre vivants et touchants, et l'époque, qu'elle a rendu aussi réaliste que si on y était. Une vraie lecture plaisir, qui me donne envie de replonger dans un autre roman !

     

    Coup de coeur


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    Le double à lire

     

     

    Après un mois de juin plutôt léger, tant en terme de lectures qu'en terme d'achats, je me retrouve avec 10 livres à lire pour juillet. Mon rythme de croisière, habituellement. Sauf que ce mois s'annonce chargé et j'ignore si je trouverais le temps de tout lire. Verdict le premier août !

     

    Livres lus : 5

     

    1. Au nord du monde, Marcel Theroux

    2. La mort en embuscade, Ngaio Marsh

    3.Gone, Michale Grant

    4. Mercy Thompson, T.6 : La marque du fleuve, Patricia Briggs

    5. A comme Association, T.4 : le subtil parfum du soufre, Pierre Bottero

     

     

    Livres obtenus : 3

     

    1. Mercy Thompson, T.6 : La marque du fleuve, Patricia Briggs

    2. Graceling, T.2 : Rouge, Kristin Cashore

    3.Intrégale : Sorceleur, Andrzej Sapkowski

     

    Sans surprise, c'est un petit mois de juillet, en terme de lecture, qui vient de s'écouler. Peu de lecture, faute de temps et d'état d'esprit adéquat, et du coup, peu d'achats. Si l'envie revient en août, il ne me sera pas bien difficile de lire les 6 livres ! -1 point pour juillet


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    Résumé :

     

    Avec toutes leurs responsabilités, Mercy et Adam n'ont pas une minute à eux. Alors quand ils parviennent enfin à prendre quelques jours de vacances dans ce charmant camping au bord de la Columbia, ils n'ont qu'une idée en tête : être au calme et ensemble. Mais le repos est de courte durée pour les amoureux, car une menace rôde dans les eaux troubles du fleuve et Mercy est la seule à pouvoir la contrer. Une mission qui pourrait bien jeter une lumière nouvelle sur les origines de la jeune femme.

     

    Mon avis :

     

    Je suis une grande déçue, une perpétuelle insatisfaite de la bit-lit. Si le concept de base me plaît, je trouve que les héroïnes se ressemblent toutes, avec les mêmes caractères et cette même fâcheuse tendance à coucher avec le premier venu. Et pourtant, j'y reviens, souvent, pour trouver une autre pépite. Une autre, parce que la série référence pour moi, en bit-lit, LA série que j'adore, c'est Mercy Thompson. Et je suis fière, très fière, d'avoir réussi à ne pas me jeter sur le sixième tome sorti en grand format, et d'avoir attendu de longs mois avant la sortie en poche. Le fait que je le lise moins d'une semaine après l'avoir acheté n'enlève rien, selon moi, à cet acte de bravoure et de résistance à la tentation.

     

    Et quel tome ! Ils sont tous là, nos chers personnages qu'on apprend à aimer depuis cinq tomes. Certes, ça ne dure pas : Mercy et Adam partent en lune de miel loin de la meute. Je dois avouer qu'ils m'ont manqué, Warren, Daryl, Jesse, Stephan et tous les autres. Mais au final, on les sent toujours proches, prêts à venir à la rescousse du couple au moindre problème. Et je trouve que l'auteur a fait un bon choix. Qu'ils s'éloignent de la meute permet un autre développement de leur relation, et c'est vraiment plaisant de voir leur couple tant mis en valeur.

     

    L'écriture de Patricia Briggs est toujours aussi agréable à lire, fluide et porteuse d'émotion. Et ce que j'aime chez elle, tout particulièrement, c'est qu'elle a vraiment construit son univers, avec beaucoup de cohérence et sans nous créer des vampires qui scintillent au soleil. Elle prend le temps de décrypter les paroles, les gestes, ces éléments qui pourraient nous paraître presque anodins alors que le langage corporel et les non-dits sont tellement plus parlants que de simples gestes ou paroles !

     

    Et dans ce tome, nous plongeons dans l'histoire de Mercy. Dans son passé et dans ses origines indiennes. Ce tome regorge de légendes indiennes, de croyances et de magie. C'est fait avec naturel, sans tomber dans le côté "leçon d'histoire", et j'ai pris beaucoup de plaisir à les découvrir. Patricia Briggs fait intervenir de nouvelles créatures et de nouveaux personnages, dont certains seront au rendez-vous dans les prochains tomes, j'en suis convaincue. Et toujours dans la cohérence, elle ne sort pas ces créatures ou ces personnages de son chapeau, nous laissant pour le moins perplexe. Non, tout est lié, tout est imbriqué, et tout est évident, au final.

     

    Il est évident que je relirai ce tome, car malgré un livre un peu court à mon goût (quand on aime, on voudrait que ça ne se termine jamais), et malgré la quasi-absence des autres personnages récurrents, j'ai dévoré ce tome en savourant chaque page. Et je me languis déjà de lire le septième tome...


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  • the-cryptkeeper

     

    - Alors quoi ? On doit aider une bande de domestiques à s'affranchir d'un maître trop radin ?

    Les mots sont durs, pas autant que le ton, mais Elland ne peut que comprendre la sortie de Thémus. La déception est grande. Saens déglutit bruyamment, avant que le silence ne retombe dans la petite pièce. Chacun digère les informations qu'il a appris, chacun essaie de gérer ses sentiments. Puis, prenant une longue respiration, Saens se lance :

    - Non. C'est plus compliqué que ça. Mais la confiance...

    Elland esquisse un semblant de sourire. Oui, la confiance n'est pas facile à donner, ni pour l'un, ni pour les autres. Pourtant, le jeune homme s'avance et murmure :

    - Que pensez-vous de la magie ?
    - De la magie ? Elle n'existe plus, déclare Théoliste, affirmatif.
    - Seuls restent quelques reliquats, complète Pèire.
    - Une ombrelle animée, par exemple. Ou encore …

    Elland fait une pause, réalisant soudain qu'il a complètement oublié de parler de sa découverte à ses complices. Toussotant, il poursuit :

    - D'ailleurs, dans l'atelier de Tanorède, ce sont des longues barres de bois animées qui battent la laine nuit et jour.

    Un long silence poli accueille cette révélation. Effectivement, Elland le reconnaît intérieurement, la manière dont Tanorède fait battre sa laine est d'un intérêt pour le moins limité. Il toussote à nouveau, et c'est Saens qui le tire de ce moment de solitude.

    - La magie n'a pas vraiment disparu de Rivemorte. Les mages non plus. C'est simplement que... Qu'ils sont cachés. Ils sont cachés pour se protéger des habitants de la ville, qui ne gardent en souvenir que les aspects négatifs. C'est vrai que certains abus ont conduit à des situations dramatiques mais la magie sert à énormément de choses. Et tous ceux qui pratiquent la magie sont ici. Mais...

    Il hésite. Ses doigts triturent le bas de sa chemise blanche, comme si ce pauvre tissu pouvait l'aider. Théoliste, d'une voix douce, l'encourage à poursuivre.

    - Je ne pense pas que les habitants nous pourchasseraient et nous tortureraient s'ils savaient. Si on pouvait sortir. Je... ils ne feraient pas ça, n'est-ce pas ?

    La question angoissée fait sourire Thémus mais plonge Elland dans un abîme de perplexité. A l'époque, les habitants n'avaient sans doute pas été tendres, et certains actes avaient dû être assez vils. Mais à ce point ?

    - Si les mages existent réellement et si la population vient à le savoir, je doute que les habitants en viennent à de telles extrémités. Après tout, si vous continuez vraiment à faire de la magie, nous n'avons eu aucune répercussion négative dans notre vie quotidienne. Ni positive, d'ailleurs, ajoute doucement Pèire.

    Si Saens est rassuré, il ne le montre pas. Il baisse la tête avant de murmurer :

    - Si je vous montrais que la magie existe encore, vous accepteriez de nous aider ?
    - Et bien, il faudrait d'abord nous montrer qu'elle ne risque pas de faire de dégâts. Et nous pourrions peut-être vous aider à sortir d'ici, si on savait au moins où on est. Mais nous ne pouvons pas vous garantir que vous ne risquerez rien dehors.

    Les quatre amis se regardent. Dans quelle situation se sont-ils encore mis ? Ils voulaient fuir, voire retrouver Ménandre dans le meilleur des cas. Et les voilà en train d'aider un inconnu à sauver une horde de mages. Mais … peut-être qu'ils pourraient négocier leur aide. Libérer les mages pour qu'ils les aident ensuite, grâce à leurs dons, à retrouver Ménandre. La méfiance règne toujours en maitre dans la salle obscure mais Saens n'a, semble-t-il, rien à perdre puisqu'il leur dit :

    - Suivez-moi s'il vous plait. Je vais vous montrer. Mais euh... soyez discrets, s'il vous plait. Je vais vous faire rencontrer des personnes qui souhaitent partir d'ici, puis éventuellement quitter la ville. Mais …. certains d'entre nous sont persuadés que c'est trop dangereux de sortir.
    - Il doit bien y avoir des gardes, non, si vous êtes retenus contre votre gré ? Ils ne nous laisseront pas entrer comme ça !
    - Nous y sommes déjà. Et ce ne sont pas des gardes. Ils.. enfin, ils nous aident, ils nous disent ce qu'on doit faire. Et ils nous rabâchent à longueur de temps qu'ils nous protègent des pires tortures.

    Elland se sent complètement dépassé par la situation. Il peine à comprendre ce qu'il se passe. Et visiblement, il n'est pas le seul à se poser des questions, puisque Théoliste lui demande :

    - Vous pourriez pas nous expliquer depuis le début ?
    - Je ne suis pas très clair, n'est-ce pas ? Je... suivez-moi. S'il vous plait.


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    Résumé :

     

    Persuadé qu'Ombe est en danger, Jasper part à sa recherche avec son compagnon Erglug, un troll à l'humour décapant. Catapultés au Moyen Age par un sort du mage Siyah, les deux amis devront conjuguer leurs talents pour sortir de cette mauvaise farce !

     

    Mon avis :

     

    Je n'ai pas résisté. Discuter avec les autres participants de la lecture commune du second tome m'a donné une furieuse envie de lire le troisième tome. Je n'ai donc pas résisté au plaisir de retrouver Jasper et ses blagues pourries.

     

    La longueur des tomes devient très très frustrante. J'ai plus l'impression d'avoir lu un épisode qu'un tome, et l'intrigue plus globale qui se devine sous les petites aventures du tome m'intrigue carrément.

     

    La lecture fut plus que plaisante, bien que trop courte (Comment ça, j'insiste?). Les intentions de Jasper, lorsqu'il veut secourir Ombre, sont parfaitement louable. Mais on sent tout de suite que son plan est foireux et, bien que plein de bonnes intentions, qu'il va partir en quenouille. Et ça n'y manque pas, évidemment.

     

    J'aime toujours autant le ton du récit, plein d'humour et d'ironie, mais également plein d'émotion. Jasper me touche, également. Sa solitude, sa manière d'appréhender la magie, ses états d'âme quand il doit lâcher ses amis.. J'aime beaucoup quand il tente de faire un sort, par exemple, car j'ai toujours l'impression que, malgré toutes ses fanfaronnades, il n'a pas vraiment confiance en ses capacités à réussir.

     

    J'ai également beaucoup aimé la rencontre avec le troll et l'immersion dans une société trollesque pour le moins surprenante. Et comme toujours, agrémenté d'humour, les aventures qui s'y déroulent sont passionnantes et éclairent d'un jour nouveau ces créatures magiques méconnues.

     

    C'est un roman que j'ai beaucoup aimé, je l'ai lu très rapidement et avec beaucoup de plaisir. L'humour omni-présent, qu'il me fasse rire ou qu'il soit affligeant, mais c'est un roman terriblement frustrant car bien trop court...

    Vivement le tome 4 !

     

    J'ai aimé

     

    Les avis des autres participants se trouvent ici :

    Reveline

    Aniouchka

    Myiuki22


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    Résumé :

     

    Le jour se lève sur Perdido Beach, une petite ville de Californie. Au collège, un professeur d'histoire commence son cours, comme tous les matins puis, tout à coup, il disparaît, « volatilisé », comme tous les habitants de plus de 14 ans. Alors que les rumeurs circulent à la vitesse de la lumière, les enfants rentrent chez eux. Ils découvrent alors que plus aucun moyen de communication ne fonctionn. Les heures passent et les adultes ne reviennent pas. Une nouvelle vie commence alors tandis qu'au même moment, certains enfants s'aperçoivent qu'ils sont dotés de pouvoirs surnaturels. Il faut désormais un chef pour maîtriser le chaos et organiser le quotidien, mais Sam, celui que tout le monde désigne, refuse ce rôle. C'est Caine, la forte tête de l'académie militaire pour enfants à problèmes, qui s'érige alors en tyran.

     

    Mon avis :

     

    J'aime beaucoup ce genre post-apocalyptique, où les héros tentent de survivre à un évènement extraordinaire. Alors, forcément, quand j'ai lu le résumé, je me suis laissée tenter. Pour un résultat mitigé.

     

    J'ai trouvé l'écriture très prenante, simple, qui retranscrit parfaitement les situations et les émotions. On se laisse facilement happé par l'histoire et on dévore les pages sans même s'en rendre compte.

     

    Mais là où le bât blesse, pour moi, c'est d'abord l'âge des héros. Bon, je sais, j'aurais dû m'en douter en lisant le résume : ils sont jeunes, très jeunes. Ils ont tous moins de quinze ans, donc, et j'ai trouvé que leurs réactions, leurs actions et leur fonctionnement étaient trop adultes. Je me fais peut-être des illusions, mais je les ai trouvé bien trop matures, bien trop responsables et bien trop violents pour des enfants. Ils se répartissent les rôles sans presque se concerter, l'un tenant un McDo seul (pour servir 200 personnes, à se demander pourquoi McDo emploie autant de monde, du coup), l'autre s'improvisant baby sitter, l'autre encore infirmière, jusqu'à amputer un bras. Ils conduisent, boivent, ont des armes. Et ça m'a vraiment dérangé dans la lecture. Le fait qu'ils soient des enfants auraient pu apporter une originalité, une autre vision de la survie que la loi du plus fort qui aime faire le mal.

     

    L'autre aspect qui m'a dérangé, c'est la mutation des animaux. Sans vouloir trop en dire, certains animaux changent et j'ai trouvé que ce n'était pas franchement original, ni très bien amené. J'ai eu du mal à y voir un message, et cette nature hostile m'a paru presque too much, alors que dans d'autres romans, c'est au contraire un plus qui rend l'atmosphère plus oppressant encore.

     

    Le principe de la Zone, étendue autour de la centrale, est très intéressant. Il soulève beaucoup de questions : comment ? Pourquoi ? Jusqu'à quand ? Mais, évidemment, nous n'aurons pas les réponses avant la fin de tous les tomes, je suppose, même si nous avons quelques pistes de compréhension.

     

    Le déroulement de l'intrigue est bien mené, et j'ai aimé suivre les personnages, leurs dilemmes et leurs difficultés, même si certains aspects semblaient un peu forcés, comme la lutte finale. Comme si l'auteur voulait les faire s'affronter à tout prix.

     

    Ce fut une lecture sympathique, avec une écriture très prenante, mais avec de nombreux élements qui m'ont dérangé. Difficile d'avoir un avis tranché au sujet de ce livre, donc :s

     

    Sympa!


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  • La-mort-en-embuscade-.gif

     

     

     

    Résumé :

     

    Réunir, dans le huis clos de son vieux manoir enneigé, sept personnes qui se détestent cordialement, tisser une subtile toile de rancoeurs inexprimées et de secrets morbides, Jonathan Royal trouve l'idée amusante. Mais lorsque sa mise en scène tourne au drame, il n'a de cesse que de faire arrêter le coupable. Il sait exactement lequel de ses invités a commis l'ignoble crime. Arrivé sur place, l'inspecteur Alleyn procède pourtant à la redistribution des rôles...

     

    Mon avis :

     

    J'écume sans relâche le catalogue 10/18, collection Grands Détectives, pour satisfaire ma faim de polars historiques. Et là, un huis-clôt enneigé, avec meurtre, je ne pouvais pas passer à côté. Pour, au final, un avis plutôt mitigé.

     

    Le principe de base est excellent : un homme âgé, par ennui, invite des personnes qui se détestent, et se réjouit de les voir coincés là par la neige. L'auteur a su nous présenter ces sept personnages de manière relativement claire, en racontant rapidement leurs histoires à son invité 'extérieur', Mandrake. Et de ce fait, j'ai réussi assez facilement à repérer les personnages, à ne pas les confondre : parce que dans ce genre de roman, si l'auteur passer rapidement sur les personnages, on a vite fait de s'embrouiller.

     

    La tension monte au fur et à mesure que le temps passe et que la neige s'accumule. Et l'arrivée de l'inspecteur Alleyn, à plus de la moitié du roman, relance l'enquête qui paraissait bouclée. Mais le résumé en dit un peu trop, et le coupable idéal qui est pointé du doigt depuis le début n'est guère crédible.

    L'arrivée de l'inspecteur, donc, qui comprend assez facilement ce qu'il s'est passé, a beau être crédible (il voit d'un oeil professionnel et avec du recul les évènements) ça semble très facile.

     

    J'ai trouvé que le roman dans son ensemble manquait un peu de rythme, je m'attendais à quelque chose d'un peu plus haletant. Je pense que ça vient en grande partie de l'écriture, qui ne m'a pas convaincue. Je l'ai trouvé simple, un peu maladroite parfois, et j'ai eu bien du mal à m'attacher aux personnages. Et quand j'ai du mal à m'attacher aux personnages, j'ai encore plus de mal à dévorer le roman pour connaître le fin mot de l'histoire.

    Je suis un peu déçue, donc, par une écriture un peu moyenne qui n'a pas porté le texte vers ce que j'espérais.

     

    Sympa!


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  • imagef10

     

    Les paroles, glaciales de mépris, émanent directement de Pèire. Elland en reste bouche bée, heureusement dans le dos de Saens. Mais pourquoi diable prétend-il une telle chose ?

    L'otage se dégage soudain d'une adroite contorsion, laissant Elland serrer le vide à la place de son bras. Et sa dague, qu'il maintenait contre les reins de l'inconnu, se retrouve plaquée contre sa gorge. Alors tout devient confus : Pèire et Thémus se précipitent vers eux, Elland riposte, se débattant sauvagement. Et Saens, qui tente de le mettre hors d'état de nuire.

    Dans un chaos de jambes, de bras, de coups et de grognements, la situation se résout enfin : Elland reprend le dessus, échevelé, le visage parsemé de sang, le souffle court. C'est à son tour d'avoir la dague plaquée contre la gorge de l'ennemi. De sentir sa vie entre ses mains, à sa merci. De lui faire payer pour ces …

    Une main qui se pose sur son épaule, suivi par un « Lâche-le, c'est bon », ont raison de son envie de vengeance. Et puis, surtout, il y a le regard totalement terrifié de Saens, qui l'implore silencieusement. Il ne peut pas le tuer de sang-froid. Même si l'autre l'a menacé. Même si l'autre est peut-être lié à la disparition de Ménandre.
    Elland se redresse soudain et laisse retomber son bras armé. Un regard à Pèire suffit pour qu'il comprenne. Prêcher le faux pour connaître le vrai. Saens n'aurait jamais paniqué au point de les attaquer, à quatre contre un, s'il n'était pas convaincu qu'il avait affaire aux alliés du Chef en question.

    C'est Pèire, la voix adoucie, qui se charge d'expliquer la vérité au jeune homme, au moins autant amoché qu'Elland. Quand la lueur de méfiance s'éteint enfin dans le regard de Saens, c'est Thémus qui prend la relève.


    - Nous cherchons un enfant qui a été enlevé. Et nous avons de bonnes raisons de croire qu'il est ici.

    Elland se contente de hocher doucement la tête, submergé par les divers blessures qui envoient des ondes de douleur dans tout son corps. Ainsi, il n'est pas le seul à s'être persuadé d'être chez Tanorède. Ce serait un énorme coup du hasard, si c'était le cas. Oui mais voilà : l'accès aux souterrains, les étages, les personnes présentes. Et peut-être bien le fol espoir de voir, enfin, la chance de leur côté.
    Saens secoue doucement la tête, pensif :


    - Je ne vois pas de quel enfant vous parlez. Mais je vous aiderais, si vous m'aidez en retour.

    Il ne faut que quelques regards, qui en disent long, aux quatre compères pour que la décision soit prise. C'est Thémus, encore, qui répond pour eux :

    - Nous nous occuperons de Tanorède. Vu tout ce qu'il a fait, nous n'allons pas le laisser s'en sortir si facilement.
    - Tanorède ? Qui est-ce ?

    Le cœur d'Elland fait un bond dans sa poitrine. Saens joue-t-il encore la comédie ? Pourtant, son air perplexe ne semble pas être de la comédie. Mais alors ?
    Dans un état second, il écoute à peine les explications laborieuses que s'opposent Thémus et Saens. Ce dernier ne connait pas Tanorède, ignore tout des souterrains, de l'enlèvement, des manigances du bourgeois.
    Echidna lui envoie les images des gardes qui patrouillent toujours dans les rues, inlassablement. Signe qu'ils n'ont pas trouvé leurs traces dans les méandres tortueux des passages secrets. Mais cette nouvelle est loin de rassurer Elland. Seule, dans son esprit, compte la nouvelle déception : ils sont loin de mettre la main sur Ménandre.

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  • 943hn8e1

     

    Elland resserre sa prise autour du bras de l'inconnu, pique un peu plus sa dague dans ses reins. Il est tenté de lui demander plus d'informations sur ce qui les attend au prochain détour de couloir. Mais il se doute bien que l'homme a tout intérêt à leur mentir, désormais, et abandonne l'idée. Il peut sentir sous ses doigts les tremblements de l'homme, et s'en veut un peu. Jamais, en temps normal, il n'aurait eu l'idée d'en venir à une telle extrémité pour arriver à ses fins. Il n'a certes jamais été très honnête, mais pas à ce point. Sauf que la situation est différente. Et la fin, dans ce cas, justifie les moyens.

    Thémus, d'un geste de la tête, leur indique qu'il est temps de partir. Avec précaution, il ouvre la porte, s'assure que le couloir est désert avant de s'y avancer. Elland le suit, puis c'est Pèire et Théoliste qui ferment la marche.

    Le voleur a beau essayer de tendre ses sens vers d'éventuels ennemis, il ne peut qu'entendre le battement sourd de son cœur qui résonne dans ses oreilles. Il peine à croire ce qu'ils sont en train de faire. Qu'importe. Ils doivent retrouver le gamin, s'il n'est pas déjà trop tard. Ils grimpent encore un escalier, et l'homme leur indique dans un murmure le chemin à suivre dans le dédale de couloirs qui s'ouvre devant eux.

    Ils ne perdent pas de temps à visiter les différentes pièces qui s'alignent le long du couloir et poursuivent leur avancée. A mesure que défilent les marches, Elland réalise que cette habitation est étrange. Il se souvient parfaitement des quelques détails qu'il a perçu lors de sa rapide visite chez Tanorède : la taille de la demeure, le nombre d'étage. Et depuis le temps qu'ils avancent dans ces fichus escaliers, ils en sont au grenier !

    Et puis, soudain, l'otage ouvre lentement une porte. Et ce qu'ils découvrent …
    Devant eux s'ouvre une large pièce, parsemée de longues tables en bois. Deux âtres répandent un peu de lumière malgré l'heure. Et des silhouettes s'affairent autour de la table. Des hommes, des femmes, des enfants même. Leurs murmures s'interrompent quand le groupe fait son apparition.

    Leur guide involontaire les fait traverser la pièce, sans s'arrêter ni prononcer la moindre parole. S'ils sont observés avec curiosité, aucune des silhouettes ne tentent de les arrêter, ni même de leur parler. Puis c'est une nouvelle volée d'escalier qui s'ouvre devant eux, et qu'ils ont vite fait de franchir. Et l'homme, qui ne tremble désormais plus, les conduit dans le couloir jusqu'à une porte en bois. Tout semble un peu trop facile, au goût d'Elland. Non pas qu'il veuille des batailles et du sang, mais ils n'ont pas rencontré le moindre garde !

    L'homme les fait pénétrer dans une pièce sans fenêtre, où brûle faiblement un brasero. Dans la pénombre, il s'immobilise. Aussitôt, encore plus vigilants qu'auparavant, ils scrutent les ténèbres à la recherche de leur ennemi. Une moue dégoûtée sur le visage, Elland imagine bien le bourgeois, tout de noir vêtu, trônant sur un fauteuil d'ossements, leur révéler enfin sa véritable nature démoniaque.

    Mais la pièce est déserte. Déjà, la voix basse du cordonnier gronde :


    - Où sommes-nous ? Si tu nous as trompés...

    Les tremblements sous les doigts d'Elland ont repris. Mais l'homme ne manque pas de courage, et répond à la menace non déguisée d'une voix posée :

    - Je ne peux pas vous conduire à mon Chef. Il n'y a pas vraiment de Chef ici. Mais il y a des hommes qui pourraient vous arrêter. Et ce n'est pas dans mon intérêt.
    - Explique-toi !

    Bien malgré lui, Elland se sent relâcher légèrement la pression sur la dague qui menace leur guide. Pèire et Théoliste s'agitent, visiblement mal-à-l'aise. Et Thémus, lui, lâche un nouveau grognement. Mais l'homme reste silencieux, comme s'il redoutait maintenant de parler. Elland, saisi d'une étrange intuition, lui murmure presque gentiment :

    - Parle.
    - Je m'appelle Saens. Je n'étais pas allé chercher du vin. Je repérais les lieux. Si votre but est d'attaquer mon ''Chef'', alors je veux en faire partie.

    C'est un lourd silence qui accueille cette révélation. Sous ses doigts, le voleur sent son otage trembler à nouveau. Est-ce signe de sa sincérité ? Est-ce le signe qu'il risque gros, lui aussi, en proposant ce marché ? Ou est-ce le signe qu'il cherche à les entourlouper ? Elland n'a jamais été doué pour faire confiance aux gens. Et à vrai dire, il ne tient pas franchement à être responsable de leur décision s'il s'avère qu'ils se font rouler dans la farine.

    - Notre but n'est pas d'attaquer ton chef, mais de le soutenir dans sa tâche.


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    Résumé :

     

    Ici, dix mois par an, le climat mord la peau. Le silence règne, désormais. La ville est plus vide que le paradis." Au nord du monde, la terre s'étend à perte de vue, anéantie par un cataclysme. Parmi les décombres, le shérif Makepeace erre. La route porte ses pas, à la recherche d'un temps qui n'existe plus et d'une humanité à reconstruire. Ravivant à l'horizon la lueur d'une rédemption... Un roman visionnaire et obsédant sur la beauté du monde et sa fragilité.

     

    Mon avis :

     

    J'ai toujours eu un faible pour les romans post-apocalypse, et c'est sans surprise que j'ai cédé à celui-là.

     

    Tout le récit est à la première personne, au présent. Pourtant, l'auteur sait nous réserver bon nombre de surprises, à commencer par le sexe du narrateur, puis par son apparence. Exercice délicat que d'entamer un roman avec un point de vue interne et réserver tout de même des surprises au lecteur.

     

    Difficile également de ne pas s'attacher à Makepeace, à la dureté de sa vie, à ses moments de faiblesse et à ses espoirs. On suit ses aventures dans un monde ravagé par les hommes, où il ne demeure que des vestiges de notre civilisation, sans qu'on sache toutefois l'origine exacte de cette catastrophe.

     

    On suit ses aventures à travers ces paysages désertés et enneigés, et je dois avouer que j'ai eu le ventre noué plus d'une fois. L'auteur nous offre de belles réflexions sur la nature humaine. Il y a des passages plus longs que d'autres mais, globalement, je me suis prise au jeu et j'ai suivi avec avidité les pérégrinations de Makepeace.

     

    Il manque cependant un je-ne-sais-quoi qui aurait fait de ce roman un vrai coup de cœur, même si ça reste une lecture très agréable.

     

    Sympa!


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